Jouer du jazz, c'est comme raconter une histoire

C'est un vieux classique, mais qui m'est revenu tout à l'heure, en regardant "What price Hollywood ?".
Et ça m'a pris un temps fou pour retrouver le nom...

Natalie Cole (1950 – 2015)

Ouh Yeah kenavo, bonne année jazzy

kenavo a écrit:

Natalie Cole (1950 – 2015)

Oui, je viens d'apprendre qu'elle est morte. Bel hommage .

Merci Kenavo, bel hommage !

Une invitation au voyage avec un extrait de Midwest, de Mathias Eick :

kenavo a écrit:

Natalie Cole (1950 – 2015)

Merci, je ne connaissais pas, j'aime beaucoup

entendu aussi l'info à la TV

oceanelys a écrit:

Merci, je ne connaissais pas, j'aime beaucoup

elle a fait d'autres duos virtuels avec son père... mais Unforgettable est mon préféré

En hommage à Paul Bley...

Je connais mieux Carla que Paul mais le très bel extrait que tu postes, Avadoro, me le fait regretter !

(et merci pour la découverte de Mathias Eick !!)

Pour débuter la seconde partie de la matinée dans la douceur : Henri Texier L'Eléphant (Album : Varech)

je découvre grâce à toi ces musiciens, merci

les noms des tubes de jazz (l'éléphant...)  



sur ce morceau, on dirait qu'on est au temps de la Pangée   , quand les continents étaient tous rassemblés : de l'Afrique dans la rythmique de la contrebasse, du Brésil dans la mélodie chantée, des sonorités plus Amérique du nord ensuite puis retour aux sons de l'Amérique du sud.

Et moi je kiffe tes commentaires titine !!

Si tu ne connais pas Texier, je te recommande tout particulièrement l'album : An Indian's week avec l'immense Bojan Z au piano...

ben voilà, jouer du jazz, c'est comme raconter une histoire :

c'est l'histoire d'un plombier qui met les mains dans le coffre d'un (piano), qui tourne des clefs, qui serre des boulons, teste des niveaux, vérifie l'étanchéité de...
on entend l'eau du robinet qui coule (faut tendre un chouia l'oreille), de l'eau avec un peu d'air dedans, comme celle qui passe dans les robinets avec mitigeur...
et puis on isole dans la masse sonore des coups, sur des canalisations, des murs...
le contrebassiste est penché sur son ouvrage, crispé, douloureux, concentré, comme le sont un peu les ouvriers quand ils mélangent la colle au "mixeur"...
tandis que le pianiste utilise ses petits doigts comme le ferait un carreleur pour poser ses carreaux, faire ses découpes, passer la brosse sur le mastic pour faire les joints...
sauf que là le musicien
est assis et que ses doigts s'agitent fébrilement, jamais vu ça dans une sallede bains ou sous mon évier...
sauf que
quand un chauffagiste bosse sur un chantier, on ne voit pas plein de gens assis (eux aussi), rangés, les bras croisés, comme des tétards domestiques, à le zieuter pas loin, concentrés sur les sons s'échappant de son taf. avec lui, c'est plutôt peu de gens autour, pas de spectateurs pour voir ce qu'il bricole, il aime pas trop ça (qu'on le regarde travailler), pas du genre à se mettre en scène, aime pas qu'on regarde au-dessus de son épaule, même de loin (malaise).
et puis, autre différence,
qui démonte un peu mon histoire :
ici, il n'y a pas trop de voix, pas trop "hé Michel !", "Hé" Momo !" jetés dans la cage d'escalier pour héler le copain et lui demander de se ramener avec les outils...