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| Victor Hugo | |
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Auteur | Message |
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Perséphone Espoir postal
Messages : 30 Inscription le : 20/12/2007 Age : 41 Localisation : Au pays des Mirabelles
| Sujet: Re: Victor Hugo Ven 7 Mar 2008 - 17:14 | |
| - coline a écrit:
- Et aussi " magnifique " que soit l'analyse de Sousm', elle est très "personnelle"...
oui, mais selon moi, c'est à ça que sert la poésie, et même la littérature en général, et elle existe à travers les différentes interprétations ... sans interprétation, pas de texte ! - coline a écrit:
- Ce poème ne fait pas allusion à "une promise" mais à sa fille Léopoldine qui s'est noyée dans la Seine...
si tu relis son analyse, tu verras qu'elle ne dit pas que le texte fait allusion à une promise, mais la première strophe oui ... si tu la lis sans rien savoir ni du thème du poème ni de la vie de Victor Hugo, tu peux croire que ces premières lignes s'adressent à une femme aimée qu'il va rejoindre: Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.et cet espoir est déçu par ce qui suit, d'abord avec ceci qui fait douter: Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.puis on se rend compte que la femme en question est morte et que ce ne sont pas des retrouvailles à proprement parler... Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.tout le poème joue avec ça, un début gai qui glisse lentement vers la mort, c'est le symbole de la vie comme un voyage joyeux qui s'achève brusquement et injustement. enfin ça va surement plus loin que ça, mais c'est un bon début pour une analyse. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Victor Hugo Ven 7 Mar 2008 - 17:50 | |
| Je suis bien d'accord que l'on peut le lire ainsi mais...on ne peut pas nier qu'il s'agisse en fait de Léopoldine... A Villequier (extrait) Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres, Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ; Maintenant que je suis sous les branches des arbres, Et que je puis songer à la beauté des cieux ; Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscure Je sors, pâle et vainqueur, Et que je sens la paix de la grande nature Qui m'entre dans le cœur ; Maintenant que je puis, assis au bord des ondes, Emu par ce superbe et tranquille horizon, Examiner en moi les vérités profondes Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon ; Maintenant, ô mon Dieu ! que j'ai ce calme sombre De pouvoir désormais Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l'ombre Elle dort pour jamais ; Maintenant qu'attendri par ces divins spectacles, Plaines, forêts, rochers, vallons, fleuve argenté, Voyant ma petitesse et voyant vos miracles, Je reprends ma raison devant l'immensité ; Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ; Je vous porte, apaisé, Les morceaux de ce cœur tout plein de votre gloire Que vous avez brisé | |
| | | Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Victor Hugo Ven 7 Mar 2008 - 18:52 | |
| - sousmarin a écrit:
- Demain, dès l’aube…
Mon préféré d’Hugo, si fort, émouvant et vibrant d’émotions…ça commence comme une quête amoureuse, pleine d’entrain et de passion puis la souffrance apparaît…peut être du fait de cette insupportable attente pense t-on ? Il court vers sa promise, obnubilé par sa quête et c’est alors que le couperet « tombe »…en douceur… C'est aussi mon préféré d' Hugo! Tu te souviens que le grand Victor l'a écrit quelques jours après que sa fille s'est noyée à Villequier ? On sent bien qu'il n'est pas habitué au manque, qu'il aimerait tellement la revoir. Il crie toute la douleur d'un père en deuil, c'est tellement émouvant... Quel amour parternel ! | |
| | | kathel Main aguerrie
Messages : 349 Inscription le : 16/01/2008
| Sujet: Re: Victor Hugo Ven 7 Mar 2008 - 19:10 | |
| Dans un précédent message sur ce même fil, je vous avais copié le début de La conscience... en ce jour de Printemps des Poètes, voici pour vous, le texte entier :
La Conscience
Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes, Échevelé, livide au milieu des tempêtes, Caïn se fut enfui de devant Jéhovah, Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva Au bas d'une montagne en une grande plaine ; Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. » Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts. Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres, Il vit un œil, tout grand ouvert dans les ténèbres, Et qui le regardait dans l'ombre fixement. « Je suis trop près, » dit-il avec un tremblement. Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse, Et se remit à fuir sinistre dans l'espace. Il marcha trente jours, il marcha trente nuits. Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits, Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve, Sans repos, sans sommeil ; il atteignit la grève Des mers dans le pays qui fut depuis Assur. « Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr. Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. » Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes L'œil à la même place au fond de l'horizon. Alors il tressaillit en proie au noir frisson. « Cachez-moi ! » cria-t-il ; et, le doigt sur la bouche, Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche. Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont Sous des tentes de poil dans le désert profond : « Étends de ce côté la toile de la tente. » Et l'on développa la muraille flottante ; Et, quand on l'eût fixée avec des poids de plomb, « Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l'enfant blond, La fille de ses fils, douce comme l'aurore ; Et Caïn répondit : « Je vois cet œil encore ! » Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs Soufflant dans des clairons et frappant des tambours, Cria : « Je saurai bien construire une barrière. » Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière. Et Caïn dit : « Cet œil me regarde toujours ! » Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle. Bâtissons une ville avec sa citadelle, Bâtissons une ville, et nous la fermerons. » Alors Tubalcaïn, père des forgerons, Construisit une ville énorme et surhumaine. Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine, Chassaient les fils d'Énos et les enfants de Seth ; Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ; Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles. Le granit remplaça la tente aux murs de toiles, On lia chaque bloc avec des nœuds de fer, Et la ville semblait une ville d'enfer ; L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ; Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ; Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. » Quand ils eurent fini de clore et de murer, On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ; Et lui restait lugubre et hagard. Ô mon père ! L'œil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla. Et Caïn répondit : « Non, il est toujours là. » Alors il dit : « Je veux habiter sous la terre Comme dans son sépulcre un homme solitaire ; Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. » On fit donc une fosse, et Caïn dit : « C'est bien ! » Puis il descendit seul sous cette voûte sombre ; Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain, L'œil était dans la tombe et regardait Caïn. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Victor Hugo Ven 7 Mar 2008 - 19:20 | |
| J'ai toujours aussi beaucoup aimé celui-ci... Sur une barricade...
<H2>Sur une barricade, au milieu des pavés Souillés d'un sang coupable et d'un sang pur lavés, Un enfant de douze ans est pris avec des hommes. - Es-tu de ceux-là, toi ? - L'enfant dit : Nous en sommes. - C'est bon, dit l'officier, on va te fusiller. Attends ton tour. - L'enfant voit des éclairs briller, Et tous ses compagnons tomber sous la muraille. Il dit à l'officier : Permettez-vous que j'aille Rapporter cette montre à ma mère chez nous ? - Tu veux t'enfuir ? - Je vais revenir. - Ces voyous Ont peur ! où loges-tu ? - Là, près de la fontaine. Et je vais revenir, monsieur le capitaine. - Va-t'en, drôle ! - L'enfant s'en va. - Piège grossier ! Et les soldats riaient avec leur officier, Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle ; Mais le rire cessa, car soudain l'enfant pâle, Brusquement reparu, fier comme Viala, Vint s'adosser au mur et leur dit : Me voilà.
La mort stupide eut honte et l'officier fit grâce.
</H2> | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Victor Hugo Ven 7 Mar 2008 - 19:24 | |
| Les pauvres gens (extrait) L'homme est en mer. Depuis l'enfance matelot, Il livre au hasard sombre une rude bataille. Pluie ou bourrasque, il faut qu'il sorte, il faut qu'il aille, Car les petits enfants ont faim. Il part le soir Quand l'eau profonde monte aux marches du musoir. Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles. La femme est au logis, cousant les vieilles toiles, Remmaillant les filets, préparant l'hameçon, Surveillant l'âtre où bout la soupe de poisson, Puis priant Dieu sitôt que les cinq enfants dorment. Lui, seul, battu des flots qui toujours se reforment, l s'en va dans l'abîme et s'en va dans la nuit. Dur labeur ! tout est noir, tout est froid ; rien ne luit. Dans les brisants, parmi les lames en démence, L'endroit bon à la pêche, et, sur la mer immense, Le lieu mobile, obscur, capricieux, changeant, Où se plaît le poisson aux nageoires d'argent, Ce n'est qu'un point ; c'est grand deux fois comme la chambre. Or, la nuit, dans l'ondée et la brume, en décembre, Pour rencontrer ce point sur le désert mouvant, Comme il faut calculer la marée et le vent ! Comme il faut combiner sûrement les manoeuvres ! Les flots le long du bord glissent, vertes couleuvres ; Le gouffre roule et tord ses plis démesurés, Et fait râler d'horreur les agrès effarés. Lui, songe à sa Jeannie au sein des mers glacées, Et Jeannie en pleurant l'appelle ; et leurs pensées Se croisent dans la nuit, divins oiseaux du coeur. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Victor Hugo Ven 7 Mar 2008 - 19:27 | |
| Le mendiant Un pauvre homme passait dans le givre et le vent. Je cognai sur ma vitre ; il s'arrêta devant Ma porte, que j'ouvris d'une façon civile. Les ânes revenaient du marché de la ville, Portant les paysans accroupis sur leurs bâts. C'était le vieux qui vit dans une niche au bas De la montée, et rêve, attendant, solitaire, Un rayon du ciel triste, un liard de la terre, Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu. je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu. Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. » Et je lui fis donner une jatte de lait. Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait, Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre. « Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre , Devant la cheminée. » Il s'approcha du feu. Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu, Étalé largement sur la chaude fournaise, Piqué de mille trous par la lueur de braise, Couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé. Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé D'où ruisselait la pluie et l'eau des fondrières, Je songeais que cet homme était plein de prières, Et je regardais, sourd à ce que nous disions, Sa bure où je voyais des constellations | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Victor Hugo Ven 7 Mar 2008 - 19:29 | |
| Mélancholia
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ? Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ; Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement Dans la même prison le même mouvement. Accroupis sous les dents d'une machine sombre, Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre, Innocents dans un bagne, anges dans un enfer, Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer. Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue. Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue. Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las. Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas ! Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes, Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! » O servitude infâme imposée à l'enfant ! Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée, La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée, Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! - D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin ! Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre, Qui produit la richesse en créant la misère, Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil ! Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? » Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme, Une âme à la machine et la retire à l'homme ! Que ce travail, haï des mères, soit maudit ! Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit, Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème ! O Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même, Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux, Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux ! | |
| | | Perséphone Espoir postal
Messages : 30 Inscription le : 20/12/2007 Age : 41 Localisation : Au pays des Mirabelles
| Sujet: Re: Victor Hugo Jeu 13 Mar 2008 - 0:44 | |
| - coline a écrit:
- Je suis bien d'accord que l'on peut le lire ainsi mais...on ne peut pas nier qu'il s'agisse en fait de Léopoldine...
non mais je ne nie pas qu'il s'agit de Léopoldine, puisqu'il s'agit d'elle ! je dis juste que les premiers mots du poème font penser à une rencontre amoureuse, et ensuite on comprend qu'il s'agit de sa fille qui s'est noyée. c'est bel et bien un poème sur elle et rien que sur elle! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Victor Hugo Jeu 13 Mar 2008 - 1:13 | |
| - Perséphone a écrit:
- coline a écrit:
- Je suis bien d'accord que l'on peut le lire ainsi mais...on ne peut pas nier qu'il s'agisse en fait de Léopoldine...
non mais je ne nie pas qu'il s'agit de Léopoldine, puisqu'il s'agit d'elle ! je dis juste que les premiers mots du poème font penser à une rencontre amoureuse, et ensuite on comprend qu'il s'agit de sa fille qui s'est noyée. c'est bel et bien un poème sur elle et rien que sur elle! Alors nous sommes d'accord!... | |
| | | Perséphone Espoir postal
Messages : 30 Inscription le : 20/12/2007 Age : 41 Localisation : Au pays des Mirabelles
| Sujet: Re: Victor Hugo Ven 14 Mar 2008 - 17:08 | |
| ben oui tout à fait j'ai du mal m'exprimer, désolée ! | |
| | | Amapola Agilité postale
Messages : 792 Inscription le : 18/08/2007
| Sujet: Re: Victor Hugo Jeu 9 Oct 2008 - 1:24 | |
| Je n'ai pas pu traverser la bataille de Waterloo. Et j'ai donc laissé Victor Hugo de côté. Cette semaine j'ai fait une de ses rencontres pour la vie: Quatrevingt-treize. Coup de coeur absolu, j'ai peur qu'il finisse, et il va finir, il est évident. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Victor Hugo Mar 21 Oct 2008 - 12:39 | |
| Hier j'ai regardé (podcast) l'émission La grande librairie consacrée à JMG Le Clézio...Apparemment ce dernier ne goûte guère un poème de Victor Hugo que je connaissais pas , La coccinelle. Je suis donc allée le rechercher et...oui...euh...il n'est pas terrible... La coccinelle
Elle me dit : Quelque chose Me tourmente. Et j'aperçus Son cou de neige, et, dessus, Un petit insecte rose.
J'aurais dû - mais, sage ou fou, A seize ans on est farouche, Voir le baiser sur sa bouche Plus que l'insecte à son cou.
On eût dit un coquillage ; Dos rose et taché de noir. Les fauvettes pour nous voir Se penchaient dans le feuillage.
Sa bouche franche était là : Je me courbai sur la belle, Et je pris la coccinelle ; Mais le baiser s'envola.
- Fils, apprends comme on me nomme, Dit l'insecte du ciel bleu, Les bêtes sont au bon Dieu, Mais la bêtise est à l'homme. | |
| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Victor Hugo Sam 25 Oct 2008 - 16:46 | |
| Victor Hugo (1802-1885) Grand-Place 27, Bruxelles Inscription commémorative endroit de sa demeure | |
| | | Lafreizh Envolée postale
Messages : 110 Inscription le : 26/08/2008 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Victor Hugo Sam 25 Oct 2008 - 22:01 | |
| Quel plaisir de relire quelques poèmes de Hugo ! Un de ses vers me revient, extrait du recueil Les Contemplations, mais de quel poème ? Le voici : "Les mots sont les passants mystérieux de l'âme." | |
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| Sujet: Re: Victor Hugo | |
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| | | | Victor Hugo | |
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