Harold et Maude [Hal Ashby]

Harold et Maud

Réalisé par Hal Ashby


Avec Ruth Gordon, Bud Cort, Vivizan Pickles
Comédie dramatique
Film américain de 1971

Une époque, un état d'esprit...

Citation :

Véritable « film culte », Harold et Maude a défrayé la chronique dans le monde entier, ayant à subir différentes restrictions ou interdictions (de l'interdiction aux moins de 12 ans à l'interdiction aux moins de 18 ans selon les pays). Typique des années 1970, il célèbre la liberté, la nature et la spontanéité tout en s'opposant par l'humour au militarisme et aux conventions sociales. Le passe-temps préféré du personnage principal, Harold, étant d'assister aux enterrements et de se promener dans les cimetières, le terme Harolding, fondé sur le néologisme to harold a été inventé par les amateurs du film ayant décidé d'adopter cette distraction. Le terme de maudianism a aussi été forgé pour désigner la philosophie de vie de l'autre personnage-titre, Maude

Résumé:
Harold vient d'une famille immensément riche , pour s'occuper il passe son temps dans les cimetières ou à inventer de scénarios suicidaires tous aussi morbides. Un jour il rencontre Maud, une vieille dame, drôle et fantaisiste, qui elle, brûle la vie par les deux bouts.
Avec elle, il va retrouver goût à l'existence et peu à peu connaître l'amour. Le jour de ses 80 ans, Maud prend conscience que là s'arrête sa tâche...Elle sera parvenue à lui transmettre son étincelle de vie.



Ne pas rater la première scène, où tout est dit: Un grand moment d'humour noir des plus incongus à une époque où n'existait pas encore Six feet under ! On y voit résumés la quête de reconnaissance d'Harold, son besoin irrépressible d'être aimé et en même temps la vacuité de la réponse. La personnification d'une société rigide et hermétique représentée par la mère du héros à une période de profonds changements idéologiques où la jeunesse de l'Amérique cherchait de nouvelles valeurs.

Un film poétique, surréaliste, drôle mais aussi grave et tendre, qui a pu surprendre voire choquer plus de trente ans en arrière, mais qui reste encore un petit bijou d'invention et de fraîcheur.
Ce jeune homme qui refuse la vie qu'on lui offre, à la recherche de repères qu'il n'arrive pas à trouver, est un peu l'orphelin de toute société aux prises avec ses propres bouleversements . C'est une petite voix singulière, celle du souffle de la vie et de l'espoir, que nous chuchotte superbement la musique de Cat Stevens dont les notes si troublantes sont indissociables de ce beau conte...:heart:

WIKI :

La plupart des chansons de Cat Stevens se retrouvent sur son album Tea for the Tillerman C'est l'unique rôle principal notable de Bud Cort qu'on avait précédemment remarqué chez son mentor Robert Altman (M.A.S.H., Brewster McCloud). Le film fut exploité en exclusivité pendant plusieurs années à Paris. De son scénario, Colin Higgins a fait par la suite un roman et une pièce de théâtre.


Des extraits : ICI et LA

Tout le charme de ce film dans ces quelques images et cette musique les accompagnant...


Nota bene: Je rappelle que ce film est proposé au cerclage (et très dur à trouver en vidéothèques) Donc, s'il vous intéresse, n'hésitez pas

Je remonte Harold et Maud, tout simplement parce que je viens de le découvrir.
Comment peut-on être passé à côté d'un tels chef d'œuvres d'émotion et de véracité pendant si longtemps? Quelle honte!
Une peinture sans nuance d'un microcosme sociétal bourgeois sans amour qui cru pouvoir survivre aux exigences de 68 en abandonnant ses enfants.
Deux acteurs sublimes. Un scénario qui colle à ces années 70 où le cinéma pouvait nous permettre tous les rêves.

C' est bien que tu parles de ce film, Babelle...

Moi, j' aurais craint de passer pour un has been, tellement ce film est lié à une époque,
comme Alice Restaurant ou Easy rider.

Joli souvenir de ce film que je n'ai pas revu depuis bien longtemps. Apparemment il ne vieillit pas trop à lire vos commentaires. Tant mieux! Comme Aériale j'associe souvent un film à sa musique. Cat Stevens n'est pas ce que je préfère mais il colle bien à cette époque et à l'esprit du film.

Marko a écrit:

Joli souvenir de ce film que je n'ai pas revu depuis bien longtemps.

tout comme toi.. cela fait un moment.. mais j'aurais bien envie..
en tout cas un film à voir merci Babelle d'avoir remonté ce fil

Je crois bien que c'est le seul film que j'ai vu 9 à 10 fois !!!

Il y a deux ans je l'ai même exploité en cours avec mes élèves et je peux vous assurer qu'ils ont adhéré à 100% mes p'tits ados, ils ont même adoré !! Par la même occasion ils ont découvert Cat Stevens...et ils ont aimé!

J'ai commencé à regarder ce film ce matin. Aériale a raison : la première séquence est tout simplement extraordinaire d'ambiance, de rythme, de mystère, et d'humour noir. (Dommage, pour ma part, la musique de Cat Steven's... Je trouve que ça ne colle pas parfaitement à la scène...)

Faut que j'emprunte le dvd à ma biblio à la fin du mois (elle est fermée jusque là), celui que j'ai est bugué et c'est méchamment stoppé en pleine lecture...

Euh, à la base ce n'est pas une pièce de théâtre?

Esperluette a écrit:

Euh, à la base ce n'est pas une pièce de théâtre?

Sur wiki il est dit que du scénario a été tiré un roman puis une pièce de théâtre.
Intéressant, c'est rare ce procédé inverse non ?

Queenie a écrit:

Esperluette a écrit:

Euh, à la base ce n'est pas une pièce de théâtre?

Sur wiki il est dit que du scénario a été tiré un roman puis une pièce de théâtre.
Intéressant, c'est rare ce procédé inverse non ?

Ah tiens, oui, c'est rigolo! Ca m'intéresse ce phénomène. A creuser. :-)
Merci pour l'info, Queenie.

Queenie a écrit:

J'ai commencé à regarder ce film ce matin. Aériale a raison : la première séquence est tout simplement extraordinaire d'ambiance, de rythme, de mystère, et d'humour noir. (Dommage, pour ma part, la musique de Cat Steven's... Je trouve que ça ne colle pas parfaitement à la scène...)

Faut que j'emprunte le dvd à ma biblio à la fin du mois (elle est fermée jusque là), celui que j'ai est bugué et c'est méchamment stoppé en pleine lecture...

Contente que tu aies accroché Queenie! C'est fou comme je la revois bien cette scène. Par contre je n'imagine pas autre chose que du Cat Stevens (mais pour notre génération, on a baigné dedans, faut dire)

Tu me donnes une raison de le revoir pour la Xième fois (comme Dom, je vois!) Si tu ne veux pas attendre l'ouverture de ta bibli, je te l'envoie, dis moi...

Mon problème avec la musique, c'est que je n'aime pas qu'une musique colle au préalable avec autre chose que ce que je vois à l'image.
Cat Steven's, c'est connu, empreint de différents souvenirs ou sensations. Et là, soudain, je regarde un film, avec une atmosphère toute particulière, toute à lui, et BAM, y'a cette musique que j'associe à tout autre chose.
Parfois, ça le fait très bien, parfois ça crée un décalage qu'il est difficile d'ignorer.

(T'inquiètes, j'attends ma bibli !)