James Gray

kenavo a écrit:

Je viens de lire que James Gray s'est aussi inspiré de Les Nuits Blanches de Dostoïevski pour le film Two Lovers.. raison de me faire un petit plaisir avec du Dosto entre deux autres lectures

On trouve toujours une raison pour lire Dosto !

Queenie a écrit:

kenavo a écrit:

Je viens de lire que James Gray s'est aussi inspiré de Les Nuits Blanches de Dostoïevski pour le film Two Lovers.. raison de me faire un petit plaisir avec du Dosto entre deux autres lectures

On trouve toujours une raison pour lire Dosto !

depuis ma -bonne- expérience avec L'idiot je ne peux que te donner raison

Vu Two Lovers hier. Bien aimé, mais sans être transportée sur la durée entière du film. Joaquin Phoenix est vraiment très bien. Un personnage en pleine évolution, complexe et crédible, pris entre deux figures de femmes assez stéréotypées par contre (la brune/la blonde, la maternelle/l'infantile, l'équilibrée/la borderline). Le dénouement est de même assez prévisible même s'il est peut-être plus compliqué qu'il n'y paraît.

Spoiler:

A l'histoire j'ai préféré les décors d'un New-York hivernal, gris, embrumé, enfumé qui rappellent bien Little Odessa. Cocon étouffant des appartements encombrés de photos poussiéreuses, de la chambre bordélique de Leonard aux lueurs d'aquarium, des immeubles labyrinthiques en brique d'un autre temps, de l'eau glauque de la rivière, dont Leonard tente de se libérer.
Oui, très intense et beau moment sur le toit, dans la fausse chapelle, avec échos lointains (et ironiques) de cloches...

Nezumi a écrit:

pris entre deux figures de femmes assez stéréotypées par contre (la brune/la blonde, la maternelle/l'infantile, l'équilibrée/la borderline). Le dénouement est de même assez prévisible même s'il est peut-être plus
Oui, très intense et beau moment sur le toit, dans la fausse chapelle, avec échos lointains (et ironiques) de cloches...

Il y a beaucoup de clins d'oeil à Hitchcock (Fenêtre sur cour, Vertigo...) et notamment cette scène sur le toit ...

En ce qui concerne les 2 femmes, ne correspondent elles pas aussi à une certaine réalité? Même si James Gray en fait une sorte de conte qui joue avec les stéréotypes.

Marko a écrit:

En ce qui concerne les 2 femmes, ne correspondent elles pas aussi à une certaine réalité?

La réalité est rarement aussi contrastée.

Mais en fin de compte, ce n'est pas si gênant, car Michelle et Sandra sont comme des faire-valoirs du personnage principal, Leonard (qui est lui plus ambigu, plus complexe, donc plus réaliste).
Plus que des femmes "réelles", elles incarnent les deux directions que la vie de Leonard peut prendre, deux choix de vie pour cet homme en pleine recherche de lui-même.
Le personnage féminin le plus intéressant de ce film, bien qu'en retrait, est celui de la mère de Leonard.

Two lovers est -enfin- sorti en DVD

Citation :

A l'histoire j'ai préféré les décors d'un New-York hivernal, gris, embrumé, enfumé qui rappellent bien Little Odessa. Cocon étouffant des appartements encombrés de photos poussiéreuses, de la chambre bordélique de Leonard aux lueurs d'aquarium, des immeubles labyrinthiques en brique d'un autre temps, de l'eau glauque de la rivière, dont Leonard tente de se libérer.
Oui, très intense et beau moment sur le toit, dans la fausse chapelle, avec échos lointains (et ironiques) de cloches...

Tout à fait d'accord avec Nezumi, c'est très beau ce que tu écris, d'ailleurs.. Ah, cet appartement couvert de photos, les couleurs des façades, et tout quoi..
Et d'accord aussi sur le personnage de la mère. A propos de regard, à la toute fin, il y a aussi un regard d'Isabella Rosselini sur son fils, à la fois soulagée et déçue, elle est magnifique!

Citation :

Je viens de lire que James Gray s'est aussi inspiré de Les Nuits Blanches de Dostoïevski pour le film Two Lovers..

En fait, dans le bonus du DVD, il y a deux entretiens avec James Gray, qui dit d'ailleurs des choses fort intéressantes sur le cinéma. Le personnage du livre de Dostoïevski était un jeune homme qualifié d'assez étrange. Et Gray disait qu'à notre époque, tout était maintenant scientifiquement nommé. Joaquin Phoenix n'est plus "étrange", il est bipolaire... De même le destin prend la forme d'une anomalie génétique ( et cela, c'est autobiographique, dit-il).
Bref, très beau film!

M'attendais à quelque chose de plus bidon (ou léger ?), mais faut bien reconnaitre qu'il est doué James Gray pour filmer les gens et les appartements. Joaquin Phoenix en fait peut être un poil trop à gigoter comme un teenager de 35 ans mais ça marche bien et se révèle même assez intéressant. Les éventuels stéréotypes sont passés dans la moulinette tordue de l'intérêt porté à l'autre et du "je m'occupe de toi" (notion forcément pas simple), c'est une histoire de film qui suit quelques rails mais n'oublie pas le paysage. James Gray rend bien justice aux parents, c'est un de ses "trucs", avec attraper des expressions qui font vraies.

il est un peu (trop) là où on l'attend (il se répète ?) mais il s'en sort toujours bien. pas un truc à se remonter le moral, mais content de l'avoir vu. en fait il s'en sort presque mieux qu'avec We own the night il me semble...

merci !

très bon point : les paysages à l'ancienne de la ville vu du toit, avec une lumière qui casse presque l'époque.

J'ai revu hier soir "Two lovers " sur C+

Pas de doute, le film résiste au 2ème visionnage, Joachim Phoenix est formidable (j'espère qu'il va revenir au cinéma) et je suis amoureux de Gwineth Palthrow.

James Gray est un grand réalisateur, il le prouve dans un registre plus léger que d'habitude, cette histoire d'amour étonnante. L'amour de cette mère si perspicace et à l'écoute de son enfant. L'amour du héros pour la blonde tellement attirante, l'amour de la brune pour le héros.

J'ai bien aimé la 1ère rencontre de Léonard et de Michelle, avec le passage dans l'appartement des parents, j'ai bien aimé le rendu de l'ambiance familiale, à la fois lourde, mais tellement pleine d'amour.

Bref, une bonne soirée.

Je vais me le procurer en DVD plutôt que l'enregistrer, car je n'arrive pas à virer les sous-titres sur Canal+.

Merci Marie pour ta gentille remarque, je n'étais pas passée sur ce fil depuis longtemps.

Je viens de le commander

Nezumi a écrit:

Je vais me le procurer en DVD plutôt que l'enregistrer, car je n'arrive pas à virer les sous-titres sur Canal+.

Merci Marie pour ta gentille remarque, je n'étais pas passée sur ce fil depuis longtemps.

l'est en cerclage (de Marie, chez moi).

Two lovers

Bon vous avez déja tout dit , et je partage assez

Quelle justesse de ton ! comment transformer une histoire somme toute assez banale en un immense moment de cinéma , c'est admirable , j'en suis baba .

Je me suis faite une petite journée James Gray



The Yards
Wow.. voilà une bonne histoire, des acteurs à merveille ("Marky Mark".. il était vraiment mignon et Charlize en noir aussi époustouflante qu'en blonde), captivant.. du grand cinéma, 5 étoiles



Little Odessa
est-ce qu'il y a du plus déprimant? Le seul aspect 'positif' étaient les prises de New York (j'adore tous les réalisateurs New Yorkais.. mais il vient d'entrer dans mon top3), et est-ce qu'il y a des rôles où Edward Furlong ne meurt pas à la fin??



We own the night
du bon suspense.. acteurs top niveau, au niveau 'thriller' prennant, mais de tous ses films probablement le moins 'convaincant' parce que à mon avis trop 'grand public' et il perd un peu de sa touche personnelle
et le 'show-down' dans ce 'marécage' est beaucoup trop de trop

Réalisateur convaincant.. je suis adepte et attends son prochain film

J'ai reçu pour Noël le très beau livre Conversations avec James Gray, présenté par le critique américain Jordan Mintzer (conçu après l'abandon du projet The Lost City of Z fin 2010). Entretiens denses avec le cinéaste, témoignages variés des collaborateurs, iconographie simple mais limpide...le résultat valorise l'oeuvre sans la trahir et permet de se replonger dans des émotions vécues, enrichit un regard en creusant un parcours singulier et des héritages. A conseiller.

j'attends son prochain film... et pas trop une pub

Citation :

la dernière campagne pour la marque Martell. Réalisée par James Gray qui collabore pour la seconde fois avec le directeur de la photographie Darius Khondji, cette vidéo « Rise Above » célèbre ceux qui ont su trouver leurs ailes sur une musique interprétée par le London Symphony of Orchestra.