Arto Paasilinna [Finlande]

En plus, si tu suis la série Lost, c'est très intéressant de comparer comment un groupe d'hommes et de femmes nordiques se débrouillent, comparés à un groupe majoritairement américain (dans Lost, bien sûr).
Oserais-je dire qu'ils sont plus débrouillards, nos Nordiques ?

Coline
S

Citation :

erais-je la seule à penser "lourdingue" lorsque je pense à Paasilinna?...

Non moi je ne dirais pas ça.Mais il est vrai que j'en ai fait le tour,de cet univers baroque et de ce surréalisme à la finnoise.Il est simplement comme beaucoup d'auteurs à court d'idées peut-être.Et puis un roman tous les ans ça tourne un peu à la recette d'aquavit.

Je n'ai lu que deux, Le lièvre de Vatanen et La douce empoisonneuse, et je dirai que je trouve ça à la fois drôle et lourd. Il ne faut en fait pas en abuser, un de temps en temps c'est très sympathique, mais à intervalles trop rapprochés, le côté facile peut provoquer une saturation définitive. J'ai en attente Petits meurtres entre amis, mais je ne suis pas pressée pour le lire...

La Douce empoisonneuse ne va pas assez loin, je trouve. J'avais comme "modèle" les gentilles tantines de Arsenic et vieilles dentelles... La Douce empoisonneuse pâtit à la comparaison.
La Cavale du Géomètre, au moins, va plus loin dans le délire, sans compte Le Fils du Dieu de l'Orage (là, il y a un fond vraiment original : un Dieu qui s'incarne dans un plouc lambda à notre époque et dont le but est de faire revivre le culte des Anciens Dieux nordiques ; mais le déroulement est ensuite typiquement Paasilinnien : la petite entreprise qui a du succès, en gros).

Oui, un de temps en temps, j'aime bien.

Il y a quelques années, il y avait eu un article sur lui, dans Télérama (l'envoyé spécial en Finlande pour le rencontrer, se faire un petit sauna tranquille avec lui... à mon avis, l'envoyé spécial ne devait pas être seul à vouloir y aller). Apparemment, Paasilinna commence à écrire un livre tous le ans à la même date, met toujours le même nombre de semaines, et hop, il a fini à peu près à la même date.
Il a trouvé une recette qu'il applique (mais après tout, dans d'autres arts, certains font toujours des rayures, d'autres toujours des lacérations ou des monochromes... ou bien exposent des poubelles sans même signer leurs oeuvres).

eXPie a écrit:

En plus, si tu suis la série Lost, c'est très intéressant de comparer comment un groupe d'hommes et de femmes nordiques se débrouillent, comparés à un groupe majoritairement américain (dans Lost, bien sûr).
Oserais-je dire qu'ils sont plus débrouillards, nos Nordiques ?

Je ne pourrais pas comparer, je n'ai jamais regardé Lost.

Arabella a écrit:

Il ne faut en fait pas en abuser, un de temps en temps c'est très sympathique, mais à intervalles trop rapprochés, le côté facile peut provoquer une saturation définitive.

En fait, je crois que c'est à peu près vrai pour n'importe quel auteur, parfois dans une moindre mesure oui mais quand même. Le problème, c'est que lorsque j'en découvre un qui me plaît beaucoup, j'ai envie de tout lire mais j'arrive assez bien à me retenir maintenant (avec Auster par exemple, ce n''est pas évident mais je fais durer )

Epi a écrit:

Arabella a écrit:

Il ne faut en fait pas en abuser, un de temps en temps c'est très sympathique, mais à intervalles trop rapprochés, le côté facile peut provoquer une saturation définitive.

En fait, je crois que c'est à peu près vrai pour n'importe quel auteur, parfois dans une moindre mesure oui mais quand même. Le problème, c'est que lorsque j'en découvre un qui me plaît beaucoup, j'ai envie de tout lire mais j'arrive assez bien à me retenir maintenant (avec Auster par exemple, ce n''est pas évident mais je fais durer )

Les très grands auteurs supportent des lectures rapprochées sans aucun problème; c'est le grand test en fait. Comme toi, lorsque j'ai aimé vraiement un livre, j'ai envie de lire d'autres choses de l'auteur; cela m'a fait passer définitivement le goût de certains auteurs, et pour d'autres, en revanche cela me les a rendus indispensables. Avec le temps, j'essaie de mieux discerner ceux pour lequel une fréquentation plus espacée serait souhaitable.

Arabella a écrit:

Epi a écrit:

Le problème, c'est que lorsque j'en découvre un qui me plaît beaucoup, j'ai envie de tout lire mais j'arrive assez bien à me retenir maintenant (avec Auster par exemple, ce n''est pas évident mais je fais durer )

Les très grands auteurs supportent des lectures rapprochées sans aucun problème; c'est le grand test en fait. Comme toi, lorsque j'ai aimé vraiement un livre, j'ai envie de lire d'autres choses de l'auteur; cela m'a fait passer définitivement le goût de certains auteurs, et pour d'autres, en revanche cela me les a rendus indispensables. Avec le temps, j'essaie de mieux discerner ceux pour lequel une fréquentation plus espacée serait souhaitable.

Je suis d'accord avec toi Arabella...
Comme vousdeux j'aime épuiser la bibliographie des auteurs que j'aime...

Arabella, oui, tu as raison, on peut se le permettre avec certains auteurs mais ils sont rares, mais c'est un excellent test effectivement.

Arabella
Les très grands auteurs supportent des lectures rapprochées sans aucun problème; c'est le grand test

Oui mais ils sont,en ce qui me concerne,rarissimes.Et puis en littérature le problème c'est qu'on lit toujours un livre à la place d'un autre,c'est-à-dire que les livres me donnent parfois l'impression de se glisser réciproquement des peaux de bananes pour tirer la couverture à soi.Les livres sont ainsi des rivaux impitoyables.

Bellonzo a écrit:

Oui mais ils sont,en ce qui me concerne,rarissimes.Et puis en littérature le problème c'est qu'on lit toujours un livre à la place d'un autre,c'est-à-dire que les livres me donnent parfois l'impression de se glisser réciproquement des peaux de bananes pour tirer la couverture à soi.Les livres sont ainsi des rivaux impitoyables.

Que c'est joliment dit !

Bellonzo a écrit:

Arabella
Les très grands auteurs supportent des lectures rapprochées sans aucun problème; c'est le grand test

Oui mais ils sont,en ce qui me concerne,rarissimes.Et puis en littérature le problème c'est qu'on lit toujours un livre à la place d'un autre,c'est-à-dire que les livres me donnent parfois l'impression de se glisser réciproquement des peaux de bananes pour tirer la couverture à soi.Les livres sont ainsi des rivaux impitoyables.

Je n'ai jamais pensé à cette concurrence que se feraient les livres ...

eXPie a écrit:

grain de sel a écrit:

ça y est j'ai lu ce livre

J'ai suivi avec plaisir les aventures de Vatanen et de son lièvre, certaines étaient vraiment loufoques et invraisemblables mais ça n'a en rien gâché l'histoire.

Ah mais justement, tout l'intérêt du livre est là : l'histoire est bien parce que les aventures sont invraisemblables !

Oui je suis bien d'accord......mais il y a des "invraisemblables" parfois trop exagérés qui du coup m'empêche de garder mon fil de lecture.....je suis une lectrice comment dire très "visuelle" et quand je n'arrive plus à me représenter la scène que je lis je décroche un peu.... mais avec "le lièvre de Vatanen" ça n'a pas été jusqu'à là heureusement

coline a écrit:

Je n'ai jamais pensé à cette concurrence que se feraient les livres ...

Moi non plus

A Coline et Arabella

A propos de concurrence j'accuse Terreur le très bon roman de dan Simmons,très bon et très long,700 pages.J'accuse ce livre,très long et très bon,d'avoir tenté d'empêcher d'exister Lait et charbon,roman allemand de Ralph Rothmann qui narre une enfance dans la Ruhr et qui me confirme la vivacité de la littérature allemande.Ce même roman s'est battu bec et ongle pour que je ne commence pas avant le (je crois,d'après le film) très beau roman de Vitaliano Brancati Le bel Antonio.ce Bel Antonio essaie actuellemnt de nuire à Karl et Rosa ,dernier volume de la tétralogie d'Alfred Doblin,Novembre 18,dont je n'ai pas encore lu une ligne.Si je lis cette tétralogie en entier elle aura sur la conscience au moins trois ou quatre livres,encore inconnus et probablement fort dignes d'intérêt.Bien sûr les livres sont des tueurs.Et moi j'aime bien les tueurs et j'essaie actuellement d'écrire un petit texte sur Le dernier livre qu'il me sera donné
de lire...

Et oui, Bellonzo, le temps nous est compté, et il faut faire des choix