Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 William T. Vollmann

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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyLun 28 Jan 2008 - 1:00

Je progresse....que de mots!!!
Et comme Chostakovitch est l'un des personnages centraux de ce "roman", des notes:

Eisenstein

la sonate pour piano et violoncelle opus 40


ici

ou


et puis voir



ici
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyJeu 31 Jan 2008 - 0:15

Le premier tiers de ce roman est donc consacré à des artistes , que cela soit Akhmatova, Köllwitz, Chostakovitch ou le cinéaste Roman Karmen. Toute leur oeuvre reflète la manière dont ils perçoivent le régime dans lequel ils vivent, comme tous les artistes, mais chacun à leur manière.
Le rapport entre Chostakovitch et Roman Karmen est une femme ,Elena Konstantinovskaïa, qui fut la femme de Karmen, et la maîtresse de Chostakovitch.

Roman Karmen est né en 1906 à Odessa d’une famille d’intellectuel juifs, Il entre au magazine Ogoniok à l’âge de 20 ans. Il filme par la suite les événements marquants de la Révolution Rouge : aux pays des Soviets d’abord, puis en Espagne aux côtés des républicains et ensuite en Chine lors de la guerre de résistance contre l’invasion japonaise. Peu après la rupture du pacte germano-soviétique, Karmen prend du galon au sein de l’Armée Rouge. Sa caméra immortalise la barbarie nazie, la défaite allemande et le procès de Nuremberg. Il témoigne aussi du siège de Leningrad, de la capitulation de Von Paulus à Stalingrad et du drapeau rouge planté sur le toît du Reichstag. Après le Vietnam, une nouvelle révolution s’annonce et Karmen se tourne vers Cuba pour réaliser sa dernière œuvre. Il meurt en 1978.

Liens:
ici

Un documentaire
ici

Et les rapports de ce manipulateur d'images avec Schoendoerffer à Dien Bien Phu
ici
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyJeu 7 Fév 2008 - 0:13

Ne croyez pas que je vais vous épargner la suite!!!
Je viens de passer quelques jours en compagnie du Général Andréï Vlassov.
Envoyé en 1942 pour briser le siège de Leningrad et capturé par les lignes allemandes.Le charmant Staline avait décidé que tout soldat soviétique prisonnier serait considéré comme déserteur, et donc passible de la cour martiale et de la peine capitale.Donc, finalement, il n'avait guère le choix. A moins qu'il n'ait pas été fait prisonnier, mais convaincu par les Allemands de rejoindre leurs rangs.
Toujours est-il que Vlassov a constaté d'emblée que des millions gens étaient morts sans raison. Sa perception était que libérer l'Union Soviétique de l'emprise de Staline était plus important que de se défendre des attaques d'Hitler. Avec l'aide des allemands, il leva une armée de prisonniers soviétiques et plus tard des milliers de dissidents se joignirent à son armée.
Seulement Adolf était un grand méfiant, et il ne l'a guère aidé..
Dans les derniers jours de la guerre, les troupes de Vlassov, espérant gagner la faveur des Alliés, se retournèrent contre l'armée allemande en aidant le soulèvement de Prague. Mais les Alliés américano-britanniques refusèrent d'accorder l'asile à Vlassov. Le général et ses aides de camp furent ou capturés ou livrés par les Américains dans des circonstances mal définies, les membres de l'Armée russe de libération furent tous livrés avec femmes et enfants et déportés en Sibérie, Vlassov et ses généraux (sur un total de 11 officiers de son armée) furent internés à la Loubianka à Moscou, torturés puis jugés à huis-clos et condamnés pour haute trahison à la pendaison, le 1er août 1946.( wikipedia)

Jonathan Littell a dit avoir décidé d'écrire Les Bienveillantes en voyant la photo d'une jeune Russe pendue sous la neige. On la retrouve ici, il s'agit de Zoïa Kosmodemianskaïa , dite la Partisane une héroïne soviétique pendue par les Allemands le 29 novembre 1941 à l'âge de 18 ans pour avoir incendié des étables et qui a déclaé avant sa mise à mort: " Vos ne pourrez pas pendre cent-quatre-vingt-dix- millions de Soviétiques."
Ces mots de Zoïa , Vollmann les fait répéter de nombreuses fois au général Vlassov dans ce chapitre du livre.
"Fermant les yeux, il lui sembla voir la photo de ses seins gelés et mutilés. Il n'y avait rien d'étrange à ce que cette image lui serrât encore le coeur, car Vlassov était resté pur..."

L'Armée Vlassov ici

Et l'Armée Vlassov décrite par Vollmann, pour une idée du style...:

Et maintenant, alors qu'il était de nouveau trop tard pour tout, ses troupes devinrent encore plus diverses, voire fabuleuses: Grands Russes, Ukrainiens, mencheviks, monarchistes, assassins, martyrs, fous, pervers, démocrates, évadés des usines chimiques souterraines, racistes, rêveurs, patriotes, Italiens, tchetniks serbes, partisans renégats qui avaient compris que le camarade Staline ne les récompenserait peut-être pas, finalement, paysans qui avaient naïvement accueilli les troupes allemandes en 1941,et redoutaient maintenant à juste titre que les communistes de retour ne leur fassent payer, Tartares dépouillés, Hiwis de Stalingrad, pickpockets de Kiev, brigands du Caucase qui violaient toutes les femmes qu'ils pouvaient attraper, moines militants, squelettes tâtonnants, hommes de l'armée polonaise dont les cousins avaient été assassinés par le NKVD en 1940, agents infiltrés du NKVD notant des noms en vue d'identification après la guerre ( eux_mêmes seraient les premiers arretés), hommes de Smolensk qui n'avaient jamais lu la déclaration de Smolensk et par conséquent croyaient que Vlassov se battait spécialement pour eux, des hommes qui ignoraient tout de Vlassov hormis son nom, et se servaient de ce nom comme d'une excuse- bref une horde primitive, réunie concentriquement comme les rides déformées et tremblantes autour de son chef évident, accomplissant une percée en cercles expansifs et éphémères sur la carte de la guerre.
Quand la 36ème brigade d'infanterie britannique entra dans Forni Avoltri à la frontière austro-italienne, ils acceptèrent la reddition d'un troupeau d'officiers géorgiens ,dont pas moins de dix étaient des princes héritiers " en uniforme rutilant" raconte le journal de guerre de la brigade....
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyJeu 6 Mar 2008 - 1:30

Et bien voilà, j'ai fini...je n'y croyais plus moi-même!
Que dire de Central Europe ? Et bien, et bien... Cool
Que c'est une énorme machine littéraire, réflexion sur l'Histoire, l'art et la politique, la littérature et le mal. Vollmann entremêle une trentaine de récits, pour explorer ce qui s'est joué en Europe entre la Russie et l'Allemagne, entre stalinisme et nazisme, du début du XXe siècle à la fin de la guerre froide.
A travers, on l'aura compris,des destins singuliers, dont certains magnifiques portraits de femmes, Fanya Kaplan, « cette svelte idéaliste au visage pâle et aux cheveux noirs » qui tenta d'assassiner Lénine, la plasticienne Käthe Kollwitz, et puis les figures plus connues de Marina Tsvetaeva et Anna Akhmatova .
Et j'ai retrouvé Zoya,, jeune martyre de 18 ans qui marche vers la potence le 29 novembre 1941, en disant qu'il ne serait pas possible de tous les pendre.
Et puis surtout, j'ai vécu quelque temps avec Chostakovitch ( sous les yeux et dans les oreilles) qui a réussi à rester un artiste presque libre sous le gouvernement de Staline.. En s'arrangeant pour saboter les tâches officielles et à exprimer à travers sa musique le chemin des hommes vers le néant, ou en défiant même le pouvoir par l'utilisation de musique juive dans la Treizième symphonie. Une musique passionnément russe comme les romans de Dostoïevski , qui écrivait que la souffrance est l'unique cause de la conscience.

Mais, évidemment, on a parlé pour Volmann de " folie narrative", et je crois que c'est un peu vrai. Même si les notes sur les sources utilisées montrent qu'il n'a pas inventé grand chose, l'abondance de détails et le style sont souvent pesants...Je dirais, à sa décharge, mais il n'a pas besoin d'avocat, que l'époque décrite était loin de donner dans la dentelle, et que finalement cette lecture, dans laquelle on s'embourbe souvent, lui correspond bien.
Une - vraie- critique ici
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Marko
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyDim 12 Oct 2008 - 0:01

J'attaque aux prochaines vacances... On en reparle! Ton analyse me motive à attaquer ce gros pavé et je ne résiste pas à l'envie de voir comment il parle de Shostakovich!
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tom léo
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyDim 12 Oct 2008 - 12:24

Grace à Markofr je découvre ce fil remonté! J'avais vu le livre dans les recensions, mais le coté pavé m'a un peu éloigné. Pourtant tout ce que tu dis, Marie, est extrêmeent intéressant et je te remercie pour tes impressions. Les personnages cités sont haut en couleurs!
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyLun 27 Oct 2008 - 18:05

J'avais de grandes craintes avant de commencer Central Europe (peur de revivre un Contre-jour de Pynchon bis) et bien pas du tout ! J'aime beaucoup jusqu'à présent. Il est vrai que de nombreux personnages émaillent ce roman mais après une petite recherche sur le net, ils sont de suite bien cernés et on ne s'embrouille pas trop au final.
J'aime bien aussi le fait que Vollmann parte des femmes pour embrasser l'histoire : il passe de la femme terroriste à l'épouse de Lenine en passant par une artiste peintre, cette façon de passer par des figures historiques féminines pas des plus connues est vraiment intéressante et donne un autre aperçu que celui de l'histoire, souvent décrite sous le regard des hommes.
Un bon début donc, me voilà rassurée pour poursuivre ma lecture sereinement Cool


Dernière édition par sentinelle le Lun 27 Oct 2008 - 18:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyLun 27 Oct 2008 - 18:11

Je voulais aussi remercier Marie pour tous ces commentaires, que je relis au fur et à mesure de ma lecture.

Citation :
Jonathan Littell a dit avoir décidé d'écrire Les Bienveillantes en voyant la photo d'une jeune Russe pendue sous la neige. On la retrouve ici, il s'agit de Zoïa Kosmodemianskaïa , dite la Partisane une héroïne soviétique pendue par les Allemands le 29 novembre 1941 à l'âge de 18 ans pour avoir incendié des étables et qui a déclaré avant sa mise à mort: " Vos ne pourrez pas pendre cent-quatre-vingt-dix- millions de Soviétiques."
Ces mots de Zoïa , Vollmann les fait répéter de nombreuses fois au général Vlassov dans ce chapitre du livre.
Je ne savais pas que cette photo l'avait inspiré. Je connais bien cette photo, elle m'a toujours fortement impressionnée, je ne suis pas étonnée qu'on la retrouve dans ce roman !
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyMar 25 Nov 2008 - 17:53

Central Europe

« Central Europe » est une fresque historique colossale de l'Europe centrale de 1914 à 1975, mais pas seulement… véritable monstre littéraire aux multiples tentacules, sorte de Léviathan sorti droit des enfers de la guerre et du pouvoir totalitaire, tout semble hors norme dans ce roman : le nombre de thématiques - la grande histoire, la petite histoire, l’universel, l’intime, la guerre, les batailles, les stratégies militaires, l’art, la politique, l’amour, la souffrance, le totalitarisme, le nazisme, la shoah - le nombre d’heures passées à la recherche biographique - le nombre de personnages - le nombre de chapitres - l’épaisseur du volume, une œuvre de plus de 800 pages pour se confronter à la guerre, plus précisément au front de l’Est de l’Allemagne nazie et de l’Union soviétique staliniste durant la deuxième guerre mondiale.

Pour ce faire, l’auteur met en scène une trentaine de récits enchevêtrés, tel un chef d’orchestre jouant une symphonie monumentale composée d’autant de mouvements que de personnages qui émaillent son récit, chacun renvoyant à l’autre, parfois entrant en résonance, parfois en dissonance, mais évoluant toujours dans un même ensemble harmonieux. La plupart des personnages ont réellement existés, dont beaucoup que je ne connaissais absolument pas et qui ont connu un tel destin que je me demande encore comment j’ai pu passer à côté d’eux, trop concentrée sans doute sur la grande histoire pour ne pas prendre le temps de découvrir ces visages pris dans la tourmente de la guerre, au destin incroyable et souvent tragique.


Malgré la multitude des personnages composant ce roman, l’auteur William T. Vollmann s’attache malgré tout à un personnage récurrent, Dimitri Chostakovitch, célèbre compositeur russe et l'un des plus grands musiciens de l'époque moderne, un artiste qui vécu sous la botte du totalitarisme et qui côtoya la guerre lors du siège de la ville de Leningrad. L’auteur disserte également beaucoup sur l’art et le principe créatif, le rapport qu’il entretient avec les événements temporels et la gestation des œuvres sous le joug de la dictature par l’entremise du compositeur Dimitri Chostakovitch mais aussi du cinéaste soviétique Roman Karmen, la femme sculpteur – graveur – dessinatrice allemande Käthe Kollwitz ou la poétesse russe Anna Akhmatova.

J’ai beaucoup apprécié le fait que Vollmann donne souvent la parole aux femmes pour embrasser l'histoire : Fanny Kaplan, une militante du Parti socialiste-révolutionnaire russe qui tenta d'assassiner Lénine, Nadejda Kroupskaïa , l'épouse de Lenine, les artistes Käthe Kollwitz, Anna Akhmatova ou Marina Tsvetaeva. Un autre visage singulier hante les pages de ce roman, celui de Zoïa Kosmodemianskaïa, figure emblématique de l’union soviétique qui fut pendue et mutilée par les nazis à l'âge de 18 ans pour avoir incendié des étables. Devenue une véritable héroïne soviétique après son exécution, elle aurait déclaré à ses bourreaux avant sa mise à mort : " Vous ne pourrez pas pendre cent-quatre-vingt-dix- millions de Soviétiques." La photo de cette jeune femme morte, le corps abandonné dans la neige, gelé et aux seins mutilés m’a toujours bouleversée et je n’ai pas été surprise d’apprendre que Jonathan Littell avait eu l'idée d'écrire son roman « Les Bienveillantes » en voyant cette photographie.
L’aspect militaire n’est pas en reste, car entre le funambule Hitler et le réaliste Staline, il y a le pacte germano-soviétique l’opération Barberousse, le siège de Leningrad, la bataille de Stalingrad, la bataille de Koursk… et l’histoire incroyable et étonnante de deux militaires, le général russe Vlassov et le commandant allemand Paulus.

Hommage aux victimes du totalitarisme nazi et soviétique, dédié à Danilo Kis, l'écrivain d' « Un tombeau pour Boris Davidovitch » (élégie pour les martyrs du stalinisme), « Central Europe » est un roman très ambitieux, sans doute même un peu trop… roman historique mais aussi lyrique, roman toujours exigeant et parfois indigeste, qui demande beaucoup de temps, que ce soit à la lecture que pour les recherches effectuées sur le net. Mais quel roman !

Central Europe a obtenu le National Book Award en 2005.
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyMer 26 Nov 2008 - 1:23

Citation :
roman toujours exigeant et parfois indigeste, qui demande beaucoup de temps, que ce soit à la lecture que pour les recherches effectuées sur le net.
Même opinion, Senti...Mais je ne regrette pas le temps passé, j'ai appris beaucoup de choses!
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyMer 26 Nov 2008 - 16:43

Je ne regrette pas du tout non plus, j'ai tout comme toi fait énormément de découvertes, que de personnages bouleversants, intrigants, que de destinées étonnantes. Un livre à conseiller à ceux qui s'intéressent à l'histoire. Mais quelle brique tout de même, on vous aura prévenu innocent
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyJeu 20 Aoû 2009 - 0:32

Marie a écrit:
Mais, évidemment, on a parlé pour Volmann de " folie narrative", et je crois que c'est un peu vrai.
Tu m'étonnes...

Réjouissez-vous, un nouveau pavé tout fraichement traduit ressort : le livre des violences.
Citation :
Œuvre majeure de William T. Vollmann, résultat de deux décennies de lectures, de recherches et de voyages, Le Livre des violences - d'abord publié aux Etats-Unis en sept volumes - constitue une somme sans équivalent sur la violence, son histoire, ses justifications. La première partie, « plus théorique et générale », s'emploie - à travers de très nombreux exemples de figures historiques ou contemporaines - à « catégoriser éthiquement la violence ». La seconde partie présente des études de cas, dont Vollmann a été le témoin, en divers endroits de la planète (ex-Yougoslavie, Malaisie, Somalie...). Par leurs exception-nelles qualités narratives et descriptives, ces chapitres s'inscrivent pleinement dans son oeuvre littéraire. Recréant « diverses sphères de la vie humaine », ils ont pour but « de rendre plus aisée l'identification avec chaque acteur moral ». « Les descriptions de personnalités, d'apparences, des décors dans lesquels les gens agissent et réagissent » permettant au lecteur d'évaluer par luimême les jugements de l'auteur. Enfin, dans son chapitre crucial sur le « Calcul moral », mobilisant toutes les ressources à sa disposition, William Vollmann entreprend de répondre à la principale question que pose ce livre : dans quels cas le recours à la violence est-il - ou non - justifié ? Le Livre des violences a constitué lors de sa parution, en 2003 aux Etats-Unis, un extraordinaire événement éditorial et critique.
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyJeu 20 Aoû 2009 - 0:35

Par contre, il n'est pas traduit par Claro.
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyJeu 20 Aoû 2009 - 10:52

Le livre des violences semble effectivement très prometteur mais... paru en sept volumes aux EU ? affraid
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MessageSujet: Re: William T. Vollmann   William T. Vollmann - Page 2 EmptyJeu 20 Aoû 2009 - 11:26

J'entame depuis quelques jours La famille royale, c'est dense. Faut que je m'accroche. Mais heureusement, c'est étonnamment "facile" à lire.
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