Ray Bradbury

Maline a écrit:

Quelle triste nouvelle, Ray Bradbury est mort hier - mardi, 5 juin 2012 - à l'âge de 91 ans à Los Angeles (Souce : The New York Times).

Oh! Je l'ai beaucoup lu adolescent et c'est un peu de cette époque qui s'en va. Il faudra que je retourne à ses romans un de ces jours. Il s'était aussi essayé aux polars si je me souviens bien.

L' impression que les amateurs de SF l' appéciaient modérément...

bix229 a écrit:

L' impression que les amateurs de SF l' appéciaient modérément...

Oui... J'ai beaucoup aimé les Chroniques Martiennes ; je n'ai pas encore lu Fahrenheit (mais vu le film de Truffaut...).
Il a écrit beaucoup de nouvelles un peu pareilles... A un moment, sur une nouvelle de mettons 15 pages, j'en étais à la 4° ou à la 5°, et je savais déjà tout ce qui allait se produire, y compris la chute.
A ce moment-là, à peu près, je l'ai un peu laissé de côté.
Mais je sais que j'ai toujours Fahrenheit à lire (mais j'ai bien peur que ce soit moins bien que les Chroniques), et il a quand même fait de bonnes nouvelles.

C'est un peu de l'Age d'Or de la SF qui s'en va.

J’apprends la disparition de Bradbury.
Un auteur qui aura beaucoup compté pour moi, un auteur qui m'a emmené dans des lectures plus introspectives et où une forme de poésie s'est révélée.

Igor a écrit:

J’apprends la disparition de Bradbury.

Idem.
J'ai beaucoup aimé Fahrenheit 451, seul bouquin que j'ai lu de lui.

bix229 a écrit:

L' impression que les amateurs de SF l' appéciaient modérément...

Comme la SF déborde largement d'une seule case, ce doit être aussi le cas pour ses amateurs, qui ont chacun des goûts et attentes variés vis à vis de ce genre littéraire (et la LC SF l'a bien montré)...

Sa disparition m'attriste car Chroniques Martiennes a été mon tout premier contact avec la SF quand j'étais enfant, j'avais été sensible à la poésie et l'étrangeté, à la cruauté aussi de ces histoires...

Et ensuite dans le cadre de mon job, j'ai souvent travaillé sur ses textes (The Pedestrian, There will come soft rains, Fahrenheit 451, A sound of thunder...) et je continuerai bien sûr.

Eh ben.

Ce matin je nettoyais un livre de Bradbury que j'avais acheté à un vide grenier quelconque, et qui était dans un état pas possible : Mais à part ça tout va bien.

Et là j'apprends cette nouvelle.
Bizarre.
Avec ce titre en plus.
Très très bizarre.

J'avais adoré Fahrenheit, et La foire des ténèbres a été un moment jouissif, happant, haletant, incontournable.

Chroniques martiennes
J’ai adoré ce Sf, il n’est pas complexe, comme c’est souvent le cas, il y a une continuité simple dans l’histoire et aussi une pointe de poésie.

De Chapitre en chapitre, on assiste à la colonisation de Mars mais cela est raconté différemment ; en effet, on découvre d’abord la planète à travers un couple de Martiens, puis les premiers hommes atterrissent et meurent , d’autres arrivent un peu plus tard…

Puis finissent par s’installer.

Ce ne sont pas toujours les mêmes personnages, on lit les expériences de plusieurs, certains reviennent parfois : comme le titre l’indique, ce sont des chroniques.

Tout cela a une morale, car cette colonisation n’est pas toujours correcte, et on garde un regard sur la terre.

A la différence des livres de ce genre, Mars est accueillante, elle est décrite comme un Paradis, belle, respirable etc… ; cela donne un coté poétique. De plus certaines chroniques sont puériles mais agréable à lire.

C’est une belle découverte, une autre façon d’aborder le sujet, j’ai beaucoup aimé.

Juste avant sa mort en juin dernier, Ray Bradbury a écrit un émouvant petit essai sur la littérature

source

Ray Bradbury a laissé un court texte avant de mourir, le 5 juin dernier, à l'âge de 91 ans. L'auteur des Chroniques Martiennes et de Fahrenheit 451, célèbres ouvrages de Science-Fiction parus dans les années 1950 et adaptés au cinéma ensuite, signe en effet l'introduction du recueil d'articles et de nouvelles intitulé The Best American Nonrequired Reading 2012.

Ce court essai représenterait le dernier legs de l'Américain à la littérature, selon Sam Weller, son biographe officiel. En voici les premières lignes, traduites en français, qui forment une émouvante ode à la lecture à travers la découverte des plaisirs de la bibliothèque :

"Quand j'avais sept ans, j'ai commencé à me rendre à la bibliothèque et j'ai pris dix livres pour la semaine. La bibliothécaire m'a regardé et m'a demandé, 'qu'est-ce que tu fabriques ?'"

J'ai répondu : 'qu'est-ce que vous voulez dire ?'"

Et elle a dit, 'Vous ne serez pas capable de lire tous ces livres avant leur date de retour.'

J'ai répondu : 'Si, j'en suis capable.'

Et je suis revenu la semaine suivante pour chercher dix nouveau livres. En agissant ainsi, je disais simplement à la bibliothécaire, poliment, de dégager de mon chemin et de me laisser advenir. C'est le rôle des livres. Ils construisent les morceaux, l'ADN, si vous le voulez, de votre personne.

Pensez à tout ce que vous avez lu jusqu'à présent, à tout ce que vous avez appris en tenant un livre dans vos mains et dans quelle mesure cette connaissance vous a construit et façonné tels que vous êtes aujourd'hui.

Quand je me penche à nouveau aujourd'hui sur ces années, cette époque où j'ai découvert pour la première fois les livres à la bibliothèque, je me vois tout simplement en train de tomber amoureux. Jour après jour, après jour glorieux, je tombais amoureux des livres."

La suite est disponible, en V.O sur le site du Huffington Post

Et dire que beaucoup n'ouvrent jamais un bouquin...
Merci Kenavo. Un joli texte.

Il l'a bien remise à sa place, la "bibliothécaire" !

J'ai lu il n'y a pas longtemps les Pommes d'or du soleil (publié en 1953) que j'ai beaucoup aimé. C'est un recueil de nouvelles qui regroupe des récits assez variés quant aux sujets abordés et qui donc peut se lire en plusieurs fois. Il est tout autant question de conquête spatiale, de retour dans le passé, de futur hypothétique que d'histoires plus ancrées dans la réalité. Certaines nouvelles surprennent (mais ce sont les premières nouvelles de l'auteur que je lis au contraire d'expie), d'autres content une belle histoire. L'écriture est agréable (la traduction était soignée) et je me suis régalé. Difficile d'en dire beaucoup plus parce que je ne voudrais pas gâcher le plaisr d'un potentiel lecteur. Juste que si vous avez envie de lire des petites histoires agréables et amusantes, faire une coupure entre de gros romans, ce livre est juste parfait.

Pour la comparaison avec d'autres oeuvres, je sais que j'ai lu chroniques martiennes, qui ne m'avait pas marqué tant que ça, peut-être étais-je trop jeune, et Farenheit qui, dans mes lointains souvenirs, m'avait un peu déçu et est assez différent de ce recueil de nouvelles.

Fahrenheit 451
Comment lire un livre dont tout le monde vous dit le plus grand bien et place au pinacle ? Tel était mon état d’esprit avant d’entamer cette lecture … Avec la crainte d’en attendre trop … Quel lecteur quelque peu assidu n’a pas ressenti ce sentiment ? Qu’il lève la main au risque de perdre sa page …
Et …
Ouf !
J’ai évité le désastre et j’ai même pris du plaisir à la lecture car j’y ai trouvé un style agréable, facile à s’approprier et surtout des personnages pour certains éloignés des archétypes, avec un moi intérieur riche et en évolution. On a l’impression de rejoindre dans certains aspects des contes et des légendes avec un héros sublimé par sa quête qui l’entraîne vers sa propre perte (l’épopée de Gilgamesh est le premier exemple qui me vient à l’esprit). Je ne pense pas être novateur si j’émets l’idée que réinventer les mythes fondateurs de notre culture et de notre société est une des clefs du succès : Herbert, Tolkien ou Lovecraft l’ont bien compris, leur œuvre est là pour le prouver …
En conclusion, grand moment de lecture. Seul bémol : j’aurais tellement aimé découvrir par moi-même ce livre et ne pas le commencer avec un sac à dos rempli d’idées préconçues et d’attentes élevées : j’aurais découvert une pépite …

J'ai moi aussi lu ce livre il y a quelques années alors que je le connaissais encore peu, même en ouï-dires. Je l'avais beaucoup aimé mais à présent, alors que j'ai lu toutes sortes de choses à son sujet, je ne suis plus certaine d'en être aussi sûre...   
Sans doute effet d'une overdose interprétative.

colimasson a écrit:

J'ai moi aussi lu ce livre il y a quelques années alors que je le connaissais encore peu, même en ouï-dires. Je l'avais beaucoup aimé mais à présent, alors que j'ai lu toutes sortes de choses à son sujet, je ne suis plus certaine d'en être aussi sûre...   
Sans doute effet d'une overdose interprétative.

Comment ça se soigne ? C'est grave ?