Abbas Kiarostami

Arabella a écrit:

Marko a écrit:

Arabella a écrit:

Tu aurais du aller voir In another country. Là tu aurais adoré.

Et toi tu devrais voir le Kiarostami Arabella... Et le Hou Hsiao Hsien qui doit bien encore passer sur Paris.

Pour le Kiarostami c'est prévu, il va passer dans mon cinéma de proximité la semaine du 31 octobre au 6 novembre.
Quand au Hou Hsiao Hsien, j'ai vu deux de ses films en vidéo et je ne suis pas aussi enthousiaste que toi

lesquels?

Queenie a écrit:

Marko a écrit:

Queenie a écrit:

Je vais regarder les vidéos proposées par Marko, mais je ne crois pas au miracle. Trop déçue.

Il faut surtout écouter l'émission de Laure Adler qui est très bien faite. Et le dernier quart d'heure de la 2e vidéo avec les questions des spectateurs avec un dernier commentaire extra.

Il dit notamment que l'acteur qui joue le vieil homme n'avait jamais interprété un rôle au cinéma auparavant bien que faisant le figurant depuis 50 ans! Et lorsqu'il lui a proposé de refaire un film avec lui il a préféré retourner faire le figurant. Kiarostami concluant que c'est pour lui l'expression même de la sagesse (d'inspiration bouddhiste) que de préférer l'ombre à la lumière après avoir été exposé au regard des autres. Jolie anecdote.

C'est bien d'un mythe du Japon ça. Croire qu'un vieux japonais qui refuse de refaire l'acteur et préfère la figuration, que ce soit parce que c'est un sage qui préfère l'ombre à la lumière...
C'est peut-être juste que ça la saoulait de bosser avec Kiarostami ! Ou que c'était trop de travail d'avoir des mots à apprendre !

ou par modestie aussi. Kiarostami ne lui avait pas dit qu'il aurait un rôle aussi important. On peut ne pas aimer trop s'exposer. Un mythe du Japon je ne crois pas parce qu'il dit aussi que pour lui les sentiments sont universels et que s'il filme à l'étranger c'est pour montrer cette proximité. Et pas pour fuire la censure ou autre chose en rapport avec l'Iran d'ailleurs.

Marko a écrit:

Arabella a écrit:

Quand au Hou Hsiao Hsien, j'ai vu deux de ses films en vidéo et je ne suis pas aussi enthousiaste que toi

lesquels?

Un temps pour vivre, un temps pour mourir et Les fleurs de Shanghaï.

Arabella a écrit:

Marko a écrit:

Arabella a écrit:

Quand au Hou Hsiao Hsien, j'ai vu deux de ses films en vidéo et je ne suis pas aussi enthousiaste que toi

lesquels?

Un temps pour vivre, un temps pour mourir et Les fleurs de Shanghaï.

Alors si tu n'aimes pas ces deux films je ne peux rien pour toi

Je ne peux pas dire que je ne les aime pas du tout, mais ce n'est pas le cinéma que je préfère.

Arabella a écrit:

Je ne peux pas dire que je ne les aime pas du tout, mais ce n'est pas le cinéma que je préfère.

Question de sensibilité bien sûr. Pour moi HHH est un des plus grands. Kiarostami aussi d'ailleurs.

Marko a écrit:

Queenie a écrit:

Marko a écrit:

Queenie a écrit:

Je vais regarder les vidéos proposées par Marko, mais je ne crois pas au miracle. Trop déçue.

Il faut surtout écouter l'émission de Laure Adler qui est très bien faite. Et le dernier quart d'heure de la 2e vidéo avec les questions des spectateurs avec un dernier commentaire extra.

Il dit notamment que l'acteur qui joue le vieil homme n'avait jamais interprété un rôle au cinéma auparavant bien que faisant le figurant depuis 50 ans! Et lorsqu'il lui a proposé de refaire un film avec lui il a préféré retourner faire le figurant. Kiarostami concluant que c'est pour lui l'expression même de la sagesse (d'inspiration bouddhiste) que de préférer l'ombre à la lumière après avoir été exposé au regard des autres. Jolie anecdote.

C'est bien d'un mythe du Japon ça. Croire qu'un vieux japonais qui refuse de refaire l'acteur et préfère la figuration, que ce soit parce que c'est un sage qui préfère l'ombre à la lumière...
C'est peut-être juste que ça la saoulait de bosser avec Kiarostami ! Ou que c'était trop de travail d'avoir des mots à apprendre !

ou par modestie aussi. Kiarostami ne lui avait pas dit qu'il aurait un rôle aussi important. On peut ne pas aimer trop s'exposer. Un mythe du Japon je ne crois pas parce qu'il dit aussi que pour lui les sentiments sont universels et que s'il filme à l'étranger c'est pour montrer cette proximité. Et pas pour fuire la censure ou autre chose en rapport avec l'Iran d'ailleurs.

Sentiments universels, c'est sur, d'un certain point.
N'empêche j'aurais toujours du mal à prendre comme comptant une interprétation d'un comportement. je préfère avoir les justifications de la personne.

Enfin, ce n'est pas bien grave (et oserais-je dire que je ne l'ai pas trouvé très bon cet acteur)

En disant ça je suppose que Kiarostami en sait davantage sur les motivations de cet acteur. Il ne nous dit pas tout mais c'est la façon dont il le résume.

J'aime dans ce film que rien ne soit donné de façon immédiate et définitive. Il y a d'abord le hors champ qui retarde une vision plus globale des personnages et puis ensuite chacun d'eux est plein de contradictions. Ce qui se passe entre le vieil homme et le jeune parano par exemple est à la fois touchant comme si c'était une relation grand-père/petit fils avec une certaine sagesse. Sauf que tout repose sur un mensonge et que rien n'est résolu. Pas de morale. Mais chacun a révélé une autre facette de lui-même. Ils ont une densité et une existence. Et tout est comme ça. La voisine qui semble une emmerdeuse intrusive est aussi une femme très seule et frustrée qui devient émouvante. La scène avec la grand mère est très belle aussi. L'etudiante pourrait s'arreter mais ne le fait pas. Pourquoi? Chaque séquence pose des questions sans y répondre entièrement. Le spectateur est libre d'investir chacun sans schèma formaté. Il y a aussi le travail plastique, le cadrage, les ambiances (le resto du début, les voitures, l'appartement... ). Ça fait du bien au milieu de bien des films qui montrent des personnes stéréotypés et dessinés à gros trait.

Vos échanges et le visionnage de l'émission Le Cercle (en différé sur CanalPlus à la demande) me font rêver de voir ce film...

Moins enthousiaste que Marko c'est certain. Un talent fou du réalisateur, des scènes très réussies, mais en même temps l'ensemble me laisse une certaine impression de quelque chose de gratuit pour l'ensemble. Une sorte de leçon de cinéma, mais en même temps la question du pourquoi de la chose se pose pour moi à la fin. Même si incontestablement un plaisir que de suivre ce film, comme la sensation d'une sorte de manipulation, Kiarostami nous donne un peu ce que l'on aime, un film japonais qui au premier abord fait plus vrai que nature, mais évidemment c'est un trompe l'oeil. Et l'acteur principal n'est pas terrible à mon avis. Sans vouloir forcément des schémas formatés, on pourrait peut être avoir envie de plus d'engagement de la part du réalisateur, et des personnages avec plus d'arrières plans. Et un côté un peu trop par moments, la scène entre le "fiancé" et le professeur est éblouissante, mais en fin de compte tellement artificielle. Sur le coup, on marche à fond, après cela laisse une impression de too much.

Mort d'Abbas Kiarostami. Quelle triste nouvelle encore ...

...Et la vie continue !

Oui mais j'espérais encore voir ses films. Un grand metteur en scène. Vraiment grand.