Laurent Gaudé

Queenie a écrit:

Vas-y Vas-y Prends ta Pioche et va nous déminer quelques diamants pour faire étinceler nos pupilles.

Avant que tu ne nous les recouvres de sang et de colère!
ça y est la tragédie commence!

Oui... Merci à tous vraiment, je suis bien plus avancée maintenant

Bon, ce sera les enfers alors, et pour le reste, ça dépendra des enfers en fait.

Je viens de terminer Eldorado.
Ouah !!!
ça remue, ça bouscule, ça fait mal ... ça m'interroge, me met mal à l'aise .
Je sais que ce n'est qu'un roman mais la vie des clandestins doit beaucoup ressembler à ce qui est écrit.
Quand à la réaction du commandant, je ne la juge pas improbable ou peu réaliste.
C'est un homme qui, peut être mis du temps, mais il réalise tout à coup l'horreur de son métier. Cela devient insupportable. Son départ est une forme de rachat. Ce n'est pas une fuite, c'est une délivrance pour lui.
Je le comprends ... Il ne peut plus se supporter, rien ne le retient , il part pour une autre 'vie' avec comme but : la mort.

Citation :

'Je ne vis plus pour rien', pensa Salvatore Piracci en s'éloignant du petit groupe d'hommes. [...] 'Si je poursuis, la vie va être longue. Je suis tari comme une vieille outre sèche. Plus rien en moi qui me donne envie. Je regarde les hommes et je ne les comprends pas. Il est temps de mourir . Me voilà arrivé au bout de ma course.' Il pensa à tous ces cas où les corps abandonnent prématurément l'esprit, tous ces êtres qui disparaissent parce que le corps se rompt. Pour lui, c'était l'inverse. Son corps pouvait encore durer. Il n'était ni vieux, ni malade. Mais l'esprit était sec. [...] La vie s'était simplement retirée de lui.

Sujet terrible.
Encore un livre emprunté à la bibliothèque, que je vais devoir m'acheter !

menine a écrit:

Ce n'est pas une fuite

Oh que non...Ce n'est pas une fuite...
C'est une superbe utopie peut-être...
Il ne s'attend pas au rôle qu'il va jouer...Massambalo!...La boucle est bouclée...Comme cette idée est belle!...Mais...

menine a écrit:

Je viens de terminer Eldorado.
Ouah !!! ça remue, ça bouscule, ça fait mal ... ça m'interroge, me met mal à l'aise . Je sais que ce n'est qu'un roman mais la vie des clandestins doit beaucoup ressembler à ce qui est écrit.

Effectivement , un roman qui rejoint la réalité abusive des clandestins.
Un roman qui laisse des traces humaines.

Je viens aussi de terminer Eldorado que l'on m'avait prêté.Roman très bien écrit,des phrases presque inoubliables.Je le prends un peu comme une fable,avec beaucoup de justesse et un tout petit peu d'artifice lors du "voyage à l'envers".

Bellonzo a écrit:

Je viens aussi de terminer Eldorado que l'on m'avait prêté.Roman très bien écrit,des phrases presque inoubliables.Je le prends un peu comme une fable,avec beaucoup de justesse et un tout petit peu d'artifice lors du "voyage à l'envers".

Très belle lecture . Grâce à Coline pour ma part.

Bellonzo a écrit:

Je viens aussi de terminer Eldorado que l'on m'avait prêté.Roman très bien écrit,des phrases presque inoubliables.Je le prends un peu comme une fable,avec beaucoup de justesse et un tout petit peu d'artifice lors du "voyage à l'envers".

Ah!...Je suis contente que tu aies toi aussi aimé ce roman Bellonzo!
La critiquea été si sévère...
Oui, c'est une fable...

Je n'ai pas encore fait mon commentaire sur La porte des enfers mais, j'avais, à tort, peur de lire un autre Gaudé, après Le soleil des Scorta, et c'est sûr, je vais continuer avec lui. Le prochain sera le machin Tsongor (je n'arrive jamais à me souvenir du titre exact) et ensuite je verrai mais décidément, il me plaît bien lui

Epi a écrit:

Le prochain sera le machin Tsongor (je n'arrive jamais à me souvenir du titre exact)

merci Epi.. sur ce je peux éteindre l'ordinateur et retourner à la maison en sourriant encore bien longtemps

Epi a écrit:

Le prochain sera le machin Tsongor (je n'arrive jamais à me souvenir du titre exact) et ensuite je verrai mais décidément, il me plaît bien lui

Répète après moi Epi...

La mort du roi Tsongor...La mort du roi Tsongor...La mort du roi Tsongor...La mort du roi Tsongor...La mort du roi Tsongor...

kenavo a écrit:

Epi a écrit:

Le prochain sera le machin Tsongor (je n'arrive jamais à me souvenir du titre exact)

merci Epi.. sur ce je peux éteindre l'ordinateur et retourner à la maison en sourriant encore bien longtemps

Chipie !

coline a écrit:

Epi a écrit:

Le prochain sera le machin Tsongor (je n'arrive jamais à me souvenir du titre exact) et ensuite je verrai mais décidément, il me plaît bien lui

Répète après moi Epi...

La mort du roi Tsongor...La mort du roi Tsongor...La mort du roi Tsongor...La mort du roi Tsongor...La mort du roi Tsongor...

Je crois que là, je vais l'avoir dans la tête pour longtemps, mais en tout cas, si je ne m'en souviens toujours pas, je n'avouerais jamais, même la tête sur le billot !

Bellonzo a écrit:

Je viens aussi de terminer Eldorado que l'on m'avait prêté.Roman très bien écrit,des phrases presque inoubliables.Je le prends un peu comme une fable,avec beaucoup de justesse et un tout petit peu d'artifice lors du "voyage à l'envers".

Oui, je crois que tu résumes bien le roman Bellonzo.
En fait il commence comme un roman véritable (on s'identifie complètement aux personnages, les émotions sont très fortes) et puis il finit sous forme de fable, de façon un peu artificiel...

C'est cela qui m'a un peu déroutée personnellement.
Mais Gaudé peut tout se permettre, il reste un de mes préférés!

aériale a écrit:

Dans la nuit Mozambique-Puis un autre récit, Gramercy Park Hotel :Un vieil homme solitaire revient sur les lieux qui ont abrité un amour disparu voilà des années et se laisse envahir de désespoir et de regrets en attendant ses derniers moments....

Citation :

Je suis le dernier.Tous ceux à qui je pense, tous ceux qui peuplent ma mémoire, tous ces noms que je connais, qui me rappellent un visage, sont des noms de disparus.Je suis un vieux drogué.La longue pipe de ma mémoire, sur laquelle je tire des bouffées de passé, emplit mon âme de visages morts et de sourires blessés.Tu règnes au milieu d'eux Ella.Vous m'avez tous abandonné. Je suis le seul en vie. Le dernier à tenir. Plus persone qui se souvienne. Plus personne à qui je puisse dire ton nom.

Je viens de terminer cette lecture, my god, ce récit, pourrait facilement devenir un film. Triste et beau en même temps.

Citation :

Il n'y aura bientôt plus personne pour se souvenir de nous, pour savoir comme nous étions fiers et ambitieux, comme le monde était léger entre nos doigts d'enfants. Nous allons rejoindre le peuple des morts. Pourtant, nous avons été jeunes, comme tous ceux-là . La ville était à nous. Il n'y a que New York qui ne veillisse pas Je peux vous le dire. Elle mue sans cesse. Elle détruit ce qui meurt, rénove le reste. New-York n'a pas vieilli, non, elle n'est plus à nous.