Cormac McCarthy

Lisez Suttree!! Un des plus beaux livres de toute ma vie de lecteur.

Marko a écrit:

Lisez Suttree!! Un des plus beaux livres de toute ma vie de lecteur.

Tu fais bien de le rappeler...

Citation :

A quel moment Lester est-il devenu un monstre ? Chassé de chez lui, il erre dans les montagnes comme un charognard guettant ses proies. Ses raisonnements se simplifient, les actes laissent place aux pulsions et ses gestes deviennent ceux d'un animal traqué. Un monologue où se mêlent insultes et sanglots s'élève dans sa grotte peuplée de cadavres ; le grognement à peine humain d'un enfant de Dieu.

Marko a écrit:

A l'arrivée on ne peut que reconnaître la force de cette écriture mais peut-on prendre du plaisir à des descriptions aussi violentes sans aucune échappatoire, ni morale, ni même psychologique?  C'est la description minutieuse du  "mal" à l'état brut.

On a dépassé les considérations de "plaisir", chaque mot est une lutte. La force de l'écriture, je la concède, il y a quelque chose d'animal dans ces lignes, une grande trivialité mais... Lester est un être tellement répugnant qu'on n'a pas envie d'apprendre à le connaître, de traîner dans ses pensées ou de continuer à lire son histoire. On veut l'achever au plus vite, y mettre un terme comme on abattrait une bête dégénérée... ça met mal à l'aise.

oh ! je comptais l'inclure dans la liste des livres de Nowel... mais j'hésite...
bon, sans plaisanter, ce livre m'attends depuis un certain temps et ce que tu en dis (ou plutôt ce que tu n'en dis pas) donne envie d'aller voir.

shanidar a écrit:

oh ! je comptais l'inclure dans la liste des livres de Nowel... mais j'hésite...

 

shanidar a écrit:

bon, sans plaisanter, ce livre m'attends depuis un certain temps et ce que tu en dis (ou plutôt ce que tu n'en dis pas) donne envie d'aller voir.

Ce que je n'en dis pas ?

Heyoka a écrit:

shanidar a écrit:

oh ! je comptais l'inclure dans la liste des livres de Nowel... mais j'hésite...

 

shanidar a écrit:

bon, sans plaisanter, ce livre m'attends depuis un certain temps et ce que tu en dis (ou plutôt ce que tu n'en dis pas) donne envie d'aller voir.

Ce que je n'en dis pas ?

Disons que j'ai l'impression en lisant ton com' que tu avais plutôt envie de te débarrasser de ce livre au plus vite et que tu le commentes avec tout autant de répugnance. Ce qui est intriguant (rares sont les livres qui révulsent, je crois).

shanidar a écrit:

Disons que j'ai l'impression en lisant ton com' que tu avais plutôt envie de te débarrasser de ce livre au plus vite et que tu le commentes avec tout autant de répugnance. Ce qui est intriguant (rares sont les livres qui révulsent, je crois).

C'est exactement ça mais je le dis :

Citation :

On veut l'achever au plus vite, y mettre un terme comme on abattrait une bête dégénérée...

Parfait pour ta liste de Naouel !

La Route
Cormac McCarthy

Il y a déjà tant de beaux commentaires sur ce roman que je vais faire court.

J’ai aimé ce livre qui nous conduit sur le cheminement désespéré d’un père et de son fils vers le sud, sur les routes post-apocalyptiques d’un monde calciné et glacé. Le père et le fils veillent l’un sur l’autre pour survivre et se prémunir d’autres survivants qui n’ont plus que l’apparence d’êtres humains. Un drôle de livre formé de passages souvent très courts, d’épisodes écrits dans un style simple et élaboré à fois. Un livre qu’on a besoin de poser pour reprendre son souffle et pour échapper un moment au désespoir de chaque page. J’imaginais une fin plus sombre que celle écrite par McCarthy qui nous quitte sur un brin d’espoir et d'humanité à la dernière page.

Un brin d'espoir... Oui, si on croit ce qu'on lit : un passage bizarre, trop optimiste, abrupt. Ou bien, une descente dans la folie et le désespoir, vu que ce qui lui apparaît, c'est finalement ce qu'il vient de perdre (je reste flou pour ne pas trop spoiler). Le hasard est trop gros pour être crédible, et si on pèse la probabilité des deux options, je crois que c'est la deuxième qui est la plus réaliste et la plus logique : une fin désespérée, une fuite hors de la réalité.