Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Gunnar Gunnarsson [Islande]

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MessageSujet: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyDim 20 Jan 2008 - 18:00

Gunnar Gunnarsson [Islande] 180px-10

(Valþjófsstaður, 18/05/1889 - Reykjavik, 21/11/1975)

L'un des plus importants écrivains Islandais. Jusqu'à dix-huit ans, il a travaillé à la ferme familiale et a fréquenté de petites écoles rurales.
Sa famille étant trop pauvre pour qu'il puisse avoir accès à une éducation traditionnelle, il finit par pouvoir suivre pendant deux ans les cours de l'Université populaire d'Askov au Danemark. Là, il a décidé de devenir écrivain, et d'écrire en Danois pour élargir son audience.
Il a publié son premier recueil de poèmes à l'âge de 17 ans. Son premier grand succès fut Histoire de la famille de Borg (1912-1914).

Il paraît qu'il aurait pu obtenir le Nobel en 1955, mais c'est son compatriote Laxness. qui l'a obtenu. De toute façon, obtenir un Prix Nobel ne veut pas dire grand chose.


Bibliographie

1918 Frères jurés,
1925 Vaisseaux dans le ciel,
1926 La Nuit et le Rêve,
1929 Oiseaux noirs,
1937 Le Berger de l'Avent,


Dernière édition par le Dim 20 Jan 2008 - 18:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyDim 20 Jan 2008 - 18:01

Le Berger de l'Avent (roman traduit de l'Islandais par Gérard Lemarqis et Maria Gunnarsdottir). Arléa-L'étrangère. 90 pages.

Le personnage principal est Benedikt, 54 ans.
Citation :
"Valet de ferme, voilà ce qu'il avait été toute sa vie. Plus précisément, homme de peine la moitié de l'année, et fermier à son compte le reste du temps. Il était toujours à mi-chemin de tout. Ni bon, ni mauvais, mi-homme, mi-bête. C'est comme ça qu'il était." (page 18).

Le court roman commence ainsi :
Citation :
"Le premier dimanche de l'Avent [période comprenant les quatre dimanches qui précèdent Noël] marquait le début des préparatifs pour les fêtes de Noël. Chacun s'y préparait à sa manière, mais celle de Benedikt n'appartenait qu'à lui. Ce jour-là, si le temps le permettait, il se mettait en route." (page 7).

Accompagné de Roc, un bélier, et de Léo, un chien, Benedikt part généreusement retrouver les moutons égarés, qui ne lui appartiennent même pas (sinon, ce ne serait pas de la générosité).

Citation :
"A présent, il marchait dans la neige. Autour de lui, et aussi loin que portait son regard, tout était blanc.[...] Au-dessus aussi, le ciel était d'un blanc grisâtre. Et même la glace, sur le lac, était recouverte d'une mince couche poudreuse. Blancheur trouée seulement des cratères peu élevés qui se détachaient, ici et là, dessinant quelques rares cercles noirs, semblables à des symboles dans l'infini désert de la neige. [...]
Tout était blanc hormis les cercles sombres. Le lac, surtout, vaste étendue brillante et lisse, immense piste de danse sans invités. Il régnait, ce dimanche, une atmosphère presque sacrée, un calme inexplicable.
L'Avent.
Benedikt prononça le mot avec précaution. C'était un mot paisible, familier et pourtant étrange. Il n'en connaissait pas la signification exacte mais, pour lui, ça voulait dire à la fois l'attente, l'espérance, la préparation. Au fil des années, c'était ce mot qui avait guidé son existence. Que serait la vie sur terre si la servitude n'était rendue supportable par l'attente, l'espérance, la préparation pour un ailleurs." (page 12-13).


Dieu, la religion, imprègnent les pensées de Benedikt. "Il se souvenait d'une image, dans la Bible, montrant Jésus juché sur son âne. Les branches que la foule étendait sous les sabots de l'âne ressemblaient, de façon surprenante, aux rosaces que le givre forme sur les vitres, elles luisaient pareillement de tout l'éclat du soleil." (page 15).

L'opération Secours des moutons égarés (rien à voir avec l'Irak) risque de prendre mauvaise tournure : la tempête menace.

Citation :
"Des rafales de vent, surgies de la nuit sombre, se précipitaient sur eux en tourbillons menaçants. Les gens qui marchent dans la nuit sont étrangement perdus l'un pour l'autre. Mais dans la montagne, le sentiment d'isolement prend un tour différent. Tant qu'on entend d'autres voix que la sienne, tant qu'on sent, près de soi, une respiration, le vide profond de l'univers, au ciel et sur la terre, ne vous étreint pas tout à fait de ce froid glacial, à la racine des cheveux." (page 27).

La trinité Benedikt-Roc-Léo reviendra-t-elle saine et sauve de sa dangereuse mission, dans la nuit presque ininterrompue ?
Citation :
"La nuit du matin les quittait, à l'ouest, tandis qu'une autre, déjà, s'annonçait à l'est. Le jour était si court qu'il disparaissait avant même qu'on l'ait vu arriver." (pages 41-42).

Un bon court roman, simple, presque un récit. C'est un petit livre sympathique, vite lu, et quand même pas hyper complexe. Ce qui est visé, c'est la profondeur dans la simplicité, l'universalité dans le singulier. Qu'est-ce que je cause bien, des fois.
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyDim 20 Jan 2008 - 18:07

eXPIE, sache que je te tiendrai dorénavant responsable de l'augmentation alarmante de ma LAL et PAL colere
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyDim 20 Jan 2008 - 18:14

sentinelle a écrit:
eXPIE, sache que je te tiendrai dorénavant responsable de l'augmentation alarmante de ma LAL et PAL colere

Moi aussi je trouve qu'eXPie est particulièrment dangereux pour les PAL et LAL conciliabule

J'ai lu un livre de Gunnar Gunnarsson, Frères jurés et même si ce fut une lecture qui coulait toute seule, je n'ai pas été emballée plus que ça. Et comme c'était introuvable en bibliothèque, je l'ai acheté, et donc la déception fût d'autant plus grande... En général, quand je ne connais pas un auteur, je prérére découvrir en bibliothèque, quitte à acheter par la suite. Mais j'ai une grande curiosité par rapport aux écrivains islandais et j'ai craqué.
Comme hônnetement je ne pense pas que je le relirai un jour, si mon exemplaire (tout neuf, grand format), intéresse quelqu'un...
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyDim 20 Jan 2008 - 18:19

conciliabule Ah ben là tu vois, tu me donnes nettement moins envie de l'ajouter dans ma PAL arabella laugh
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyDim 20 Jan 2008 - 18:25

sentinelle a écrit:
conciliabule Ah ben là tu vois, tu me donnes nettement moins envie de l'ajouter dans ma PAL arabella laugh

Je compte sur toi pour me rendre à l'occasion le même genre de services conciliabule
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyDim 20 Jan 2008 - 18:31

arabella a écrit:
sentinelle a écrit:
conciliabule Ah ben là tu vois, tu me donnes nettement moins envie de l'ajouter dans ma PAL arabella laugh

Je compte sur toi pour me rendre à l'occasion le même genre de services conciliabule

conciliabule J'attends toujours qu'il y ait plusieurs avis élogieux avant de me lancer...content
Non...hélas...Pas toujours...honte
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyDim 20 Jan 2008 - 19:12

Mesdames, vous me faites bien rire laugh

Arabella, tope-là, je n'y manquerai pas lorsque l'occasion se présentera Wink
Colinette , je m'enthousiasme parfois un peu vite, j'essayerai de me souvenir de tes propos plein de sagesse ange au moment opportun Very Happy
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyLun 15 Déc 2008 - 13:28

De Gunnarsson, je garde un excellent souvenir de L'oiseau noir qui se présente sous la forme d'une intrigue policière, avec meurtre et enquête, dans un climat un peu hors du temps, même si l'action se situe en Islande au XIXe siècle. Une atmosphère fascinante au sein d'une petite communauté paysanne où sommeille une violence sourde et contenue. Un peu comme dans Jours de Colère de Sylvie Germain mais dans un style très différent.

Le début du roman, copié/collé sur Internet, pour m'éviter de recopier! :

Que le Seigneur bénisse tous les braves gens qui liront ces pages,
comme je les bénis, moi, indigne chapelain de l’église Saurbaer de
Raudasandur, dans le district de Bardaströnd.
Ce samedi, veille de Toussaint, en l’an de grâce 1817, il a plu au
Seigneur de nous éprouver douloureusement en rappelant à lui notre fils
Hilarius, âgé de quinze ans. Avec lui ont péri, à notre grande désolation,
cinq autres fidèles serviteurs de Dieu. La barque avec laquelle ils étaient
allés pêcher a été retrouvée sur la grève : elle était vide.
Seigneur, daignez accorder votre miséricorde aux morts, comme
vous accorderez votre protection aux vivants, si durement éprouvés.
Daignez aussi secourir votre humble serviteur afin que demain, jour de
Toussaint et vingtième dimanche après la Trinité, je puisse remplacer
dignement mon honorable pasteur, empêché par la maladie. Que mon
coeur, Seigneur, soit plein d’allégresse et de piété lorsque, devant tous
ceux qui compatissent et devant la communauté paroissiale, je prêcherai,
comme le devoir me l’impose, le texte sacré de ce jour, Math. 5 : Jésus
console ceux que Dieu éprouve.
Lorsque Amor Jonsson, paysan bien considéré de Haenuvik, l’oncle
de ma chère épouse Olöf, était venu nous avertir, tout consterné, que la
barque seule était rentrée, mon épouse avait dit : « Mes faibles forces
sont impuissantes devant celles des mers et des tempêtes. Mais qu’on ait
trouvé mon fils Hilarius comme un jeune chien noyé crie cependant
vengeance !
— De qui voudrais-tu donc te venger ? demanda le respectable
Amor Jonsson.
Mais moi, l’époux, je connaissais son coeur impétueux dans la joie
comme dans la douleur. Je savais que ces paroles amères n’étaient
inspirées que par l’excès de sa douleur insupportable. Je dis :
— Le silence est ce qui convient.
Et nous nous tûmes.
Je ne vis pas de larmes dans les yeux de mon épouse, mais une
lueur froide, qui évoquait la mort. Et ce regard me fit mal.
Et son oncle... Pour la première fois, je voyais en lui un pauvre
homme qui n’avait rien de surhumain. Je remarquai sa barbe noire qui
grisonnait déjà, et son regard habituellement clair et lucide se troubla
lorsque, après un silence douloureux, il murmura à sa nièce :
— Essaye de pleurer, mon enfant.
C’est alors qu’Olöf, Olöf la jeune comme on disait chez elle à
Keflavik - pour la distinguer de Madame Olöf, sa mère -, se leva et
répondit :
— Mes larmes sont pour le Seigneur. C’est lui qui les recevra toutes.



De Gunnar Gunnarsson on recommande souvent sa saga autobiographique d'inspiration religieuse, L'église sur la colline, qui est constitué de 5 volumes dont seulement les 3 premiers ont été traduits:

Le Jeu des brins de paille, 1923 ; Vaisseaux dans le ciel, 1925 ; La Nuit et le rêve, 1926

Il est cité par Gudmundsson dans les anges de l'univers et j'ai très envie de découvrir cette saga dont on nous dit qu'elle est très célèbre dans les pays scandinaves et interroge à la fois la mémoire de l'auteur et le passé millénaire de l'Islande au travers de ses contes, ses incantations, sa mythologie, son univers brumeux et onirique. miammiam
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyLun 15 Déc 2008 - 17:32

C'est sûre que le cycle dont tu parles semble tentant, mais si seulement les trois premières parties ont été traduites, c'est trop frustrant de s'arrêter en plein milieu.
A moins d'apprendre la langue rire
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyLun 15 Déc 2008 - 18:36

Arabella a écrit:
C'est sûre que le cycle dont tu parles semble tentant, mais si seulement les trois premières parties ont été traduites, c'est trop frustrant de s'arrêter en plein milieu.
A moins d'apprendre la langue rire

Bon courage! laugh
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyLun 26 Déc 2011 - 20:26

LE BERGER DE L' AVENT

Dans un coin de montagne saisi par l' hiver islandais, un homme entreprend de défier la tempete et le blizzard pour sauver quelques moutons oubliés dans les alpages.

En fait, Benedict n' est pas seul. Avec lui, il a ses "amis les plus proches", Roc, le bélier et Leo, le chien. Cette "trinité-"-là est est nécéssaire et indissociable. Avec eux, grace à eux et malgré les pires difficultés, il revient indemne en ramenant quelques moutons.

Le jeu en valait-il la chandelle ? Benedict, le berger, ne se pose meme pas la question.

Au milieu de cet univers livide, presque fondu dans l' obscurité, un homme se tenait avec ses amis les plus proches.Cet univers était le sien. Le sien et le leur. Il était un élément de de cet univers. Il pouvait le toucher de ses mains. L' atteindre avec ses yeux, sa pensée.

Et si vivre pleinement sa vie, c' était la risquer. Pour se prouver peut etre qu' un homme vivant n' est pas qu' un simple rouage. Sorti par hasard de l' ombre et condamné à y retourner...

Il fut un temps où il craignait la mort. La vie aussi en fait. Surtout la vie. Il avait peur. C' était il y a longtemps. La peur, il l' avait laissée dans la montagne. Une grande quiétude, désormais régnait en lui et autour de lui.

... Benedict leva les yeux vers le ciel. Le Charriot s' était déplacé de quarante cinq degrés depuis qu' il avait quitté la ferme... Il faisait bon accompagner les constellations en poursuivant comme elles, sa propre route. On se sentait en paix. Les montagnes couvertes de neige semblaient proches, douces au toucher dans la clarté lunaire. Les étoiles scintillaient sur la glace sombre du lac. Cette course était comme un poème magnifique, appris par coeur, il vous restait dans le sang.

Derrière la simplicité du propos et le dénuement extreme du personnage, il y a cette volonté, ténue, tetue, de transcender son existence dans un défi dérisoire et magnifique en meme temps.

Si l' homme a un role à tenir, un seul peut etre, c' est de tenter de trouver un sens à ce qui n' en a pas, de refuser de jeter le gant, de combattre son destin, et meme la mort jusqu' à ce qu'elle le prenne et l' atteigne au coeur, définitivement.

J' aime bien ces gens de peu, ces gens de rien et qui semblent avoir renoncé à presque tout : l' ambition, le confort, la sécurité. Et qui pourtant, comme Benedict aiment tellement ce qu' ils ont. Ce sont des hommes de bonne volonté et c' est bien qu' ils exitent

J' imagine ce plaisir ex.treme qu' il connait après avoir affronté la tempete, à se sentir tellement vivant. Au plaisir rarissime de boire le meilleur café du monde et d' avoir ses "amis les plus proches" à coté de lui. Et je l' aime aussi pour la sympathie et l' amitié qu' éprouvent à son égard quelques hommes comme lui. Et pour l' affection sans mélange que lui prodiguent les enfants. Et les animaux.

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Bédoulène
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyLun 26 Déc 2011 - 22:52

merci de ton commentaire Bix. Cet homme là me plait assez pour tenter cette lecture ; je note
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MessageSujet: Re: Gunnar Gunnarsson [Islande]   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptyLun 26 Déc 2011 - 23:10

Merci à Bix d'avoir réactivé ce fil. conciliabule c'est malin, j'ai envie de relire Gunnarsson maintenant.
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MessageSujet: Le Jeu des brins de paille et Vaisseaux dans le ciel   Gunnar Gunnarsson [Islande] EmptySam 12 Mai 2012 - 18:17

Le Jeu des brins de paille
Vaisseaux dans le ciel


Originale : Danois, « Leg med strå » 1923 et « Skibe på himlen » 1925

CONTENU :
La description des années d'enfance d'Uggi est sans pareil dans la littérature islandaise. Certains la comparent avec les récits autobiographiques d'un Maxim Gorki ou d'un Marcel Pagnol.

Si je présente ici ces deux premiers tomes de la tétralogie autogiographique romancée de Gunnar Gunnarsson, c'est parce qu'en allemand ils sont réunis dans un seultome (et difficilement trouvable...)

REMARQUES :
Ces deux livres sont quasimment de la même longeur (dans mon édition 185 pages chacun), divisés en 7, voir 8 chapitres. Dans ceux-ci vous trouverez des sujets visiblement facilement séparables. Le roman/le récit est raconté dans une stricte chronologie, du point de vue d'un narrateur dans la première personne : étant adulte (quel âge?) il se souvient de son enfance, à cheval entre le XIXème et XXème siècle, dans une Islande très rurale. A la fin du deuxième tome, le personnage central, Uggi a environ sept ans.

Cette concentration d' »histoire racontée » sur ces premières années de vie montre déjà à merveille, à quel point le narrateur y voit une source de richesse, pleine de vie, de rencontres, de sagesses. Je ne cessais de m'émerveiller comment un garçon, vivant dans une ferme somme toute assez reculée, peut nous conter et raconter de tant de choses vécues. Bien sûr il s'agit moins de richesse matérielle que de richesse d'autres types. Il vit avec sa famille grandissant dans un élévage de moutons, ensemble aussi avec quelques autres figures centrales : des serviteurs, des voisins, des personnes diverses et avant tout ses parents, ses frères et sœurs. Cette vie est encore entièrement en harmonie, en étroit lien avec la nature, les animaux, le temps.

Le Père Greipur est au début administrateur sur la ferme de son frère, pasteur, avant de prendre en propre régie pendant une année une autre ferme. Lors de son retour, son beau-père propose à la famille de s'approcher de son lieu de vie (à quatre jour de cheval). Assez riche, il leur offre une ferme dans l'entourage. Après le démenagement, une nouvelle vie commence sur cette autre ferme.

Des rencontres et des adieux marquent la vie aussi, dans un pays où les distances éloignent les gens des fois pour toujours. En se souvenant de son enfance, c'est avec un regard d'adulte que le narrateur se souvient de la fuite du temps : que tel ou tel moment était définitivement « la dernière fois ». Sinon c'est un ton leger, plein d'humour d'un enfant (dans le meilleur sens) qui marque le récit. Pas une page où le lecteur ne trouvera pas une raison pour sourire. Mais aussi de se poser des questions, p.ê justement avec les rythmes contemporains : où est-ce que nous nous trouvons aujourd'hui ? La vitesse de vie, c'est quoi le progrès ? Y-avait-il une qualité de vie avant le portable ?...

Ce qui m'a frappé aussi : la place qu'occupait alors encore le récit, la narration, le conte, l'affabulation dans la vie des gens ! Oui, c'est encore une culture essentiellement orale : on ne cesse de se raconter des histoires et d'éveiller la phantasie, la créativité dans ce sens-là. Des figures d'un monde mythique ou de conte sont toutes proches, le rêve omniprésent.

Dans les descriptions des caractères on a toujours l'impression de rencontrer des personnes « originales », un peu à part. Quelques fois avec leurs cotés tranchants ou blessées, mais « entières ». Mais dans l'âge d'Uggi – et il l'admettra dans une reflexion très belle – il se demande s'il ne se trouvait pas encore dans la grâce d'un âge où malgré des colères possibles, l'autre restait foncièrement bon. On ne connait pas encore, malgré toutes blessures et offenses, le mèpris profond qui nous est parfois propre plus tard et qu'on appelle « maturité ». En cela, c'est une confiance plus profonde, l' »Urvertrauen », qui est le propre de ce récit.

Et ce n'est pas si mal. Et cela fait du bien !

Marko a écrit:


De Gunnar Gunnarsson on recommande souvent sa saga autobiographique d'inspiration religieuse, L'église sur la colline, qui est constitué de 5 volumes dont seulement les 3 premiers ont été traduits:

Le Jeu des brins de paille, 1923 ; Vaisseaux dans le ciel, 1925 ; La Nuit et le rêve, 1926

Il est cité par Gudmundsson dans les anges de l'univers et j'ai très envie de découvrir cette saga dont on nous dit qu'elle est très célèbre dans les pays scandinaves et interroge à la fois la mémoire de l'auteur et le passé millénaire de l'Islande au travers de ses contes, ses incantations, sa mythologie, son univers brumeux et onirique. miammiam

Alors, Marko : je te recommande d'y aller, car j'ai été ravi de ces pages. S'il y a bien référence à un univers réligieux (et comment ne serait-ce pas le cas dans ces temps-là?), il y a pourtant rien qui empêchera une lecture fructueuse. Le narrateur est poussé aussi, dans les derniers pages, devant les questions éternelles qui font justement douté d'une sécurité qui l'environnait jusqu'à là...
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