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| Jacques Brel | |
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Auteur | Message |
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sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Jacques Brel Sam 10 Fév 2007 - 13:36 | |
| Jacques Brel, l’écorché vif… Ces poèmes/chansons touchent parce qu’ils sont sincères et passionnés. Quelle énergie déployée lorsqu’il chantait, notamment en public… Excellent compositeur et surtout un grand « lecteur » de ces textes, sans compter ses talents d’acteur. Bien sûr, il n’était pas sans défauts et ses jugements étaient souvent tranchés, du moins en apparence, mais cette explosion d’émotions qu’il savait si bien nous faire entendre manque cruellement sur la scène de la chanson francophone actuellement… Sa chanson que je préfère est « Orly », tant de douleur visible et tant d’impuissance à y remédier ou même à l’atténuer… Ils sont plus de deux mille Et je ne vois qu'eux deux La pluie les a soudés Semble-t-il l'un à l'autre Ils sont plus de deux mille Et je ne vois qu'eux deux Et je les sais qui parlent Il doit lui dire: je t'aime Elle doit lui dire: je t'aime Je crois qu'ils sont en train De ne rien se promettre C'est deux-là sont trop maigres Pour être malhonnêtes Ils sont plus de deux mille Et je ne vois qu'eux deux Et brusquement il pleure Il pleure à gros bouillons Tout entourés qu'ils sont D'adipeux en sueur Et de bouffeurs d'espoir Qui les montrent du nez Mais ces deux déchirés Superbes de chagrin Abandonnent aux chiens L'exploit de les juger Mais la vie ne fait pas de cadeau! Et nom de dieu c'est triste Orly Le dimanche Avec ou sans Bécaud Et maintenant ils pleurent Je veux dire tous les deux Tout à l'heure c'était lui Lorsque je disais "il" Tout encastrés qu'ils sont Ils n'entendent plus rien Que les sanglots de l'autre Et puis, Et puis infiniment Comme deux corps qui prient Infiniment lentement Ces deux corps se séparent Et en se séparant Ces deux corps se déchirent Et je vous jure qu'ils crient Et puis ils se reprennent Redeviennent un seul Redeviennent le feu Et puis se redéchirent Se tiennent par les yeux Et puis en reculant Comme la mer se retire Il consomme l'adieu Il bave quelques mots Agite une vague main Et brusquement il fuit Fuit sans se retourner Et puis il disparaît Bouffé par l'escalier La vie ne fait pas de cadeau! Et nom de dieu c'est triste Orly Le dimanche Avec ou sans Bécaud Et puis il disparaît Bouffé par l'escalier Et elle, elle reste là Cœur en croix, bouche ouverte Sans un cri sans un mot Elle connaît sa mort Elle vient de la croiser Voilà qu'elle se retourne Et se retourne encore Ses bras vont jusqu'a terre Ça y est elle a mille ans La porte est refermée La voilà sans lumière Elle tourne sur elle-même Et déjà elle sait Qu'elle tournera toujours Elle a perdu des hommes Mais là elle perd un amour L'amour le lui a dit Revoilà l'inutile Elle vivra de projets Qui ne feront qu'attendre La revoilà fragile Avant que d'être à vendre Je suis là je la suis Je n'ose rien pour elle Que la foule grignote Comme un quelconque fruit. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jacques Brel Sam 10 Fév 2007 - 14:11 | |
| Jacques Brel était acteur jusque dans l'interprétation de ses chansons. Non pas en jouant artificiellement à "faire l'acteur"...mais en allant chercher au fond de lui et en les exprimant les émotions que seul un grand acteur peut trouver... L'écouter est déjà un grand bonheur mais le voir chanter... Son chant me traverse... Orly est pour moi une de ses plus belles chansons... J'essaie de faire le choix (difficile!) d'une autre... Ce sera celle-ci: La chanson des vieux amants Bien sûr, nous eûmes des orages Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol Mille fois tu pris ton bagage Mille fois je pris mon envol Et chaque meuble se souvient Dans cette chambre sans berceau Des éclats des vieilles tempêtes Plus rien ne ressemblait à rien Tu avais perdu le goût de l'eau Et moi celui de la conquête {Refrain:} Mais mon amour Mon doux mon tendre mon merveilleux amour De l'aube claire jusqu'à la fin du jour Je t'aime encore tu sais je t'aime Moi, je sais tous tes sortilèges Tu sais tous mes envoûtements Tu m'as gardé de pièges en pièges Je t'ai perdue de temps en temps Bien sûr tu pris quelques amants Il fallait bien passer le temps Il faut bien que le corps exulte Finalement finalement Il nous fallut bien du talent Pour être vieux sans être adultes {Refrain} Oh, mon amour Mon doux mon tendre mon merveilleux amour De l'aube claire jusqu'à la fin du jour Je t'aime encore, tu sais, je t'aime Et plus le temps nous fait cortège Et plus le temps nous fait tourment Mais n'est-ce pas le pire piège Que vivre en paix pour des amants Bien sûr tu pleures un peu moins tôt Je me déchire un peu plus tard Nous protégeons moins nos mystères On laisse moins faire le hasard On se méfie du fil de l'eau Mais c'est toujours la tendre guerre {Refrain} Oh, mon amour... Mon doux mon tendre mon merveilleux amour De l'aube claire jusqu'à la fin du jour Je t'aime encore tu sais je t'ai | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Jacques Brel Sam 10 Fév 2007 - 14:24 | |
| - sousmarin a écrit:
- Jacques Brel, l’écorché vif…
Ces poèmes/chansons touchent parce qu’ils sont sincères et passionnés. Quelle énergie déployée lorsqu’il chantait, notamment en public… Excellent compositeur et surtout un grand « lecteur » de ces textes, sans compter ses talents d’acteur. Pour moi , Ne me quitte pas est une des plus belles chansons jamais écrites et surtout jamais interprétées . Chaque fois que je l'écoute l'émotion est la même ... Voilà quelqu'un qui se donnait corps et âme , dont la sensibilité exacerbée était à fleur de peau , au bout des mots : Un immense artiste qui nous manque terriblement comme tu le dis Sousmarin . | |
| | | alaska Envolée postale
Messages : 203 Inscription le : 25/03/2007 Age : 34 Localisation : espagne
| Sujet: Re: Jacques Brel Sam 26 Mai 2007 - 11:23 | |
| Il faut tout de même que j'écrive quelques mots sur l'homme qui est pour moi le plus grand artiste que le monde ait porté. L'homme qui provoquait les orages en découpant ses états d'âme en trois phrases, qui continue de montrer les crampes des portraits qu'il a dressés, d'habiter chacune de ses chansons, d'être Amsterdam, Vesoul et Varsovie à la fois. Le Grand Jacques possédé par chaque phrase, chaque mot, chaque geste, chaque prestation vers le vide du beau, l'immense. La voix profonde, le conquérant.
Et surtout l'homme vivant.
Ecouter brel à l'infini. On pose ses préférences, on écoute tout ce qu'il a fait avec un plaisir grandissant, jusqu'à ce que chacune d'entre elles devienne perfection, qu'il soit presque impossible de préférer l'une à l'autre. Les moins folles deviennent les plus puissantes. Il a touché la beauté vraie du bord du pouce et puis il l'a avalée.
La chanson de Jacky.
Même si un jour à Knocke-le-Zoute Je deviens comme je le redoute Chanteur pour femmes finissantes Même si je leur chante "Mi Corazon" Avec la voix bandonéante D'un Argentin de Carcassonne Même si on m'appelle Antonio Que je brûle mes derniers feux En échange de quelques cadeaux Madame je fais ce que je peux Même si je me saoule à l'hydromel Pour mieux parler de virilité A des mémères décorées Comme des arbres de Noël Je sais que dans ma saoulographie Chaque nuit pour des éléphants roses Je chanterai la chanson morose Celle du temps où je m'appelais Jacky
Être une heure une heure seulement Être une heure une heure quelquefois Être une heure rien qu'une heure durant Beau beau beau et con à la fois
Même si un jour à Macao Je deviens gouverneur de tripot Cerclé de femmes languissantes Même si lassé d'être chanteur J'y sois devenu maître chanteur Et que ce soit les autres qui chantent Même si on m'appelle le beau Serge Que je vende des bateaux d'opium Du whisky de Clermont-Ferrand De vrais pédés de fausses vierges Que j'aie une banque à chaque doigt Et un doigt dans chaque pays Et que chaque pays soit à moi Je sais quand même que chaque nuit Tout seul au fond de ma fumerie Pour un public de vieux Chinois Je rechanterai ma chanson à moi Celle du temps où je m'appelais Jacky
Être une heure une heure seulement Être une heure une heure quelquefois Être une heure rien qu'une heure durant Beau beau beau et con à la fois
Même si un jour au paradis Je deviens comme j'en serais surpris Chanteur pour femmes à ailes blanches Même si je leur chante alléluia En regrettant le temps d'en bas Où c'est pas tous les jours dimanche Même si on m'appelle Dieu le Père Celui qui est dans l'annuaire Entre Dieulefit et Dieu vous garde Même si je me laisse pousser la barbe Même si toujours trop bonne pomme Je me crève le coeur et le pur esprit A vouloir consoler les hommes Je sais quand même que chaque nuit J'entendrai dans mon paradis Les anges les saints et Lucifer Me chanter la chanson de naguère Celle du temps où je m'appelais Jacky.
Être une heure une heure seulement Être une heure une heure quelquefois Être une heure rien qu'une heure durant Beau beau beau et con à la fois
Seul
On est deux mon amour Et l'amour chante et rit Mais à la mort du jour Dans les draps de l'ennui On se retrouve seul
On est dix à défendre Les vivants par des morts Mais cloué par leurs cendres Au poteau du remords On se retrouve seul
On est cent qui dansons Au bal des bons copains Mais au dernier lampion Mais au premier chagrin On se retrouve seul
On est mille contre mille A se croire les plus forts Mais à l'heure imbécile Où ça fait deux mille morts On se retrouve seul
on est million à rire Du million qui est en face Mais deux millions de rires N'empêchent que dans la glace On se retrouve seul
On est mille à s'asseoir Au sommet de la fortune Mais dans la peur de voir Tout fondre sous la lune On se retrouve seul
On est cent que la gloire Invite sans raison Mais quand meurt le hasard Quand finit la chanson On se retrouve seul
On est dix à coucher Dans le lit de la puissance Mais devant ces armées Qui s'enterrent en silence On se retrouve seul
On est deux à vieillir Contre le temps qui cogne Mais lorsqu'on voit venir En riant la charogne On se retrouve seul.
"J'écoute pousser mes cheveux." car il me rend muette.
La ville s'endormait.
La ville s'endormait Et j'en oublie le nom Sur le fleuve en amont Un coin de ciel brûlait La ville s'endormait Et j'en oublie le nom
Et la nuit peu à peu Et le temps arrêté Et mon cheval boueux Et mon corps fatigué Et la nuit bleu à bleu Et l'eau d'une fontaine Et quelques cris de haine Versés par quelques vieux Sur de plus vieilles qu'eux Dont le corps s'ensommeille
La ville s'endormait Et j'en oublie le nom Sur le fleuve en amont Un coin de ciel brûlait La ville s'endormait Et j'en oublie le nom
Et mon cheval qui boit Et moi qui le regarde Et ma soif qui prend garde Qu'elle ne se voie pas Et la fontaine chante Et la fatigue plante Son couteau dans mes reins Et je fais celui-là Qui est son souverain On m'attend quelque part Comme on attend le roi Mais on ne m'attend point Je sais depuis déjà Que l'on meurt de hasard En allongeant le pas
La ville s'endormait Et j'en oublie le nom Sur le fleuve en amont Un coin de ciel brûlait La ville s'endormait Et j'en oublie le nom
Il est vrai que parfois Près du soir les oiseaux Ressemblent à des vagues Et les vagues aux oiseaux Et les hommes aux rires Et les rires aux sanglots Il est vrai que souvent La mer se désenchante Je veux dire en cela Qu'elle chante d'autres chants Que ceux que la mer chante Dans les livres d'enfants Mais les femmes toujours Ne ressemblent qu'aux femmes Et d'entre elles les connes Ne ressemblent qu'aux connes Et je ne suis pas bien sûr Comme chante un certain Qu'elles soient l'avenir de l'homme
La ville s'endormait Et j'en oublie le nom Sur le fleuve en amont Un coin de ciel brûlait La ville s'endormait Et j'en oublie le nom
Et vous êtes passée Demoiselle inconnue A deux doigts d'être nue Sous le lin qui dansait. | |
| | | De la Mancha Espoir postal
Messages : 25 Inscription le : 30/07/2007 Age : 58 Localisation : Chevalier errant du net
| Sujet: Re: Jacques Brel Mer 1 Aoû 2007 - 22:57 | |
| Difficile d'évoquer Jacques Brel, sans vous infliger "la quête", tirée de sa comédie musicale "L'homme de la Mancha".
Rêver un impossible rêve Porter le chagrin des départs Brûler d'une possible fièvre Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure Aimer, même trop, même mal, Tenter, sans force et sans armure, D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête, Suivre l'étoile Peu m'importent mes chances Peu m'importe le temps Ou ma désespérance Et puis lutter toujours Sans questions ni repos Se damner Pour l'or d'un mot d'amour Je ne sais si je serai ce héros Mais mon cœur serait tranquille Et les villes s'éclabousseraient de bleu Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé Brûle encore, même trop, même mal Pour atteindre à s'en écarteler Pour atteindre l'inaccessible étoile. | |
| | | bertrand-môgendre Sage de la littérature
Messages : 1299 Inscription le : 03/02/2007 Age : 69 Localisation : ici et là
| Sujet: Re: Jacques Brel Mer 1 Aoû 2007 - 23:27 | |
| merci de la mancha, c'est celle qui m'a fait frissonné lorsque je l'ai chanté | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jacques Brel Mer 1 Aoû 2007 - 23:30 | |
| - bertrand-môgendre a écrit:
- merci de la mancha, c'est celle qui m'a fait frissonné lorsque je l'ai chanté
Et moi c'est une de mes préférées parmi les chansons de Brel...Elle me fait le même effet qu'à toi Bertrand... Nous la chanterons un jour ensemble... :) L'écouter : ici | |
| | | bertrand-môgendre Sage de la littérature
Messages : 1299 Inscription le : 03/02/2007 Age : 69 Localisation : ici et là
| Sujet: Re: Jacques Brel Mer 1 Aoû 2007 - 23:42 | |
| ah coline, depuis le temps, j'ai plaisir à l'entendre ! Nous la chanterons ensemble, est moins sur, je suis du genre casserole fêlée, fausse basse, mauvais baryton, bref, j'ai arrêté très vite. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jacques Brel Mer 1 Aoû 2007 - 23:52 | |
| - bertrand-môgendre a écrit:
- je suis du genre casserole fêlée, fausse basse, mauvais baryton, bref, j'ai arrêté très vite.
Ah bon?...Et c'est une des plus difficiles à chanter! Je sens que tu te dégonfles... | |
| | | De la Mancha Espoir postal
Messages : 25 Inscription le : 30/07/2007 Age : 58 Localisation : Chevalier errant du net
| Sujet: Re: Jacques Brel Jeu 2 Aoû 2007 - 0:08 | |
| Voyons mes amis... Brel ne se chante pas, il se joue. Celui qui tente de le chanter est condamner à chanter faux. Une chanson de Brel, c'est une vie entière à interpréter en trois minutes. Il faut être chanteur, comédien, cabot, mégalo, amoureux, et avoir le coeur qui saigne en permanence... Et alors, on a une petite chance de n'être pas trop ridicule. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jacques Brel Jeu 2 Aoû 2007 - 1:09 | |
| - De la Mancha a écrit:
- Voyons mes amis... Brel ne se chante pas, il se joue. Celui qui tente de le chanter est condamner à chanter faux. Une chanson de Brel, c'est une vie entière à interpréter en trois minutes. Il faut être chanteur, comédien, cabot, mégalo, amoureux, et avoir le coeur qui saigne en permanence... Et alors, on a une petite chance de n'être pas trop ridicule.
Ben dis donc...comment tu nous casses nos illusions toi! | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Jacques Brel Jeu 2 Aoû 2007 - 4:07 | |
| Le lien ne marche pas, chez moi, Coline!! C'est quelle chanson? J'aime beaucoup La chanson des vieux amants, bien sûr, mais aussi Fernand, que je ne trouve pas... Le texte:
Dire que Fernand est mort Dire qu'il est mort Fernand Dire que je suis seul derrière Dire qu'il est seul devant Lui dans sa dernière bière Moi dans mon brouillard Lui dans son corbillard Moi dans mon désert Devant y a qu'un cheval blanc Derrière y a que moi qui pleure Dire qu' a même pas de vent Pour agiter mes fleurs Moi si j'étais l'Bon Dieu Je crois qu'j'aurais des remords Dire que maintenant il pleut Dire que Fernand est mort
Dire qu'on traverse Paris Dans le tout p'tit matin Dire qu'on traverse paris Et qu'on dirait Berlin Toi, toi, toi tu sais pas Tu dors mais c'est triste à mourir D'être obligé d'partir Quand Paris dort encore Moi je crève d'envie De réveiller des gens J't'inventerai une famille Juste pour ton enterrement Et puis si j'étais l'Bon Dieu Je crois que je ne serais pas fier Je sais on fait ce qu'on peut Mais il y a la manière
Tu sais je reviendrai Je reviendrai souvent Dans ce putain de champ Où tu dois te reposer L'été je ferai de l'ombre On boira du silence À la santé d'Constance Qui se fout bien d'ton ombre Et puis les adultes sont tellement cons Qu'ils nous feront bien une guerre Alors je viendrai pour de bon Dormir dans ton cimetière Et maintenant bon Dieu Tu as bien rigolé Et maintenant bon Dieu Et maintenant j'vais pleurer
Je suis allée voir la tombe de Jacques Brel ( celle de Brassens aussi, d'ailleurs..). Il est à côté de Gauguin, c'est un joli petit cimetière marquisien.. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jacques Brel Jeu 2 Aoû 2007 - 12:12 | |
| - Marie a écrit:
- Le lien ne marche pas, chez moi, Coline!! C'est quelle chanson?
Le lien ne mène qu'à BlogMusik, après il faut taper Jacques Brel et chercher La Quête. Je ne suis pas arrivée à mettre un lien direct vers la chanson. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jacques Brel Jeu 2 Aoû 2007 - 12:17 | |
| Celle-ci me bouleversera toujours...ce que l'on est capable de dire...les promesses d'amour magnifiques bien sûr...mais aussi l'état dans lequel on peut se mettre pour tenter de retenir l'aimé(e) qui a décidé de partir...
NE ME QUITTE PAS (1959)
Ne me quitte pas Il faut oublier Tout peut s'oublier Qui s'enfuit déjà Oublier le temps Des malentendus Et le temps perdu A savoir comment Oublier ces heures Qui tuaient parfois A coups de pourquoi Le coeur du bonheur Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas
Moi je t'offrirai Des perles de pluie Venues de pays Où il ne pleut pas Je creuserai la terre Jusqu'après ma mort Pour couvrir ton corps D'or et de lumière Je ferai un domaine Où l'amour sera roi Où l'amour sera loi Où tu seras reine Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas
Ne me quitte pas Je t'inventerai Des mots insensés Que tu comprendras Je te parlerai De ces amants là Qui ont vu deux fois Leurs coeurs s'embraser Je te raconterai L'histoire de ce roi Mort de n'avoir pas Pu te rencontrer Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas
On a vu souvent Rejaillir le feu D'un ancien volcan Qu'on croyait trop vieux Il est paraît-il Des terres brûlées Donnant plus de blé Qu'un meilleur avril Et quand vient le soir Pour qu'un ciel flamboie Le rouge et le noir Ne s'épousent-ils pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas
Ne me quitte pas Je ne vais plus pleurer Je ne vais plus parler Je me cacherai là A te regarder Danser et sourire Et à t'écouter Chanter et puis rire Laisse-moi devenir L'ombre de ton ombre L'ombre de ta main L'ombre de ton chien Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jacques Brel Ven 3 Aoû 2007 - 0:39 | |
| La quête. (Essai ) ici
Ca marche! Merci Queenie! :) | |
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| | | | Jacques Brel | |
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