Guillaume Herbaut [Photographe]

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Guillaume Herbaut, né en 1970, est membre fondateur de L’Oeil Public. Lauréat de la Fondation de France en 1999, il se rend depuis quelques années sur des lieux chargés d’Histoire, de symboles, de mémoire. Son travail Tchernobylsty, prix Kodak de la Critique 2001, paraît aux éditions le Petit Camarguais en octobre 2003, et remporte le prix Fuji du livre l’année suivante. Après Oswiecim, un travail documentaire sur Auschwitz de nos jours – exposé au festival Transphotographiques de Lille au printemps 2005 -, il s’intéresse à Skhodra, petite ville en Albanie du nord où des familles cloîtrées subissent encore la tradition de vendetta. Visa pour l’Image expose ce reportage en septembre 2004. Il obtient la Bourse 3P pour réalisé un travail sur Nagasaki. Prix Lucien Hervé en 2004, il continue à révéler les drames invisibles. Ses travaux seront exposés au Jeu de paume en octobre 2005.
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"Urakami", de Guillaume Herbaut

Je suis tombée dans la presse sur un article concernant ce livre et assorti de deux photos qui m'ont fortement touchée.
Je n'ai pas vu ce livre aussi je vous livre un article mais ne le signe pas.


Recueil de photos atypique, à la formidable puissance visuelle, "Urakami" est un portfolio remarquable à la beauté brute.

Si le thème privilégié par le photographe Guillaume Herbaut - les survivants d'Urakami, quartier de Nagasaki bombardé le 9 août 1945 - dérange, le témoignage qu'il donne des séquelles de la bombe, tant sur les corps que dans la nature, est époustouflant.

Ses clichés saisissants de simplicité, lourds de sens, nous plongent dans un monde hors temps.

Les éditions Anabet ont particulièrement soigné cet ouvrage grand format qui préserve l'essence des instantanés, reliés par un terrible vécu commun, dans un écrin précieux.

Guillaume Herbaut, artiste engagé qui sillonne la planète dans la plupart des lieux chargés d'histoire, nous livre une oeuvre forte, bouleversante et de laquelle on sort grandi. Un coup de coeur pour ce beau livre essentiel et précieux.

Urakami, Guillaume herbaut (Anabet éditions)

Vous ne regarderez pas ce beau livre comme les autres. D’abord parce que sous la couverture qui noie son titre dans une floraison printanière, il invente une nouvelle reliure. Urakami est le faubourg de Nagazaki, l’épicentre de la deuxième bombe atomique lâchée par l’Amérique sur le Japon en 1945. Le pilote visait une usine, il a commis une erreur de 3 kilomètres. A soixante ans de distance, Guillaume Herbaut visite les traces laissées par un fait de guerre qui associait en son temps riposte et observation expérimentale. Si un vieil arbre au tronc scarifié semble s’être tiré d’affaire, les êtres humains portent sur eux les stigmates produits par une explosion et qui augmentent avec la proximité de l’impact, soigneusement reportée en légende, avec l’âge des victimes au moment de la tragédie. Surtout des brûlures et des cicatrices, horribles, prix à payer par ceux qu’on ne comptait pas dans les 75000 personnes tuées le 9 août 1945 à 11h02, heure locale. On trouve encore, intacts en leurs bocaux, les organes prélevés sur les cadavres, des corps autopsiés de bébés nageant ensemble à cuvette ouverte, le registre des médecins américains attentifs aux symptômes sinon aux remèdes. Restent enfin les destins condamnés par l’isolement, lot immémorial des pestiférés. Les Hibakushas, les survivants, n’en finissent pas de mourir. La dernière image nous montre que Nagazaki est redevenue une belle ville.

Hervé Le Goff


LES INROCKUPTIBLES:
« À Urakami, Herbaut a tout vu, même les douleurs les plus indicibles qui se cachent dans les cerisiers en fleurs. »

Merci pour ce fil.. je ne connaissais pas du tout - et c'est quand même beau de découvrir du nouveau

Guillaume Herbaut a rencontré quelques Amazones d'Ukraine










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le texte dit qu'en Ukraine la femme a été toujours considérée comme gardienne, protectrice et déesse... cool