Voilà que je viens de découvrir un nouvel auteur social. tout de suite on nous annonce la couleur et ce n'est pas le
rose. Une note de l'auteur sur le travail des enfants pour le ramonage des cheminées. Et cette injustice est le ressort même de l'intrigue. Moi qui m'attendait à lire une
grosse guimauve empoisonnée...
Steven vous a déjà présenté les personnages, me reste à tenter de retrouver ce que j'ai appris par cette lecture. Parce que j'ai appris plein de trucs, une vraie école de la vie vous dis-je.
J'ai appris qu'il y a des gens
beaux,
purs et
intelligents... et "favorisés", illumineront de leur bonté, de leur courage, de leur générosité, de leur grandeur un petit monde triste, mauvais, malade... sans se mêler trop. Et puis on peut bien leur pardonner quelques petites choses, ils ont aussi des vrais problèmes.
Par leur exemple j'ai appris qu'on doit se rebeller contre l'injustice tout en respectant un certain ordre moral et social qui nous assurera réconfort et stabilité. Un rêve pur et non dénué de matérialisme. Aaaaaah ce qui brille, comme c'est beau et désirable !
J'ai aussi appris que la femme au coeur pur révèle l'homme pur derrière le masque (beau) du parfait c.....d. En plus c'est génial, quand tout le monde est jeune et beau il n'y a pas de problème. ça marche. pas de problème, aucun doute.
Le Bonheur. (Les autres c'est que des gentils secondaires ou des crapules sans foi ni loi... ou des pouffes malveillantes qui ne pensent qu'à "ça" en plus, pas comme les gentils).
Forcément je me sens un homme neuf, rénové maintenant. je peux affronter le monde avec une nouvelle détermination. OuHais !
En plus on méprise injustement le savoir faire de l'
Auteur. Parce que si il ne se passe rien, il ne se passe rien mais très vite. Nous sommes de plus très vite en terrain connu, toutes les trois pages cet univers de rêve et de majesté revient pour nous rassurer et nous faire rêver. C'est trop beau le luxe.
On oublie aussi une figure de style que l'on pourrait appeler
Cartland :
"
D'une extrême élégance, la pièce contenait un mobilier qui charmait tous les connaisseurs."
trop la classe Barbara pour les descriptions même si il y a aussi "
des poissons rouges (qui) scintillaient dans son bassin comme des pépites d'or"
En fait le pire dans tout ça, c'est ce qu'on peut avoir l'impression de retrouver d'aspirations et de comportements dans le monde réel.
mais c'est psychologiquement fin,
extrait :
- Citation :
- - Bien entendu l'on ne m'a pas autorisée à la rencontrer. Je sais seulement que votre frère prend son rôle au sérieux. En fait, j'ai eu l'impression qu'il n'avait qu'elle en tête. Ce qui expliquerait sa façon de me congédier comme une servante devenue inutile.
Devant son évidente amertume, Lionel Stevington se mit à rire.
- Ainsi, Stephen a voulu se débarrasser de vous. J'espère que vous avez eu le temps de profiter de votre liaison. Quant à votre faculté de trouver un remplaçant à mon frère, je ne la mets pas en doute une seule seconde.
Se penchant pour reprendre son chapeau, il ajouta :
- Je vous remercie de m'avoir prévenu.
- Il me semblait bien que vous seriez heureux d'apprendre la nouvelle. De toute façon, vous n'aviez guère de chances d'hériter du titre. Stephen est jeune et très séduisant.
Lionel Stevington recommença à rire tout en ouvrant la porte du cabriolet.
- Je vous souhaite, madame, une bonne soirée et une chasse fructueuse.
L'envie de lui cracher au visage s'empara de lady Dilys. Mais elle se contenta de le regarder rejoindre l'homme à l'allure commune qui attendait encore sur le trottoir.
Toutefois, elle se demandait si elle n'avait pas perdu son temps. L'insolence de Lionel Stevington la glaçait. Elle avait l'impression qu'il s'était moqué d'elle, la surpassant en matière d'ironie. Avait-elle atteint le marquis à travers son frère ? Elle ne pouvait qu'en douter.
Lionel Stevington n'était pas moins imprévisible que Stephen, et l'un comme l'autre semblaient échapper à son jeu.
une autre idée dérangeante passe, une histoire de "monoforme" dirait peut-être le réalisateur Peter Watkins... cette
histoire, sans grands changements finalement, marcherai aussi tant pour la dernière série B de videoclub que pour un "vrai" film hollywoodien avec un "vrai" réalisateur et de "vrais" acteurs...
-
un peu traumatisant en y repensant parce qu'un peu inexistant à la lecture. pas le pire truc lu, Clive Cussler est encore le pire, quoique sur 500 pages ça aurait été facilement comparable...
voilà
j'ai
peur.