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| [Comic] Daniel Clowes | |
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+6colimasson alligator427 animal Maryvonne Mordicus Queenie 10 participants | |
Auteur | Message |
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Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Jeu 7 Juil 2011 - 21:29 | |
| Pour le dernier, ce qui est étonnant, c'est que Clowes cherche à nous rappeler que le bonheur est pour tous. Et on y croit, on a vraiment envie de que ça marche. Je pense que c'est son bouquin le plus optimiste. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Lun 24 Oct 2011 - 14:50 | |
| Mister Wonderful (2011) Marshall attend, seul dans un bar, la promise que lui ont dégotée ses copains. Ca commence mal. Elle est en retard, et en plus de cela, Marshall a des tendances misanthropes qui le poussent à considérer chacun de ses semblables comme une cible potentielle vers laquelle diriger sa haine et son mépris. Voici de quoi se mettre en appétit… Dans le type de Marshall, la quarantaine, se définissant lui-même comme un loser (divorcé depuis douze ans, incapable de bâtir la moindre relation durable, sans enfant, sans famille même, entouré d’ « amis » qui le considèrent avec un mélange de pitié et de moquerie…), on retrouve toutes les caractéristiques qui avaient déjà fait le succès des précédents personnages de Clowes (il ne vous rappelle pas un peu Wilson ?) Mais dans Mister Wonderful, puisqu’il faut bien un peu se renouveler et apporter de l’inédit, d’un album à l’autre, Marshall s’avèrera finalement plus sociable que prévu. Miracle ! Serait-il enfin capable d’aimer, de s’attacher à une altérité ? Il faudrait peut-être calmer un peu le jeu… Entre Marshall et sa promise, tout ne se passera finalement pas de manière aussi idyllique qu’on pourrait le penser… D’accord, Marshall tombe sous le charme immédiatement, mais il n’est séduit tout d’abord que par une apparence qu’il craint et qu’il admire à la fois, et qui le renferme dans ses propres complexes. Il faut ensuite franchir l’épreuve de la conversation, et une fois encore, rien n’est simple. Marshall nous rappelle son passé de misanthrope : cela fait tellement longtemps qu’il ne s’est plus confié à quiconque qu’il ne sait plus comment s’entretenir naturellement avec son prochain. Quelles sont les choses qu’il faut dire pour plaire ? Quels sont les sujets qu’il faut éviter d’aborder ? A-t-il le droit de dire qu’il est fauché, que son mariage a été un échec, que sa vie ne lui apporte que de l’insatisfaction ? La lutte que se livre Marshall est une formidable occasion pour le lecteur de se réjouir. Ses bons et ses mauvais côtés se matérialisent pour lui souffler à l’oreille leurs conseils, et de multiples scénarios se construisent dans son imaginaire pour l’aider à prendre le choix le plus judicieux… Si Marshall déteste les natures prétentieuses et autosuffisantes, il se demande à de nombreuses reprises s’il ne devrait pas se renier quelques dizaines de minutes pour séduire son invitée. De mensonges en révélations discrètes, Marshall réussit peu à peu à accorder sa confiance à celle qui était une parfaite inconnue la veille encore. Le chemin est tortueux et parsemé de vieux relents de misanthropie. Entre la haine féroce des autres et l’envie de leur pardonner leurs faiblesses, on se laisse aller, avec Daniel Clowes, à éprouver un peu de tendresse pour nos semblables. Ce Mister Wonderful est sans doute l’album le plus optimiste de Daniel Clowes, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’on sortira de cette lecture le cœur gorgé d’espoir. Au contraire, si Marshall a réussi à se lier d’amitié (voire davantage ?) avec une nouvelle personne, ce n’est qu’en dressant les autres entre eux et le monde. La solitude est peut-être moins amère lorsqu’on peut la partager avec quelqu’un d’autre. On verra bien dans le prochain album si cette démarche s’est avérée concluante pour Daniel Clowes ? Qu’est-il arrivé à notre civilisation ? A quel moment est-il devenu normal pour des personnes saines de débiter leurs inepties en public ? | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Lun 24 Oct 2011 - 18:49 | |
| - colimasson a écrit:
- On verra bien dans le prochain album si cette démarche s’est avérée concluante pour Daniel Clowes ?
On l'espère! Belle présentation en tout cas, comme toujours Coli, et merci. J'aime bien l'univers de Clowes découvert grâce au forum, mais je n'ai lu que Wilson et celui-ci. Son aspect misanthrope reconverti prêt à d'éventuelles approches dans le monde qui l'entoure me plait bien, même s'il garde un côté désenchanté. Pas certaine que le reste soit vraiment pour moi, trop sombre peut-être? Du coup j'hésite ... | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Lun 24 Oct 2011 - 22:07 | |
| En ce moment je découvre Ice Heaven. Beaucoup moins optimiste, c'est sûr, mais d'une originalité rare et rempli de pages à se tordre de rire ! Si tu as envie de poursuivre l'aventure... | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Mer 21 Déc 2011 - 18:09 | |
| Ice haven (2006) Puisqu’il faut bien un moteur qui donne un sens à l’existence d’un album de bédé (nous reviendrons plus tard sur la pertinence de l’utilisation de ce terme avec le critique attitré d’ Ice Haven : Harry Naybors), ici se sera la résolution de la disparition mystérieuse de David Goldberg qui met en émoi les habitants de Ice Haven. La question serait de savoir si ceux-ci sont en émoi particulièrement après cet évènement ou s’ils le sont tout le temps, naturellement, parce qu’ils ressemblent à n’importe quel être humain bouleversé par les aléas de l’existence monotone ? Ice Haven commence et se conclut donc avec les interventions du critique de bédé imaginé par Daniel Clowes : Harry Naybors. Ses propos orientent tout de suite l’état d’esprit du lecteur : ici, il ne sera pas confronté à de la production de petite qualité. On peut en effet parler de la bédé (et surtout de celle pratiquée par Daniel Clowes) en termes élogieux et lui donner de la gueule en la comparant à un « spectacle expérientiel » qui provoque un « schisme » dans les conceptions du lecteur. « La « bédé » est-elle une forme d’expression valable ? J’ai bien peur que le jury n’ait pas encore rendu son verdict. D’aucuns considèrent la combinaison de deux formes pictographiques (à savoir les symboles dessinés et les caractères lettrés qui forment les « mots ») comme une impureté, alors que d’autres n’y voient pas d’inconvénient. Cet embarras présumé mis à part, c’est peut-être dans ce schisme que réside ce qui confère à la « bédé » sa longévité en tant que forme d’expression essentielle : alors que la prose tend vers l’ « intériorité » pure, prenant vie dans l’esprit du lecteur, et que le cinéma gravite vers l’ « extériorité » du spectacle expérientiel, la « bédé », de par son mariage de l’intériorité du mot écrit et du caractère physique de l’image, reflète peut-être la véritable nature de la conscience humaine et la lutte entre la définition de soi et la réalité « matérielle ». Mais trêve de bavardages nous en venons directement à l’histoire divisée en de multiples chapitres qui s’attardent, chacun à leur tour, sur un ou plusieurs personnages phares de Ice Haven. Le style du dessin ainsi que le ton qui convient à chaque personnage diffèrent à chaque fois. C’est parfois inégal : on peut très bien apprécier ou détester les spéculations métaphysiques du très jeune Charles, les émois amoureux de Vida, ou la brutalité du très bref passage de Rocky (habitant préhistorique de ce qui devint ensuite notre Ice Haven bien connu). Mais si on aime le style de Daniel Clowes, on sera forcément séduit par l’ambiance qui émane de la confrontation de tous ces points de vue. Si ceux-ci convergent parfois vers le mystère de la disparition de David, ils ne s’y arrêtent toutefois pas : dans l’existence de chacun, il se passe des choses bien plus importantes que ce fait divers inscrit en première page des journaux. Comme à son habitude, Daniel Clowes réussit brillamment à mettre en forme le caractère de personnalités égoïstes, frustrées, dont l’ambition déçue se transforme parfois en misanthropie aiguë, mais qui parviennent à retrouver un semblant d’harmonie lorsque le petit David réapparait finalement au milieu de ses congénères, aussi décontracté que s’il ne s’était rien passé. Si la forme de cet album est originale (les histoires étaient initialement des suppléments de journaux publiées périodiquement), le fond ne diffère pas de ce que Daniel Clowes a l’habitude de produire. Tristesse tiède et illuminations éphémères, on baigne dans une tiédeur inconfortable qui ne promet guère d’améliorations. Les méditations métaphysiques du petit Charles... A se taper la tête contre les murs, mais c'est un délice | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Mer 15 Fév 2012 - 13:17 | |
| après avoir lu Wilson, le méchant, le cynique, le désabusé Wilson, pourquoi ne pas tenter la lecture du premier Clowes publié en France ? bah oui, c'était bien Wilson, un brin déprimant mais drôle quand même. alors allons visiter l'univers de Comme un gant de velours pris dans la fonte. Le titre étant évidemment programmatique, le lecteur se retrouve dans un histoire incompréhensible exactement dans la situation de ce gant. On suit Clay parti à la recherche de la femme aimée et qui va rencontrer durant sa longue course solitaire tout ce que l'Amérique compte de désaxés, de fous, de fragiles, d'incomplets. Je vois cette bédé comme une radiographie de l'Amérique dans ce qu'elle a de plus tordu, de plus dépressif et de plus dégradé. Où l'on croise les rebuts d'une société malsaine dont Clowes dénonce d'une manière terriblement déprimante la solitude urbaine, l'abétissement, la placidité. Son héros, Clay passant de solitude en solitude, dans une hébétude effrayante, condamné à ne pas comprendre ce qui lui arrive, solitude urbaine de presque tous les personnages, en particulier celui dont le nez s'allonge démesurément (tout va bien), celui qui réclame juste un peu d'attention et qui prend la réponse négative de notre 'héros' comme un miracle, ou de cette femme-poisson, dont la difformité la force à vivre en marge ou à être repoussée. La solitude et la violence, violence des rapports humains, parfois incontrolable comme celle de ces femmes se jetant sur Clay, le dénudant, le rouant de coups et le laissant pour mort (préfiguration et répétition pathologique du destin tragique du héros clowien), brutalité policière (on voudrait soupirer : évidemment !), brutalité bête de celui qui achève Clay parce qu'un autre le lui a demandé, agression gratuite, violence d'un être qui ne parle pas et qui frappe. Théorie du complot aussi (ah vive l'Amérique) avec un espèce de cinglé qui collectionne les effigies d'un petit personnage appelé Mr Jones et qui focalise tous les dangers d'une société à la recherche d'un bouc émissaire. Violence des sectes, celle dans laquelle se retrouve Clay est dirigée par un gourou naturaliste proche de Charles Manson et qui lance des fatwas meurtrières en direction du pouvoir. Violence du snuff movie, sorte de rituel dégradant, pour ceux qui regardent, ceux qui filment, ceux qui participent, salissure qui retombe sur chacun, et même sur le lecteur, qui tout comme Clay se retrouve à fixer la page/écran, bouche pendante et baveuse à chercher le pourquoi, à chercher le comment... et ainsi de suite, quasiment toute la société est radiographiée, de l'enfant boulimique à la jeune artiste analysée (mais c'est elle qui fume la pipe), de l'animal sans bouche et sans anus (fantasme d'autosuffisance et de propreté magique), hippies en arme, etc... etc... etc.... Il n'y a pas d'explications chez Clowes, l'humanité est violente ou dépravée, déprimée ou suicidaire, malade d'elle-même, abrutie par ce qu'elle engendre, engluée dans ses propres démons, complètement atomisée de l'intérieur. Il s'agit d'un constat sordide, qui effraie et laisse songeur, qui impose une lecture attentive, méticuleuse comme le sont les dessins, comme le sont les situations décrites. Clowes parle de cette humanité somnambulique, celle qui hante nos cauchemars, les ombres le soir au coin d'une ruelle mal éclairée, il réveille nos peurs, nos fantasmes, il est très fort, il est très effrayant. Là où Wilson est cynique, Comme un gant... est désabusé, là où Wilson est drôle, Comme un gant... est tragique. L'évolution est intéressante, la radicalité a su faire place à une certaine souplesse et me voilà à bientôt ouvrir Le monde de Lloyd Llewellyn avec une certaine crainte et une excitation certaine.
Dernière édition par shanidar le Mer 15 Fév 2012 - 17:57, édité 1 fois | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Comme un gant de velours pris dans la fonte Mer 15 Fév 2012 - 15:42 | |
| Elle n'est pas facilement accessible cette BD je trouve. Je l'ai commencée, puis laissée, puis reprise, puis relaissée, trop longtemps, à la re-reprise j'y comprenais plus grand chose. Clowes a mis beaucoup dedans, peut-être un peu trop. Ça part dans tous les sens, c'est une sorte de trip surréaliste, glauque, malsain, violent. Pas facile à lire, à digérer, et à comprendre parfois. Mais, c'est tout à fait ce que tu dis Shanidar : un concentré d'Amérique. Un cauchemar de réalité exacerbée. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Mer 15 Fév 2012 - 17:56 | |
| je n'ai pas vraiment cherché à découvrir une suite logique dans la narration, ni cherché à deviner ce que les personnages délivraient comme non-message, j'ai tenté de doter certains gestes de raisons qui sont les miennes, j'ai fait ma propre petite construction mentale pour ne pas perdre pied, j'ai retrouvé un peu de ce qu'il y a dans l'univers de Jean Tardieu, lequel dans une de ces pièces de théâtre dont le nom m'échappe, met en place tout un tas de personnages qui semblent savoir de quoi ils parlent et pourquoi ils sont là alors que cette raison échappe complètement au spectateur (nous avons monté cette pièce au lycée, et nous avons été obligés d'inventer nos propres historiettes pour ne pas avoir l'air de ressembler à des cheveux dans un potage). Il y a un côté oulipien chez Clowes, de jeu avec les convenances, de transformation d'une réalité que l'on croit connaitre en quelque chose d'anormal, mais sans l'aspect ludique de la pataphysique (on est plus, encore une fois du côté de Lynch que du côté de Queneau ou de Vian).
mais c'est vrai que cette bédé est très complexe, presque trop conceptuelle pour être digeste du premier coup et ce n'est pas elle que je conseillerais pour découvrir Clowes. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Jeu 16 Fév 2012 - 9:46 | |
| Bien dit ! Je n'ai rien à rajouter. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Lun 12 Mar 2012 - 17:52 | |
| -David Boring - shanidar a écrit:
- mais c'est vrai que cette bédé est très complexe, presque trop conceptuelle pour être digeste du premier coup et ce n'est pas elle que je conseillerais pour découvrir Clowes.
Je ne vous conseillerai pas non plus celle ci pour débuter... C'est l'histoire d'un jeune homme palôt et plutôt fade qui traîne son ennui de filles en filles, espérant toujours trouver en l'une d'elle son idéal féminin lequel s'est cristallisé autour d' héroines de Bds dont il collectionne scrupuleusement les images (souvent pornos ) et dotées toutes de formes généreuses (sa fixette se faisant principalement sur les derrières de ces demoiselles) Un jour alors qu'il se rend à l'enterrement de son meilleur ami (je ne sais pas s'il faut y chercher un sens) il tombe sur Wenda, parfaite incarnation de ses fantasmes. Après une cour de plusieurs jours David parvient enfin à ses fins et croit trouver le nirvana mais la belle le quitte sans préavis. S'ensuit une totale déprime, une tentative de recherche tournant à l'obssession, bref notre héros croit manger la poussière jusqu'à ce qu'un soir en rentrant chez lui, un inconnu lui tire une balle en pleine tête. C'est à partir de là que ça se corse. Le récit déjà un peu brumeux se double d'un thriller carrément étrange où il est question à la fois de sauvetage maternel, d'attaque terroriste, d'île canadienne peuplée de familles bizarres (la sienne et celle d'étranges gardiens) de noyades, de disparitions, et d'enquêtes policières, tout cela mêlé de liaisons en tout genre (son amie lesbienne avec la fille des gardien, la mère de son mari avec David, suivez parce que ca doit avoir valeur de symbole) et d'une vague quête paternelle à partir de morceaux de comics (seul leg dudit pater, et détenteur d'un vague secret dont le lecteur déjà largué parmi tous ces scénarios rocambolesques et surnageant péniblement, se fiche comme de sa première sucette). Je ne vous livrerai pas la fin, encore plus loufoque et porteuse d'un message subliminal que je ne chercherai même pas à décrypter, sauf que tout cela finit bien puisque David retrouve sa cousine maman d'un petit garçon (c'était elle en fait la source de ses fantasmes, ça vous en bouche un coin pas vrai?) et qu'ils plongent tous les deux dans les eaux du lac purifiés et parents d'un nouveau messie. Mon interprétation complètement chtarbée va dans le sens de cet album, bourré de rebondissements, qui passionnera surement les adeptes clowesiens, mais dont l'enchevêtrement désordonné de scènes plus délirantes les unes que les autres m'a laissée à quai cette fois et c'est dommage. J'aime bien l'univers de cet auteur mais là je crois qu'il s'est fait des noeuds tout seul et je n'ai pas vraiment envie de les dénouer. Je retiens juste son pessimisme, son besoin de s'échapper du quotidien, et ses personnages empêtrés dans une solitude insondable au milieu d' un monde privé de libertés. NB: Et si quelqu'un le lit et m'explique les possibles sens cachés que je n'ai su voir je suis preneuse | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Lun 12 Mar 2012 - 19:23 | |
| - Aeriale a écrit:
- -David Boring
NB: Et si quelqu'un le lit et m'explique les possibles sens cachés que je n'ai su voir je suis preneuse
Merci pour ce commentaire Aériale ! Il me remet un peu en tête l'intrigue (peut-on l'appeler ainsi ?) de David Boring qui s'est complètement dissipée depuis ma dernière lecture. Il faudrait que je le relise et on tenterait une exégèse en commun | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Lun 12 Mar 2012 - 21:30 | |
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| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Mar 13 Mar 2012 - 8:12 | |
| Y'a vraiment des fanafous. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Mar 13 Mar 2012 - 8:22 | |
| Ah oui ça! Faudra que Maryvonne nous éclaire certains points. M'étonne pas non plus que Coli ait oublié la trame (y'en n'a pas si on peut dire ) et que j'ai mis du temps à rentrer dedans (je le lisais le soir avant de m'endormir. Radical. Je vais relire le fil et m'en choisir un certifié conforme, parce que je l'aime bien malgré tout ce Clowes. Son désespoir latent m'interpelle. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: [Comic] Daniel Clowes Mar 13 Mar 2012 - 10:33 | |
| Il s'agit des toutes premières publications de Clowes et donc en quelque sorte d'un acte de naissance. On trouve déjà dans cet opus le héros solitaire qu'affectionne le dessinateur, mais il s'agit ici d'un personnage en costume cravate, un enquêteur, pas encore trop déglingué par la vie, et ayant encore pas mal de rêves dans la tête (le contre exemple serait sans doute Wilson). Les histoires évoquent déjà des thèmes que reprendra Clowes en les affutant au fil de ses dessins, l'intrusion du fantastique, les monstres, la fascination pour l'étrange (sans le côté morbide ou malsain, ou dérangeant qu'il développera plus tard). Les aventures de Llewellyn restent néanmoins une sorte de galop d'essai avant l'entrée véritable en course, la plupart des scénettes racontées manquent un peu de rebondissement ou d'originalité, sans être une lecture fastidieuse ce lourd album vaut pour les puristes qui tiennent à tout connaitre d'un auteur... un livre qui se picore au gré du temps, sans être foncièrement passionnant ni rébarbatif, il est lisse, un peu convenu mais engageant, sorte de carte de visite tendue pour plonger ensuite dans le monde véritable de l'horrifique, cynique et déjanté Clowes. | |
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