Arabella Sphinge incisive
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| Sujet: Melanie Wallace Mer 6 Fév 2008 - 8:18 | |
| Melanie Wallace (Il n'a presque aucune information sur elle sur le Net, l'essentiel de ma très brève présentation vient de l'éditeur) Née à Manchester (New Hampshire), elle est arrivée tard en littérature. Son premier roman Rédemption paraît aux Etats-Unis en 2003. Elle y consacre aujourd'hui toute sa vie, qu'elle partage entre New York, Paris et un petit village en Grèce. Sauvages Le major Cutter est le commandant d'un fort à l'abandon, au milieu de nul part, sans ravitaillement ni relève depuis longtemps. Il est sensé faire la guerre aux Indiens, mais la guerre de Sécession et la mort de son frère lui ont ôté le goût de la guerre. Le fort et sa garnison se délabrent donc de plus en plus, et le major s'abandonne à ses fantômes personnels. Les événements se précipitent avec l'arrivée de deux colons, qui demandent au major de les aider à récupérer deux femmes enlevées il y a quatre ans par les Indiens. L'arrivée de ces dernières va encore plus précipiter le fort et les hommes qui l'habitent dans la folie et la déliquescence. Pas tant celle de Constance Smith, trop heureuse d'avoir été délivrée et se répandant en horreurs sur sa captivité chez les Indiens, que celle d'Abigail Buwell, enceinte, qui refuse de parler anglais, de s'habiller comme une femme blanche, qui se terre contre un étrange cheval bleu sur lequel elle est arrivée, et qui semble en fait refuser de revenir à la vie qu'elle a connu avant son enlèvement par les « Sauvages ». J'ai hésité avant de me décider de parler malgré tout de ce livre, tout simplement parce que je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture. Les thèmes abordés sont pourtant intéressants, le livre contient des personnages à priori attachants, la construction est bien faite et visiblement fort pensée par l'auteur, tous les ingrédients d'un bon livre étaient présents. Et pourtant très vite tout cela m'a agacé. Je n'ai trouvé en fait aucune originalité réelle à Melanie Wallace, tout cela est finalement convenu et dit d'une façon plus personnelle et forte ailleurs, l'écriture n'a rien de marquant, elle tient plus à mon sens du procédé, de quelque chose de fabriqué avec savoir faire et une incontestable habileté mais sans réelle inspiration. Un livre bien fichu comme il y en a tant, mais pour moi sans âme, sans une petite musique qui le distinguerait d'autres livres et rendrait sa lecture unique, différente et inoubliables. Mon appréciation est peut être excessivement négative, j'ai lu un certain nombre de critiques positives de ce roman, mais j'avoue que j'ai de plus en plus de mal avec des livres que je ressens comme pensés et fabriqués. J'ai un peu la sensation d'être en face d'un produit marketing, conçu en fonction des attentes supposées de lecteurs consommateurs, plus que d'une création authentique d'un écrivain artiste. Mais j'attends peut être trop de mes lectures, et je comprends très bien que ce genre de romans encore une fois très bien faits puisse trouver son lectorat. | |
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