Julie Bertuccelli

ah !!! moi j'avais aussi adoré revoir Dinara Droukarova, la merveilleuse gamine de Bouges-pas, meurt, ressuscite ... devenue jeune adulte :).

Merci Gaspard! Je l'ai vu, le film russe dont tu parles, mais je n'avais pas du tout fait le rapprochement...
En tout cas, je suis contente de voir que tous ont aimé ce film tendre et lumineux ( je ne parle pas de l'électricité qui s'éteignait toutes les 5 minutes...)

J'ai oublié de donner mon avis.

J'ai trouvé très beaux et émouvants ces mensonges mutuels de la mère et de la petite-fille pour protéger la grand-mère et vice-versa.
Et superbe le rôle de cette grand-mère qui se révèle finalement bien plus forte que ce que craignait son entourage !

J'ai apprécié aussi les images de la Georgie.

visionné en cette fin d'après-midi.

c'est effectivement un beau film, moralement comme esthétiquement, sans esbroufe. Qui montre avec beaucoup de justesse les croix que chacun se portent et ce qui fait que le groupe, la famille et un peu, plus se tient.

je ne suis pas sûr que ce soit le genre de chose que je devrai regarder en ce moment... mais un vrai beau film et que je n'aurai probablement jamais vu sans vous !

merci merci merci !

et ces images de la ville...

j'encourage donc celles et ceux qui ne l'ont pas vu !

J'ai beaucoup apprécié aussi de découvrir, parallèlement au scénario et à cette histoire familiale, un petit bout de la vie quotidienne des habitants de cette Géorgie, les coupures d'électricité, de téléphone, la poste, la vie des jeunes, celle des hommes qui doivent partir travailler en Europe et leurs conditions de travail...

Ça me donne envie de revoir le film que de parcourir ce topic... M'enfin je suis venue pour annoncer la bonne nouvelle !

L'arbre sort le 11 août dans les salles.
Film avec Charlotte Gainsbourg.

Citation :

Adapté du roman L'arbre du père de Judy Pascone, L'arbre conte le deuil d'une famille, vivant dans une maison magnifique en pleine nature, en Australie, après que le père soit mort brutalement au volant de sa voiture. Le couple et la famille étaient bien plus qu'heureux. Simone, une des quatre enfants, soigne sa peine de la plus belle des façons : en imaginant que son papa s'est réincarné dans le gigantesque figuier familial.

©A. Louvet dans le magazine Brazil.

Queenie a écrit:

Ça me donne envie de revoir le film que de parcourir ce topic... M'enfin je suis venue pour annoncer la bonne nouvelle !

L'arbre sort le 11 août dans les salles.
Film avec Charlotte Gainsbourg.

Citation :

Adapté du roman L'arbre du père de Judy Pascone, L'arbre conte le deuil d'une famille, vivant dans une maison magnifique en pleine nature, en Australie, après que le père soit mort brutalement au volant de sa voiture. Le couple et la famille étaient bien plus qu'heureux. Simone, une des quatre enfants, soigne sa peine de la plus belle des façons : en imaginant que son papa s'est réincarné dans le gigantesque figuier familial.

A. Louvet dans le magazine Brazil.

Sympathique July Bertucelli!...Je suis impatiente, moi aussi, de voir son dernier film...

Quand Julie Bertucelli a présenté son film en ouverture du Festival de La Rochelle, elle a signalé que les australiens trouvaient que c'était un film français alors que les français, eux, le jugent très australien. J'aime bien cette réalisatrice, qui semble très fragile mais qui doit avoir un sacré pouvoir de conviction pour mener à bien ses projets, tant pour Depuis qu'Otar est parti (en Géorgie) que pour L'arbre. Quant au film lui-même, je l'ai trouvé très beau, un peu languissant dans sa première partie, avec une petite fille de 8 ans ébouriffante de talent et une excellente Charlotte Gainsbourg. Pour être honnête, tous ceux avec lesquels j'ai discuté du film l'ont trouvé, eux, décevant, trop lourd par son symbolisme et bien moins bon que Otar. Que cela ne vous empêche pas d'aller le voir. Et pendant que j'y suis, je vous conseille aussi un premier film français qui sort le 4 août, Un poison violent. Superbe.
On en reparlera.

traversay a écrit:

Prologue : L'arbre ne cache pas la forêt

Citation :

En Australie, Dawn et Peter vivent heureux
avec leurs quatre enfants à l'ombre de leur gigantesque figuier.
Lorsque Peter meurt brutalement, chacun, pour continuer à vivre, réagit
à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit
à présent dans l'arbre. Un jour, elle initie Dawn à son secret...

Un beau film, empli de symboles, moins sur le deuil que sur la famille et les rapports mère/fille. Un peu languissant dans sa première partie, plus réussi ensuite avec l'omniprésence de la nature et de cet arbre qui menace les fondations de la maison. Charlotte Gainsbourg est excellente et sa fille de 8 ans dans le film, époustouflante. Je n'en dirai pas plus pour l'instant, si ce n'est que ceux qui ont aimé le premier film de Julie Bertuccelli, Depuis qu'Otar est parti, y retrouveront sa sensibilité, sa subtilité et son goût des nuances.
Sortie sur les écrans le 11 août.

Ouahhh! Séquence émotion! Le genre de films où les gens ne bronchent pas pendant tout le générique de fin et essuient tranquillement une larme avant de sortir. Non pas que le film soit parfait, il y a un peu de lourdeur symbolique et quelques rares dialogues existentiels parfois sur-signifiants et artificiels (entre les 2 gamines surtout). Non pas qu'il soit profondément original, c'est une variation de plus à partir du "Sweetie" de Jane Campion après "Home". Mais le film est cohérent de bout en bout en construisant un crescendo émotionnel très réussi. Cet arbre est merveilleusement exploité et permet à la fin une des plus jolies séquences de deuil depuis "Là Haut" des studios Pixar. C'est impeccablement filmé, rythmé, et incarné par Charlotte Gainsbourg et les enfants. La palme à cette gamine fabuleuse comme seul le cinéma anglo-saxon est capable d'en trouver. Coup de coeur du public et bouche à oreille assurés.



A noter que le film est adapté du roman de Judy Pascoe

Marko a écrit:

Coup de coeur du public et bouche à oreille assurés

J'espère. J'en redirai un mot demain, une fois que j'aurai retrouvé mes notes quoique mon sentiment soit le même que Marko. A La Rochelle, Julie Bertucelli est venue expliquer la genèse de son projet et a parlé de l'accueil de son film dans un festival australien où les gens l'avaient trouvé "très français". Elle avait peur qu'en France on le juge "trop australien." Cette jeune femme toute mince, qui s'exprimait devant une salle pleine, était en tous cas pleine de modestie mais quand même, après la Géorgie de Depuis qu'Otar est parti, l'Australie de L'arbre, elle doit avoir un sacré caractère pour diriger et, peut-être surtout, pour trouver le financement de ses films.

Durant l’écriture de « L’Arbre », qui part de la mort d’un père de famille, Julie Bertucelli a perdu son mari...

"J’avais envie de développer mon point de vue de femme face à ce type de situation.

Entre la première lecture et la fin du film, cinq ans se sont écoulés. Pendant l’écriture, mon mari, Christophe Pollock, qui était chef opérateur, est mort. Sa maladie a été diagnostiquée deux jours après la naissance de notre deuxième enfant. Nous devions tourner ce film ensemble, comme nous avions tourné [i]Depuis qu’Otar est parti…

Sa mort m’a donné des forces, une vraie raison de le faire. Le jour de l’enterrement, ma fille a dit à une de ses copines : « Dans la vie, on peut choisir d’être heureux ou malheureux. Moi, j’ai choisi d’être heureuse. » J’ai repris cette phrase dans ce film, dédié à Christophe."
(Source: La Croix)

coline a écrit:

Sa mort m’a donné des forces, une vraie raison de le faire. Le jour de l’enterrement, ma fille a dit à une de ses copines : « Dans la vie, on peut choisir d’être heureux ou malheureux. Moi, j’ai choisi d’être heureuse. » J’ai repris cette phrase dans ce film, dédié à Christophe."[/i]

C'est justement une de ces phrases qui m'ont parues très artificielles dans la bouche de cette petite fille (la fille de la réalisatrice était peut-être plus âgée?) comme les réflexions sur le siège de "l'âme" et une ou deux autres phrases trop littéraires et surtout redondantes par rapport à ce qui est montré. Comme si on voulait s'assurer par les dialogues qu'on ait bien compris les messages suggérés par l'image... ça n'est pas utile et ça plombe ces séquences. Heureusement elles sont très ponctuelles et le reste est justement plus cinématographique, moins littéraire. A partir de là le film peut décoller. Et ces dans ces moments sensibles et flottants qu'il devient beau.

Peu à rajouter en fait. Si ce n'est que j'ai quand même rencontré pas mal de spectateurs déçus par le film à La Rochelle, en comparaison avec Otar. A cause justement de ce symbolisme un peu trop prégnant qu'évoque Marko (on n'est pas loin du film d'horreur parfois, quand l'arbre fait des siennes).
Je voudrais juste dire que Julie Bertucelli est une formidable directrice d'acteurs (d'actrices), ce qui était déjà évident dans son film précédent.
Bref, allez-y, et racontez-nous.

traversay a écrit:

(on n'est pas loin du film d'horreur parfois, quand l'arbre fait des siennes).

C'est le côté "Poltergeist" mais ça fonctionne plutôt bien tout en étant complètement irréaliste (il pousse vraiment vite cet arbre! ).

Sinon j'oubliais que la musique du film est très réussie. C'est Grégoire Hetzel qui l'a composée dans un registre de mélodies mélancoliques à la guitare façon Nick Cave.

Grosse pub sur ce film cette soirée sur France-Inter.