Kenneth
Loach, plus connu sous le diminutif de Ken
Loach, est un réalisateur britannique de cinéma et de télévision, né le 17 juin 19361, à Nuneaton (Warwickshire).
Loach est reconnu comme l'un des grands noms du cinéma social européen, mais aussi comme le digne héritier du Free cinema et d'un cinéma britannique indépendant d'ascendance documentaire (John Grierson, Paul Rotha, Basil Wright...)2.
Il ouvre la voie, d'abord à la télévision puis au cinéma, au renouveau des années 1980 et 1990 qui a notamment révélé Mike Leigh et Stephen Frears2.
Son style naturaliste s'axe sur une étude sans concession de la misère en Grande-Bretagne, des tares socio-familiales et du ravage des politiques publiques (Riff-Raff, Raining Stones, Ladybird, Carla's Song, Sweet Sixteen). Il ose également explorer les heures sombres de l'histoire outre-Manche (Hidden Agenda, Land and Freedom, Le Vent se lève, Route Irish). Son œuvre, très militante, laisse entrevoir son engagement à gauche dans les conflits sociaux et la lutte pour le droit des travailleurs ou des immigrés clandestins (Les Dockers de Liverpool, Bread and Roses, The Navigators, It's a Free World...)2. Son marxisme assumé et ses prises de position publiques ont souvent déclenché la polémique au Royaume-Uni2.
En 2006, il reçoit la Palme d'or du 59e Festival de Cannes pour Le Vent se lève.
- Citation :
- Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)
1967 : Pas de larmes pour Joy (Poor Cow)
Page 31969 : Kes
Pages 3,
41971 : The Save the Children Fund Film
1971 : Family life
Pages 3,
41979 : Black Jack
1980 : The Gamekeeper
1981 : Regards et Sourires (Looks and Smiles)
1984 : Which Side Are You On?
1986 : Fatherland
1990 : Riff-Raff
1990 : Secret défense (Hidden Agenda)
1993 : Raining Stones
1994 : Ladybird (Ladybird Ladybird)
Page 11995 : A Contemporary Case for Common Ownership (court-métrage documentaire)
1995 : Land and Freedom
Page 11996 : Carla's Song
1997 : Les Dockers de Liverpool (The Flickering Flame) (documentaire)
1998 : My Name Is Joe
Page 12000 : Bread and Roses
2001 : The Navigators
Page 12002 : Sweet Sixteen
2002 : L'un des courts-métrages du film collectif 11’9’’01 - September 11
2004 : Just a Kiss (Ae Fond Kiss)
Page 12005 : Tickets
2005 : McLibel, co-réalisé avec Franny Armstrong (documentaire)
2006 : Le Vent se lève (The Wind that Shakes the Barley)
Pages 1,
42007 : Chacun son cinéma - segment Happy Ending
2007 : It's a Free World...
Page 12009 : Looking for Eric
Pages 2,
3,
42010 : Route Irish
Page 42012 : La Part des anges (The Angels' Share)
Pages 4,
5Télévision
1962 : Z Cars (série)
1964 : Diary of a Young Man
1964 : The Wednesday Play (série)
1965 : A Tap on the Shoulder
1965 : 3 Clear Sundays
1965 : Up the Junction
1965 : The End of Arthur's Marriage
1965 : Coming Out Party
1966 : Cathy Come Home
1967 : In Two Minds
1968 : The Golden Vision
1969 : The Big Flame
1971 : After a Lifetime
1971 : The Rank and the File
1973 : A Misfortune
1975 : Days of Hope (feuilleton)
1977 : The Price of Coal
1980 : Auditions
1981 : A Question of Leadership
1983 : Questions of Leadership
1983 : The Red and the Blue: Impressions of Two Political Conferences - Autumn 1982
1989 : The View From the Woodpile
- Citation :
- mise à jour le 23/03/2013 à la page 5
The wind that shakes the barley [/b](
Le vent se lève)Un film de Ken
Loach avec Cillian Murphy, Liam Cunningham , Padraic Delaney
Ecrit ( scénario) par Paul Laverty
Palme d'Or Cannes 2006
Contexte hitorique:
C’est au XIIe siècle que l’Irlande est envahie pour la première fois par les Anglais. A l’époque le pays est composé de domaines féodaux gouvernés par les barons locaux. Au fil des siècles, les propriétaires anglais s'enrichissent aux dépens du peuple irlandais.
Une population de colons est installée pour diriger le pays au nom des Anglais. Les lois maintiennent les Irlandais en état de servilité. En plus du revenu des loyers et des impôts, l'Irlande fournit à l'Angleterre produits alimentaires et main d'œuvre à bas prix. Famine, expulsions et misère sont le lot de la population rurale.
Dans le sillage de la Révolution française, l'association des United Irishmen se bat pour l’indépendance du pays. Au XIXe siècle, le mouvement Fenian Brotherhood poursuit cette lutte. À l'aube du XXe siècle, l’aspiration à l'indépendance ne peut plus être ignorée, même si elle est constamment combattue par le pouvoir britannique
( site: Comme au Cinéma)
Irlande, 1920. Des paysans s’unissent pour former une armée de volontaires contre les redoutables Black and Tans, troupes anglaises envoyées par bateaux entiers pour mater les velléités d'indépendance du peuple irlandais.
Par sens du devoir et amour de son pays, Damien abandonne sa jeune carrière de médecin et rejoint son frère Teddy dans le dangereux combat pour la liberté.
Alors que la détermination des insurgés mène les Britanniques dans l’impasse, les deux parties conviennent d’un traité pour mettre fin aux effusions de sang. Mais cette apparente victoire divise les Irlandais qui luttaient jusque-là côte à côte et déclenche une guerre civile : des familles se déchirent, des frères deviennent ennemis.
Quel film! D'abord historique, car Ken
Loach revient sur la genèse de cet éternel conflit entre Anglais et Irlandais, pour lequel tant de sang a coulé.
Politique, aussi, bien sûr, sans aucune indulgence sur l'attitude du peuple souverain contre les velléités de liberté.
On pense bien sûr à Land and Freedom qui abordait de la même manière le thème de la guerre civile
Mais aussi, et surtout, m'a-t-il semblé, une réflexion sur le prix à payer pour chaque engagement, est-il bien légitime, l'enchainement inéluctable dans lequel sont entrainés des êtres qui s'aiment et pourtant se tuent entre eux.Dès que Damian exécute le malheureux gamin qui l'avait trahi, on sait où il va....
C'est un film magnifique, extrêmement dur ( il y a des scènes difficilement supportables)mais nécessaire
Enfin, nécessaire, c'est toujours le mot que l'on emploie pour dire que les leçons de l'histoire devraient servir....hélas, je n'y crois guère. Mais on peut rêver.
Le titre original,
The wind that shakes the Barleyest le titre d'un poème de Robert Dwyer Joyce
Il fut pénible par les mots du deuil
De dire et de briser les liens qui nous unissent
Mais plus pénible encore de porter la honte
Des fers étrangers qui nous enchaînent
Alors j’ai dit : « Cette vallée dans la montagne
Dès l’aube j’irai à sa rencontre
Je rejoindrai les braves qui s’unissent
Tandis que le vent léger secoue l’orge » La bande-annonce
ici - animal à propos du Vent se lève a écrit:
je suis resté un petit peu sur ma faim, un peu frustré cinématographiquement parlant mais je suis totalement d'accord avec Marie !