Jacques Brel

Brel était un moralisateur catho ?

Avoir un côté moralisateur ou catho ne fait pas de toi, automatiquement un intégriste...

Oui, de mon point de vue quand j'entends "Quand on a que l'amour", je perçois une éducation catho.

Pourquoi, c'est mal d'être catho ?
Tu ne perçois pas ce point de vue, dans cette chanson ?

Moushe a écrit:

Avoir un côté moralisateur et catho ne fait pas de toi, automatiquement un intégriste...

Oui, de mon point de vue quand j'entends "Quand on a que l'amour", je perçois une éducation catho.

Pas toi ?

Moi quand j'entends cette chanson, et à fortiori quand je l'ai chanté dans un choeur, je n'y vois ni morale catho, ni pas catho..... j'y entends un texte, et une musque que j'aurais aimé pourvoir écrire et composer tellement ça me met le corps et l'esprit à la retourne....

Dans ces cas là pas la peine d'intellectualiser, et de se la jouer...on écoute et on déguste....et on pleure tellement c'est beau. Voilà !!!

Je pensais à ses intervieuw, pour son côté moralisateur, pas à cette chanson.

Donner un point de vue serait intellectualiser ?

Le texte est effectivement superbe, mais personnellement, il m'agace et m'irrite au plus haut point.

"Quand on a que l'amour pour parler aux canons et rien qu'une chanson pour convaincre un tambour..."

Excuse-moi, mais cela ne passe absolument pas et cet idéalisme me paraît monstrueux.

Je ne pense pas que Moushe intellectualise mais donne son sentiment.
Pour ma part, j'adore cette chanson.

Oui, je vais arrêter car je vais te gâcher le plaisir... (et là, je me connais, je ne vais pas mentir et peu de phrases y survivraient)

Mais j'admets que le texte est superbe. Ce n'est qu'une question de sensibilité, propre à chacun...

Moushe a écrit:

Avoir un côté moralisateur ou catho ne fait pas de toi, automatiquement un intégriste...

Oui, de mon point de vue quand j'entends "Quand on a que l'amour", je perçois une éducation catho.

Pourquoi, c'est mal d'être catho ?
Tu ne perçois pas ce point de vue, dans cette chanson ?

Houla.
Tu t'emportes.
Je n'ai pas dit que c'était mal d'être catho.
Cela dit, je ne supporte pas les donneur de leçon et les moralisateurs - de toute religion, groupuscule, idéal...
Faudrait que je lise les par

Moushe a écrit:

Je pensais à ses intervieuw, pour son côté moralisateur, pas à cette chanson.

Ah ben, c'était pas clair...
Parce que j'ai bien relu les paroles de cette chanson, et elle ne me semble pas empreinte de catholicisme, ni de morale. Par contre, qu'elle soit pleine d'un naïf idéalisme romantique, ça oui.
Après, c'est vrai qu'on adhère ou pas. Mais j'y vois une merveilleuse chanson d'amour, à vouloir croire en quelque chose de Beau et d'assez fort pour lutter contre la crasse autour. (Certes c'est complètement illusoire. Quoique, dans les premiers temps d'une histoire, aux moments des premiers émois, cet aveuglement existe. Et ensuite, l'amour, la relation à un autre, précieuse, qui comprend, qui sait, qui soutient..., est souvent la dernière chose qui reste quand tout s'effondre autour)

[Hé.
Jsuis Romantique Bordel !]

Oui, ce n'était peut-être pas clair, pour son côté moralisateur puisque j'évoquais surtout ses interview.
Mais on sent qu'il sait parfaitement le prend de haut, même s'il en résulte de très bonnes chansons.
"Chez ces gens là" - "Les bonbons" - enfin le plus souvent ses chansons caricaturales.

Sinon, pour le côté catholique, cela transparaît dans ces titres : "Le dernier repas" - "Les bigottes" - "La cathédrale" - "Quand a que que l'amour" -

Ecoute la chanson "Le Moribond" ou "Jacky" ou "Au printemps"
(pas mal de ses chansons évoquent le dernier jour, la mort...).

Il y a aussi son côté bon scout surtout dans ses premiers albums.
"L'enfance" - "La tendresse" - "Au printemps" - "Quand on a que l'amour"- "Toi, si t'étais le bon dieu"

Il y a une chanson où l'on visualise parfaitement l'enfance de Brel (très peu drôle d'ailleurs) mais je ne la trouve plus et je dois faire tout autre chose...
Son esprit critique se tourne souvent vers le religieux, le bien pensant, l'hypocrisie, l'argent.
On ne construit pas des églises, des écoles, avec des miches de pain...

Son vocabulaire est imprégné de catholicisme jusqu'au mot putain ou fille de joie, ultime outrage...
Qui parlerait encore du diable de nos jour...? "Ca va"

Queenie a écrit:

Brel était un moralisateur catho ?

J'ai du mal à situer Brel comme un moralisateur, catho ou tout autre. Son éducation, pleine de morale et catholique, on ne peut pas la nier.Mais tout dans son oeuvre ne cesse de brocarder cette morale bourgeoise et étriquée. je n'ai pas la même lecture des chansons de Brel. Il ne cesse de s'émanciper de son éducation flamande, bourgeoise et catholique.

Steven a écrit:

Il ne cesse de s'émanciper de son éducation flamande, bourgeoise et catholique.

C'est ce que j'avais retenue de quelques chansons que j'avais écouté : il se moque de toutes les institutions, et souvent de lui-même. alors... de la morale là dessous...

Je crois que le cadre dans lequel tu le mets Moushe est bien plus restreint qu'il ne l'est en réalité.

Moi, j'ai quand même du mal à visualiser un côté moralisateur chez Brel.

Quand à l'idée de mort, on la retrouve également énormément chez Brassens "Supplique pour être enterré sur la plage de Sête", "Le testament", "Oncle Archibald", "Le fantôme"...

Exini a écrit:

Moi, j'ai quand même du mal à visualiser un côté moralisateur chez Brel.

Quand à l'idée de mort, on la retrouve également énormément chez Brassens "Supplique pour être enterré sur la plage de Sête", "Le testament", "Oncle Archibald", "Le fantôme"...

Moi aussi, je ne l'ai jamais perçu comme tel

Moushe a écrit:

Sinon, pour le côté catholique, cela transparaît dans ces titres : "Le dernier repas" - "Les bigottes" - "La cathédrale" - "Quand a que que l'amour" -

Faut pas pousser.

Citation :

"Et puis je veux encore
Lancer des pierres au ciel
En criant Dieu est mort
Une dernière fois"

Tu connais beaucoup de catholiques qui crient Dieu est mort un peu avant de mourir !

Euh, pour un inculte de Brel, mais qui est curieux et en soif d'apprendre,
que lui conseilleriez-vous d'écouter en premier lieu ?