Les ours, les loups et les abeilles...

Chymère a écrit:

Aux rayons des bonnes nouvelles, tant qu'on y est... J'ai vu passer une pétition contre l'abattage d'environs 45 000 chevaux sauvages aux USA (pensez, ils mangent l'herbe du bétail...). Et un reportage sur les projets de téléphérique et de mines d'uranium au Grand Canyon...

 

a priori la pétition a fonctionné (lu sur Le Point) et on ne transformera pas ces mustangs en lasagnes... en revanche, ils ne savent vraiment pas quoi en faire de tous ces canassons sauvages...

Bédoulène a écrit:

il me semble d'ailleurs que l'EPR de l'Arbois a eu de gros soucis ?

Un petit dossier sur l' EPR

Greenpeace France

"L'EPR est un nouveau type de réacteur nucléaire (dit de troisième génération). Il s'agit d'un réacteur à eau pressurisée (European Pressurized Reactor en anglais, d'où le sigle EPR). Il a une puissance électrique de 1600 mégawatts (quand ses prédécesseurs avoisinaient les 1000 mégawatts) et il est conçu pour utiliser jusqu'à 100% de Mox (Mixed Oxydes), un mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium. C'est le réacteur plus puissant au monde, mais aussi le plus dangereux.

Actuellement, deux EPR sont en construction : à Flamanville (près de Cherbourg) et en Finlande (à Olkiluoto). Un troisième est en projet à Penly, près de Dieppe. Deux ont été vendus à la Chine. Le gouvernement français, EDF et Areva sont les principaux promoteurs de l'EPR et voient en lui le réacteur de l'avenir. De son côté, Greenpeace demande son abandon pur et simple. Pour plusieurs raisons.
Un intérêt énergétique nul

La France n'a pas besoin de nouvelles centrales nucléaires. Nos capacités de production d'électricité sont tout à fait suffisantes. On en produit même trop, à tel point qu'une partie est exportée à perte, faute de débouchés intérieurs.

Par contre, en développant toujours plus le nucléaire alors qu'il n'y a a pas assez d'uranium en France, nous renforçons notre dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Nous devons acheter de l'uranium au Canada, au Niger ou à l'Australie. En aucun cas, le nucléaire ne favorise notre indépendance énergétique. Cette idée est un mythe.

Croire que le nucléaire est la solution face aux dérèglements climatiques est tout aussi illusoire. La seule solution, c'est le recours aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique. Le Grenelle de l'environnement avait d'ailleurs appelé à une modération de nos consommations électriques. La construction de réacteurs EPR ne va absolument pas dans ce sens.
Un danger permanent

Non seulement l'EPR est inutile, mais en plus il est dangereux. Un problème technique, une erreur humaine, un acte terroriste : le risque zéro n'existe pas. Aucune centrale nucléaire n'est à l'abri d'une catastrophe. En 2003, la révélation d'un document classé « secret défense » a permis de découvrir qu'un EPR ne résisterait pas au crash d'un avion de ligne (qu'il s'agisse d'un accident ou d'un acte terroriste). Quatre ans plus tard, Greenpeace a publié un rapport réalisé par John Large, expert international en sécurité nucléaire. Sa conclusion est dramatique.

L'EPR est le réacteur nucléaire le plus dangereux au monde en raison de sa puissance et du combustible utilisé. En cas d'accident nucléaire sur un des EPR, toute la Normandie devrait être évacuée et au bout de 48 heures, l'ensemble du territoire français serait sous un nuage toxique. Les morts se compteraient par centaines dans les premiers jours et par dizaines de milliers les années suivantes. En outre, les plans d'intervention en cas de catastrophe à Flamanville sont insuffisants. Ils ne concernent que la zone de 10 km entourant la centrale !

Ces risques de catastrophe mis à part, le fonctionnement quotidien de l'EPR est de toute façon dangereux. Ses promoteurs répètent qu'il produira un peu moins de déchets que ses prédécesseurs. Certes. Mais ils seront sept fois plus nocifs ! Le Mox utilisé par l'EPR est en effet plus radiotoxique que le combustible à l'uranium habituellement employé. Et on ne sait toujours pas quoi faire de ces déchets !
Un gouffre financier

Les défenseurs de l'EPR assurent également qu'il va être créateur d'emplois. Pourtant, il n'y a pas de quoi se vanter. Au plus fort du chantier, 1800 postes seront à pourvoir. Ensuite, la centrale emploiera 200 permanents. En comparaison, la promotion des énergies renouvelables pourrait entraîner la création de dizaines de milliers d'emplois par an. Mais il faudrait y consacrer des moyens financiers. Par exemple, ceux prévus pour l'EPR.

Officiellement, le nouveau réacteur devait coûter un peu plus de trois milliards d'euros. L'EPR en construction en Finlande en coûtera au moins deux de plus. A quoi il faudra ajouter, une fois le chantier fini, les frais de fonctionnement, la gestion des déchets nucléaires et, dans un avenir plus lointain, le coût du démantèlement. On est bien au-delà de cinq milliards d'euros. Au final, c'est le consommateur et le contribuable qui paieront la note. EDF a d'ailleurs reconnu que le coût du kilowattheure nucléaire d'un deuxième EPR serait de 0,60 €. C'est deux fois plus cher que ce qu'il promettait il y a cinq ans !
Une gestion catastrophique

Ces surcoûts sont dus à une gestion lamentable des deux chantiers, en Finlande comme en France. A Flamanville, le chantier de l'EPR a débuté fin 2007 et a rapidement accumulé les déboires. A la mi-2008, il a été arrêté à la demande de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), ce qui est exceptionnel dans l'histoire du nucléaire français. Des malfaçons dans la qualité du béton avait été constatées. Quelques mois plus tard, l'ASN pointait du doigt un nouveau danger dans la fabrication de pièces destinées au pressuriseur du réacteur. Depuis, l'ASN n'a toujours pas obtenu satisfaction.

Le chantier d'Olkiluoto est tout aussi mal géré, à tel point que le gouvernement finlandais pourrait exiger deux milliards d'euros de dédommagements à Areva.

Et dire que l'EPR devait être une des vitrines du savoir-faire français. Il n'est en réalité que le miroir d'une politique énergétique irresponsable. Greenpeace demande son abandon pur et simple."

Greenpeace France

Au sujet de l' EPR, j' ajoute Bédou, que les les difficultés rencontrées depuis le début sont innombrables. Et que meme si elles sont
cachées, les infos circulent quand meme.
Pour s' en rendre compte il suffit déjà de voir à quel point le chantier avance peu.
Et  que le budget ne cesse d' augmenter vertigineusement.
Pour le reste, il y a toujours des dossiers "confidentiels" émanant d' EDF qui parviennent aux media via Médiapart, Greenpeace,
Sortir du nucléaire et plus généralement des journaux de tout bord.
On peut évidemment contester ces informations,  vu que ces organismes ne cachent nullement leur hostilité au projet.

Sachant par ailleurs qu' aucun problème du nucléaire n' est actuellement résolu, qu' il s'agisse  de la péremption des centrales
les plus anciennes où  se multiplient les problèmes.
Que démanteler une centrale est un casse tete inoui dont le budget est difficile à fixer.
Que le problème des déchets est pratiquement insoluble.
Que les particules en suspension dans l' atmosphère sont là pour des siècles...
Et donc, la solution est toujours remise à plus tard. Et  les générations à venir continueront à payer de leur santé et peut etre
de leur vie, l' inconscience des gouvernements français.
Tout comme les Japonais qui, eux,  savent désormais ce qu' est une catastrophe nucléaire et ses effets nocifs durables.

merci du complément Bix !

Un article de Fabrice Nicolino a attiré mon attention sur la ferme du Bec en Normandie. Le titre :


"...La ferme bio jusqu' aux racines sur 20 ha et ne compte au total s' étend qu' entre 400O et 7000 m2 de cultures maraichères.
Il faut ajouter que ces gens ne cessent d' inventer, jusqu' à des outils agricoles...
Or un chercheur de l' INRA (Institut national de la recherche agronomique), François Léger, publie une étude économique et technique
sur le lieu, après y avoir surveillé le boulot pendant 3 ans.

Les maraichers avec l' aide de Léger, ont noté toutes leurs séquences de travail et quantifié leur production en ramenant le tout à une
surface de 1000 m2, soit 1/10e d' hectare.
Rappelons que la taille moyenne d' une ferme est en France de 55 ha, soit 550 fois plus.
Ce que Léger établit est sidérant. Les méthodes utilisées, le "bio intensif" permet de cultiver sur cet espace miniature 76 types de cultures
dont 69 types de légumes -dégagent un "revenu agricole net" qui varie, en fonction du niveau d' investissement, entre 900 et 1570 euros
par mois.
Sur la base de 43 heures hebdomadaires et ...sans subventions. Ce n' est pas Byzance, mais compte tenu des revenus réels des paysans,
c' est proprement inespéré."

Charlie Hebdo, 15 septembre.
 
la ferme du bec

Une ferme très réputée chez les jardiniers bios. Je me suis toujours demandée si sa bonne situation en Normandie (surtout niveau ensoleillement et pluviométrie) ne faisait pas largement partie du 'miracle' mais d'après ce qu'en disent les exploitants la terre n'était pas chouette et c'est essentiellement le fruit de leur travail acharné qui donne de tels résultats.

Pour revenir un instant sur l'EPR, j'ajoute deux infos qui me semblent importantes : la France s'est engagée à réduire de 70% à 50 % sa production d'énergie nucléaire (de 2019 à 20203 -bah pourquoi ne pas commencer dès maintenant ??!!), c'est pourquoi certaines centrales devraient être fermées, mais il faut dire 'devraient' car les difficultés pour arrêter une production nucléaire sont sans mesure. D'autre part, l'EPR prévu à Penly (à côté de Dieppe) avait d'abord été prévu dans la ville même de Dieppe, un nombre impressionnant d'infrastructures (en particulier de voies d'accès, pont, etc.) sont toujours en cours de construction mais les habitants ont finalement jugé que cette apport économique ne valait pas le danger d'une explosion ou d'un quelconque accident. Les travaux ont donc été suspendus pendant des mois. Aujourd'hui le projet est suspendu...

shanidar a écrit:

Chymère a écrit:

Aux rayons des bonnes nouvelles, tant qu'on y est... J'ai vu passer une pétition contre l'abattage d'environs 45 000 chevaux sauvages aux USA (pensez, ils mangent l'herbe du bétail...). Et un reportage sur les projets de téléphérique et de mines d'uranium au Grand Canyon...

 

a priori la pétition a fonctionné (lu sur Le Point) et on ne transformera pas ces mustangs en lasagnes... en revanche, ils ne savent vraiment pas quoi en faire de tous ces canassons sauvages...  

Il y a la possibilité de faire des injections contraceptives aux juments, par exemple... (mais bon, ça a un coût, c'est sûr... c'est pour ça qu'il avait été conclu que le moins cher c'était de flinguer tout le monde).
Après, le nœud du problème j'ai l'impression, c'est pas tant qu'il y en a trop en soit... C'est surtout qu'ils ne rapportent rien là où les terres pourraient être utilisées pour le bétail.

Bref, l'argent toujours l'argent...

Ce qu' il y a de réconfortant, c' est de constater que des jeunes "reviennent à la terre"...
Pas seulement parce qu' ils en ont assez des petits boulots de merde et de la précarité. D' etre exploités sans fin et sans avenir.
Mais parce qu' ils rencontrent des alter égo et qu' ils se sentent moins seuls. Qu 'ils ont l' impression de se trouver eux-memes.
De se resourcer. D' innover...

Le problème du bio ou d' une agriculture "raisonnée", c' est qu' il faut du temps avant que ce soit à peu près rentable. Et que les agriculteurs ne bénéficient pas d' aides, contrairement à d' autres pays. Et qu' il faut donc du courage et de la patience pour persévérer.
Une remarque aussi. D' après les articles ou les reportages, il semble y avoir bon nombre de filles ou de femmes dans ces projets.

J'ajouterai que tuer des animaux domestiques, il n'y a pas qu'avec le piégeage que c'est possible...
Avec les balles ou les plombs ça marche aussi.

Et pour les victimes humaines des accidents de chasses, ça tourne autour des 30 morts pas an, quand-même...

Marc  Giraud  : Comment se promener dans les bois sans se faire tirer dessus ?. - Allary Editions

"Des révélations sur la chasse et les chasseurs. Un livre indispensable pour les amateurs de nature.

Savez-vous que certaines armes de chasse peuvent tuer à trois kilomètres, et que ce loisir fait une vingtaine de morts par an ? Que l’on peut chasser sur la plage en plein mois d’août ? Qu’une chasse peut se terminer dans votre jardin ? Que cette pratique met la biodiversité en danger ? Qu’il est impossible de sanctionner des chasseurs ivres ?
Pouvoir politique (le premier groupe à l’assemblée est le groupe « chasse »), pouvoir économique (bénéficiant en partie d’argent public) : le lobby des chasseurs jouit en France de droits, et de passe-droits, qui bafouent les règles de la démocratie.
La France compte des dizaines de millions de promeneurs, cyclistes, randonneurs ou cueilleurs de champignons, mais dans les bois, ce sont les fusils qui font la loi.
Réglementations d’une extrême complexité, dérogations, tolérances, exceptions : tout est fait pour que les usagers de la nature ne puissent pas comprendre ce qui est autorisé ou pas. Tout, sauf ce livre qui rend ces règles enfin accessibles… sans se priver de pointer les abus".

Allary Ed.

des chiffres et stats sur les accidents pour les curieux :

http://www.buvettedesalpages.be/accidents-de-chasse-france.html

http://www.oncfs.gouv.fr/Chasser-dans-les-regles-ru18/Bilan-des-accidents-de-chasse-2015-2016-news1867

Merci animal c'est intéressant.

CHASSEURS, OFFICE NATIONAL DES FORÊTS ET ÉCOLOS : LE TRIO INFERNAL
La faune sauvage mise à prix
Marie-Claude Bartholy, Jean-Pierre Despin
ENVIRONNEMENT, NATURE, ÉCOLOGIE MONDE RURAL, AGRICULTURE

"La chasse met-elle les animaux sauvages en danger ? Risque-t-elle de faire disparaître certaines espèces ? Est-elle une menace pour l'environnement ? L'office National des Forêts répond que la chasse, loisir traditionnel et démocratique, est écologique. Or L'ONF n'a qu'un seul souci : la rentabilisation maximale. Cet essai dénonce sa gestion purement mercantile de la chasse, qui va jusqu'à organiser des chasses guidées dans les réserves nationales. Comment se fait-il qu'un organisme public chargé, en principe, de la conservation du patrimoine naturel le dilapide ainsi ?"

De l' inconvénient majeur de L' ONF à se vouloir juge et partie. B

Toujours à propos de l' ambivalence de l' ONF :

https://michellechagnon36.wordpress.com/.../oise-la-chasse-ce-juteux-«-business-»-de..