Cédric Klapisch

Ma part du gâteau

Pas aimé ce film non plus qui pourtant me semblait sympathique au départ. Tout est dit, oui. Caricatures, manque de finesse, démagogie à outrance. L'intention était (peut-être) sincère à l'origine mais elle est complètement dénaturée au final. J'ai quelquefois souri pourtant car Karin Viard épargne quelques scènes du naufrage, et Lellouche fait ce qu'il peut pour sauver les meubles, mais ils ont parfois l'air de se demander à quoi il joue aussi!

Et je préfère zapper la fin (à partir du soi disant enlèvement du petit dans le jardin) ridicule au possible. Mais où Kaplisch s'est'il fourré???


Pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce Klapisch là...

Casse-tête chinois

Citation :

Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine quinze ans après L’Auberge Espagnole et dix ans après Les Poupées russes.

La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait ! Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…

Ce n'est pas ce casse-tête chinois qui va me réconcilier avec le cinéma de Klapisch. Le propos a tout d'une redite et les protagonistes des films précédents ont perdu de leur fraîcheur et de leur crédibilité (Cécile de France et Audrey Tautou en tête). Klapisch brode autour de sujets de la vie quotidienne, de l'identité sexuelle à la paternité, mais ne parvient qu'à les survoler avec lourdeur : l'effet de groupe qui fonctionnait autrefois semble ici surfait à l'image d'une conclusion bâclée.
L'entrée des technologies de l'information (les contacts sur Skype de Xavier/Romain Duris avec son éditeur) parvient d'abord à amuser puis agace car il ne reste plus de hors-champ ou de surprises. New York est omniprésente en toile de fond, tout en restant l'image d'un gadget qui n'est guère davantage qu'un prétexte.
A force de vouloir saisir des fragments de vie, la mise en scène surjoue chaque séparation et retrouvailles. Un cocktail sans saveur malgré quelques anecdotes.

J'espère qu'il nous trouvera pas un prochain jeu de mots géographique...

Je comptais aller le voir cette semaine mais après ton commentaire Avadoro, je ne suis plus très certaine d'en avoir envie.

Je suis moins sévère que toi Avadoro. Le film surprend par sa relative atonie un peu dépressive qui colle au personnage principal. J'attendais quelque chose de plus éclaté, joyeux et bordélique. Mais il y a des thèmes qui m'ont intéressé dans cette façon de montrer la pagaille de ces familles recomposées et/ou homoparentales avec une certaine bonne humeur qui n'exclut pas d'en montrer les difficultés. Sorte de feel good movie à l'arrivée qui n'est pas si déplaisant. Audrey Tautou m'a fait rire (elle fait un exposé en chinois du tonnerre et elle est une bien sympathique emmerdeuse). Je ne connais pas bien New York et j'ai eu l'impression d'y passer un moment avec ces acteurs. Les enfants sont très bons. ça reste léger et bricolé, pas du grand cinéma mais j'aime l'idée de voir ces personnages évoluer au fil des années. Les musiques sont toujours bien choisies même si plus discrètes ce coup ci. Klapisch capte plutôt bien l'air du temps et l'instabilité affective.

Au bout d'une heure, j'étais plutôt du côté d'Avadoro mais, en fin de compte, je me retrouve avec Marko.

Avadoro a écrit:

Casse-tête chinois

Citation :

Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine quinze ans après L’Auberge Espagnole et dix ans après Les Poupées russes.

La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait ! Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…

Il dit quoi, Cédric Klapisch ? " On a tous le droit au bonheur." Et Romain Duris, dans Casse-tête chinois ? "La vie est compliquée." Voici donc un film qui va tenter de réconcilier cette aspiration et la réalité quotidienne. C'est simple comme philosophie et comme prétexte de scénario ? Absolument et ce cocktail a donné quelques petits chefs d'oeuvre du cinéma, voir Lubitsch et Capra, si l'on veut viser haut. Klapisch n'a pas cette prétention, il a dû apprendre que quand il s'essayait à des choses plus ambitieuses (Paris, Ma part de gâteau), il en résultait de vraies catastrophes. Alors oui, Casse-tête chinois revendique un côté sitcom, à la suite de L'auberge espagnole et des Poupées russes, dans le foutoir de l'existence de son héros, errant sentimental, père vaguement perdu et ami naïf et bienveillant. Le film doit beaucoup de son charme à Romain Duris, irrésistible comme toujours, véritable Antoine Doinel de Klapisch. Mais aussi à ses partenaires féminines, Cécile de France et Audrey Tautou, le jeu de cette dernière s'étant enfin affinée. On les voit à la quarantaine, pas plus assurés sur leurs pattes que 15 ans avant et le processus d'identification et d'empathie joue à plein. Ce Casse-tête chinois est loin d'être parfait mais une fois son rythme atteint, il devient de plus en plus attachant autant mélancolique que drôle (Tautou et les chinois, les philosophes allemands). Cerise sur la grosse pomme : Klapisch filme New York autrement que les américains, plus sur le bitume que dans les airs, davantage à Chinatown qu'à Brooklyn. Bon, on se revoit dans 10 ans ? A Buenos Aires, Sydney ou Pithiviers.

- Casse tête chinois-

Je serais aussi moins sévère qu 'Avadoro, mais c'est vrai que j'avais un bon a priori au départ. Comme Marko, l'idée de suivre cette joyeuse bande avec Duris à leur tête crée une sorte de complicité que j'ai eu plaisir à retrouver. Certes les personnages ont perdu de leur fraîcheur et c'est normal vu le contexte, mais pas trop de leur crédibilité, il m'a semblé. J'ai adoré la séance en chinois de Tautou qui tire royalement son épingle du jeu, plus quelques autres déjà oubliées sans doute, mais mis à part le sprint de Duris (qui court beaucoup d'ailleurs) pour éviter à son amie un monumental couac (tout comme dans L'Auberge espagnole) j'ai trouvé que Klapish évitait les redites.

Un petit air de nostalgie plâne sur nos compères et ça leur réussit plutôt bien. La vie et ses fêlures, qu'on bricole comme on peut, entre souvenirs, tendresse et ratés. Pourquoi pas? Un film sympa qui ne cherche rien d'autre que ces petits clins d'oeil qui disent beaucoup sur les quadras d'aujourd'hui. J'ai bien aimé!

Vu Casse tête chinois et j’ai bien aimé. C’est drôle et émouvant et même si ce n'est pas aussi enlevé que L’auberge espagnole ou Les poupées russes, ça reste un film très agréable et qui finalement fait du bien. J'ai passé un bon moment et je ne suis pas déçue.

Aeriale a écrit:

le sprint de Duris (qui court beaucoup d'ailleurs)

Je me suis dit pareil, il court beaucoup (et bien)  

Epi a écrit:

Vu Casse tête chinois et j’ai bien aimé. C’est drôle et émouvant et même si ce n'est pas aussi enlevé que L’auberge espagnole ou Les poupées russes, ça reste un film très agréable et qui finalement fait du bien. J'ai passé un bon moment et je ne suis pas déçue.

Aeriale a écrit:

le sprint de Duris (qui court beaucoup d'ailleurs)

Je me suis dit pareil, il court beaucoup (et bien)  

Il y a pris goût depuis l'Arnacoeur peut-être bien !

Chouette moment avec Casse-tête chinois. Certainement pas le film de l'année, ni du mois. Mais il remplit son office. Tranquille, touchant, drôle, foutraque.
J'aime retrouver cette petite équipe. Et j'aime la cohérence du tout dans ce grand bazar.
J'aime aussi l'image que ça renvoie de la vie, des possibilités, de sa folie. Son côté bon enfant.

Ça fait du bien quoi.

(Après, j'ai trouvé que c'était un chouia long - mais j'étais fatiguée, et surtout, je mourrais de faim)