Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Claudie Gallay

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zazy
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptySam 27 Aoû 2011 - 22:21

Je viens de terminer l'amour est une île et j'ai trouvé en livre de poche : dans l'or du temps.

Le décor est posé : Avignon, au pire moment de sa vie de festival : l’année de la grève du « in » et le « off » qui balance entre ouverture - fermeture. Les intermittents du spectacle font grève, défilent, se consultent, se réunissent…. Tiens, un petit air de 68 !!!! La chaleur écrasante et le mistral ajoutent ce qu’il faut de folie. Le théâtre du Chien-Fou dirigé par un certain Odobn Schnadel. Pardon, j’allais oublier : la péniche de Schnadel amarrée le long du Rhône, seul espace « en dehors ». Unité de temps, unité de lieu, tout est en place, la représentation peut commencer, sans risque de grève tant Claudie Gallay sait nous faire vibrer.

Passons aux personnages principaux. Marie débarque à Avignon, gamine paumée, pour assister à la représentation d’une pièce de Paul Selliès, son frère mort de façon tragique et, surtout, retrouver Odon afin de régler ses comptes. En effet, Paul lui avait envoyé un manuscrit et avait attendu, en vain, une réponse. Mathilde, grand amour et ancienne maîtresse de Odon, devenue grande interprète sous le nom de La Jogar revient sur les lieux où elle a vécu et rencontré Odon. Isabelle, qui hébergera Marie, mémoire vivante du Festival . La fille d’Odon, Julie, comédienne sans trop de talent, joue la fameuse et seconde pièce du frère de Marie.

Tout ce petit monde va se croiser, se défier, s’aimer, se déchirer. Beaucoup de violence que ce soit les scarifications que s’inflige Marie, l’amour entre Odon et la Jogar, les manifestations des intermittents et leurs irruptions dans les théâtres non grévistes.

Comme dans d’autres romans lus, il y a une ancre à laquelle l’on s’accroche. Ici, c’est Isabelle « l’âme » du festival. C’est chez elle que chacun va se confier, respirer, faire une pause ou se confier.

Par son écriture nerveuse, des chapitres courts, voire très courts, Claudie Gallay nous enserre dans ces petits drames, ces passions et dévoile petit à petit, les fils qui relient chacun et chacune, la face cachée derrière les paillettes.

Un très beau roman qui, tout comme les Déferlantes, est un réel coup de cœur.

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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyJeu 1 Sep 2011 - 9:54

Les Déferlantes

La Hague, les hameaux de Goury, et de la Rogue, le sémaphore, le phare. Et la « lointaine » Cherbourg en arrière plan à 30 kilomètres par la côte.
C’est dans ce cadre normand qu’on trouve la narratrice, une jeune femme éprouvée par le décès de son ami qu’elle aimait passionnément. Elle a fuit son Vaucluse pour s’exiler sur cette pointe de terre isolée (juste de face de Victor Hugo : le coin semble décidément une bonne planque) et tenter d’oublier. Sauf que ça ne va pas fort : elle n’y parvient pas. Les cicatrices sont à vif. La dame est ornithologue. Elle bosse pour le GON dont les quartiers se situent à Caen (autant dire au bout du monde). Elle surveille les nids de Cormorans (huppés je suppose, bien que l’espèce ne soit jamais indiquée), les compte, les répertorie et étudie le comportement des adultes. L’espèce est en régression. La faute aux rejets de la Hague ? L’hypothèse, bien que soulevée timidement, paraît être aussitôt réfutée par notre héroïne déglinguée. Pas de vague (malgré ce que laisse penser le titre). La COGEMA paye des taxes professionnelles prodigieuses et il serait mal venu de cracher dans la soupe.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, Les Déferlantes n’est pas un roman ornitho. Encore moins un plaidoyer écologique. Loin s’en faut. Le livre s’articule le long d’une ligne directrice (une intrigue, quoi), déchirée en une multitude de petites scènes (chapitres de deux ou trois pages la plupart du temps, rarement jusqu’à une douzaine), au style très incisif aux phrases très courtes, à la ponctuation abondante. Les virgules sont tellement nombreuses que j’ai eu du mal à m’habituer au style de Claudie Gallay : ma lecture me paraissait hachée et n’avançait pas malgré la volonté affichée de l’auteur de donner un certain dynamisme au texte. Paradoxal !
Notre héroïne passe donc du temps sur les falaises du Cotentin, jumelles autour du coup, petit calepin dans la poche, vent dans les cheveux et embruns dans la gueule. Elle passe beaucoup de temps aussi au village (comprendre le hameau de Goury, bourgade minuscule que j’hésite même à qualifier de hameau). Elle y passe tellement de temps qu’on en vient même à se demander quand elle bosse. Elle s’occupe de tout. Et surtout de ce qui ne la regarde pas. Constante dans les lieux reculés dans lesquels il ne se passe jamais rien ? Alors quand un inconnu débarque, c’est l’extase. Tout le monde regarde en coin le nouveau venu et spécule sur son identité. Qu’on ne tarde de toute façon pas à connaître. C’est Lambert, le fils aîné d’un couple qui venait chaque été en vacances à Goury et qui s’est noyé en 1967 avec leur cadet en rentrant d’une virée sur l’île d’Aurigny. Des lustres qu’on n’avait plus vu Lambert dans les parages. Personne ne l’avait d’ailleurs reconnu. Même la vieille Nan s’est trompée en croyant reconnaître en lui un certain Michel.
Qui est Michel ? La question est posée : et c’est le sujet du livre. Dommage qu’on voie la solution se profiler très tôt, plusieurs centaines de pages avant l’officialisation de l’auteur. Une intrigue qui intéresserait TF1 pour sa désormais célèbre saga estivale « drame familial et fils caché ».
Du bon et du moins bon dans ce livre.
Une atmosphère extraordinaire qui donne envie d’aller arpenter les GR du littoral en Cotentin. Les chaussures de rando me démangeaient, les collines, les falaises, la bruyère et les piafs… je vivais tout cela en même temps que les personnages. Connaissant bien l’endroit, je m’y voyais tout à fait.
Mais je n’ai pas réussi à m’identifier à l’un des personnages. Même pas à l’ornitho de service qui fait pâle figure. C’est mon plus grand regret : Claudie Gallay n’a manifestement pas beaucoup creusé les mœurs quasi sectaires des fous des bêtes à plumes. Beaucoup d’imprécisions, de termes inappropriés et même quelques erreurs assez grossières (mais qui passeront totalement inaperçues pour un non spécialiste). Un exemple ? Un mot tout simple : « oiseau ». Il revient sans cesse dans la bouche de l’héroïne alors qu’il est habituellement très peu employé par les passionnés. Etrange ? Pas vraiment en réalité. Le terme « oiseau » est tellement général que pour un spécialiste il ne signifie rien. L’ornitho n’observe pas d’oiseaux. Il observe des pigeons, des pinsons, des mésanges, des cormorans, des bécasseaux… J’imagine que, dans le même goût, un garagiste ne parle pas de « voitures » mais désigne un véhicule par sa marque ou son modèle ; un bucheron parle à mon avis de chênes, de hêtres, de bouleau et non pas d’arbres…
En bref, un livre sympathique que j’ai lu avec plaisir mais qui ne sort pas du commun. Ce n’est pas la lecture de l’année.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyJeu 1 Sep 2011 - 11:22

Harelde a écrit:
Les Déferlantes

Spoiler:

Même idée Harelde, c'est ce qui vient à l'esprit tout de suite.
Pour la pierre, tout simplement ce qu'elle en dit je crois si mes souvenirs sont bons, elle est là quand il ne veut pas être dérangé parce qu'il travaille (ou autre).
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptySam 20 Oct 2012 - 16:51

Les déferlantes

L'action se situe près du centre ornithologique de la Hague, un coin perdu où travaille la narratrice. Après avoir perdu son compagnon, elle est venue se réfugier ici. Elle est entourée de personnages curieux, un ancien gardien de phare, un sculpteur fou, un pêcheur amoureux qui emploie de drôles de mots, une vieille femme qui tenait un orphelinat et attend un dénommé Michel... Et puis arrive Lambert, accusateur, qui a perdu sa famille dans un naufrage et réclame des comptes. Une enquête démarre, sous forme de dialogues brefs, et sur fond de tempête.
La mer est omniprésente dans ce roman, on la retrouve à chaque instant, dans les paysages, les bruits, les objets, le rythme des rares habitants du village, les mouvements des oiseaux. Elle est à la fois source d'apaisement, d'inspiration, de frayeur ou de colère.
Malgré tout je n'ai pas trouvé cette histoire très passionnante, il y a beaucoup de courts dialogues, sans relief, entrecoupés de petites phrases qui évoquent les gestes quotidiens. J'ai éprouvé davantage d'ennui que d'émotion.
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptySam 20 Oct 2012 - 17:45

Mince alors, j'ai été emporté. Wink
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyLun 22 Oct 2012 - 11:12

krys a écrit:
Les déferlantes

L'action se situe près du centre ornithologique de la Hague, un coin perdu où travaille la narratrice.
Il n'y a pas de centre ornitho à Goury. C'est le côté "fiction".
Le point ornitho officiel le plus près est à Vauville où il y a une réserve naturelle. C'est un peu au Sud du Nez de Jobourg à une dizaine de km à vol d'oiseau.
Mais le coin est très sympa pour l'ornitho. Et les cétacés (j'ai vu une bande de Grands Dauphins qui croisait à quelques centaines de mètres de la grève la dernière fois que je suis passé dans le coin).
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyJeu 7 Fév 2013 - 11:07

Dans l’or du temps

Claudie Gallay - Page 17 Dansor10

Citation :
Quatrième de couverture

Le narrateur passe l'été en famille, avec sa femme et leurs jumelles de sept ans, dans leur maison normande au bord de la mer. II rencontre par hasard Alice, une vieille dame abrupte et bienveillante à la fois, volontiers malicieuse. Il lui rend visite à plusieurs reprises et une attente semble s'installer : l'homme est en vacances, vacant pour ainsi dire, intrigué et attiré malgré lui ; Alice a des choses à raconter, qu'elle n'a jamais pu dire à personne, des souvenirs qui n'attendaient que lui pour remonter à la surface et s'énoncer. Tout commence par un voyage à New York qu'elle a effectué dans sa jeunesse, en 1941, en compagnie de son père photographe et d'André Breton. Ensemble, ils ont approché les Indiens hopi d'Arizona, dont l'art et les croyances les ont fascinés. Dans l'or du temps plonge au plus intime de ses personnages par petites touches, l'air de rien. Hommage à la figure d'André Breton et à la culture sacrée des Indiens hopi, ce magnifique roman célèbre les rencontres exceptionnelles, celles qui bouleversent l'âme et modifient le cours des existences.

Une rencontre singulière entre une vieille femme et le narrateur, le poids de la mémoire et du passé pour l’une, le poids de l’indécision et du présent pour l’autre, et la révélation d’un lourd secret. Une façon subtile et irrévocable d’imprégner l’autre par son vécu, manière peut-être de se délester d’un poids trop lourd avant de passer de vie à trépas mais aussi de continuer d’exister malgré le temps qui passe. Le narrateur devient le témoin d’une autre vie alors qu’il a bien du mal à être acteur de sa propre destinée, avec comme toile de fond la culture indienne hopi.

J’ai bien aimé ce roman pour l’atmosphère particulière qui s’en dégage même s’il peut sembler par moment un peu décousu, certains pans du récit s’imbriquant tant bien que mal. Je retiens également l’écriture dépouillée assez particulière de Claudie Gallay, faite de phrases courtes et abruptes. Un peu déconcertant au début mais on s’y fait. Il ne reste que les personnages et leurs intentions restent assez impénétrables tout au long du récit : il y a beaucoup de non-dits, de bas-fonds, de secrets, de mouvements souterrains derrière les mots, les gestes et les silences. Peu d’empathie donc pour les personnages, tant ils demeurent insaisissables et lointains. Une certaine propension au fatalisme un peu bancale aussi.

Quant au personnage d’Alice, je n’ai pas cessé un seul instant de me la représenter sous les traits de Marguerite Duras ; cette incroyable ressemblance entre les deux femmes ne peut être accidentelle sans très bien en savoir plus sur les intentions de l’auteur à ce propos.
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyVen 9 Aoû 2013 - 9:38

Nathria a écrit:
Ma lecture de « L’or du temps » : Je ne me suis pas investie affectivement dans les personnages. L’écriture n’est pas déplaisante mais je me suis sentie spectatrice du trio.

Trois plans d’écriture sont décrits :
-L’effilochement de la relation d’un couple lors de vacances communes
-La relation entre une vieille dame et l’homme du couple
-La relation des Surréalistes avec l’art religieux Hopi
J’ai l’impression d’avoir survolé les trois univers sans qu’aucun d’entre eux ne m’agrippe vraiment et me tienne en haleine.

Toutefois, je ne regrette pas ma lecture puisque j’ai fini ce texte.
Et puis, il y a de beaux moments :

Extrait :  

« Sans doute cette grenouille-là venait de la mare, tout près, dans le champ à côté. Je me suis baissé. Mes mains. Je les ai refermées sur le corps froid. Devenu captif entre mes paumes. Je le sentais. Le rythme accéléré du cœur. Les pulsations effrayées. J’ai ouvert les mains. J’ai vu la grenouille. Et j’ai vu la lumière. La lumière par en dessous. En transparence.
Dans le ventre même de la grenouille.
Elle venait de l’intérieur, elle traversait la membrane fine de la peau. J’ai regardé. De plus près. La rainette dans le creux de la main. Elle ne bougeait pas. Je n’ai pas compris tout de suite. C’est après. Cette lumière c’étaient les larves de lucioles qu’elle venait d’avaler. Des larves pas encore mortes mais dans cet entre-deux.
Et qui continuaient de briller. »    
coline a écrit:
Nathria a écrit:
Ma lecture de « L’or du temps » : Je ne me suis pas investie affectivement dans les personnages. L’écriture n’est pas déplaisante mais je me suis sentie spectatrice du trio.

Je partage ton sentiment Nathria...Voici ce que j'en disais:

coline a écrit:
Si j’aime incontestablement l’écriture simple et fluide de Claudie Gallay, je dois hélas reconnaître que je me suis moins laissée emporter par ce roman que par Seule Venise

J’ai eu l’impression que Claudie Gallay avait à cœur essentiellement de parler des Indiens Hopis, du lien qu’ André Breton a entretenu avec eux, de ces objets de culte Hopis achetés par André Breton aux Indiens lors de son exil aux Etats-Unis en Arizona dans les années 40.

Alors, pour en parler, Claudie Gallay a construit autour de cette vérité une fiction. A laquelle je ne suis pas arrivée à croire vraiment…
Une petite déception avec Claudie GALLAY pour moi aussi à la lecture de "Dans l'or du temps ": Il me fut impossible de vraiment rentrer dans l'histoire .....Effectivement on a l'impression que l'auteure avait pour but essentiel de mettre en exergue cette culture Hopi et l'histoire de celle-ci confrontée au monde occidental dans le schéma hélas bien classique de l'approche mercantile .....Un sujet passionnant , douloureux mais qui n'est que survolé dans ce roman puisque Claudie Gallay l'intègre dans une trame  un peu "cousue de fils blancs "qui éparpille le lecteur et finalement ne lui permet pas de rentrer dans l'histoire ........
On ne saurait pourtant lui reprocher son écriture toujours aussi élégante dans l'épure , ainsi que de belles pistes de réflexions ....
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyVen 9 Aoû 2013 - 11:28

églantine a écrit:
On ne saurait pourtant lui reprocher son écriture toujours aussi élégante dans l'épure , ainsi que de belles pistes de réflexions ....
C'est pourquoi elle garde plutôt notre estime! content 
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyVen 9 Aoû 2013 - 11:59

Son prochain roman est aussi un roman à atmosphère, où l'écriture est très bien adaptée à la structure même du roman... On aime ou pas.....J'ai aimé.....
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyDim 11 Aoû 2013 - 23:14

Pour ceux que ça peut intéresser, une interview de Claudie Gallay : http://lci.tf1.fr/culture/livres/avant-premiere-claudie-gallay-mes-personnages-me-manquent-8245294.html
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyMar 20 Aoû 2013 - 12:53

Une part de ciel

Claudie Gallay - Page 17 97823311
Une part de ciel, Claudie Gallay
Actes Sud, Août 2013
446 pages

4ème de couverture : extrait

Citation :
Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n’est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse…

Sous la forme d’un journal, nous suivrons Carole tout au long de ces 44 jours durant lesquels elle rentre au pays pour y retrouver son père.
Carole, c’est celle qui est partie. Les autres, son frère, sa sœur, et la parentèle  sont restés dans cette vallée encaissée aux allures un peu mornes et grises.
De jour en jour Carole se laisse aller à une routine presque calculée pour décrire ce retour aux sources, mais surtout pour faire le point, en attendant le père, qui tarde à arriver. Le rituel de la photo de fin de matinée en est un exemple flagrant. C’est ainsi que les vieux souvenirs remontent, que les traumatismes d’antan refont surface. Il faut discuter, rassurer, ou se rassurer….
Dans ce presque huis-clos à la limite étouffant, on se sent acculé au fond de quelque chose, à l’étroit. La plume de Claudie Gallay  peut avoir un côté lancinant qui agace parfois. Souvent le lecteur se demande où veut-elle aller…Elle peut passer beaucoup de temps sur ce qui est anodin, et passer en vitesse sur l’important.

Dans ce rendez-vous quotidien avec ses personnages, Claudie Gallay parvient à rendre son roman à la fois intense et superficiel, avec des personnages disséqués, et des relations familiales difficiles qu’elle met en lumière jusqu’à la fin de son ouvrage.

Si les déferlantes avaient été pour moi une grande bouffée d’air frais ( j’en garde néanmoins le souvenir d’une lecture complexe qui avait demandé une attention particulière), une part de ciel, s’avère un roman assez difficile à classer, intimiste, et empreint d’une certaine pesanteur , mais intéressant à plus d’un titre.


Remarque:

Billet difficile à rédiger, car roman assez singulier. Mais n'allez pas croire que je n'ai pas aimé, bien au contraire. Ce livre, lu il y a un bout de temps, me tient plus que je ne le laisse croire.
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyMar 20 Aoû 2013 - 13:08

mimi54 a écrit:
Une part de ciel

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Une part de ciel, Claudie Gallay
Actes Sud, Août 2013
446 pages

4ème de couverture : extrait

Citation :
Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n’est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse…

Sous la forme d’un journal, nous suivrons Carole tout au long de ces 44 jours durant lesquels elle rentre au pays pour y retrouver son père.
Carole, c’est celle qui est partie. Les autres, son frère, sa sœur, et la parentèle  sont restés dans cette vallée encaissée aux allures un peu mornes et grises.
De jour en jour Carole se laisse aller à une routine presque calculée pour décrire ce retour aux sources, mais surtout pour faire le point, en attendant le père, qui tarde à arriver. Le rituel de la photo de fin de matinée en est un exemple flagrant. C’est ainsi que les vieux souvenirs remontent, que les traumatismes d’antan refont surface. Il faut discuter, rassurer, ou se rassurer….
Dans ce presque huis-clos à la limite étouffant, on se sent acculé au fond de quelque chose, à l’étroit. La plume de Claudie Gallay  peut avoir un côté lancinant qui agace parfois. Souvent le lecteur se demande où veut-elle aller…Elle peut passer beaucoup de temps sur ce qui est anodin, et passer en vitesse sur l’important.

Dans ce rendez-vous quotidien avec ses personnages, Claudie Gallay parvient à rendre son roman à la fois intense et superficiel, avec des personnages disséqués, et des relations familiales difficiles qu’elle met en lumière jusqu’à la fin de son ouvrage.

Si les déferlantes avaient été pour moi une grande bouffée d’air frais ( j’en garde néanmoins le souvenir d’une lecture complexe qui avait demandé une attention particulière), une part de ciel, s’avère un roman assez difficile à classer, intimiste, et empreint d’une certaine pesanteur , mais intéressant à plus d’un titre.


Remarque:

Billet difficile à rédiger, car roman assez singulier. Mais n'allez pas croire que je n'ai pas aimé, bien au contraire. Ce livre, lu il y a un bout de temps, me tient plus que je ne le laisse croire.
Merci pour ce commentaire Mimi , j'ai très envie de lire ce dernier roman de Claudie Gallay "difficile à classer et intimiste" (deux caractéristiques qui me donnent envie d'en savoir plus !) !
Et puis l'évocation de la Vanoise qui est "mon terrain de jeu" rajoute une motivation supplémentaire !Wink (D'ailleurs le sentier de rando emprunté par Hannibal existe bel et bien .... )
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyDim 25 Aoû 2013 - 17:29

coline a écrit:
Seule Venise

"Ça commence comme ça vous et moi, ce jour-là, en décembre 2002, bien avant de vous connaître.
Je viens d'avoir quarante ans.
Pourquoi faut-il que les dates aient tellement d'importance ?
C'est l'hiver. Il fait froid. J'aurais dû choisir une autre destination. Ou alors une autre saison. Qu'importe.
Dans le train, je commence à regretter. Je me promets de descendre à Aix et puis à Aix je m'endors et à Nice c'est trop tard. "


La narratrice est une française qui part à Venise pour se consoler d'un chagrin d'amour. Trevor, son compagnon, l’a quittée…Elle ne peut l’oublier : « Il me colle. Pire qu’un gant. Surtout la nuit. »

Elle a quarante ans, et elle a vidé son compte en banque pour faire ce voyage.
Là-bas, elle s’installe dans une pension du Castello.

C'est l'hiver, et les touristes ont déserté la ville noyée dans la brume. La narratrice déambule sans but le long des canaux, dans les ruelles, au bord de la lagune…Il fait froid et rien n’est meilleur qu’un délicieux chocolat chaud au Florian.

Puis retour à la pension gardée par Luigi. Luigi, le maniaque aux dix-huit chats, attaché à son règlement intérieur.
Elle ne s’y sent pas seule. Elle observe les autres locataires et noue peu à peu des liens amicaux avec eux.
Il y a là un vieux prince russe exilé en fauteuil roulant, Vladimir Pfkovitchine qui lui raconte son existence chahutée et son amour contrarié mais jamais oublié pour Tatiana la servante à qui il apprenait à lire en cachette…
A cet homme qui ne sort jamais, grand amateur d'art et de livres, la narratrice fait le compte-rendu de ses promenades.

Il y a aussi une jeune danseuse et son amant, Carla et Valentino qui vivent « accrochés l’un à l’autre. Peau à peau. Collés. A toujours se toucher pour savoir si l’autre est là. »

Dans ses déambulations, elle rencontre Manzoni, un libraire spécialisé en livres anciens qui fait renaître en elle le désir.

Il lui fait aussi découvrir la Venise secrète. Et aussi la peinture et la maison de Zoran Music…Elle croise le grand peintre vénitien déporté à Dachau.

Etait-ce une bonne idée ce voyage hivernal à Venise ?
Il vous faut lire ce roman pour savoir ce qu’il adviendra de la narratrice et des personnages qu’elle rencontre.

La langue est simple, hachée.
Seule Venise est un récit poétique et sensuel au cœur de l'hiver qui fait de Venise une ville fantomatique… humide et grise…mais non dénuée de charme.

« L’air sent la pierre mouillée, l’algue verte » …Le bora, le vent d’est, le vent des fous, souffle. Puis arrive la neige :


"La neige met deux jours pour arriver. Tout le monde l'atttend. Moi avec eux, sur les pontons de bois en face de la Salute. Impossible d'aller ailleurs. De faire autre chose.
Je suis le long des quais quand les premiers flocons commencent à tomber. Un et puis un autre. Ils fondent très vite, ils s'accrochent, recouvrent le sol, les bâches bleues des gondoles, les toits de San Marco.
Ils recouvrent le dôme d'or tout en haut de la Salute.
Je marche.
Quand je me retourne, je vois mes traces.
J'ouvre la bouche, j'attrape les flocons avec les dents. Les lèvres. Je les avale.
La neige tombe en flocons serrés. Sur les façades. Elle colle, efface toutes les autres couleurs, les noie en une seule.
Couleur imprécise.
Rose, blanc. Couleur de murs. Couleur pâle, à peine frémissante quand elle touche les eaux de la lagune.
La neige.
Dans le silence, les flocons se frottent. Leur bruit. Quand ils se touchent et puis quand ils touchent le sol.
Comme un murmure. Une messe basse qui recouvre toute la ville. Qui s'élève.
Sur la place, il n'y a plus de pigeons. Plus de touristes. Seuls les tables en terasse, le plastique jaune des fauteuils. Tout est recouvert.
Les grands chevaux de bronze.
Les lions. Le dôme. Où que je regarde.
La neige.
Des visages aux fenêtres du Quadri. Des silhouettes sur le pas des boutiques. A l'étage du musée.
Partout, des yeux redevenus des yeux d'enfants. Doigts écartés. Contre les vitres.
Je n'ai jamais voulu que l'on m'explique la neige. Jamais voulu écouter, comprendre.
La neige ne s'explique pas.
Je monte à la cime du Campanile.
Un homme près de moi dit, on ne reverra jamais ça. Jamais.
Il a raison.
Probablement."

Je n'avais pas vraiment "accroché" à la lecture de "les déferlantes" mais son écriture m'avait plue.
Je viens de finir "Seule Venise" enchantée.
Le titre, à lui seul, contient le roman:
Seule Venise peut elle panser les plaies du coeur?
Seule à Venise, l'hiver, est elle cette femme qui vient d'être quittée?

Je n'ai jamais vu Venise et pourtant...
Mon regard, certes subjectif, celui d'une femme et qui peut donc s'identifier à l'héroïne
à travers un récit qui dit "je".

Claudie GALLAY nous happe, nous capte dans son univers par son écriture.

citation:
"...Au fait, votre ami libraire, il aime la musique?
- je ne sais pas.
- Vous ne lui avez pas demandé?
-Non
Le prince fait virer ses roues.
-Il faut demander, c'est important de savoir ces choses là!
Il traverse le salon, roule jusqu'à la porte de sa chambre.
-Et l'amour, vous ne parlez jamais d'amour, pourquoi?
Sa voix, du fond du couloir comme un grondement d'orage.
Il y a toujours à en dire pour peu qu'on s'en donne la peine!"
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 EmptyDim 25 Aoû 2013 - 21:48

unmotbleu a écrit:
Je n'avais pas vraiment "accroché" à la lecture de "les déferlantes" mais son écriture m'avait plue.
Je viens de finir "Seule Venise" enchantée.
J'ai aussi préféré Seule Venise. Plus court, plus fort il me semble.
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MessageSujet: Re: Claudie Gallay   Claudie Gallay - Page 17 Empty

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