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| Margaret Atwood | |
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Auteur | Message |
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darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Margaret Atwood Lun 26 Juil 2010 - 12:49 | |
| Pareil , j'ai abandonné très vite "Le dernier homme". | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Margaret Atwood Lun 26 Juil 2010 - 13:35 | |
| La femme comestible me tente énormément ; je pense que je le lirai avant la fin de l'été. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Margaret Atwood Lun 26 Juil 2010 - 14:30 | |
| - Arabella a écrit:
- Comme le seul que j'ai lu d'elle est Le tueur aveugle et que j'ai été plus que déçue, je n'ai pour le moment aucune motivation pour retenter autre chose. Mais qui sait ?
Je fais partie de ceux qui n'ont pas aimé du tout ce roman, mais ce serait tellement dommage de passer à côté de La femme écarlate... - Steven a écrit:
- La femme comestible me tente énormément ; je pense que je le lirai avant la fin de l'été.
Je suis bien curieuse de lire l'avis d'un homme sur ce roman, j'espère qu'il te fera rire à certains passages autant qu'il m'a fait rire |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Margaret Atwood Jeu 29 Juil 2010 - 1:15 | |
| Sentinelle, c'est avec plaisir que je donnerai mon avis sur ce roman - dès que je l'aurai lu. Mais crois tu vraiment que mon avis sera très différent de celui d'une lectrice ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Margaret Atwood Jeu 29 Juil 2010 - 18:37 | |
| On peut bien évidemment avoir des avis très différents sur ce roman mais je ne pense pas que cela dépende vraiment du genre du lecteur. Mais le fait d'être un homme ou une femme peut tout de même y apporter d'autres nuances et ressentis |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Margaret Atwood Jeu 29 Juil 2010 - 18:58 | |
| Je crois que j'ai mal posé ma question. Je voulais savoir si tu pensais que Margaret Atwood avait écrit ce livre en pensant plus à un public de lectrices qu'à un public de lecteurs. Et donc, comme tu l'écrit si bien, si mon ressenti sera différent de celui que visait l'auteure. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Margaret Atwood Jeu 29 Juil 2010 - 19:12 | |
| Je ne pense pas que ce roman ait été écrit pour un public de lectrices mais Margaret Atwood est connue pour être une écrivaine féministe, les hommes n'ont pas souvent le bon rôle dans ses romans, quoi que ce ne soit pas trop le cas ici, contrairement à La voleuse d'hommes par exemple, où c'était vraiment flagrant (ce qui m'a mise mal à l'aise et à conduit à un avis plus mitigé le concernant). |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Margaret Atwood Mar 7 Sep 2010 - 9:36 | |
| La femme comestible
Jeune diplômée de l’université, la jeune Torontoise Marian , fiancée parce qu’il le faut bien avec Peter , jeune avocat au brillant avenir, est employée dans une maison de sondages auprès des consommateurs. Elle avance fièrement dans la vie rêvée, idéale pour une jeune fille dans les années 60.
Mais elle, qui toujours respectées les lois de la société de consommation, qui y a toujours vu une valeur refuge, allant jusqu’à s’identifier aux denrées et subir les astuces de la publicité alors qu’elle les connaît parfaitement, sent surgir un malaise en elle ; une force mystérieuse vient bouleverser son métabolisme et ses valeurs, valeurs auxquelles elle croyait et qui représentait un refuge.
Cela se traduit par une crise d'anorexie mentale : petit à petit toute nourriture lui sera insupportable. Cette crise l’amène à s’interroger sur sa vie future, son rôle auprès de son époux si brillant. Elle comprend que son fiancé est «la platitude élevée à la perfection», qu’elle n’est pas sûre de vouloir ce mariage. En réaction, elle se sent attirée vers Duncan, un étudiant en lettres farfelu et puéril.
Tout au long de ce roman dense, on accompagne la narratrice et personnage principal, Marian. Le roman se découpe en trois parties : la première et la dernière où la narratrice est Marian, où le roman est rédigé à la première personne ; la deuxième partie, celle où la crise de Marian se développe est rédigé à la troisième personne, comme si Marian, qui reste le personnage principal sortait de son corps de sa vie, du chemin qui lui était fixé ; n’était plus elle-même. Mais narratrice ou personnage principal, les yeux de Marian nous révèle toute une galerie de personnages, hauts en couleurs, très typés, sans jamais être trop caricaturaux. Personnages qui gravitent autour d’elle, jusqu’à l’étouffer par leur trop grande certitude, leur confiance en leur croyance et en ce que l’avenir leur réserve.
Dans ce roman, la jeune femme se rebelle contre son destin dans le monde technologique, américanisé. Une rébellion passive et inconsciente qui l’amène une véritable dépression psychique qui se traduit par son refus de se nourrir. Tout au long du roman il y a des scènes hilarantes où Marian, refusant de reconnaître son problème et de l’avouer, essaie de participer à des repas sans pouvoir rien ingurgiter - notamment chez Duncan et ses deux colocataires. Enfin, Marian est forcée de ne plus nier son problème et s’interroge sur les causes de sa crise. En s’interrogeant, elle est amenée à s’échapper, à fuir son destin, sorte d’aliénation que lui promet la société moderne. Elle devient ainsi une figure d’une féminisme naissant, qui, lors de l’écriture de ce roman, n’a pas encore pris son essor. Marian est indépendante socialement et financièrement ; elle n’est pas libre pour autant, entravée par toutes les conventions imposées par la société, le poids des attendus sociaux tels que mariage, famille, enfants, foyer. Elle vit, dans la première partie, semble fuir une première fois, mais est rattrapée par le poids de ces chaînes. Puis elle chute - mais est-ce vraiment à elle que ça arrive ? N’est elle pas sortie de sa vie ? C’est ce que semble indiquer l’auteur en rédigeant cette partie de manière impersonnelle, à la troisième personne du singulier. Puis, elle revient, semble renaître, prendre ses décisions en propre, sans penser à la société, aux conventions. Ainsley, sa colocataire, personnage rebelle, qui ne veut reconnaître aucune convention et aucun devoir ,semble faire le chemin inverse.
Margaret Atwood construit une satire de la société de consommation, du modèle de société américanisée et des comportement induits par ce modèle. Les personnages sont sympathiques, attirant même pour certains, mais ils n’en demeurent pas moins entravés dans un positionnement dans la société ou contre la société. Ils en sont ridiculisés de manière fantastique. Mais ce « ridicule » n’est jamais méchant ; Margaret Atwood se garde de jugement définitif mais réhabilite la conscience de soi, la liberté des choix. C’est un pamphlet qu’elle écrit, un pamphlet qui reste moderne et qui pose des questions qui sont toujours actuelles. J’ai beaucoup aimé ce roman, entre comique grinçant et critique de la société.
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| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Margaret Atwood Mer 8 Sep 2010 - 20:06 | |
| La servante écarlate
En Amérique, la pollution est devenue si importante que beaucoup de femmes sont stériles, et l’avenir de la nation est menacé ; une secte religieuse assassine les membres du gouvernement et prend le pouvoir, sélectionnant des « reproductrices » parmi la population et leur assignant pour tâche d’assurer la descendance des foyers où elles sont placées. Celles qui refusent sont envoyées dans les chantiers de nettoyage des déchets toxiques, où l’on meurt rapidement… la population est réduite au silence, les exécutions sont quotidiennes, les tortures aussi. On suit le parcours de Defred, arrachée à son mari et sa fille, qui subit l’humiliation et l’isolement, mais est décidée à survivre coûte que coûte. Très impressionnant, ce récit d’un futur pas si improbable mais malgré tout terrifiant, avec un sentiment d’inéluctable. Heureusement, la fin donne un certain recul...
maintenant, il faut que je lise Le dernier homme !
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| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Margaret Atwood Jeu 9 Sep 2010 - 14:01 | |
| - krys a écrit:
- La servante écarlate
Très impressionnant, ce récit d’un futur pas si improbable mais malgré tout terrifiant, avec un sentiment d’inéluctable. Heureusement, la fin donne un certain recul...
maintenant, il faut que je lise Le dernier homme !
En vrai, ce sont plutôt les hommes qui deviennent infertiles à cause de la pollution. Il me dit bien ce bouquin. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Margaret Atwood Sam 14 Avr 2012 - 21:40 | |
| La vie avant l'homme Autopsie d’un couple en phase terminale dans les années 70. Si le mariage de la sensuelle Elizabeth et du contemplatif Nate bat de l’aile depuis longtemps, ils n’ont jamais pour autant envisagé de se séparer pour le bien-être de leurs deux enfants. Chacun s’accommode des amant(e)s de l’autre jusqu’au jour où le dernier amant en date d’Elizabeth se suicide : - Citation :
- Je ne sais pas comment je devrais vivre. Je ne sais pas comment on devrait vivre. Je sais seulement comment je vis. Je vis comme un escargot privé de sa coquille.
[...] Je veux qu'on me rende ma coquille, j'ai mis assez longtemps à la fabriquer. Tu l'as emporté, où que tu sois désormais. Tu as bien su me l'ôter. Je veux une coquille comme une robe à sequins, faite de piécettes argentées et de dollars se chevauchant comme les écailles d'une armadille. L'arme à gauche. Imperméable ; comme un ciré breton. Nate en profite pour quitter sa maîtresse actuelle mais ce n’est que pour mieux tomber amoureux de Lesje, une jeune paléontologue gauche et timide. La tolérance de façade qui prévalait jusque là commence à se fissurer, et ce sont toutes les petites avanies, compromissions désavouées, petites lâchetés et manipulations douteuses qui commencent à s’engouffrer dans les brèches de plus en plus profondes d’un couple en perdition. Polyphonie à trois voix (Elizabeth, Nate, Lesje), ce roman tient autant du roman psychologique que de l'étude de moeurs d’une époque. Au final, un roman mélancolique désenchanté où l’humour n’est pas absent même s’il laisse toujours une certaine amertume dans ses sillages : incompréhension, incommunicabilité, les êtres se croisent et se décroisent sans jamais vraiment se rencontrer. Aucun gagnant mais tous perdants semble nous dire Margaret Atwood, qui sait de quoi elle parle tant ce roman sent le vécu dans les déambulations et questionnements divers des trois protagonistes. Décidément le mariage est tout un art mais ne sont-ils pas leurs propres bourreaux dans cette histoire ? Et s’il fallait tout simplement essayer de se libérer de ses derniers oripeaux pour mieux aller à la rencontre de l’autre ? Encore faut-il savoir ce que l’on veut pour décider où l’on va. Tout est dans la finesse du trait et Margaret Atwood n'est pas en reste dans cet exercice difficile. Un bon roman de la romancière, pas mon préféré mais pas non plus le moins bon, loin s'en faut. |
| | | GrandGousierGuerin Sage de la littérature
Messages : 2669 Inscription le : 02/03/2013
| Sujet: Re: Margaret Atwood Dim 2 Juin 2013 - 19:01 | |
| Je note La servante écarlate qui a les faveurs des lecteurs. | |
| | | Aaliz Main aguerrie
Messages : 424 Inscription le : 07/11/2012 Age : 44 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Margaret Atwood Dim 2 Juin 2013 - 19:25 | |
| - GrandGousierGuerin a écrit:
- Je note La servante écarlate qui a les faveurs des lecteurs.
Et tu as bien raison. J'avais beaucoup aimé ce roman qui fait froid dans le dos car on se dit que le futur qu'il imagine est possible et que certains détails ont déjà une réalité dans certains pays actuellement. Tout comme Krys, j'aimerais beaucoup lire un autre roman de Margaret Atwood et notamment Le dernier homme. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Margaret Atwood Dim 2 Juin 2013 - 22:43 | |
| - GrandGousierGuerin a écrit:
- Je note La servante écarlate qui a les faveurs des lecteurs.
Moi aussi, je le note. (Hé, Kenavo, sans cet auteur dans les auteurs du mois, j'aurais peut-être mis encore plus de temps à lire ce fil!) | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Margaret Atwood Dim 2 Juin 2013 - 22:47 | |
| Elle y est pour la cinquième fois au portail, quand même. | |
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| Sujet: Re: Margaret Atwood | |
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| | | | Margaret Atwood | |
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