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 Wole Soyinka [Nigeria]

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MessageSujet: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptyMer 17 Oct 2007 - 21:30

Wole Soyinka [Nigeria] Soyink10

Wole Soyinka est un écrivain nigérian né à Abeokuta le 13 juillet 1934. Il a été le premier écrivain africain à recevoir le prix Nobel de littérature en 1986. Son œuvre est écrite en anglais.

Wole Soyinka a fait ses études à Ibadan, au Nigeria, puis à Leeds au Royaume-Uni. Attiré par le théâtre, il a passé deux années au Royal Court Theatre de Londres avant de créer sa première grande œuvre, La Danse de la forêt, pour l'indépendance du Nigeria en 1960. Il a successivement enseigné au Nigeria, au Ghana, au Royaume-Uni et aux États-Unis, tout en écrivant tragédies et comédies, poèmes, romans et textes autobiographiques.

Wole Soyinka est devenu en 1997 président du Parlement international des écrivains dont il est l'un des co-fondateurs. Il est aujourd'hui le vice-président du réseau nord-américain des villes d'asile qui s'est donné pour mission d'établir dans le monde entier des lieux d'asile pour des écrivains menacés ou en exil (Russell Banks est président et Salman Rushdie vice-président). Son activité politique lui a valu plusieurs incarcérations dans son pays et de longues périodes d'exil.

Sa pièce King Baabu (Baabou roi), écrite à la manière d'Ubu Roi d'Alfred Jarry, met en scène le dictateur Sani Abacha et ses folies assassines. Romancier et poète, Wole Soyinka est également l¹auteur de deux livres autobiographiques, deux "docu-romans" selon ses propres mots, dans lesquels il raconte ses années de formation (Aké, les années d'enfance, Belfond, 1994) puis sa venue à l'écriture tandis que son pays accède à l'indépendance (Ibadan, les années pagaille, Actes Sud, 1997). En même temps que Climat de peur paraît, aux éditions Actes Sud-Papiers, la pièce de Wole Soyinka Baabou roi (avril 2005)
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Marie-Laure
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptyMer 17 Oct 2007 - 21:31

Merci Sentinelle de nous le faire découvrir sourire
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptyMer 17 Oct 2007 - 21:36

Je savais qu'il allait t'intéresser sourire

Mais je n'ai pas fini les présentations.. je vais bien dénicher sur le net un résumé ou l'autre pour faire plus ample connaissance avec l'auteur Cool

Quant à mes commentaires... il faudra être patient, je dirais même trèèès patient Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptyMer 17 Oct 2007 - 21:46

Il te faut partir à l'aube

Wole Soyinka [Nigeria] 315010

Citation :
Libre, sous le signe d'Ogun
Wole Soyinka, prix Nobel nigérian, livre un troisième volet de ses Mémoires. Souvenir des années d'exil et de ses rencontres avec les puissants. Autoportrait en rebelle.

Même s'il a blanchi sous le harnais, le tigre Soyinka reste l'un des écrivains les plus remuants d'Afrique. A cette Afrique-là, il a offert un Nobel de littérature - en 1986 - et elle lui a répondu en lui montrant le gibet: il a bien failli en être la victime, comme Ken Saro-Wiwa, pendu le 10 novembre 1995. A l'époque, Soyinka avait été accusé de «haute trahison» par un tribunal de Lagos, mais il avait eu le temps de passer clandestinement la frontière pour prendre le chemin de l'exil - il allait durer quatre ans, jusqu'à la mort, en 1998, de Sani Abacha, le sinistre dictateur en treillis.

Les démêlés du dissident nigérian avec les dirigeants de son pays relèvent d'un polar de John Le Carré. Et, finalement, c'est Soyinka qui a gagné la partie, avec panache. Aujourd'hui, l'Afrique tout entière s'exprime à travers sa voix: l'auteur de Cet Homme est mort (récit de ses deux années de prison pendant la guerre du Biafra) est à la fois la conscience et l'emblème politique d'un continent dont il chante comme personne la fureur et la beauté. Son œuvre, en effet, s'enracine superbement dans la terre et dans les mythes africains. Pour «jazzer» la mémoire collective, reconquérir l'identité, rallumer le feu de la parole ancestrale. Dans Aké, le premier volume de son autobiographie, Soyinka ressuscitait son enfance miraculeuse en pays yoruba. Puis, avec Ibadan, il resserrait le zoom de son autoportrait tout en faisant la chronique douce-amère des «années pagaille» - de 1946 à 1965 -, lorsque le Nigeria passa du colonialisme à l'espoir, et de l'espoir à la servitude.

Il te faut partir à l'aube est le troisième volet, tout aussi grinçant, des Mémoires de Soyinka. Le livre s'ouvre au moment où, traqué par la police, il dut improviser le plus douloureux des exils. «L'année 1994, écrit-il, s'achevait sur l'instauration du régime brutal de Sani Abacha et le flot des dissidents prenant la route de l'exode avait commencé de grossir.» Pour conjurer ces tristes souvenirs, Soyinka explique alors que son âme rebelle a toujours été protégée par le fier Ogun, le dieu combattant, et il rappelle la maxime qui lui sert d'«impératif catégorique»: «La justice est la première condition de l'humanité.»

Et puis, à bâtons rompus, Soyinka remonte le temps. Il se souvient de l'époque où, étudiant en Angleterre au mitan des années 1950, il subissait les affronts de jeunes Britanniques racistes, incultes et «incapables de placer l'Afrique sur une carte du monde». Soyinka consacre aussi des pages nostalgiques à ses croisades en faveur du théâtre, avant le premier coup d'état militaire de janvier 1966. Il allait alors entrer dans la clandestinité et se retrouver derrière les barreaux, pendant vingt-huit mois. «Bien qu'il figure au plus bas de la hiérarchie des mondes, le régime cellulaire est un état où l'on se crée un univers microcosmique», poursuit Soyinka, qui brosse un tableau terrible du Nigeria de ces années-là, «un pays qui mangeait sans se plaindre dans l'auge de l'humiliation».

Il te faut partir à l'aube revient également sur les quatre années d'exil de Soyinka, lorsqu'il frappait aux portes des puissants pour les supplier de secourir l'Afrique mutilée. Il en a rencontré une belle brochette, entre l'Amérique et l'Europe, tout au long de sa vie de mousquetaire des droits de l'homme. Cela nous vaut des portraits croustillants. Celui de Mitterrand, par exemple. «Il recevait ses invités avec un visage de bois, raconte le Nobel. Tandis que nous nous serrions la main, je lui sortis quelques phrases en un français impeccable. Il ne m'accorda même pas un battement de paupière. Me regarda-t-il même dans les yeux? Non, c'était une présence momifiée qui paraissait avoir été installée là dans le seul but de contempler à travers mon épaule je ne sais quel chapitre d'une histoire visible de lui seul.» Autre morceau de bravoure, les pages où Soyinka évoque sa panique devant les micros des journalistes, à Paris, lorsqu'il apprit qu'il avait reçu le Nobel. Restent l'amertume, les longues digressions sur l'éternelle tyrannie africaine, mais aussi cette énergie visionnaire que Soyinka a toujours puisée dans la terre où il est né. Elle l'a rendu indomptable. Son autoportrait est celui d'un homme libre.
André Clavel, Samedi 13 octobre 2007 sur le site http://www.letemps.ch
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptyDim 22 Mar 2009 - 20:42

Aké, les années d’enfance




Il s’agit du premier tome des mémoires de l’auteur, consacré à son enfance, avant qu’il ne parte pour le lycée des Blancs. Il évoque avec tendresse ses plus jeunes années, entre son père, surnomé Essay, directeur d’école, et passionné de livres, et sa mère, Chrétienne Sauvage, marchande, et forte personnalité. Il y a ses frères et sœurs, ses camarades d’écoles, tous les adultes, qui fréquentent la maison de ce notable chez lui qui est son père. Il y a la mission catholique dans l’ombre de laquelle il grandit, l’école de son père. Le jardin et ses rosiers, auquel Essay tient plus que tout et que son fils prend soin d’entretenir. Les jeux, les bêtises des enfants, les fruits du verger, et parfois les punitions, et aussi les grands chagrins, comme la mort d’une petite sœur le jour de son premier anniversaire. Entre les traditions africaines, dont les garants sont les grands-parents, et aussi les esprits, bons et mauvais, qui hantent toujours les lieux, et la foi chrétienne de sa mère, et les livres de son père, Wolé Soyinka évoque une enfance très heureuse et très riche, même si comme tous les enfants, il a eu envie de s’enfuir de la maison à certains moments.

Et la fin de ce premier tome annonce les autres à venir, le départ pour le lycée, et aussi les changements en Afrique, avec par exemple la formation du Groupe des Femmes, que sa mère anime, qui commence à réclamer la suppression de l’impôt. Mais ce n’est que la dernière partie du livre, la plus grande partie évoque l’univers de l’enfance.

Un très beau livre, qui rend merveilleusement bien les interrogations, les joies et les peines d’un enfant, écrit dans une langue superbe et fine. Cela me donne envie de découvrir d’autres livres de lui.
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Bédoulène
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptyJeu 13 Mar 2014 - 10:02

Ibadan  « Les années pagaille »

Ce récit est  pseudo autobiographique car c’est comme l’indique l’auteur un docu-roman.

Entre va et vient  dans le présent et le passé nous découvrons l’adulte  ou le jeune Maren citoyen du Nigeria. Les années du jeune Maren au Government College  révèle le caractère et le  tempérament de celui qui se voudra toujours libre dans tous ses choix : de société, de religion et politique.
Lors de son séjour de quelques années en Angleterre il se mariera avec une blanche de laquelle il aura un enfant ; de retour au pays il vivra aussi avec 2 femmes et aura 2 autres enfants ; situation qui lui vaudra des différends avec ses parents et sa famille.
Il deviendra célèbre comme écrivain (dramaturge) montera des pièces, gèrera une troupe  parallèlement à ses travaux de Recherche alternativement à l’Université d’Ibadan  et d’ Ifé.
Malgré l’Indépendance du Nigéria,  le Royaume Uni  est toujours actif dans le pays « installant » son candidat, le plus utile, aux commandes du pays. L a situation est chaotique et après plusieurs années de despotisme le peuple se rebelle et Maren s’engage pour mettre fin à cette « pagaille » le penkelemes comme l’auteur le nomme.
Le livre se termine à la veille du procès de Maren, procès qu’il a souhaité  (la justification duquel il s’est rendu de lui-même à la police),  pour pouvoir dénoncer ce qu’il en  est des  agissements  du Premier ministre et  des dernières élections bafouées  par celui-ci.

L’écriture est alerte, efficace mais aussi sensible. L’auteur dose bien les moments à sourire ceux à s’indigner.
La situation politique du pays est  découverte par les sentiments de Maren, les personnages qu’il affectionne mais  surtout la position des dirigeants  l’Université d’Ibadan.  Pour l’auteur, l’indépendance de l’Université d’Ibadan  (et plus tard celle des autres) est l’un des  tenants de la démocratie, l’un de ses atouts.
Il reconnait que malgré son pacifisme, il est par moment un homme de colère et c’est en adéquation avec son tempérament qu’il se doit de s’engager pour sortir son pays de la « pagaille ».
Il est intéressant également de voir le processus de décolonisation, car il s’avère que le Royaume uni ne se lâche pas facilement des mains quand il a lâché des pieds. Son interférence dans la politique du Nigéria est  encore visible à l’époque où se clôt le récit. (élections de 1993).
L’humour  est bien présent pour « ponctuer »  les situations et les personnages.

Encore une belle rencontre avec un auteur Africain.

Extraits :  le langage d’ Ezéoba le chef d’une « maison » du college s’adressant à Maren

«  - Poussière infinitésimale de l’espèce humaine. Ne vous l’avais-je pas dit ? Votre nom ne vous avait-il pas prévenus et mis en garde ?  Alors facteur problématique perturbateur inversement proportionnel à sa masse physique, vous tentez d’altérer l’emblème traditionnel  de la maison Swanton que vos prédécesseurs en leur infinie sagesse et maturité cumulatives ont trouvé bon de retenir et de maintenir tout au long de leur passage scolastique turbulent dans les cours de cette institution !  Maintenant dites-moi : connaissez-vous l’histoire  du vilain petit canard ? »

« Jefferies remplaçait le professeur de biologie, Miss Bradlow, dite Bottomless B, Sans-Fondement. Personne ne savait pourquoi elle avait brusquement disparu ; mais son absence, qui coïncidait avec le congé annuel de Padell, le directeur, provoquait toutes sortes de spéculations, surtout parmi les élèves  les plus avertis. Maren refusait de croire ces rumeurs : personne doué d’un peu de bon sens et pourvu d’yeux ne pouvait se laisser séduire par une femme  dont la croupe avait de toute évidence fait l’objet d’une ablation chirurgicale, avant que ce qu’il en restait dans la jupe n’eût été repassé par un blanchisseur professionnel. Pas la moindre trace d’un semblant de relief, rien d’autre qu’une vaste étendue lisse et plate comme le fond d’une poêle à frire. Mais après tout, avec ces gens là, allez savoir ! Kaye lui-même était presque aussi médiocre en cette région de son anatomie. »

A propos de la religion et de la psychologie (je jeune Maren) :

« Les uns comme les autres essayaient de donner des explications et de prescrire à l’homme ses pensées et ses actes, mais n’apportaient pas de réponses aux questions arbitraires soulevées par les textes de la vie réelle. Tout se mêlait inextricablement, avec, d’un côté, la peur de la damnation et, de l’autre, l’impossibilité d’indiguer les vagues de doutes et bientôt de totale incrédulité. »

« Le Vice-Premier ministre de l’Ouest, juriste brillant, avait résumé cette phase de décadence politique nationale en un langage de plus en plus dégénéré, exprimant le cynisme d’une politique de pure consommation, ne cherchant même plus à donner l’illusion de service et de l’engagement : « On nous appelle le parti de la bouffe. Et alors ? Qui ne veut pas bouffer ? Moi, je veux bouffer. Vous ne voulez pas bouffer,  vous ? Ceux qui ne veulent pas bouffer n’ont qu’à rester dans l’opposition. Ceux qui veulent bouffer n’ont qu’à nous rejoindre. Moi oui je veux bouffer. »
Cette philosophie était publiée à la radio et à la télévision. A cette époque, la nation avait encore la grâce  de s’en scandaliser. «


Dernière édition par Bédoulène le Jeu 13 Mar 2014 - 10:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptyJeu 13 Mar 2014 - 10:15

Ce sera ma prochaine lecture africaine. Merci de ton commentaire, Bédoulène.
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptyJeu 13 Mar 2014 - 10:50

je viens de corriger j'avais mis présent et futur oups c'est bien le passé !

merci Arabella, j'attends ton commentaire
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptyJeu 13 Mar 2014 - 14:59

merci pour ton commentaire, Bédou ! Content de voir que tu as pu trouver ce  livre.
Wole Soyinka, Chinua Achebe, Ngugi wa Thiongo, auteurs anglophones très réputés sont
très peu traduits en français...
Grosse lacune !
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptyVen 14 Mar 2014 - 16:49

merci Bix

ma médiathèque possède 4 romans et une pièce de théatre de cet auteur donc je poursuivrai

3 d'Achebe
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptySam 22 Mar 2014 - 10:32

Ibadan, les années pagaille


Il s'agit du deuxième tome de mémoires de Wole Soyinka. Mais pour ce volume il revendique le docu-fiction, sans doute parce qu'il mêle aux épisodes de sa vie les événements politiques, maintenant historiques. C'est même cela qui est le plus important dans le livre, l'évolution de son pays après la décolonisation. Son personnage à lui est en arrière plan finalement, avec quelques flashs, quelques moments liés à son histoire personnelle, mais d'une façon ponctuelle et discontinue. Le premier volume (Ake) était beaucoup plus "classique" dans la narration, avec une écriture plus littéraire, un déroulé des événements plus chronologique, un approfondissement des la psychologie des protagonistes, que l'on ne trouve pas forcément ici. Le livre va d'une période à une autre en discontinu, même si au final on arrive à une progression, il y a par moments un côté langage parlé, lorsqu'il s'agit de faire s'exprimer les personnages par exemple. C'est comme s'il s'agissait d'écrire en urgence, de rendre compte presque à chaud, de quelque chose en train de se produire, dans le feu de l'action. Au début cela peut être désarçonnant, mais au final, ce mode de narration convient sans doute très bien au contenu du livre, cette histoire violente et agitée du Nigeria dans les années 60. Les fractions s'affrontent, violemment, une main mise sur le pays s'installe, certains essaient de lutter contre, mais c'est difficile et dangereux.

Wole Soyinka dresse le portrait de ce moment de son pays, et d'une façon plus indirecte son portrait, celui d'un homme en colère. Un peu tout azimut, contre le racisme, contre la corruption, la loi du plus fort. Et il est prêt à se battre pour défendre ses idées. Par ses écrits, ses pièces de théâtre en particulier, mais aussi par des actes, voire par des armes. Difficile de trouver plus engagé, et il ne doit pas être facile de faire partie de l'entourage d'un homme aussi passionné et entier.

C'est très intéressant et très prenant comme lecture, une vision de la situation d'un pays africain par un homme dont c'est la pays et qui se sent complètement impliqué, mais qui a voyagé, a la connaissance d'autres cultures et d'autres contextes.


Dernière édition par Arabella le Sam 22 Mar 2014 - 17:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] EmptySam 22 Mar 2014 - 16:23

Merci Arabella de commenter de façon plus sérieuse cette "pagaille" dans ce pays et l'écriture de cet auteur.
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MessageSujet: Re: Wole Soyinka [Nigeria]   Wole Soyinka [Nigeria] Empty

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