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Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Harold Lloyd Dim 16 Oct 2011 - 20:17
Citation :
Harold Clayton Lloyd, Sr., connu sous le nom de Harold Clayton Lloyd, né le 20 avril 1893 à Burchard au Nebraska et mort le 8 mars 1971 à Beverly Hills de Los Angeles en Californie, est un acteur, réalisateur et producteur de cinéma burlesque américain, très populaire aux États-Unis. À la différence de Charlie Chaplin et de Buster Keaton, son personnage comique est un jeune homme plutôt équilibré, intégré, romantique et bosseur. On considère généralement que ces trois acteurs se sont partagé l'éventail social : Chaplin est un clochard, Keaton un aristocrate, et Lloyd un américain moyen. Sa performance la plus marquante remonte à 1923, dans le classique du cinéma burlesque muet Monte là-dessus ! (Safety Last!) réalisé par Fred C. Newmeyer et Sam Taylor, film où dans une scène mémorable, il reste suspendu aux aiguilles d'une horloge en escaladant la façade d'un gratte-ciel de Los Angeles.
Source wikipédia
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Harold Lloyd Dim 16 Oct 2011 - 20:21
Un livre, 5 DVD. 14h45 minutes d'images. Bon, je regarde et je lis tout ça, et je fais un résumé de la chose. Merci la médiathèque d'Orléans.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Harold Lloyd Lun 17 Oct 2011 - 17:21
Parmi les grands burlesques du muet, Lloyd était "l'homme à lunettes innocent", dans la pauvreté ou la richesse, qu'importe, sa palette était infinie. Excellent acrobate, il défia souvent les lois de la pesanteur. Après un accident de tournage, qui lui valut l'amputation de deux doigts, il continua sa carrière en portant un gant spécial qui donnait l'apparence d'une main entière. Il débute en 1913. Il devient l'égal de Keaton et Chaplin sous la direction de Hal Roach, avec lequel il peaufine son personnage. Demandez à papa (Ask Father, 1919), ne dure que 13 minutes et montre un Harold Lloyd obligé de faire des pieds et des mains pour accéder au père de sa promise. La vie de Billly (Billy Blazes Esq., 1919) est une parodie de western absolument irrésistible. Rien ne va plus (Bumping with Broadway, 1919) est une oeuvre clé avec des poursuites échevelées et une évocation de la difficulté de survivre quand on a la prétention de vouloir écrire pour le théâtre. Dans Le manoir hanté (Haunted Spooks, 1920), apparait le thème des maisons avec fantômes, qui reviendra souvent par la suite. Pour le coeur de Jenny (An Easterner Westerner, 1920) est de nouveau un western, qui a fière allure. Un voyage au paradis (Never Weaken, 1921) permet à Lloyd de jouer des scènes spectaculaires, au-dessus du vide. Cette variation sur les différentes façons de rater son suicide est le dernier court-métrage de l'acteur. Avec Marin malgré lui (A Sailor-Made Man, 1921), l'ambition est montée d'un cran. Ce moyen-métrage de 47 minutes se passe en partie dans le palais d'un maharadjah aux Indes avec une accumulation de gags incroyable. Les films de 60 minutes et plus ne vont pas tarder.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Harold Lloyd Mer 19 Oct 2011 - 16:45
A partir du moment où la durée de ses films augmente (1heure/1heure 15), soit dès 1922, Harold Lloyd ne se contente plus d'être simple acteur. Même si, contrairement à Keaton et Chaplin, il n'est pas crédité à la réalisation, il supervise et contrôle désormais ses films.
Et puis ça va ! (Dr. Jack, 1922) La médecine pratiquée avec bienveillance, humour et bonne humeur peut faire des miracles. Face à son confrère Von Salzbourg, dont "les honoraires sont équivalents au montant de la dette allemande", le docteur Jack est un parangon de bonté. Le film le plus optimiste de Lloyd qui, malgré quelques chutes de tension, est remarquable, pas uniquement fondé sur l'accumulation de gags.
Monte là-dessus (Safety last, 1923) Considéré à juste titre comme le chef d'oeuvre de Lloyd. Une petite merveille d'équilibre, c'est le cas de le dire, dont toutes les péripéties mènent à un final ébouriffant, l'escalade d'un immeuble jusqu'à cette scène mythique d'un homme portant canotier suspendu aux aiguilles d'une grande horloge. L'une des images les pus célèbres de l'histoire du cinéma.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Harold Lloyd Jeu 20 Oct 2011 - 16:26
Faut pas s'en faire (Why worry ?, 1923) Dernier film produit par Hal Roach et premier tourné sans sa chère complice Mildred Davis, devenue sa femme. Les aventures d'un hypocondriaque égocentrique qui guérit en faisant le coup de poing en Amérique latine, avec l'aide d'un gentil géant. Un gros budget, très spectaculaire, modérément drôle.
Vive le sport ! (The Freshman, 1925) La comédie universitaire, un thème de prédilection pour le cinéma américain. Ou comment passer de nigaud à héros, à la faveur d'un match de football homérique. Harold, dit "Speedy", est en effet le souffre douleur de la fac. Un film sur la honte et l'humiliation avec retournement de situation à la fin. Ce comique de situation était plutôt neuf pour l'époque, il est devenu éculé aujourd'hui. Ce fut le plus gros succès commercial de Lloyd.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Harold Lloyd Jeu 20 Oct 2011 - 22:16
En vitesse (Speedy, 1928) Très intéressant, et à plus d'un titre. C'est le dernier muet de Lloyd et l'histoire tient la route, les rails plutôt, puisqu'il y est question du dernier tramway tiré par des chevaux. Le film a été tourné en décors réels, chose relativement rare à l'époque, et donne un bon aperçu du New York de 1928. D'autant plus que l'année suivante serait celle du krach boursier, soit la fin de la période d'insouciance. Le titre original, Speedy, fait référence au surnom que le père de Harold Lloyd avait l'habitude de donner à son fils.
Et le parlant arrive. Inquiet, comme toutes les stars de l"époque, et Harold en est une de première grandeur, Lloyd multiplie les avant-premières de Quel phénomène. Sa voix passe bien la rampe, ouf !
Feet first (A la hauteur, 1930) Un film hybride, loin d'être totalement réussi, qui reprend quelques bonnes vieilles recettes lloydiennes, témoin ce final où notre homme est suspendu dans le vide pendant une vingtaine de minutes. De fait, ces dernières scènes n'ont pas le même impact que dans Monte là-dessus. Le son donne un sentiment réaliste et gomme son humour. Ce fut le premier véritable échec de Lloyd et, en quelque sorte, le début de son déclin.
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Harold Lloyd Ven 21 Oct 2011 - 9:32
traversay a écrit:
En vitesse (Speedy, 1928)
voilà un bien joli avatar pour notre Speedy..
et non, ce n'est pas l'intention de flooder ce beau fil merci à toi de nous faire connaître tous ces films..
Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
Sujet: Re: Harold Lloyd Ven 21 Oct 2011 - 9:44
Bien sûr, j'ai aussi pensé au mien de speedy, et ça m'a fait rire
Comme Kena, je suis la chronique sur Harold LLoyd mais vu que je ne connais rien ou si peu au muet, je me contente de suivre... Et j'ai ainsi pu connaître l'origine de cette photo déjà vue par ailleurs (LLoyd accrochée dans le vide)
Merci traversay!
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Harold Lloyd Ven 21 Oct 2011 - 22:46
Merci kena et Aeriale.
Silence, on tourne (Movie crazy, 1932) Peu à l'aise avec le parlant, plutôt mécontent de A la hauteur, Lloyd entreprend un film qui laisse moins de place aux dialogues. Le film décrit les mésaventures d'un benêt qui passe par erreur un bout d'essai à Hollywood créant un désordre innommable sur les plateaux. Ce brave gars du Texas profond séduit au passage une jolie starlette (la magnifique Constance Cummings) qui craque devant son innocence. Quelques bons gags dans ce qui restera le film parlant préféré de Lloyd.
Patte de chat (The Cat's Paw, 1934) L'esprit de Lloyd n'est plus vraiment là, mais le film n'est pas si mal, avec son scénario à la Capra. L'histoire du fils d'un missionnaire, qui a passé toute son existence en Chine, un innocent donc (encore), élu par erreur (décidément) maire de San Francisco, et qui va nettoyer la ville de toute sa racaille. Le film est truffé de citations philosophiques chinoises et s'inspire des nouvelles règles dictées par la Screwball Comedy qui a détrôné le burlesque dont le public ne veut plus. Si le résultat est plus qu'honorable, ce n'est pas la tasse de thé de Harold Lloyd, qui se sent étranger à ce type de comédies.
Lloyd ne reviendra sur les écrans que dans Soupe au lait, un McCarey médiocre (1936) puis dans l'obscur Cuidado Profesor, deux ans plus tard. Près de dix années s'écouleront avant une dernière salve dans Oh quel mercredi (1947), sans doute le plus mauvais film du pourtant excellent Preston Sturges. Par la suite, il se consacra à sa vie de famille, à des oeuvres de charité et participa à plusieurs reprises à des émissions de télévision. En 1962, le Festival de Cannes lui rendit un vibrant hommage. Marié une seule fois, Lloyd décéda en 1971, la même année que son fils Harold Jr., deux ans après la mort de sa femme, l'actrice Mildred Davis. Sa fille, Gloria, née en 1923, est toujours vivante.