Pierre Bonnard [Peinture]

Femme endormie

Jusqu'au 19 juillet, le musée d'Orsay à Paris met à l'honneur Pierre Bonnard.



clic!

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 Et je ne rate jamais une occasion de rappeler la belle prose poétique de Guy Goffette, et de rappeler aussi son joli roman Elle par bonheur et toujours nue. (Quel titre!)

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une expo qui mérite mieux que le détour. je ne savais pas trop à quoi m'attendre c'est vrai mais je ne m'attendais pas à autant ! (on va y revenir prochainement... )

Arte va passer un documentaire sur lui demain 17h35.
"Pierre Bonnard, les couleurs de l'intime".
Ça a l'air intéressant.

Ariane SHOYUSKI a écrit:

Arte va passer un documentaire sur lui demain 17h35.
"Pierre Bonnard, les couleurs de l'intime".
Ça a l'air intéressant.

oh merci pour cette information, n'ayant pas de télé je ne m'intéresse rarement au programme... mais voilà un documentaire que je veux voir - et il va passer au +7, donc à voir sur ordi

Je suis allée au musée d'Orsay juste avant que l'expo ne commence. Bonne occasion d'y retourner!

Bonnard, jardins secrets

Citation :

Présentation de l’éditeur
Pierre Bonnard (1867-1947) a été le témoin de toutes les avant-gardes, des nabis aux surréalistes, en passant par les fauves et La Revue blanche ; il a tout vu, participé parfois, sans jamais se laisser assujettir.
Il invente sa liberté, dans sa vie comme dans son travail. Etre de la sensation, sa peinture est une explosion de couleurs. Sur le motif, il saisit tout en un éclair et retourne peindre de mémoire à l'atelier, ce qu'il est l'un des rares à savoir faire. Scènes de rue, portraits, paysages, et des nus, des centaines de nus. Dans un même tableau, il sait mettre en scène l'intime intérieur et la luxuriance du jardin.
Profondément libre, non conformiste, mais dénué d'arrogance, cet homme d'allure austère est un ami de Jarry : il chante sa Chanson du décervelage et lui confectionne des pantins pour son théâtre. Artiste d'origine bourgeoise, il mène cependant une existence modeste et alors que ses toiles se vendent bien, il les laisse partir à moindre prix. Mais le plus singulier chez ce peintre de la féminité est son rapport aux femmes : la troublante Misia, l'énigmatique Renée, et la très mystérieuse Marthe, la compagne de sa vie, qu'il photographie et peint inlassablement, nue, comme pour dévoiler ce qu'elle lui cache.
Et sa peinture, aussi sensuelle, aussi apparemment simple soit-elle, s'avère travaillée de jeux de miroirs et de perspectives renversées, de part en part codée.

Tout comme dans son livre Rouge Soutine, Olivier Renault croque l’essentiel de la biographie de l’artiste et en fait une essence qui est non seulement agréable à lire mais se montre en plus informatif et donne de très beaux accès à son œuvre.



Il peint ces années-là un important tableau, sur lequel il travaille deux ans et dont il existe deux versions, L’homme et la femme (1900, Orsay). Sa lecture, d’ailleurs est double. La scène se situe vraisemblablement après l’acte amoureux. Un homme nu est debout, se rhabillant ou s’essuyant avec une longue serviette. À sa droite, assise sur le lit, une jambe repliée devant elle et l’autre derrière, une jeune femme, nue joue avec deux petits chats, l’un tigré, l’autre blanc, attifé d’un ruban rose. Un paravent (Bonnard en a confectionné quelques-uns) sépare le couple. Plusieurs commentateurs y ont vu un tableau sombre, une illustration de la séparation de l’homme et de la femme, une illustration du « post coïtum triste » empreint de gravité, le paravent prouvant l’absence de communication. Certes, les amoureux ne se regardent pas. Certes, la jeune femme ne semble pas alanguie. L’absence de communication est évidente, marquée bien sûr par le paravent, qui ne figure pas dans la première version de ce tableau. Malgré tout, je n’arrive pas à réduire cette scène à une dimension tragique. Sans qu’elle soit radieuse, on peut y voir une forme de sérénité, un apaisement. Ou un léger désintérêt mutuel une fois l’acte accompli. Après l’amour, les choses peuvent être simples aussi. Et l’idée que l’amour n’est pas la fusion, sauf l’espace d’un instant spasmodique, et que ça n’est pas grave . Un mystère plane sur ce tableau dont l’interprétation est délicate. Bonnard code, indique une énigme intime. Et il importe de noter que, si la jeune femme a Marthe pour modèle, l’homme est bien un autoportrait de Bonnard nu, ce qui est une véritable rareté dans l’histoire de la peinture. Schiele ne viendra que plus tard.

kenavo a écrit:

Profondément libre, non conformiste, mais dénué d'arrogance, cet homme d'allure austère est un ami de Jarry : il chante sa Chanson du décervelage

Plusieurs commentateurs y ont vu un tableau sombre, une illustration de la séparation de l’homme et de la femme, une illustration du « post coïtum triste » empreint de gravité, le paravent prouvant l’absence de communication. on peut y voir une forme de sérénité, un apaisement. Ou un léger désintérêt mutuel une fois l’acte accompli. Après l’amour, les choses peuvent être simples aussi.

C'était un joyeux drille alors!
Il est très beau ce tableau. Je ne le vois pas du tout comme empreint de tristesse. Je le trouve très serein.

Un documentaire est passé sur Arte, tout récemment, non ?

pia a écrit:

Il est très beau ce tableau. Je ne le vois pas du tout comme empreint de tristesse. Je le trouve très serein.

tout à fait

Sullien a écrit:

Un documentaire est passé sur Arte, tout récemment, non ?

passé dimanche dernier, grâce à leur service +7, on peut encore le revoir jusqu'à demain: ici

le DVD va sortir le 7 avril

Le Sommeil ou la Sieste (1900), est visible à Orsay en salle 67 jusqu'au 19 juin, dans le cadre d'un échange avec la National Gallery of Victoria de Melbourne.

J'aimerais le voir parce que je l'ai toujours trouvé très beau.

Le jardinier, 1908

Tableau qui a donné le titre au roman de Françoise Cloarec



Femme assoupie sur un lit ou L’indolente