Fatih Akin

Fatih Akın, né le 25 août 1973 à Hambourg en Allemagne, est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur allemand d'origine turque. Il est notamment le réalisateur des films Head-On, récompensé par l'Ours d'or en 2004 et Crossing the bridge - the sound of Istanbul.

Citation :

Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

Longs métrages
1998 : L'Engrenage (Kurz und schmerzlos)
2000 : Julie en juillet (Im Juli)
2001 : Denk ich an Deutschland - Wir haben vergessen zurückzukehren (documentaire)  Page   1
2002 : Solino
2004 : Head-On (Gegen die Wand)  Page 1
2005 : Crossing the bridge - the sound of Istanbul
2007 : De l'autre côté (Auf der anderen Seite)  Page 1
2009 : Soul Kitchen  Page 2, 3

Courts métrages
1995 : Sensin - Du bist es!
1996 : Getürkt
2004 : Visions of Europe - segment Die alten bösen Lieder
2008 : New York, I Love You - segment Chinatown
2009 : Deutschland 09 - 13 kurze Filme zur Lage der Nation - segment Der Name Murat Kurnaz

Citation :

Arrêté à la page 4 le 30/01/2013

Ce film rock’n’roll est une tragédie humaniste et aussi un magnifique et âpre film d’amour… pas du genre comédie à l’eau-de-rose… Fatih Atkin filme la passion dans toute sa violence. Avec du sang, de la sueur, des cris, des larmes.
Il jette un regard sans indulgence, mais si tendre, sur les cabossés de la vie.

Lui, c’est Cahit. La quarantaine, Turc né en Allemagne , revenu de tout, sans amis, sans amour. Un type à la dérive, qui essaie de surmonter le souvenir douloureux de sa femme disparue. Pour vivre il ramasse les bouteilles vides dans un night-club minable. Et pour survivre, il en boit d’autres, pleines. Beaucoup, beaucoup d’autres. La cocaïne et l’alcool endorment son mal de vivre…Lent suicide.

Elle, c’est Sibel ,une jeune fille de Hambourg prête à tout pour échapper à sa famille turque traditionaliste. Une drôle de fille qui aborde Cahit dans un hôpital psychiatrique où ils ont échoué tous les deux pour avoir voulu mourir. « Veux-tu m’épouser ? » lui demande-t-elle. Rebelle, elle aime trop la vie pour faire aux yeux de sa famille très religieuse et pratiquante une musulmane convenable. Seul le mariage peut la sauver.

Sans bien comprendre pourquoi ( pour la sauver peut-être, pour faire quelque chose de bien de sa vie…), Cahit se retrouve coiffé, rasé, chez ses futurs beaux-parents pour la demande en mariage... Cahit est Turc, donc acceptable pour les parents. Ils vont accepter.
Beau mariage traditionnel... Mais mariage blanc. Cahit continue à coucher avec une copine et à s’oublier dans l’alcool.. Sibel savoure sa nouvelle liberté en draguant des jeunes gens pour le plaisir. Pourtant, entre eux, sans qu’ils se l’avouent vraiment, naît un sentiment qui va les perdre pour mieux, finalement, les sauver.

Le film est servi par un duo de comédiens exceptionnels.
-Sibel Kekilli, actrice débutante hyperdouée(jusque-là elle était employée administrative dans un centre commercial de Cologne) qui donne sa force et sa vérité au film. Elle joue avec tant de fraîcheur et de justesse.
-Birol Unel, absolument formidable, magnétique. De film en film, l’acteur semble être devenu l’alter ego du cinéaste. Fatih Atkin dit de lui qu’il a le sentiment qu’il « glorifie l’autodestruction à l’instar de Kurt Cobain ou Jim Morrison ».

J’ai admiré, dans ce film que je ne suis pas prête d’oublier, à quel point Fatih Atkin parvient à mêler beaucoup de douceur au monde violent dans lequel vivent Sibel et Cahit.

L’Allemagne a eu du mal à se reconnaître dans ce miroir. Les échanges ont été difficiles avec certains journalistes lorsqu’en février dernier, le cinéaste a remporté l’Ours d’Or au Festival de Berlin.
« Je suis né en Allemagne, mes enfants aussi, j’ai la double nationalité et je suis un cinéaste allemand. Derrière tout ça, il y avait une question implicite : est-ce que quelqu’un comme moi dénature la culture allemande ou en fait partie ? »
Il s’agit pour Fatih Atkin de renouveler cette identité allemande en la mêlant à celle qui lui vient de ses parents, arrivés à Hambourg en 1966. Chocs culturels, contrastes, alliances
En plein débat sur la laïcité dans la société allemande, « Head On » a cristallisé les passions, au risque d’être victime de terribles récupérations.
« La religion n’est pas en jeu dans mon film. Ce que le conflit entre Sibel et ses parents met en cause, c’est la culture turque machiste. Je montre que les parents sont victimes de leur propre attachement à une certaine tradition, tout en les filmant avec respect. »

La cérémonie de Lolas (les Cesars allemands) a pris une dimension symbolique. Le film a été couronné quatre fois. « Un pont entre l’Allemagne et la Turquie » s’est réjouit Fatih Atkin

Cannes2007:Etait en compétition: "De l'autre côté" ("Auf der anderen seite") de Fatih Akin avec Hanna Schygulla, Patrycia Ziolkowska, Nurgul Yesilcay

Entre l'Allemagne et la Turquie, le destin de six personnages en quête de pardon et de réconciliation, confrontés aux politiques d'Etat. Parmi eux, Nejat, un jeune homme turc qui vit en Allemagne, part à la recherche de son père rentré au pays. Révélé par "Head on", Ours d'or à Berlin en 2004, Fatih Akin, 33 ans, est déjà venu à Cannes avec son documentaire musical "Crossing the bridge", projeté en séance spéciale il y a deux ans.
(AFP)

La bande-annonce:
cliquer ici

"De l'autre côté" de Fatih Akin:

Après son Ours d’Or à Berlin avec Head-on en 2004, Fatih Akin a connu le syndrome du blocage :
« Je sentais qu’on me mettait la pression pour faire mieux que mon précédent film. Je voulais moi-même un meilleur résultat d’un point de vue artistique. Il fallait que j’arrive à me prouver que je n’étais pas allé au bout de mes possibilités. »

De l’autre Côté, un drame actuel et complexe sur l’importance des racines , sur la dualité des cultures, sur la mort, sur le pardon…

L'histoire:
Malgré les réticences de son fils Nejat, Ali, qui est veuf, décide de vivre avec Yeter, une prostituée, d’origine turque comme lui. Mais Nejat, jeune prof d'allemand, ne tarde pas à se prendre d'affection pour la douce Yeter lorsqu’il comprend qu'elle envoie presque tout son salaire à sa fille, en Turquie, pour lui payer des études supérieures. La mort accidentelle de Yeter va éloigner durablement le père de son fils…

« Le cinéma tient une place considérable dans ma vie, explique le réalisateur allemand d'origine turque. Mais il n’est rien à côté des problématiques telles que la naissance, l’amour et la mort. Pour passer vraiment à l’âge adulte, je me suis dit qu’il fallait que je réalise trois films. On peut appeler ça une trilogie, si l’on veut – mais en tous les cas, il s’agit de trois films indissociables, car ils traitent respectivement de l’amour, de la mort et du mal. Head-on parle d’amour. De l’autre Côté parle de la mort – la mort dans la mesure où chaque décès est une naissance : la mort et la naissance ouvrent toutes deux la voie à d’autres dimensions".

Le suivant parlera donc du Mal?...
" Je pourrai peut-être aborder le film de genre et m’essayer au film noir, au western et même au cinéma d’horreur. »

quelques mots chopés dans un magazine :

Citation :

A douze ans, j'ai vu à la tv un film que je n'ai jamais oublié : Tchao Pantin. Je viens de l'acheter en dvd. Mon premier film est très inspiré de Tchao Pantin, tout comme Head-On. J'adore également Le thé au harem d'Archimède (Medhi Charet)

Metteurs en scène préférés :
Martin Scorsese ("parce qu'il change de style à chaque film")
Costa-Gavras ("pour la façon dont il intègre des questions politiques à la narration")
Robert Altman
Jerry Schatzberg
Bob Rafelson
Hal Ashby
Sidney Lumet

Citation :

Pour De l'autre côté, j'ai regardé de nombreux films et j'ai découvert de nouveaux cinéastes que je ne connaissais pas : Hou Hsiao-hsien, Ozu, Abbas Kiarostami, Bergman, Antonioni. J'ai également regardé des films muets pour essayer de me passer de la parole : ceux de Buster Keaton, Fritz Lang, Murnau.

Dernier coup de coeur : Still Life de Jia Zhang KE.

Et en plus il adore Bruce Lee (tout comme moi! ) : voilà plein de raisons d'aller voir De l'autre côté !

Pour le résumé, Coline s'en est chargée et de plus il est assez complexe...
Donc, je vous laisse la surprise, je voudrais juste vous donner l'envie de le voir...Cela serait déjà énorme: Un très beau film à ne pas rater


Ce film est une quête, celle d'un fils parti à la recherche d'une fille dont il se sent responsable, afin d'effacer en partie les fautes d'un père qu'il ne comprend pas. De chassés croisés en faux pas manqués de justesse, de tentatives ratées en coups de coeurs assumés, ces personnages vont se croiser et se perdre entre la Turquie et l'Allemagne, chacun suivant leurs passions et leur foi.
Revirement pour la mère de Charlotte, partie sur les traces de sa fille qu'elle n'aura pas pu comprendre à temps, retour sur les lieux d'origine pour Nejat, fuite politique pour Ayten...Fatih Akin s'amuse avec le hasard et nous plonge dans leurs histoires, tout en ne perdant pas de vue le spectateur touché par la grâce de ce film profondément humain...
Des petits clins d'oeil que l'on saisit par la suite, des destins enchevêtrés qui stimulent le récit...On est en plein romanesque et l'on suit confiant le chef d'orchestre de ce chassé-croisé en espérant une fin heureuse, se situant de l'autre côté...

Il y a dans ce film, véritable réquisitoire pour une harmonie des hommes et de leurs cultures, des combattants, des gens de coeur, et des femmes courageuses. Des luttes et des quêtes, des réponses ou des pardons parfois durs et tardifs...Parce que la vie est tout celà à la fois: destins croisés, regrets, et finalement pour Akin, le pardon au bout du chemin. Les héros sont fatigués et les âmes restent pures. A l'image de cette si belle image finale d'un fils assis sur le rivage attendant un père dont on ne sait s'il ne reviendra mais qui est enfin pardonné...

Un petit bijou tout en pudeur et en subtilité, inventif et généreux, qui nous fait réfléchir sur des thèmes aussi variés que primordiaux: le pardon, la réconciliation, la recherche de nos racines et la lutte pour une survie des droits de tout homme. Un vrai bonheur

aériale a écrit:

De l'autre côté

je voudrais juste vous donner l'envie de le voir...

Je suis contente Aériale car je vais le voir...
Mais seulement en janvier!...C'est long!...

coline a écrit:

aériale a écrit:

De l'autre côté

je voudrais juste vous donner l'envie de le voir...

Je suis contente Aériale car je vais le voir...
Mais seulement en janvier!...C'est long!...

Oui, mais l'attente est bien aussi
Tu vas aimer Coline...sûre et certaine

Eblouit, conquise, complètement transportée par De l'autre côté. Tout comme dans Head-On, Fatih Akin privilégie l'humain, nous montre les gens avec une simplicité et une sincérité émouvante. Et tous, sous l'oeil de sa caméra, nous apparaissent magnifiques, avec de grandes qualités et de terribles défauts.
Un film sur la rédemption, la culpabilité, l'amour.
sur la quête de soi. Et comment la vie de nos parents, malgré nous, influence nos propres choix, nos existences. Comment tout s'emmêle tout s'embrique et des vies très éloignées semblent soudain très proches. Des êtres blessés, mélancoliques, mais avec cette petite lueur d'espoir, cette volonté de combattre, qui les pousse à avancer, toujours.

Quelques très très belles images : celles de la mer, des rues d'istanbul, de la réunion de deux êtres. La librairie, tout simplement merveilleuse, l'hôtel tout en lourds rideaux verts, moquette épaisse verte...
Une musique douce et parfumée.


Un de mes coups de coeur de cette année 2007 : adjugé !

Queenie a écrit:

... comment la vie de nos parents, malgré nous, influence nos propres choix, nos existences. Comment tout s'emmêle tout s'embrique et des vies très éloignées semblent soudain très proches. Des êtres blessés, mélancoliques, mais avec cette petite lueur d'espoir, cette volonté de combattre, qui les pousse à avancer, toujours.

Quelques très très belles images : celles de la mer, des rues d'istanbul, de la réunion de deux êtres. La librairie, tout simplement merveilleuse, l'hôtel tout en lourds rideaux verts, moquette épaisse verte...
Une musique douce et parfumée.


Un de mes coups de coeur de cette année 2007 : adjugé !

Complètement d'accord Queenie! Un de mes coups de coeur aussi! Un film sensible et lumineux, qui révèle les failles de tout humain lorsqu'il se trouve confronté à ses propres choix...Et des acteurs et des images superbes

Courez vite le voir ceux qui peuvent...

DE L’AUTRE CÔTE de Fatih Akin



Je l’ai enfin vu jeudi, et tellement aimé que si je n’avais pas été malade aujourd’hui, j’avais prévu de retourner le voir…

Alors, en écho à l’enthousiasme d’Aériale et de Queenie, je vous dis de profiter du Festival Télérama à la faveur duquel il sera ramené sur plein d’écrans, pour ne pas le rater.



A la fois film de suspense, film politique, film romantique aussi, il bouleverse et il éblouit aussi par sa beauté.

Les acteurs sont extraordinaires. Notamment l’actrice qui joue le rôle de Ayten, la jeune Turque mais tous les autres aussi sont parfaits.



Entre Istambul et Hambourg, l’histoire mêle trois destinées et le scénario complexe est cependant d’une grande fluidité. Rien d’étonnant à ce qu’il ait remporté le Prix du Scénario lors du dernier Festival de Cannes.

La bande-annonce pour donner envie:
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Et des extraits:
cliquer ici

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Beau film que ce De l'autre côté..
Fatih Akin dit qu'il est un produit de la globalisation, c'est un bon et sympathique produit dont la double culture élargit, comme souvent, le champ de vision.
Bien sûr, d'accord avec tout ce qui a été dit. C'est un film puzzle, chronique de deux morts annoncées, les cercueils et les personnages changent de pays.. Et les conséquences de ces morts, des réveils, des prises de conscience. Un film sur les liens , un film qui fait du bien!

En cerclage!

Marie a écrit:

En cerclage!

Il faut absolument que vous profitiez de la proposition de Marie...Ce film est vraiment très beau...

"De l'autre côté"

J'aime beaucoup ces histoires de destins qui se mêlent, se croisent, ces histoires de rencontres ratées.
Mais sans trop savoir pourquoi, je n'ai pas été vraiment touchée par ce film. J'ai adoré le voyage en Turquie. Turquie en pleine mutation. J'aurais aimé que l'on s'y attarde vraiment plus.
J'ai trouvé les acteurs très beaux et très bons. Tous ! Mais l'histoire, je ne sais pas. Trop bien ficelée, sans doute et sans réelle surprise, au final. Je suis restée un peu à l'extérieur de cette histoire. Peut-être parce que tout va trop vite. Je ne sais pas.
Un très bon film à voir pour le jeu des acteurs surtout, et ce que l'on peut voir de la Turquie. L'histoire, le scénario ? ben non ne m'a pas vraiment emballée.

coline a écrit:

Marie a écrit:

En cerclage!

Il faut absolument que vous profitiez de la proposition de Marie...Ce film est vraiment très beau...

Vraiment! Vivement son prochain film

Oui, il faut le voir, bien sûr ! Et il est disponible au cerclage à qui le veut.