Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Cédric Klapisch

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coline
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MessageSujet: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyDim 24 Fév 2008 - 14:23

En attendant d'aller voir le dernier film de Klapisch, Paris, je poste ici une lettre que le réalisateur a adressée à Sarkozy.
Son propos rejoint ce que nous avons déjà pu exprimer sur la création artistique et les soit-disant attentes du public...

“Le 6 novembre 2007
Monsieur Sarkozy, vous demandiez récemment à Mme Albanel, ministre de la culture et de la communication, de relancer la démocratisation culturelle en la définissant: “La démocratisation culturelle, c’est veiller à ce que les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public.” Cette petite phrase anodine cache en fait le drame qui touche depuis quelques années le secteur du cinéma.
Il y a dans la culture, comme dans le rugby, des fondamentaux… Et ce n’est pas seulement à vous que je m’adresse ici, mais à tous ceux qui font aveuglément confiance aux “attentes du public”, sans mesurer à quel point la diversité culturelle est ainsi menacée.
Vous vous inquiétez avec justesse d’une maladie française qui s’appelle l’élitisme. C’est vrai, on a souvent reproché au cinéma français d’être snob, prétentieux, intello, “prise de tête”, et je dois vous avouer que je l’ai aussi beaucoup pensé.
C’est même assez étrange pour moi de m’être battu pendant des années pour affirmer la nécessité d’un cinéma populaire et de me retrouver à défendre aujourd’hui un cinéma non pas élitiste mais “culturel”. J’ai toujours pensé qu’on pouvait faire des films commerciaux en refusant de prendre les spectateurs pour des imbéciles. Je crois à une “troisième voie” qui refuse la sempiternelle opposition: film d’auteur, film commercial.
Un député européen me demandait récemment: “Pourquoi n’y a-t-il pas d’Harry Potter européen?” Est-ce réellement ce que vous attendez tous? Est-ce là votre seul rêve culturel: un film absolument sans auteur et sans saveur dont la seule valeur est d’être un succès? Je comprends que, dans d’autres domaines, vous soyez en attente de résultats industriels. Mais, dans le cinéma, nous préférerions que les personnalités politiques nous incitent à être originaux ou audacieux, plutôt qu’à faire du chiffre.
Aujourd’hui, ce qui nous inquiète, nous, réalisateurs, c’est d’assister à la lente et insidieuse disparition de ce qui pourrait surprendre ou éveiller le public. Il y a de fait un appauvrissement culturel dans notre pays et les élites n’envisagent même plus de travailler à le ralentir. Je m’inscris ici dans la même démarche que Pascale Ferran aux César. Avec la Société des réalisateurs de films (SRF), nous remarquons, comme elle, à quel point la situation se dégrade rapidement, et il devient urgent de réagir.
Si notre métier contient une part de rêve, être “réalisateur”, au sens littéral, c’est rendre réels ces rêves. Si nous aidons les spectateurs à fuir la réalité avec nos images, notre but est aussi que ces images les renvoient autrement à la réalité. Le cinéma doit sans doute divertir, mais il doit aussi avertir. Un réalisateur doit plus aider les gens à se “tourner vers” qu’à se “détourner”. Il ne doit pas “endormir”, mais donner à voir, informer, éveiller la curiosité.
Woody Allen m’a averti des paradoxes du couple. Federico Fellini m’a éclairé sur les mystères de la masculinité, Jane Campion sur les mystères de la féminité. Jean Renoir m’a parlé de ce qui dépasse les classes sociales, Charlie Chaplin de ce qui n’échappera jamais aux classes sociales, Abbas Kiarostami de l’intelligence contenue dans la simplicité, Jean-Luc Godard de la simplicité contenue dans l’intelligence, Martin Scorsese de la beauté de la violence, Alain Resnais de l’horreur de la violence, Pedro Almodovar du fantasme contenu dans le réel, Alfred Hitchcock du réel contenu dans le fantasme…
Tous ces cinéastes m’ont aidé à vivre. Ils m’ont autant diverti qu’averti. Ils m’ont aidé à aborder des problèmes quotidiens sans me donner de leçons. Ils m’ont donné des éléments de réflexion sans que je sache que c’était de la réflexion. Ce “reflet” du monde n’est pas juste un effet de miroir, c’est ce qu’on appelle un regard. Bizarrement, plus ce regard est personnel, plus il sera universel. Moins il sera consensuel et formaté, plus il sera général. La culture a ceci de particulier qu’elle n’est pas conçue a priori pour satisfaire le public, même si au fond elle s’adresse à tous. On pourrait croire qu’avec Internet il y aura toujours plus d’espaces pour plus de films. Non! Paradoxalement, plus on ouvre de fenêtres et plus les portes se ferment. La multiplication des espaces de diffusion accentue la logique de l’Audimat et l’omniprésence des block-busters. Le résultat: un formatage sans précédent des oeuvres.
En matière d’environnement, on sait aujourd’hui que seule l’audace politique peut infléchir les effets pervers de l’industrie. En matière culturelle, il devient indispensable de contrebalancer les effets pervers du marché. Nous ne voulons pas une culture assistée, nous voulons une culture protégée.
Je me souviens de La Voce della Luna, le dernier film de Federico Fellini. Il y mettait en garde l’Italie contre les méfaits de l’acculturation, et notamment le rôle destructeur et abêtissant de la télévision. Aujourd’hui, Fellini est mort, et avec lui Pasolini, Visconti, Antonioni, Rossellini, De Sica et bien d’autres. Et avec eux, quelque chose d’essentiel a disparu en Italie. La cinématographie italienne des années 1940 à 1980 était diversifiée, il y avait aussi bien des grands films populaires que des films difficiles. Ce qui est mort là-bas, ce n’est pas le talent, ce n’est pas une époque… ce qui est mort, c’est la politique qui a déserté le terrain de la culture au profit du divertissement et du populisme les plus mercantiles.
Il est difficile d’inventer une politique qui aide la création, mais le manque d’idées politiques mène à l’acculturation. Se borner à laisser faire le marché en matière de culture, c’est tuer la culture.”
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyDim 24 Fév 2008 - 14:48

Vous avez bien dû poster çà et là des commentaires sur des films de Cédric Klapisch?...
Est-ce vous pourriez les copier sur ce fil aussi ?
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyDim 24 Fév 2008 - 15:09

Cédric Klapisch Dscf0010
Le réalisateur Cédric Klapisch est aussi acteur, producteur, scénariste. Il est né en 1961 à Neuilly-sur-Seine
Après une maîtrise de cinéma, et un Master of fine Arts à New York, il réalise des courts-métrages .
Le succès vient avec Le péril jeune en 1995.

On lui doit :

- Le péril jeune (1995)

- Chacun cherche son chat (1996)

- Un air de famille (A996)

- Peut-être (1999)

- L’auberge espagnole (2002)

- Ni pour ni contre, bien au contraire (2003)

- Les poupées russes (2005)

-Paris (2008)
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyDim 24 Fév 2008 - 15:42

Lorsque mon fils m'a fait découvrir L'auberge espagnole (la nouvelle génération adore Klapisch il me semble), j'ai réalisé que c'était ce même Klapisch qui avait fait "Chacun cherche son chat" (un film qui m'avait déroutée et en même temps enthousiasmée par son originalité -ses lenteurs, le petit monde du quartier...). Je n'avais même pas réalisé non plus qu'il avait commis ce merveilleux film "populaire" que j'ai revu 4 fois depuis et dont je ne me lasserai jamais : "Un air de famille"!
Heureusement, il me reste à découvrir les autres titres (ce sera du bonheur).
J'ai vu certains de ses interviews, je trouve ce monsieur modeste vis à vis de lui-même, considérant ses acteurs comme des intervenant actifs, et puis il est drôle.
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyLun 25 Fév 2008 - 23:53

PARIS
Avec : Romain Duris, Juliette Binoche, Albert Dupontel, Fabrice Luchini, François Cluzet, Mélanie Laurent, Julie Ferrier, Karin Viard, Zinedine Soualem, Gilles Lelouche...
Cédric Klapisch Paris_11

J’aime bien les films de Klapisch…Je les ai presque tous vus et je ne voulais pas rater le dernier, Paris.
Je crois qu’il m’a plu encore davantage que tous les autres.
Deux heures. Pas de longueurs. Plus de nostalgie que dans les autres films et toujours ce regard humaniste et tendre que Klapisch porte sur les gens.
Un film plus grave mais pas triste.
Des personnages qui peu à peu vieillissent d’un film à l’autre.
Un film choral, avec plein de personnages donc, ici incarnés par d’excellents acteurs.

BANDE ANNONCE: cliquer ici
Pierre (Romain Duris) est un danseur à qui l’on annonce qu’il est gravement malade du cœur et que son état nécessite une transplantation à haut risque… Sa vie menacée, il cesse de danser bien sûr, doit rester dans son appartement et il porte un regard nouveau sur la vie, la ville et les gens.
Sa sœur (Juliette Binoche), mère célibataire avec trois enfants, vient vivre chez lui pour lui être plus proche et l’aider, le soutenir.
Cédric Klapisch 675a3a10
Ce sont les deux personnages principaux autour desquels gravitent les autres : Cédric Klapisch Paris_10
Des maraîchers (Albert Dupontel, Julie Ferrier,Zinedine Soualem, Gilles Lelouche …)
Cédric Klapisch 18887211
Une boulangère (Karin Viard) ...Une caricature voulue...
Cédric Klapisch 18887210
Un architecte (François Cluzet) . Son frère professeur d’histoire (Fabrice Luchini) qui tombe de façon pathétique et émouvante amoureux d’une de ses élèves (Mélanie Laurent )
Il y a encore des mannequins et des clandestins africains...
Une population cosmopolite au sein de laquelle auront lieu des rencontres, des histoires d’amour…
«J'ai voulu dire que Paris est une ville plurielle et que tous ces personnages de races et de milieux différents font qu'elle existe. Il y a cela dans Le Spleen de Paris de Baudelaire… Une ville, c'est sans queue ni tête!», précise Cédric Klapisch.

Tout est très simple, tout est très juste...
(Oh...il y a peut-être une séquence de trop tout de même, c’est la réserve que j’aurais…La scène du top-model qui fait l’amour avec un boucher de Rungis au milieu des carcasses de viande…)

Une fois de plus, Cédric Klapisch a confié le rôle principal à son acteur fétiche, Romain Duris, brillant.
Juliette Binoche est vraiment touchante en femme abîmée.
Il y a une scène bouleversante lorsque le frère et la sœur se séparent car lui va subir son intervention.
«Ils devaient être dans un état extrême. L'un face à l'autre fabrique quelque chose qui est plus grand qu'eux.» dit Cédric Klapisch.

Que dire encore ? Beaucoup de bien des dialogues, ce qui devient de plus en plus rare aujourd’hui.
Très belles images.
Belles musiques.


Bon...allez...courez le voir quoi!content
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyMar 26 Fév 2008 - 16:18

Les Poupées russes

Avec : Romain Duris, Cécile De France, Audrey Tautou, Kevin Bishop, Kelly Reilly, Aïssa Maïga, Zinedine Soualem…

Cédric Klapisch 18425310

Bande-Annonce:cliquer ici
Ce film est la suite de L'Auberge Espagnole. On y retrouve évidemment le personnage principal, Xavier (Romain Duris) et presque toute la bande de l’Auberge espagnole.


Xavier a maintenant trente ans et, malgré de nombreuses aventures amoureuses, n’a toujours pas trouvé la femme de sa vie. Ou s’il l’a trouvée, il n’a pas su la reconnaître ou, par sa légèreté, n’a pas su la garder.


"L'idée de l'amour unique n'est pas la même qu'au moment de la littérature romantique et, du coup, c'est difficile d'être romantique en pouvant accepter l'idée qu'on a eu différentes histoires d'amour dans sa vie. [...] Donc, le vrac de Xavier au début du film est représentatif de tous ces gens qui cherchent la bonne personne. Peu d'entre eux la trouve du premier coup... Finalement le film de Truffaut qui m'a le plus inspiré pour Les Poupées russes, c'est « L’homme qui aimait les femmes ». Il a vraiment réussi à montrer un homme qui peut passer d'une femme à une autre sans être ni un macho, ni un Don Juan, en tout cas pas dans une problématique de conquête. Mais Xavier c'est encore autre chose...".
Cédric Klapisch 18427410

Cédric Klapisch 18427411

Cédric Klapisch 18427412

Xavier se comporte en adulescent et faitn par ailleurs, pas mal de compromis pour pouvoir vivre (modestement) de son écriture : il écrit des scénarios pour une série télévisée nulle.


Le film débute à Paris, puis on suit Xavier à Londres et à Saint-Pétersbourg.


Je peux reprendre pour ce film des qualificatifs que j’employais l’autre jour à propos de Paris : juste…un peu mélancolique, bien qu’il s’agisse d’une comédie.


On y retrouve déjà cette interrogation sur l’amour, sur le couple. C’est plus profond qu’il n’y paraît et cela me plaît.


Et bonus musical !…J’avais oublié que l’on entendait deux fois cette chanson sublime, Mysteries, de Beth Gibbons, dans le film…
cliquez ici
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyJeu 28 Fév 2008 - 9:46

coline a écrit:
Bon...allez...courez le voir quoi!content

... Ce que j'ai fait Coline! Very Happy
Aller voir un Klapisch reste toujours pour moi un moment privilégié. Je le déguste par petites touches, souvent me les repassant, car ce type a l'art de filmer au coeur des choses, simplement... Les gens, leur quotidien, leurs travers ou leurs attentes, tout ce qui fait la vie et il le fait très bien.

Ici ses personnages ont mûri et son acteur fétiche se retrouve à observer de son balcon ces petites vies multiples anonymes et pourtant uniques qui forment l'ensemble du coeur humain. Qui n'a pas joué à ce petit jeu, observer passif les autres en imaginant leur trajectoire? "Ils deviennent mes héros" comme dit Duris.
Citation :
Vous pouvez penser qu'ils ne sont pas exceptionnels, mais pour chacun d'entre eux leur vie est unique. Vous pouvez croire que leurs problèmes sont insignifiants mais, pour eux, ce sont les plus importants du monde.»

Alors le cinéaste nous balade dans les moindres recoins de Paris, des Halles au Sacré Coeur, des toits de la capitale aux catacombes, il n'oublie rien. Son humeur est changeante, comme ses décors. Tantôt gaie (la scéance chez le psy, le cauchemar de Cluzet en "homme normal", ou les déhanchements de Luchini qui valent à eus seuls le détour) tantôt triste (les adieux tout en retenue devant l'ascenseur sont superbes. Les rapports entre le frère et la soeur sont très bien dépeints, sobres mais toujours émouvants)

Un regard simple et touchant sur la vie comme elle vient et comme elle part, où certains trouveront forcément des clichés, mais où moi j'ai trouvé beaucoup de sincérité et de justesse. En fait La déclaration d'amour d'un homme pour sa ville et les humains qui la composent. Comment lui en vouloir! Un cinéma qui fait du bien ❤
Citation :
« J’ai eu conscience, dit-il, qu’il fallait ressembler à la ville, c’est-à-dire alterner le banal et le monumental.
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyVen 29 Fév 2008 - 0:15

J'ai beaucoup aimé "un air de famille" tous les acteurs, mais surtout Yolande Frot !
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyVen 29 Fév 2008 - 0:22

Bédoulène a écrit:
J'ai beaucoup aimé "un air de famille" tous les acteurs, mais surtout Yolande Frot !

Catherine...c'est Catherine Frot!content

Ce film me fait beaucoup rire...Dialogues extraordinaires...
(J'adore le cadeau du collier...Very Happy)

bande-annonce


Dernière édition par coline le Ven 29 Fév 2008 - 13:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyVen 29 Fév 2008 - 8:24

coline a écrit:
Ce film me fait beaucoup rire...Dialogues extraordinaires...
(J'adore le cadeau du collier...Very Happy)
Vu ce film 3 voire même 4 fois et chaque fois le même délire! Frot est inimitable rire
Mais ils sont tous excellents! Quand même différent des autres Klapisch dans l'humour, ce qui m'a fait croire pendant longtemps, tout comme Babelle, que les réalisateurs de ce film (quasi une pièce de théatre) étaient plutôt le couple Bacri -Jaoui...
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyVen 29 Fév 2008 - 13:37

aériale a écrit:
Quand même différent des autres Klapisch dans l'humour, ce qui m'a fait croire pendant longtemps, tout comme Babelle, que les réalisateurs de ce film (quasi une pièce de théatre) étaient plutôt le couple Bacri -Jaoui...

S'ils n'en sont pas les réalisateurs, ils en sont évidemment les dialoguistes et les créateurs des personnages...Et quels personages!...Et quels dialogues!content

Quels acteurs aussi!...
Hop...pour le plaisir...cliquer ici
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyVen 7 Mar 2008 - 20:52

coline a écrit:
Hop...pour le plaisir...cliquer ici
Merci Coline! Je ne m'en lasse pas! D'autant qu'à part Un air de famille j'ai du mal avec Klapisch, et pour son Paris je lui en veux! Il m'a semblé que la ville, toujours en arrière plan, est floutée! Depuis les toîts, les balcons, les fenêtres... Paris est flouté du début jusqu'à la fin. Il n'y a de clair que les premiers plans. Bon, c'est un choix. Une belle tranche de vie quotidienne cependant et un Luccini qui se déhanche sur une musique culte (je n'arrive pas à retrouver en vidéo autre chose que la BA), et puis une gymnopédie de Satie je crois?.
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptyVen 18 Mar 2011 - 23:15

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Ma part du gâteau

Citation :
France, ouvrière au chômage, quitte Dunkerque pour Paris. Elle travaille comme femme de ménage pour un trader célibataire.

Il y a quelque chose de foncièrement sympathique, car sincère, dans le dernier Klapisch. L'idée de confronter la France d'en haut -bourse, luxe et cynisme-, et celle d'en bas -dèche, débrouille, humanisme-, n'est pas en soi répréhensible, elle ressemble à ce que faisait Capra dans ses comédies des années 30 et 40. Avec un stradivarius tel que Karin Viard et un bon Gilles Lellouche, l'affaire pouvait s'avérer concluante. Ceci, à condition d'user d'un minimum de subtilité et de ne pas glacer les deux protagonistes dans des représentations stéréotypées des deux univers qu'ils représentent. De ce côté là, on est fort marri de le constater, le scénario de Ma part du gâteau emploie la truelle plutôt que le pinceau. Ah, que le riche est égocentrique, déconnecté des réalités, d'une infâme cupidité ! Ah, que la modeste est humaine, compatissante et lucide ! Mais oui, c'est aussi caricatural que cela, et on a beau être dans une vision globalement exacte de l'état de notre société, mettre le doigt, sans doigté, si l'on ose dire, sur le gouffre qui sépare les deux personnages provoque des sourires crispés plutôt qu'une adhésion au propos. Et que dire de la scène finale, démagogique au possible, qui transforme la chronique sociale en thriller douteux ? Klapisch avait un message à faire passer, soit, quel besoin avait-il de l'imposer en force, dans une outrance et une absence de nuances qui l'auto-détruit illico ?

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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptySam 19 Mar 2011 - 9:21

C'est un peu ce que je redoutais, le manque de nuance. Avec un tel sujet, difficile de na pas tomber dans le manichéisme et la démonstration. Mias bon, j'airai sans doute le voir parce que j'aime bien Karine Viard et surtout pour me forger ma propre opinion.
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MessageSujet: Re: Cédric Klapisch   Cédric Klapisch EmptySam 19 Mar 2011 - 23:23

Ma part du gâteau

Un film raté de bout en bout...les personnages ne sont que des pantins tant Klapisch renforce des caricatures, et la mise en scène cède à la facilité d'un style clipesque (à l'image de son générique). Les dialogues, maladroits et désincarnés, sont également à oublier.
Au-delà d'une déception légitime, la dernière demie-heure provoque un énervement à peine contenu lorsque Klapisch n'exprime que cynisme et lâcheté. Il n'y a rien de pire pour une comédie que de faire croire à l'illusion d'un changement, avant d'enfermer à nouveau chaque rôle dans sa médiocrité. Et Ma part du gâteau, avec cette parodie de thriller, tombe complètement dans ce travers.
Les intentions ne suffisent pas à construire un film, et faute de scénario crédible, Klapisch n'a pu éviter aucun des pièges d'un sujet pourtant séduisant. A lui de savoir remonter la pente, même si cet échec confirme une baisse d'inspiration depuis plusieurs années.
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