Gabriel Garcia Marquez [Colombie]

swallow a écrit:

Un exemple: la description de la puberté.

GARCÍA MÁRQUEZ: Cent ans de solitude:
"Bien que sa mère l´eût instruite des changements consécutifs de l´adolescence, un après-midi de fevrier, poussant des cris épouvantés, elle fit irruption au salon où ses soeurs étaient en conversation avec Aurelanio, et leur exhiba sa culotte barbouillée d´une pâte de chocolat".

Je sais que c´est insensé ce que je vais faire ( les comparaisons sont odieuses, je sais )
il s´agit de 2 génies aussi talentueux qu´incompararables... mais j´y vais:

Alors, voilà comment s´y prend QUIGNARD pour dire la même chose:
"Toinette quitta sa petite viole et vint le jour où, une fois par mois, elle mit du linge entre ses jambes." (Tous les matins du monde).

Tu as osé Swallow!...

J'aimerai lire un livre de Gabriel Garcia Marquez et j'hésite entre 100 ans de solitude et l'amour au temps du choléra. Sachant que je n'aime pas les histoires tristes, lequel me conseillez-vous de lire?

L'amour au temps du choléra te plaira plus à mon avis, un peu cliché et, comme le dit Swallow surabondant en vocabulaire, mais l’auteur s’est laissé porter par l’histoire sans vouloir montrer qu’il savait écrire et c’est là qu’il est le meilleur…ce qui ne me semble pas être le cas dans Cent ans de solitude, plus travaillé et moins spontané.

swallow a écrit:

Des fois lorsque vous déplorez le style " sec et froid" sur quelque fil, je crois que c´est justement ce que j´apprecie chez les auteurs: retenue, pudeur, surtout pas d´étalage.
Mon problème avec la littérature de García Márquez ( Et tant d´autres auteurs sud-americains) c´est la surabondance du vocabulaire, la logorrhée.

C'est l'éxubérance latine, elle a son charme, non ?

sousmarin a écrit:

L'amour au temps du choléra te plaira plus à mon avis, un peu cliché et, comme le dit Swallow surabondant en vocabulaire, mais l’auteur s’est laissé porter par l’histoire sans vouloir montrer qu’il savait écrire et c’est là qu’il est le meilleur…ce qui ne me semble pas être le cas dans Cent ans de solitude, plus travaillé et moins spontané.

Moi, j'ai l'avis inverse. Je pense que Cent ans de solitude, plus construit et foisonnant est plus intéressant. Ce livre inclassable a eu un effet "magique" sur moi, il m'a littéralement hypnotisée. En revanche, j'ai eu du mal à finir "L'amour a temps du choléra"!

J en 'ai pas encore lu l'amour au temps du Choléra (sur la pile de ma table de nuit) mais 100 ans de solitude reste un de mes livres fétiches indétrônables. Cachemire a raison...il hypnotise totalement.

J'ai lu uniquement ,il y a très très longtemps, L'automne du patriarche, recommandé alors par Pivot. Pas trouvé sensationnel. On m'a dit ensuite que c'était loin d'être son meilleur.

La bibliothécaire : -Vous aimez cet auteur ?
Moi : - Je ne sais pas, je connais le nom mais je n'ai encore rien lu !
- Ah! Vous verrez c'est particulier .
- C'est à dire ...
- Ce n'est pas toujours facile, c'est un peu déroutant parfois.
- Je vais essayer, je vous dirai ...


Je suis donc repartie avec mon livre et un étrange sentiment. Zut alors si c'est bizarre, je ne vais rien comprendre, je ne vais pas aimer, je vais laisser tomber et je n'aime pas ça ! J'aurais dû lire les commentaires des parfumés avant !

Que d'angoisse pour pas grand chose. Rien de particulier à la lecture de Chronique d'une mort annoncée.
J'ai même plutôt bien aimé.
C'est terrible ce meurtre qui va avoir lieu. Tout le village est au courant. Les assassins, souhaiteraient que quelqu'un les en empêche mais rien ne se fait. La fatalité ? La non-implication des gens du village ? Des imprévus, des contretemps ?
Un sujet tragique avec un léger fond d'humour.

La prochaine fois, j'emprunte Cent ans de solitude !

Cent ans de Solitude, c'est cent fois mieux que Chronique d'une mort annoncée : c'est immense, d'une invention incroyable, inracontable, énorme, mythologique, cosmogonique, même.

Là, Menine, je crois que tu vas lire quelque chose de particulier...

Alors j'espère vraiment le trouver à la bibliothèque mercredi !

eXPie a écrit:

Cent ans de Solitude, c'est cent fois mieux que Chronique d'une mort annoncée : c'est immense, d'une invention incroyable, inracontable, énorme, mythologique, cosmogonique, même.

Dire que j'ai ce roman depuis des années dans ma PAL et que je ne l'ai toujours par lu

menine a écrit:

Alors j'espère vraiment le trouver à la bibliothèque mercredi !

Tu les enchaînes?...
eXPie a raison, c'est encore beaucoup mieux Cent ans de solitude...

sentinelle a écrit:

eXPie a écrit:

Cent ans de Solitude, c'est cent fois mieux que Chronique d'une mort annoncée : c'est immense, d'une invention incroyable, inracontable, énorme, mythologique, cosmogonique, même.

Dire que j'ai ce roman depuis des années dans ma PAL et que je ne l'ai toujours par lu

Senti...replace-le en haut de la PAL...

Je confirme, si on accroche (ce n'est pas toujours le cas, par contre) c'est un choc la première lecture de Cent ans de solitude. Ce roman m'a fait découvrir le réalisme magique, dont le goût ne m'a plus quittée depuis.

Extrais-le de ta PAL d'urgence, Senti...

... Et L'Automne du patriarche, pour le souvenir que j'en ai, c'est encore mieux...