Sôseki Natsume

Nezumi a écrit:

Mon cher Haruki que j'ai oublié de citer dans mon palmarès!
Peut-être parce que je pensais juste aux "grands classiques".
Bonnes lectures The Valuk, tu vas te régaler avec Murakami !

Je suis en train de dévorer Au sud de la frontière à l'ouest du soleil ...
J'y trouve beaucoup moins de personnalité que chez Kawabata ou Sôseki mais qu'est ce que c'est prenant, je n'arrive pas à m'en défaire!!

Je me suis acheté A l'équinoxe et au délà de Sôseki. Curieusement, personne n'en parle ici mais la quatrième de couverture et le nom de l'auteur m'ont convaincu de le tenter... Je me le réserve donc, et vous en dirai des nouvelles.

The Valuk a écrit:

Je me suis acheté A l'équinoxe et au délà de Sôseki. Curieusement, personne n'en parle ici mais la quatrième de couverture et le nom de l'auteur m'ont convaincu de le tenter... Je me le réserve donc, et vus en dirai des nouvelles.

et c'est bien d'alimenter les fils d'auteurs avec de nouveaux titres.. on attend donc ton commentaire

Etant en train de lire Kafka sur le rivage de Murakami, je suis heureux de voir certaines références littéraires au sein du livre, et notamment sur Sôseki.
Un personnage du bouquin prétend que Sanshirô est un chef-d'oeuvre, au côté de Le pauvre coeur des hommes.
Du coup je vais sans doute le lire.
Quelqu'un l'a lu? Qu'en pense-t-il?

Sanshirô et A l'équinoxe et au-delà, je les ai lus mais il y a vraiment longtemps . Ce sont tous les deux des romans d'éducation, des jeunes hommes qui découvrent les règles de la société, le travail, les relations amoureuses, etc. Comme Botchan aussi, d'ailleurs.
J'ai préféré le 1er.

Botchan

C'est l'histoire d'un jeune professeur de 23/24 ans qui quitte Tokyo pour aller enseigner les maths dans un collège d'un bled minable à l'autre bout de la péninsule. Il est confronté à des collégiens odieux et à des collègues très douteux pour la plupart... Bref, il apprend la vie.
Evidemment, je n'ai eu aucun mal à m'identifier au personnage principal. J'ai trouvé son parcours savoureux et ses désillusions aussi. Comme le dit la 4ème de couverture, c'est un conte moral avec une certaine âpreté de ton délectable (et aussi, apparemment, l'équivalent nippon de notre Cosette en terme de notoriété).

Bref, ce fut très agréable à lire, très court aussi (plié en 3 soirées) et j'ai trouvé le style assez différent d'Oreiller d'herbes que j'ai tout de même préféré.
Il me reste pas mal de Sôseki à lire!

Le pauvre cœur des hommes

Ce livre m’a rempli de passion. Vraiment, je ne m’attendais pas à tel chef-d’œuvre (malgré sa réputation).
En gros, l’histoire parle d’une relation type « maître-disciple » en ce qui concerne de manière générale : « les choses de la vie ». Elle est en trois parties.

La première : « Le Maître et moi » traite de la rencontre entre un jeune homme étudiant qui vit à Tokyo et un homme oisif d’âge mur. Leur relation se voit détaillée au fil d’une intimité croissante mais jamais totale pour une raison qui constitue le cœur du roman.

La deuxième partie : « Mes parents et moi » traite du retour du jeune homme dans son village natal à cause de la maladie grave de son père.

La troisième partie : « Le Maître et le testament » constitue à mon avis le point d’orgue du roman. Il y est question de la biographie du Maître sur laquelle pèse une lourde « malédiction » que le Maître n’a jamais confiée à personne. C’est l’occasion pour lui, avant de mourir, de partager son fardeau avec son « disciple » qui l’avait tant pressé de questions. Ces dernières ayant toujours été déviées par le vieil homme.

C’est un superbe roman psychologique qui traite du péché qui pèse sur l’Homme. De désillusions et de souillures inattendues.
Je n’ai pas vraiment envie de révéler ce cœur de l’intrigue constitué par cette « malédiction ». Je me contenterai de conclure ma brève chronique par ce passage que je trouve très représentatif de l’état d’esprit du Maître tout au long de sa vie :

[…] une ombre effrayante traversait parfois mon cœur, comme une flèche noire. […] Cette ombre, c’était le péché qui est sur l’homme. La seule chose profonde que j’aie sentie en ce monde, c’est le péché qui est sur l’homme. C’est ce sentiment […] qui me faisait souhaiter d’être cravaché dans la rue par chacun des inconnus que j’y croisais. Et, à monter marche par marche l’escalier de cette expiation, c’est ce même sentiment qui me poussait, non content d’appeler la cravache des autres, à désirer me cravacher moi-même. Et, plus encore qu’à désirer me cravacher moi-même, à désirer me détruire moi-même.

Décidement il faut que le lise d'urgence. Merci pour ce commentaire The Valuk.

Oui...très beau commentaire The Valuk...qui donne envie dedécouvrir... Merci!

Ah oui, peut-être un Sôseki sur lequel j'accrocherais !

Essaie Oreiller d'herbe et Le voyageur, ExPie. Ce sont mes préférés pour
l'instant, mais on dit du bien des derniers traduits en français que je n'ai pas lus encore...

Je suis en train de me régaler avec Sanshirô. Ce roman "initiatique" me fait beaucoup penser à Le pauvre coeur des hommes mais je n'en suis qu'au début...

Sôseki est une merveille!

Sanshirô

Encore une lecture très agréabe de Sôseki. Il est considéré comme son chef-d'oeuvre mais malgré ses qualités je l'ai moins apprécié qu'un Oreiller d'herbes ou que le magistral Le pauvre coeur des hommes.
Il s'agit d'un jeune homme qui découvre la vie aux côtés de personnalités fortes comme Yojiro (un étudiant de son âge aux idées très prononcées), Hirota (un professeur discret mais magistralement cultivé et pertinent), Mineko (une fille appréciée de Sanshirô)...
C'est un bon roman de Sôseki mais pas son meilleur d'après moi.

Me voilà reparti dans Sôseki et son livre: Et puis. Je le commence tout juste (est-il utile de préciser que je suis déjà conquis?) mais je bloque sur un passage qui me paraît "énorme". Je me permets donc de le recopier pour que vous puissiez me dire comment vous l'interprétez:

Daisuké avait un frère aîné, Seigo. Dès que ce dernier avait eu ses diplômes en poche, il était entré dans une société en relation avec leur père et à présent il y jouissait d'une position très influente. Avec son épouse, Uméko, il avait deux enfants. L'aîné était un garçon, Seitarô, âgé de quinze ans. La cadette, Nuiko, avait trois ans de moins.
Daisuké avait aussi une soeur aînée, mais celle-ci s'était mariée à un diplomate et le couple vivait à présent en Occident. Entre Sieko et cette soeur aînée, il y avait eu un enfant, et également un autre entre elle Daisuké mais tous deux étaient morts en bas âge. Leur mère s'était éteinte également.
Ainsi se présentait donc la famille de Daisuké. Comme la soeur aînée était partie s'établir en Occident et que Daisuké lui-même s'était installé récemment dans sa propre demeure, ne restaient dans la maison familiale que cinq personnes, en comptant les enfants.

Ne trouvez-vous pas qu'il y a des choses qui clochent???

The Valuk a écrit:

Ne trouvez-vous pas qu'il y a des choses qui clochent???

Je ne vois pas tout à fait ton problème.
Le nombre de personnes restant dans la maison familiale? Ou?..