Ray Bradbury

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

Igor a écrit:: de rêver à une exploration de l'espace.

voilà le mot.. rêver.. contraire de: le faire! Dépenser des millions de dollars pour quelque chose dont on a la preuve qu'une "colonisation de Mars" ne va pas pouvoir se faire?? Je pense qu'il y a des affaires plus urgentes à régler..
mais bien sûr.. qu'il continue à rêver.. de l'écrire dans ses livres.. mais forcer le gouvernement à faire des dépenses inouïes? plutôt pas

Zen littéraire Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71

kenavo a écrit:: mais forcer le gouvernement à faire des dépenses inouïes

C'est vrai, là il exagère:
«Nous devons nous rappeler que le gouvernement doit être celui du peuple, par le peuple et pour le peuple»
et surtout ici:
«Nous avons trop de téléphones portables. Nous avons trop d'internet. Nous devrions nous débarrasser de ces machines. Nous avons trop de machines aujourd'hui.»

Plus sérieusement, question "dépenses inouïes" le poste armement reste bien plus important que la petite portion que prendrait un tel projet et puis, le rêve, finalement ça n'a pas de prix...

Question auteur, voilà bien longtemps que je n'ai pas lu ses écrits. J'avais beaucoup aimé le recueil de nouvelles: "Le pays d'octobre" dans le temps.
Je vois qu'il à continué à écrire et son dernier roman est "Il faut tuer Constance" (Denoël coll. & d'ailleurs 2004, trad. Philippe Rouard).
Faudra que j'y pense...

kenavo a écrit:: il a dit dans une interview que les États-Unis devraient absolument retourner sur la Lune et reproche au président Barack Obama d'y avoir renoncé.
"Nous n'aurions jamais dû renoncer à cela. Nous devrions aller sur la Lune et y installer une base, pour y lancer une fusée à destination de Mars, puis aller sur Mars et la coloniser". Et d'y ajouter: "Une fois que nous aurons fait cela, nous vivrons pour l'éternité"

Est-ce que je peux me permettre de dire qu'il a l'air plus que bizarre
Il s'est perdu peut-être quelque part dans ses livres???

Il n'a pas forcément tort : ce genre de grands projets "booste" la recherche, l'innovation... et le résultat final, c'est que les entreprises américaines vont utiliser les fruits de cette recherche pour gagner des parts de marché dans d'autres domaines. La recherche spatiale a débouché sur la mise au point d'alliage, de matériaux qui ont été réutilisés dans d'autres domaines.
Et puis, si on n'essaye pas d'avancer, on recule. Si on se dit : "on reste sur notre petite planète, on ne tente rien", c'est triste. Regardez le nombre de gens qui cumulent le plus d'escalades de sommets en 24 heures, ou 48 heures : l'homme a besoin de défis, ou de guerre de temps à autres. Je préfère qu'il se fixe comme défi la lune ou Mars. Il faut quelque chose qui fasse rêver. La conquête de la Lune, ça a été un effort incroyable, casse-gueule au possible, mais on trouve toujours des volontaires. L'Etoffe des Héros, quoi. Qu'a-t-on comme aventurier, actuellement ? Un type qui a fait tout l'Amazone à pied, c'est le premier. Très bien. Mais il ne découvre rien ! Sinon, on a les marins, mais le principal danger de la navigation, semble-t-il, c'est de ne pas percuter un autre bateau ! Tu parles d'une solitude, d'une découverte, d'un défi !
On dit que ça coûte cher : oui, mais l'argent ne se volatilise pas, il crée de l'emploi. Evidemment, avec un Etat ultra-déficitaire, c'est difficilement faisable, mais c'est dommage.
De toute manière, ce n'est que partie remise. Très bientôt, les Chinois auront envoyé un homme (ou une femme) sur la Lune, entre-temps l'économie sera repartie aux USA, et le projet sera débloqué.
Que la colonisation de Mars soit réaliste ou non, c'est autre chose. Je crois que Kim-Stanley Robinson a traité du sujet...

Et c'est vrai que dépenser pour la conquête spatiale, ça me plaît plus que dépenser pour l'armement.
Même si les deux peuvent se rejoindre...

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

j'aime bien ton raisonnement.. et en principe je te donne raison..

eXPie a écrit:: La conquête de la Lune, ça a été un effort incroyable

tu oublies seulement le petit détail que je ne leur croit déjà pas ça.. Razz

eXPie a écrit:: Et c'est vrai que dépenser pour la conquête spatiale, ça me plaît plus que dépenser pour l'armement.

tout à fait d'accord!!

En plus la fameuse conquete spatiale a sutout permis de mettre au point l' armement et les satellites espions ...

Je viens de terminer la lecture de Fahrenheit 451...

J'ai adoré ce livre. J'ai aimé le style, l'histoire, ce qui est dit et ce que l'on peut soupçonner si l'on lit entre les lignes. Le tout n'est pas aussi simple qu'il y paraît.

Je trouve la société dépeinte très actuelle.

Je considère Fahrenheit 451 comme très optimiste car malgré les difficultés, les entraves, les embûches, Montag s'en sort, et il n'est pas seul.

Et je me demande si la personnage de Clarisse ne représente pas la voix de la conscience pour cet homme qui pressent que ce qu'il vit n'est pas satisfaisant.

À la fin, l'auteur parvient à prendre une hauteur d'une qualité telle qu'elle donne toute sa résonance à cette oeuvre qui, selon moi, mérite sa réputation.

En conclusion, je recommande de lire ce chef d'oeuvre !

Je viens de visionner le film Fahrenheit 451 de François Truffaut.

Il s'agit d'une production Britannique.

C'est assez bien fait. Les décors reconstitués sont impressionnants.

Cela fait tout de même un peu (beaucoup) mal au coeur de voir tous ces gros plans tout au long du film de tous ces livres qui brûlent sous nos yeux.

Quelques chapitres du livre ont été coupés et donc le cheminement de l'histoire est moins fluide que dans le livre.

Conclusion : malgré la très bonne qualité du fim (selon moi) le livre lui reste très supérieur.

Titre : Chroniques Martiennes
Auteur : Ray Bradbury
Editeur : Denoël
Nombre de pages : 265

Quatrième de couverture :

Les Martiens de Bradbury ne sont pas très différents des Terriens. Mais ils sont télépathes... parfois sans le savoir. Ainsi, tandis qu'une fusée aborde sa planète, une Martienne se met à fredonner sur une musique inconnue des paroles qu'elle ne comprend pas. Troublée par cette chanson obsédante, jaloux des rêves qui l'accompagnent, son mari accueille l'arme à la main la première expédition terrestre. Qu'adviendra-til des autres ? C'est avec ce livre que Ray Bradbury donna un ton nouveau à la science fiction et en devint un des maîtres.

Mon avis :

J’ai beaucoup aimé ce livre. Peut-être davantage encore que “Fahrenheit 451” c’est dire !
L’auteur m’a entrainé dans ses descriptions poétiques. Il m’a fait ressentir le calme des lieux, les bons sentiments des Terriens qui se posent sur Mars. Et puis, soudain l’indicible survint et j’en suis resté pantois. Dans les premiers paragraphes la formule se répète à plusieurs reprises et, dorénavant méfiant, je me suis pris à espérer un dénouement plus heureux. Mais non, je m’y suis laissé prendre une nouvelle fois !

Ensuite, les années passent et on pourrait penser que ce peuplement de Mars qui s’institutionnalise ne va pas nous révéler de grandes surprises. Eh bien non, au contraire ! Chaque paragraphe est plein de nouveaux personnages, de nouvelles situations. L’auteur nous régale encore de ses descriptions poétiques des lieux même s’il nous dépeint le genre humain dans ce qu’il a de plus abject.

J’ai laissé pour la fin l’information suivante : Chroniques Martiennes est un recueil de nouvelles déjà publiées dans les années ’40 dans les revues de science fiction. Afin de s’assurer de la progressivité de l’histoire, elles ont été rattachées par de petits chapitres intermédiaires. Je n’ai voulu en parler qu’à la fin de ma critique car je considère que « recueil de nouvelles » est assez péjoratif par rapport à un roman. Et ce recueil est, à mon avis, plus que cela. Il s’agit d’une véritable œuvre, d’un authentique roman aux chapitres très différents les uns des autres. Et le talent de l’auteur a été de les ordonner de telle sorte que l’effet de surprise soit constant et maintienne en éveil la curiosité du lecteur.

J’ai aimé cette rédaction simple, précise, ciselée et cette habileté de l’auteur à nous révéler tous les détails physiques et psychologiques... et je recommande donc ce livre !

C'est bizarre cette réflexion sur les recueils de nouvelles qui auraient moins de valeur que les romans... Il y a de vrais recueils de nouvelles fabuleux !

Mais en tout cas, ton avis me donne envie de relire du Bradbury !

Eh oui, mais c'est comme cela.

Les recueils de nouvelles se vendent beaucoup moins que les romans.

Dans le monde des éditions originales, "Chroniques Martiennes" vaut le tiers du prix de "Fahreneheit 451", il est pourtant aussi bien.

FrançoisG a écrit:: Eh oui, mais c'est comme cela.

Les recueils de nouvelles se vendent beaucoup moins que les romans.

En France, ouais... C'est pas un peu une sorte de snobisme ?

Citation :: Dans le monde des éditions originales, "Chroniques Martiennes" vaut le tiers du prix de "Fahreneheit 451", il est pourtant aussi bien.

Au moins, c'est une bonne nouvelle pour mon porte-monnaie.

Du propre aveu de l'auteur : C'est à l'âge de trente ans et en neuf jours qu'il a écrit les 2500 mots de la nouvelle "The fireman" (Le pompier).

Ray Bradbury - Page 3 Fahren10

Il s'agit de la couverture du magazine "Galaxy Science Fiction" publié en février 1951 dans lequel est apparue pour la première fois la nouvelle "The fireman" (Le pompier) de Ray Bradbury.

En 1953, il est sorti en poche :

Ray Bradbury - Page 3 Bradbu12

Puis en grand format (hard cover) :

Ray Bradbury - Page 3 Bradbu10

Et enfin en édition signée limitée à 200 exemplaires avec une couverture en abestos : le matériau le plus résistant au feu :

Ray Bradbury - Page 3 Bradbu11

FrançoisG a écrit:: Et enfin en édition signée limitée à 200 exemplaires avec une couverture en abestos : le matériau le plus résistant au feu :

Excellent !

Oui, et d'ailleurs "Firestarter" de Stephen King a également été publié en série limitée abestos :

Ray Bradbury - Page 3 Fahren11

Quelle triste nouvelle, Ray Bradbury est mort hier - mardi, 5 juin 2012 - à l'âge de 91 ans à Los Angeles (Souce : The New York Times).