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 Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats]

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elena
Aeriale
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Aeriale
Léoparde domestiquée
Aeriale


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MessageSujet: Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats]   Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats] EmptyLun 14 Jan 2008 - 17:23

Le Gardien
de Harold Pinter

Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats] 01oh2
Adaptation : Philippe Djian
Mise en scène : Didier Long
Décor et costumes : Jean-michel Adam

Avec : Robert Hirsch, Axel Kiener, Samuel Labarthe

Molières 2007 du Comédien et du Théâtre Privé
Les Tournées de L’oeuvre

La scène s'ouvre sur un chantier: une chambre glauque et sale, des objets inutiles empilés aux quatre coins. Un type grand et costaud Aston, pas très bavard, y accueille un clochard tout rabougri qui peine à trouver du repos. il dit s'appeler Davies mais laisse entendre qu'il a changé d'identité. Après s'être lancé dans un quasi monolgue narrant ses aventures de la rue, Aston lui propose un marché : devenir le gardien de ce taudis. Tout heureux d'e l'aubaine, Davies accepte et s'installe comme chez lui. ..C'est alors que survient brutalement Mick , frère supoosé du premier...

...

Beaucoup de mots qui tournent sur eux-mêmes. Des répétitions, des obssessions : ce qui fait le quotidien y compris les lieux communs. Aston répond quand ça lui chante, par courtes phrases laconiques...on avance à tâtons...Un jeu pervers s'installe entre les trois personnages: on ne sait où se loge la vérité ni même si elle importe ici. D'ailleurs on ne saura jamais le pourquoi. Mais chacun use à son tour de ce rôle ambigü de dominant/ dominé qui sous-jacente leurs rapports.

Ce qui est clair, c'est que Hirsch tient la pièce . Pathétique au facétieux, roublard ou apeuré, il cabotine forcément, dans ce rôle à excés, mais surtout polarise l'attention. A tel point qu'on oublie le sujet. On est un peu aseptisé devant tant de divagations et de délires soudains...J'ai parfois décroché je l'avoue. Reste que ce monument du théatre sait encore nous surprendre.
Une belle démonstration de talent pour une pièce qui peut-être nécessitait plus de retenue?
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elena
Posteur en quête



Messages : 81
Inscription le : 28/07/2008

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MessageSujet: Mort de Pinter   Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats] EmptyJeu 25 Déc 2008 - 18:59

Nous apprenons aujourd'hui la mort d'Harold Pinter.
Je suis liée à des gens de théâtre et c'est assurément un événement d'importance particulière pour le monde théâtral que cette disparition.
L'étrangeté, le décalage, le non-dit, le milieu confiné des détails inutiles, insolites, l'imprévisibilité apparente des acteurs partant souvent de situations banales pour sortir en d'étranges échappées... tout cela caractérise l'univers des pièces de Pinter.
Pinter est très fréquemment travaillé par les jeunes comédiens dans les cours de théâtre. Le non-dit que j'évoquais tout à l'heure, le rendu de ce soubassement psychologique indéfini qui le suppose, demanderait sans doute un approfondissement des plans du jeu dramatique.
Mais une conséquence inattendue de la pratique de cet écrivain et de la familiarité avec son univers particulier, c'est peut être un rajeunissement de l'interprétation théâtrale quelle qu'elle soit.
Un metteur en scène de mes connaissances dit qu'il n'y a pas plus de non-dit chez Pinter que chez Feydeau, Racine ou Sophocle ! Ce qui m'a choquée... Mais il s'en est expliqué en évoquant l'extrême liberté laissée par l'écriture - toute écriture - au lecteur, au metteur en scène, au comédien, de faire épouser son lexique, sa syntaxe, bref tout ce que le texte écrit a de plus immuable, aux plans les plus cachés, souterrains, non-dits, à peine même soupçonnés, de son énergie intérieure et intime.
Je ne comprenais toujours pas mais je vous soumets l'exemple qu'il m'a donné, que je cite de mémoire :
Bérénice, Seigneur, demande à vous parler
est un alexandrin prononcé par un garde dans la tragédie de Racine.
- Te rends-tu compte, m'a-t-il dit, de la quantité de sentiments qui peuvent peupler un être prononçant cette simple phrase ?
Bien sûr Titus tremble de la terreur d'annoncer à sa maîtresse qu'il doit se séparer d'elle mais c'est le garde qui parle...
- Alors ?
- Alors ! Chaque personnage est écrit par un seul et même auteur ! Les sentiments entrent en fusion et résonance avec l'auteur, mais ce n'est pas le plus important, avec les autres rôles oui, sans doute, avec le spectateur ah ! oui, se mettre dans la peau du spectateur ça c'est digne d'un comédien, et avec tout ce qui nous a fait depuis notre naissance...
Si c'est pour jouer un garde qui, respectueusement, annonce une visite à l'empereur - non merci le théâtre peut disparaître je ne paierai pas ma place pour voir ça.


Enfin bref, je ne sais si la pratique pinterienne est cause de ce point de vue, ou s'il s'exprime en réaction contre elle. J'ai essayé de restituer l'esprit de cet échange et, en mémoire de Pinter, je vous demande de transposer via le plus secret, intime, inconnu de vous-même votre réaction si vous souhaitez l'exprimer !
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats] Sourire14
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MessageSujet: Re: Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats]   Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats] EmptyJeu 25 Déc 2008 - 19:29

Je crois que nous n'avons pas de fil sur Pinter, Aériale et Elena vous purriez peut-être nous présenter un petit quelque chose. respect
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MessageSujet: Re: Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats]   Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats] EmptyJeu 25 Déc 2008 - 20:58

Vu Le gardien avec Jacques Dufilho mais c'est bien loin.Mais quel scénariste même avec les textes des autres,The servant ou The go-between avec Joe Losey.
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MessageSujet: Re: Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats]   Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats] EmptyJeu 25 Déc 2008 - 21:49

Ai lu des Bouts de Pinter. En ai vu aussi.
Vague souvenir qui me fait dire qu'il faudrait peut-être que j'en relise et voit...
Coïncidence, Flair du tonnerre ? Je vais voir une pièce de Pinter, Le Monte-Plats (Bécot à Marie). Je vous raconterais.
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MessageSujet: Re: Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats]   Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats] EmptyLun 29 Déc 2008 - 23:08

Le monte-plats (Théâtre Essaïon)

Une des premières pièces de Pinter.
Un duo de tueurs à gages attend son prochain contrat. Sagement, Bêtement. Ne pas se poser de question. Attendre le coup de téléphone, partir, tuer, revenir.
Obéir sans réfléchir.

Seulement Gus commence à poser des questions, à se remémorer ses meurtres, à trépigner, à rêver d'autre chose.


Donc : critique de la société de consommation, de l'obéissance aveugle en des autorités inconnues, humour noir et cynique. Situations absurdes tant l'homme se soumet aux ordres sans se poser de question, par peur... peur de l'autorité... peur de "sortir des rails".

des traces de dialogues percutants. ça donne envie de cueillir plus loin encore.
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kenavo
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kenavo


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MessageSujet: Re: Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats]   Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats] EmptyMar 30 Déc 2008 - 10:01

Queenie a écrit:
des traces de dialogues percutants. ça donne envie de cueillir plus loin encore.
j'en ai lu quelques unes de ses pièces.. j'ai toujours adoré.. aussi l'homme derrière l'auteur Wink
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MessageSujet: Re: Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats]   Harold Pinter [le Gardien - Le monte-plats] Empty

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