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| Au fil de nos lectures | |
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Auteur | Message |
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Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Lun 7 Mar 2016 - 9:49 | |
| merci Pia !
j'aime beaucoup l'écriture de Bohumil (j'y retournerais dès que possible) | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Lun 7 Mar 2016 - 20:59 | |
| j'aime bien ces extraits. merci. | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mar 8 Mar 2016 - 10:08 | |
| pas de quoi! | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mer 9 Mar 2016 - 20:54 | |
| Qui serait assez insensé pour mourir sans avoir fait au moins le tour de sa prison ?
L'Œuvre au Noir - Marguerite Yourcenar | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Sam 12 Mar 2016 - 7:51 | |
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| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Sam 12 Mar 2016 - 15:24 | |
| Tiens, il est beaucoup question de prison et de tour de la cellule ce matin ! Le tour de notre prison intérieure prend encore plus de temps. Sans qu' on puisse s' en évader. Je crois que Thérèse d' Avila la nomme "château intérieur". | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Lun 14 Mar 2016 - 9:14 | |
| ah c'est aussi le titre d'une merveilleuse chanson de Brigitte Fontaine... | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Sam 2 Avr 2016 - 12:25 | |
| Ah bon? Château intérieur...c'est joli.
Je continue Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche. Petit à petit, un peu chaque jour. Je n'ai pas envie de le finir rapidement, je l'aime beaucoup trop.
Vous voulez encore être payés, ô vertueux ! Vous voulez être récompensés de votre vertu, avoir le ciel en place de la terre, et l’éternité en place de votre aujourd’hui ? Et maintenant vous m’en voulez de ce que j’enseigne qu’il n’y a ni rétributeur ni comptable ? Et, en vérité, je n’enseigne même pas que la vertu soit sa propre récompense. [...]
Vous aimez votre vertu, comme la mère aime son enfant ; mais quand donc entendit-on qu’une mère voulût être payée de son amour ? [...]
Et puis....vous reconnaissez certains personnages?
Mais il y en a certains aussi pour qui la vertu s’appelle un spasme sous le coup de fouet : et vous avez trop écouté les cris de ceux-là ! Et il en est d’autres qui appellent vertu la paresse de leur vice ; et quand une fois leur haine et leur jalousie s’étirent les membres, leur « justice » se réveille et se frotte les yeux pleins de sommeil. Et il en est d’autres qui sont attirés vers en bas : leurs démons les attirent. Mais plus ils enfoncent, plus ils ont l’œil brillant et plus leur désir convoite leur Dieu. Hélas ! Le cri de ceux-là parvint aussi à votre oreille, ô vertueux, le cri de ceux qui disent : « Tout ce que je ne suis pas, est pour moi Dieu et vertu ! » Et il en est d’autres qui s’avancent lourdement et en grinçant comme des chariots qui portent des pierres vers la vallée : ils parlent beaucoup de dignité et de vertu, – c’est leur frein qu’ils appellent vertu. Et il en est d’autres qui sont semblables à des pendules que l’on remonte ; ils font leur tic-tac et veulent que l’on appelle tic-tac – vertu. [...] Et d’autres sont fiers d’une parcelle de justice, et à cause de cette parcelle, ils blasphèment toutes choses : de sorte que le monde se noie dans leur injustice. Hélas, quelle nausée, quand le mot vertu leur coule de la bouche ! Et quand ils disent : « Je suis juste », cela sonne toujours comme : « Je suis vengé ! » Ils veulent crever les yeux de leurs ennemis avec leur vertu ; et ils ne s’élèvent que pour abaisser les autres. Et il en est d’autres encore qui croupissent dans leur marécage et qui, tapis parmi les roseaux, se mettent à dire : « Vertu – c’est se tenir tranquille dans le marécage. » [...] Et il en est d’autres encore qui aiment les gestes et qui pensent : la vertu est une sorte de geste. Leurs genoux sont toujours prosternés et leurs mains se joignent à la louange de la vertu, mais leur cœur ne sait rien de cela. Et il en est d’autres de nouveau qui croient qu’il est vertueux de dire : « La vertu est nécessaire » ; mais au fond ils ne croient qu’une seule chose, c’est que la police est nécessaire.
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| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mar 26 Avr 2016 - 16:55 | |
| Mais c’était à son chien qu’il racontait sa vie, il lui en faisait l’explication et le commentaire. […] Un animal ainsi construit par la voix d’un homme était exceptionnel, car les hommes ne s’appesantissent pas sur les intelligences muettes. Prince avait sculpté son être silencieux autour de la parole du maître. Il en comprenait le sens et les nuances, la lettre et l’esprit, les causes et les suites. Et puisqu’il retenait fort bien ce qu’il avait compris une fois, il se trouvait capable de prévoir les conséquences de ses actes. Auprès d’un maître ordinaire, la quête d’un plaisir aurait pu l’amener parfois à désobéir.
Dans la guerre d'Alice Ferney | |
| | | ArturoBandini Sage de la littérature
Messages : 2748 Inscription le : 05/03/2015 Age : 38 Localisation : Aix-en-Provence
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mar 26 Avr 2016 - 17:36 | |
| - pia a écrit:
Je continue Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche. Petit à petit, un peu chaque jour. Je n'ai pas envie de le finir rapidement, je l'aime beaucoup trop.
Merci pour les extraits pia. J'avais loupé ce message ci-dessus, et tu nous as pas fait un petit commentaire ? | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mar 26 Avr 2016 - 21:16 | |
| je n'ai pas fini.... | |
| | | Diogène Envolée postale
Messages : 226 Inscription le : 25/11/2015 Age : 36 Localisation : Londres
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mar 26 Avr 2016 - 21:35 | |
| William Shakespeare, La Tempête, acte I, scène 2 : " Ariel : - Hell Is empty, and all the devils are here " (l'enfer est vide, et tous les démons sont ici). « Il n’y a pas d’autre enfer pour l’homme que la sottise et la méchanceté de ses semblables. » Marquis de Sade, Histoire de Juliette, 2e partie. « Le monde apparaît comme un enfer, plus terrible que celui de Dante en ce que l’un doit y être le démon de l’autre. » Arthur Schopenhauer, Le Monde comme vouloir et comme représentation, Suppléments, XLVI. « L’homme seul est le monde infernal [Unterwelt]. » Frédéric Nietzsche, Fragments posthumes, Z I 4 [3], été 1883. Sartre a synthétisé, voire plagié, avec son "L'enfer, c'est les autres". | |
| | | hardkey Envolée postale
Messages : 169 Inscription le : 29/03/2016 Age : 30 Localisation : Toulouse, ville rose de mon coeur
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mer 27 Avr 2016 - 12:17 | |
| - The Grapes of Wrath, John Steinbeck a écrit:
- The tractors came over the roads and into the fields, great crawlers moving like insects, having the incredible strenght of insects. They crawled over the ground, laying the track and rolling on it and picking it up. Diesel tractors, puttering while they stood idle ; they thundered when they moved, and the settled down to a droning roar. Snub-nosed monsters, raising the dust and sticking their snouts into it, straight down the country, across the country, through fences, through dooryards, in and out of gullies in straight lines. They did not run on the ground, but on their own roadbeds. They ignored hills and gulches, water courses, fences, houses.
The man sitting in the iron seat did not look like a man; gloved, goggled, rubber dust mask over nose and mouth, he was a part of the monster, a robot in the seat. The thunder of the cylinders sounded through the country, became one with the air and the earth, so that earth and air muttered in sympathetic vibration. The driver could not control it - straight across the country it went, cutting through a dozen farms and straight back. A twitch at the controls could swerve the cat', but the driver's hands could not twitch because the monster that built the tractor, the monster that sent the tractor out, had somehow got into the driver's hands, into his brain and muscle, had goggled him and muzzled him - goggled his mind, muzzled his speech, goggled his perception, muzzled his protest. He could not see the land as it was, he could not smell the land as it smelled; his feet did not stamp the clods or feel the warmth and power of the earth. He sat in an iron seat and stepped on iron pedals. He could not cheer or beat or curse or encourage the extension of his power, and because of this he could not cheer or whip or curse or encourage himself. He did not know or own or trust or beseech the land. If a seed dropped did not germinate, it was no skin of his ass. If the young thrusting plant withered in drought or drowned in a flood of rain, it was no more to the driver than to the tractor. He loved the land no more than the bank loved the land. He could admire the tractor - its machine surfaces, its surges of power, the roar of its detonating cylinders; but it was not his tractor. Behind the tractor rolled the shining disks, cutting the earth with blades - not plowing but surgery, pushing the cut earth to the right where the second row of disks cut it and pushed it to the left; slicing blades shining, plished by the cut earth. And pulled behind the disks, the harrows combing with iron teeth so that the little clods broke up and the earth lay smooth. Behin the harrows, the long seeders - twelve curved iron penes erected in the foundry, orgasms set by gears, raping methodically, raping without passion. The driver sat in his iron seat and he was proud of the straight lines he did not will, proud of the tractor he did not own or love, proud of the power he could not control. And when that crop grew, and was harvested, no man had crumbled a hot clod in his fingers and let the earth sift past his fingertips. No man has touched the seed, or lusted for the growth. Men ate what they had not raised, had no connection with the bread. The land bore under iron, and under iron graduallly died; for it was not loved or hated, it had no prayers or curses. Du coup, je comprends mieux que King écrives : - On writing, Stephen King a écrit:
- A novel like the Grapes of Wrath may fil a new writer with feelings of despair and good old-fashioned jealousy - "I'll never be able to write anything that good, not if I live to be a thousand"-
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| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mer 27 Avr 2016 - 12:52 | |
| ça me fait penser qu'on a aussi un fil pour ça : clic ! | |
| | | ArturoBandini Sage de la littérature
Messages : 2748 Inscription le : 05/03/2015 Age : 38 Localisation : Aix-en-Provence
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mer 27 Avr 2016 - 13:04 | |
| Et merci Diogène pour ces citations. On peut en effet penser que Sartre a eu de quoi piocher pour cette célèbre phrase. | |
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| Sujet: Re: Au fil de nos lectures | |
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