Julie Bertuccelli

Citation :

Si ce n'est que j'ai quand même rencontré pas mal de spectateurs déçus par le film à La Rochelle, en comparaison avec Otar. A cause justement de ce symbolisme un peu trop prégnant qu'évoque Marko

C'est mon cas, j'avais vraiment beaucoup aimé Otar, et j'ai été un peu déçue, pour les raisons évoquées plus haut.
A voir quand même pour cette merveilleuse petite fille !

Marie a écrit:

Citation :

Si ce n'est que j'ai quand même rencontré pas mal de spectateurs déçus par le film à La Rochelle, en comparaison avec Otar. A cause justement de ce symbolisme un peu trop prégnant qu'évoque Marko

C'est mon cas, j'avais vraiment beaucoup aimé Otar, et j'ai été un peu déçue, pour les raisons évoquées plus haut.
A voir quand même pour cette merveilleuse petite fille !

---
Je vais donc attendre que cela vienne chez moi, à un festival de cinéma peut-être. Tout vient à point

L'arbre.

Je ne vais pas rajouter grand chose à ce qu'en disent Traversay et Marko. Ce film est touchant, moins fort en émotions que Depuis qu'Otar est parti, mais la maitrise de la symbolique et des acteurs (je crois que c'est une des rares fois où je suis époustouflée par la justesse des enfants) font de ce film une petite réussite.

Il est lent, pas spécialement long, mais disons qu'on sent la lenteur.

L'arbre, la relation que les gens ont avec, est superbe. Les images de la maison, de l'envahissement par la Nature, très juste, très étouffant et protecteur à la fois.


Bertucelli sait filmer les relations familiales, on les sent bien, soudés, et parfois divisés, mais ensemble. C'est extrêmement beau, tendre. Il n'y en a pas trop. On dirait une vraie famille.

Un film à faire circuler, idéal de dvd d'après-midi, autour d'un thé bien chaud, sous une couette, avec le crépuscule qui s'installe doucement.
Un film automnal.

L'arbre-


Je croyais en avoir parlé et non! J'ai comme vous bien aimé ce film tout sensible presque intimiste, illuminé par l'aura de Charlotte Gainsbourg et de sa relation avec sa petite fille. D'accord avec vous pour le symbolisme un peu trop marqué - bien trouvé ceci dit -mais dans l'ensemble une petite pépite au niveau des rapports de cette famille si unie, beaucoup de tendresse et de chaleur sans que cela soit larmoyant ni surjoué par contre.

J'avais beaucoup aimé Otar, sans doute plus travaillé et plus dense, mais celui-ci m'a vraiment touchée. La musique (superbe!) de Grégoire Hetzel précise Marko, aide beaucoup à renforcer ce sentiment de mélancolie difficile à faire passer sans tomber dans le mièvre. En résumé un petit film tout plein de charme, n'hésitez pas à le visionner, vous passerez un bon moment!

aériale a écrit:

La musique (superbe!) de Grégoire Hetzel précise Marko, aide beaucoup à renforcer ce sentiment de mélancolie difficile à faire passer sans tomber dans le mièvre.

On peut l'écouter avec des extraits: ici

Marko a écrit:

On peut l'écouter avec des extraits: ici

Merci Marko, depuis tout à l'heure je me les passe en boucle...

L'arbre

Je suis tombée carrément sous le charme de ce film auquel je n'aurai rien à reprocher...

La Cour de Babel

Citation :

Ils viennent d’arriver en France. Ils sont Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ou Sénégalais... Pendant un an, Julie Bertuccelli a filmé les échanges, les conflits et les joies de ce groupe de collégiens âgés de 11 à 15 ans, réunis dans une même classe d’accueil pour apprendre le français. Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’innocence, l’énergie et les contradictions de ces adolescents qui, animés par le même désir de changer de vie, remettent en cause beaucoup d’idées reçues sur la jeunesse et l’intégration et nous font espérer en l’avenir...

Julie Bertuccelli réussit à faire partager la spontanéité des relations qui se nouent dans cette classe, au-delà de la variété des parcours individuels et des difficultés rencontrées. Elle évoque un espace à la fois privilégié et fragile pour saisir une transmission dans l'apprentissage et l'affirmation de soi. La Cour de Babel incarne alors une forme d'idéal en tant que transition, vers un avenir incertain que chacun doit pouvoir affronter, malgré l'exil et (souvent) la solitude.
Au-delà de la rigueur d'un documentaire, Bertuccelli cherche à dévoiler un équilibre particulier, une somme de volontés qui s'assemblent pour s'enrichir mutuellement.
Si elle parvient souvent à dépasser l'anecdote grâce à un montage efficace et plein de conviction, la mise en scène reste cependant trop transparente (à l'image de transitions en plans fixes sur la cour de récréation). Les cadrages serrés des visages expriment une tension constante, fluide mais le propos ne prend pas assez de recul par rapport aux intentions.

La cour de Babel


Avadoro a tout dit. J'ajouterai seulement que ce film est merveilleux malgré un fin trop lacrymale mais sincère (et forcément très touchante). Cette jeunesse issue de tous les pays du monde est belle, réconfortante et fait chaud au coeur. Ne le manquez pas. Le DVD est sorti.