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| Alissa York | |
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Auteur | Message |
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Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Alissa York Mar 4 Mar 2008 - 1:13 | |
| Née en 1970, Alissa York, qui a beaucoup voyagé avec son mari Clive Holden, poète et réalisateur, a vécu à Winnipeg avant de s'installer à Toronto. Elle a commencé sa carrière littéraire en écrivant des nouvelles, récompensées par de nombreux prix (dont le Journey Prize de la nouvelle pour Any Given Power en 1999). | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alissa York Mar 4 Mar 2008 - 1:42 | |
| Amours défendues ( Mercy) traduit de l'anglais ( Canada) par Florence Lévy-Paoloni Editions Joëlle Losfeld
Les premières lignes:
BOEUF : UNE BONNE SAIGNÉE
Six heures. Thomas Rose quitte son comptoir et traverse la boutique jusqu'à la vitrine. Train Street s'étire dans la lumière, désertée à l'heure du dîner. Dans la devanture en face, il voit Hy Warner qui se penche avec son balai pour pousser les dernières touffes de cheveux duveteuses dans la pelle. Thomas lève la main au moment où Hy se redresse, pour anticiper le salut du soir du coiffeur. Ce n'est rien - le genre de chose que Thomas mourait d'envie de trouver en arrivant à Miséricorde, Manitoba, bien décidé à y faire sa vie. Il n'avait peut-être pas fait très bonne impression ce jour-là - une puanteur douceâtre flottait autour de lui tandis qu'il parcourait les couloirs de la mairie - mais il avait un visage honnête, des mains de travailleur et, plus important encore, un acompte en espèces. En outre, cet achat semblait fait pour lui. Le précédent propriétaire de la boucherie s'appelait Ross et Thomas n'avait donc pas eu besoin de débourser de quoi faire une nouvelle enseigne. Il lui avait suffi de transformer le deuxième s en e pour avoir Les Bonnes Viandes de Rose. Pour fêter cela, il avait demandé au peintre en lettres de prendre un petit pot de rouge et lui avait fait ajouter une rose bien ouverte et voyante. Ayant découvert que la boutique ne possédait pas d'abattoir, il s'attacha tout de suite à transformer le garage. Il fit installer un évier, enfouir un tuyau dans le sol en béton, visser des crochets, installer deux palans. Deux tables, une cuve à cochon, un coffre en forme de V pour les agneaux. Apparemment, le défunt Charlie Ross n'avait acheté que des carcasses préparées et des morceaux en gros. Thomas ne portait pas de jugement. Il savait mieux que personne qu'abattre les animaux était un métier en soi. L'abattoir a été construit il y a quatre ans et il est rentré dans ses frais depuis longtemps. Il continuera à lui rapporter aussi longtemps qu'il existera des gens qui n'ont pas le courage d'abattre leurs bêtes. C'est le cas d'Ida Stone qui a amené ce matin la génisse attachée là. La pauvre femme - son mari est mort depuis longtemps et elle doit élever les enfants de sa fille ivrogne. «Ils s'y sont attachés, surtout le garçon, lui a confié Ida pardessus la vache. Vous savez ce que leur fait la ville. Je la garderais bien comme animal domestique si je pouvais, mais une femme dans ma situation n'a pas vraiment le choix. - Ne vous en faites pas, madame Stone, l'a rassurée Thomas. Elle va vous revenir emballée dans des paquets de papier kraft. Ils n'en sauront rien.» Il est d'un grand réconfort pour les femmes du village. Elles traînent en papotant dans sa boutique, finissent par acheter de meilleurs morceaux que ceux auxquels elles sont habituées, demandent des conseils de cuisine, combien de temps et à quelle température, et même avec quel accompagnement servir. Il les écoute, il les écoute vraiment. Il n'a pas d'effort à faire non plus - en grandissant, il était le seul ami de sa mère. Il est également amusant, autre talent qu'il a affûté à la maison en allant repêcher Sarah Rose dans sa morosité. Il impressionne parfois les ménagères de Miséricorde car ses mains sont étonnamment agiles pour leur taille. Sans prévenir, du bout de son couteau, il taille un flocon de neige, un papillon ou un oiseau dans un filet de boeuf.
Le père de Thomas était équarisseur. Et méchant avec les animaux. Un jour, Thomas s'est sauvé et a ouvert une boucherie à Misericorde, Manitoba. Rien que le nom du patelin met l'eau à la bouche. Thomas caresse les animaux avant de les tuer. La première personne qu'il croise dans ce bourg, c'est la nièce de la gouvernante du curé. Mathilda. Du vieux curé, qui vient de mourir et d'être remplacé par le père Day, le fils d'une prostituée... Les jeux sont faits, rien ne va plus. Thomas tombe fou amoureux de Mathilda . Elle trouve qu'il sent le sang, mais quel moyen de refuser sa demande en mariage ? Surtout qu'il promet de la gâter, lui faire du boudin, par exemple...Alors, elle s'avance vers l'autel comme on va vers l'échafaud. Mais... il y a le père Day, le sang et le corps du Christ sous la langue qui ont un peu plus de classe que le sang des boeufs. Et le confessionnal est une alternative au lit conjugal... Alors, un jour Mathilda va arrêter de saigner tous les mois.. Aucune analyse psychologique dans ce roman, une description d'êtres perdus dans leur passion et leurs luttes contre les tourments de leur enfance qui déterminent chacun de leur choix. Ou plutôt ce qu'ils subissent, parce que les choix... Une écriture au plus près des odeurs, des gestes et des corps des hommes et des animaux. Passion et culpabilité. Aucun parti pris, du sang, de la chair et des viscères. Une grande partie de la vie, en quelque sorte... Ceci dans la première partie . J'ai moins aimé la deuxième, il me semble que la parabole du boucher, de la vierge Mathilda et du prêtre-quare me dereliquisti ?- se suffisait à elle-même. Dans la deuxième partie interviennent d'autres personnages, mais surtout un lieu, la tourbière. Là où Mathilda a définitivement arrêté de répandre son sang...
Disponible en cerclage. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alissa York Jeu 19 Mar 2009 - 12:45 | |
| EffigieDans la communauté mormone de l'Utah en 1860, Erastus Hammer, éleveur de chevaux et chasseur renommé, est un mormon prospère vivant dans son ranch isolé en compagnie de ses quatre épouses : sa première épouse Sœur Ursula, une femme aussi pieuse que rigide qui dirige d’une main de fer la vie courante du ranch et l’éducation des enfants, la seconde épouse Sœur Ruth, éleveuse de vers à soie et mère biologique de tous les enfants de la ferme, la troisième épouse Sœur Thankful, femme sensuelle et aguicheuse qui se flatte d’être la compagne sexuelle quotidienne d’Erastus et la quatrième épouse Sœur Dorrie, qui n’est encore qu’une enfant discrète et solitaire le jour de son mariage. Dorrie doit cette place de quatrième épouse à sa passion pour la taxidermie : Erastus voit là un excellent moyen de s’entourer de ses trophées de chasse qui flattent son égo, même si ses talents de chasseur se sont considérablement amoindris depuis qu’il connait des problèmes de vue, raison pour laquelle il doit ses récents exploits à l’excellent chasseur indien païute qui l’accompagne à tous ses déplacements. Dorrie est une enfant étrange qui ne se souvient plus de son passé jusqu’au jour où son mari lui rapporte à la maison une louve et ses petits destinés à compléter sa collection de trophées de chasse. A partir de cet instant, elle ne cessera de rêver la nuit de nuées d’oiseaux, de loups dévoreurs de cadavres et d’horribles scènes de violences et de tueries. Bendy Drown, le nouveau garçon d’écurie du ranch Hammer, remarque cette jeune fille solitaire et décide de l’apprivoiser à l’insu de tous. Les adolescents se rapprocheront dans un jeu dangereux au sein de ce ménage mormon tendu par l’envie et les jalousies. Pendant ce temps, un loup rôde sur les terres de Hammer à la recherche de la famille qu’il a perdue. Sa quête nocturne dévoilera les tensions et les secrets de cette famille mormone polygame... « Effigie » est le deuxième roman de la Canadienne Alissa York, considérée comme l’une des auteures les plus originales des lettres anglo-saxonnes. Fiction historique au souffle puissant, avec en toile de fond le massacre de Moutain Meadows, (massacre perpétré en Utah en 1857 et dans lequel une centaine de migrants venus du Missouri furent massacrés par un groupe de mormons et indiens païutes), l’ouest américain de la ruée vers l’or et l’implantation de la communauté mormone, Alissa York n’en oublie pas pour autant ses personnages en leur donnant la parole à tour de rôle avec subtilité pour mieux disséquer leurs pensées, envies, tourments mais également l’origine pour chacun d’eux de leur adhésion à la communauté mormone. Des scènes oniriques de la petite Dorrie côtoient des passages plus réalistes mais également plus âpres, notamment ceux concernant la taxidermie, où l’auteur nous décrit dans le moindre détail les techniques de la taxidermie et les opérations de dépeçage, pas toujours très ragoutants. Outre une certaine fascination de l’auteur pour le dépeçage, le sang, les organes, la charogne et les prédateurs en tous genres, nous retrouvons dans ce roman une certaine sauvagerie et animalité, composées de violences autant psychologiques que physiques, imposées par les conditions de vie très rudes de l’époque mais également induites par les rancœurs multiples de chaque membre de la famille Hammer, certains dévorés par la jalousie et les rivalités mais tous réunis par la foi. C’est dans cette atmosphère sourde et inquiétante que nous pressentons d’emblée, dès les premières pages, l’imminence du drame à venir dans ce monde clos qu’est le ranch de la famille Hammer. J’ai beaucoup aimé « Effigie », et lirai sans aucun doute son premier roman, « Amours défendus », best-seller dans son pays. Notez que son style d’écriture et la multiplicité des points de vue demandent de la concentration, du temps et une attention soutenue. A lire donc si vous avez du temps et du calme autour de vous, sinon passez votre chemin ou reportez votre lecture en attendant de réunir les conditions voulues ;-) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alissa York Jeu 19 Mar 2009 - 12:51 | |
| Marie, je crois que tu aimeras Effigie Si tu veux, je te l'envoie ! |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alissa York Jeu 19 Mar 2009 - 18:59 | |
| - Citation :
- Marie, je crois que tu aimeras Effigie Very Happy
Si tu veux, je te l'envoie ! J'en suis certaine... je vois qu'après l'équarissage dans la tourbière, c'est la taxidermie chez les mormons Quel romantisme!! Merci Senti, c'est gentil, il était dans ma liste! Pas tout de suite parce que je pars bientôt, mais après, je te fais signe! Et tu veux le premier? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alissa York Jeu 19 Mar 2009 - 20:34 | |
| - Marie a écrit:
- je vois qu'après l'équarissage dans la tourbière, c'est la taxidermie chez les mormons Quel romantisme!!
Il semble effectivement que l'animalité, les pulsions, le corps, le sang, la chair, les viscères et la mort soient ses thèmes de prédilections... Enfin bref, Alissa York est une jeune femme pleine de grâce et de poésie, très fleur bleue en somme - Marie a écrit:
- Merci Senti, c'est gentil, il était dans ma liste! Pas tout de suite parce que je pars bientôt, mais après, je te fais signe!
J'attends de tes nouvelles alors - Marie a écrit:
- Et tu veux le premier?
Merci pour la proposition mais je vais d'abord voir si je ne le trouve pas à la bibliothèque |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alissa York Sam 21 Mar 2009 - 0:03 | |
| - Citation :
- Enfin bref, Alissa York est une jeune femme pleine de grâce et de poésie, très fleur bleue en somme
Moui... je dirais que c'est la nouvelle BC?? | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Alissa York Sam 21 Mar 2009 - 21:28 | |
| Je note avec enthousiasme ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alissa York Lun 11 Mai 2009 - 10:40 | |
| Amours défendues Thomas était arrivé dans la petite ville de Miséricorde de Manitoba dans l’intention d’ouvrir sa boucherie et son abattoir. Il savait mieux que personne qu’abattre les animaux était un métier en soi, et ce n’était pas ses clientes, pour lesquelles il réservait les meilleurs morceaux et prêtait toujours une oreille attentive à leur bavardage, qui le contrediraient. Elles vous diraient même qu’elles étaient impressionnées par ses grandes mains étonnamment agiles pour leur taille. Il aurait d’ailleurs pu faire son choix dans le village, ce ne sont pas les occasions qui manquèrent mais Thomas n’avait d’yeux que pour Mathilda, la première personne à qui il avait parlé en arrivant à Miséricorde, tout gris de la poussière de la route et empestant le porc. Mathilda est la nièce de la gouvernante du curé, une jeune fille adoptée par sa tante qui la retira de l’orphelinat dans lequel l’avait placée son père volage et disparu depuis lors. Mathilda était trop jeune pour se marier à l’époque, raison pour laquelle Thomas attendit quatre longues années avant de la demander en mariage, le jour de ses dix-neuf ans. Une proposition que Mathilda ne put refuser, sur l’insistance de sa tante : - Citation :
- « Par pitié, Mathilda, souris. Tu t’attendais à un jardin de roses ? A avoir le cœur qui palpite rien qu’en le regardant ?
[…] Tu es la nièce bâtarde de la bonne à tout faire de l’église, tu n’as pas un sou à toi et tu n’es pas non plus d’une grande beauté, mais celui-là, celui-là est venu supplier d’avoir ta main. Elle poursuit, les dents serrées. « Tu devrais rire. Tu devrais te tenir les côtes devant tant de chance, alors fais au moins un sourire ! ».
Mais ce n’est pas facile pour Mathilda d’oublier le sang incrusté sous les ongles de Thomas, de ne pas sentir les effluves de cette odeur forte d’abats, d’oignons et de poivres mélangés qu’il pétrissait de ses mains puissantes pour confectionner les boudins noirs, une odeur qui s’incruste et qui persiste sans qu’il soit possible de s’en débarrasser même si on se récure à fond. Ce précaire équilibre se trouvera chamboulé le jour où le père de la paroisse décèdera, très rapidement remplacé par le jeune père August Day, un jeune homme qui connut l’enfance humiliée en étant le fils d’une prostituée. August Day qui récite en latin les paraboles avec tellement de légèreté et d’emphase que Mathilda ne tarde pas à le regarder non comme un homme de Dieu mais comme un homme de chair et de sang. Entre les mains puissantes du boucher et le sang des beaufs qui coule à flots et les mains délicates du père Day qui offre le sang et le corps du Christ en communion en déposant l’hostie de ses doigts fins sur la bout de sa langue, Mathilda n’hésite pas à faire son choix en se rapprochant du père Day. Et si le lit marital reste froid, le confessionnal quant à lui s’enflamme de la passion dévastatrice de deux corps qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Le père Day résiste d’autant moins à Mathilda qu’elle sent la… saucisse, et que les saucisses avaient toujours été le plat préféré du père Day, avant qu’il décide d’y renoncer définitivement tellement elles lui inspiraient un désir si puissant qu’il avait jugé préférable de s’en abstenir. - Citation :
- « Le boucher a dû en fabriquer un lot. Il a l’impression qu’elle les porte en guirlande, tant l’odeur est forte. »
Mais le jour où Mathilda tombera enceinte du père Day, celui-ci n’hésitera pas à la rejeter avec rudesse… Un demi-siècle plus tard, une nuit de juin 2003, un autre prêtre, Cari Mann, un veuf dont la fille de trois ans est autiste, arrive à Miséricorde. Il souhaite construire un édifice dans les marécages à la lisière de la ville. Mais ce projet va à l'encontre de la volonté de Mary, la fille de Mathilda, élevée dans la tourbière. Quel roman plein de rages, de violences, de trahisons, de désespérances ! Que de ravages, de tourments, de tentations, de culpabilités ! Que de sang, de larmes et de souffrances ! Nous voilà bien dans un roman d’Alissa York : je retrouve tous ses thèmes de prédilection, qu’elle avait déjà développés dans son deuxième roman « Effigie ». Le difficile rapport à la foi, les amours interdites, le tumulte des sensations et des passions dévastatrices, le poids du passé, l’enfance douloureuse, l’importance du corps et des organes, du sang et des viscères, même l’indien et le loup ne manquent pas à l’appel ! Il n’en demeure pas moins que ces thèmes seront traités différemment dans ces deux romans. Je mesure également la maturité qu’elle a développée entre son premier roman « Amours défendues » et son deuxième roman « Effigie », plus abouti et mieux mené. Il n’en reste pas moins que la première partie d’ « Amours défendues » est de très bonne facture. J’ai nettement moins apprécié le deuxième volet qui se situe dans le temps cinquante ans plus tard. Je ne comprends pas très bien ce que cette partie apporte de plus si ce n’est une note finale moins négative que celle qui aurait eu lieu si elle s’était contentée du premier volet. J’attends son troisième roman avec grande curiosité ! Ah oui, encore un petit point à souligner : végétarien, s'abstenir |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Alissa York Lun 11 Mai 2009 - 11:00 | |
| - sentinelle a écrit:
- Amours défendues
ce n’est pas facile pour Mathilda d’oublier le sang incrusté sous les ongles de Thomas, de ne pas sentir les effluves de cette odeur forte d’abats, d’oignons et de poivres mélangés qu’il pétrissait de ses mains puissantes pour confectionner les boudins noirs, une odeur qui s’incruste et qui persiste sans qu’il soit possible de s’en débarrasser même si on se récure à fond.
Ce précaire équilibre se trouvera chamboulé le jour où le père de la paroisse décèdera, très rapidement remplacé par le jeune père August Day, un jeune homme qui connut l’enfance humiliée en étant le fils d’une prostituée. August Day qui récite en latin les paraboles avec tellement de légèreté et d’emphase que Mathilda ne tarde pas à le regarder non comme un homme de Dieu mais comme un homme de chair et de sang. Entre les mains puissantes du boucher et le sang des beaufs qui coule à flots et les mains délicates du père Day qui offre le sang et le corps du Christ en communion en déposant l’hostie de ses doigts fins sur la bout de sa langue, Mathilda n’hésite pas à faire son choix en se rapprochant du père Day. Et si le lit marital reste froid, le confessionnal quant à lui s’enflamme de la passion dévastatrice de deux corps qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Le père Day résiste d’autant moins à Mathilda qu’elle sent la… saucisse, et que les saucisses avaient toujours été le plat préféré du père Day, avant qu’il décide d’y renoncer définitivement tellement elles lui inspiraient un désir si puissant qu’il avait jugé préférable de s’en abstenir.
[...]
Ah oui, encore un petit point à souligner : végétarien, s'abstenir Je suis plutôt végétarienne (pas complètement) c'est ce qui explique probablement que j'ai de bonnes raisons de comprendre Matilda n'est-ce pas?... ...Mais, rassure-moi, Day ne l'aimait pas que pour son odeur (diabolique) de saucisse tout de même?... | |
| | | Invité Invité
| | | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alissa York Jeu 14 Mai 2009 - 1:58 | |
| - Citation :
- J’ai nettement moins apprécié le deuxième volet qui se situe dans le temps cinquante ans plus tard.
Idem..On ne comprend d'ailleurs pas très bien.. Je renote Effigie, surtout en te lisant, Senti, dire que c'est un roman plus abouti. Le premier était quand même assez surprenant.. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alissa York Jeu 14 Mai 2009 - 12:05 | |
| Tu vas vraiment l'apprécier je pense ! Tu me permets de te l'envoyer maintenant ? |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alissa York Jeu 14 Mai 2009 - 20:45 | |
| - Citation :
- Tu me permets de te l'envoyer maintenant ?
Avec plaisir!! Merci Sentinelle! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alissa York Ven 15 Mai 2009 - 10:29 | |
| Super Je te l'enverrais la semaine prochaine Pour ceux qui veulent découvrir cet auteur, Effigie est donc disponible dans le cadre du cerclage. |
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| Sujet: Re: Alissa York | |
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| | | | Alissa York | |
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