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| "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] | |
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Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 4 Mar 2010 - 20:14 | |
| ce que j'ai lu est plus "ambiance" que peur et c'est moins horrible que.... Faulkner par exemple ? | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 4 Mar 2010 - 20:17 | |
| - Marie a écrit:
- Guide de l'incendiaire des maisons d'écrivains en Nouvelle Angleterre
Brock Clarke Albin Michel Quatrième de couverture : - Citation :
- « Moi, Sam Pulsifer, je suis l’homme qui a accidentellement réduit en cendres la maison d’Emily Dickinson à Amherst, Massachussetts, et qui ce faisant, a tué deux personnes, crime pour lequel j’ai passé dix ans en prison. Il suffira sans doute de dire que parmi les grandes et sinistres tragédies qui ont frappé le Massachussetts il y a les Kennedy, les sorcières de Salem, et puis il y a moi. »
-Dans ce roman brillant et jubilatoire, Brock Clarke réussit, avec un sens de l’humour déroutant, un véritable tour de force littéraire, hommage aux plus grands écrivains américains. -« Corrosif et inattendu. Un sommet de l’humour absurde. »The New York Times « La littérature, suggère Brock Clarke, est tout à la fois la douleur et le salut de nos existences. »The Washington Post Je te cherchais Marie. Je viens de parcourir 100 p avec Pulsifer et je ne suis pas convaincue. Je me demandais si je devais poursuivre. J'ai aimé l'idée, le commencement, le profil des parents pouvait être objet de dérision (c'est sa mère qui lui fait la lecture d'E. Dickinson dans son enfance si j'ai bien compris), mais il me semble qu'il y a des trous gros comme des cratères entre les années qui vont suivre. Il manque des éléments pour que ce soit vraiment jubilatoire et p. 100 on ne sait tjs pas comment la maison a accidentellement pris feu. On dirait que Clarke a voulu tirer sur trop de fils à la fois : celui des livres (la mère), celui des 10 1ères années en prison, celui de la famille composée. Corrosif non. Pas forcément brillant. Mais le portrait du banlieusard pavillonnaire moyen américain est bien réussi quand même (chemise et tondeuse à gazon dominicales), c'est pour ça que The New York Times porte en avant... | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 4 Mar 2010 - 20:29 | |
| - animal a écrit:
- ce que j'ai lu est plus "ambiance" que peur et c'est moins horrible que.... Faulkner par exemple ?
Je dois te dire que Sanctuaire de Faulkner j'ai été à la limite de l'abandonner. Pas plus de 2/3 pages à la suite à un certain endroit. Une violence à la limite d'insupportable pour moi. Mais bon je veux bien faire un essai, il y a plein de livres de lui à la médiathèque, au pire j'abandonnerai si c'est trop dur. Lesquels seraient le mieux pour découvrir "en douceur" ? | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 4 Mar 2010 - 20:31 | |
| - Citation :
- Je me demandais si je devais poursuivre.
J'ai été attirée par le titre, Babelle, mais vraiment, j'ai été très déçue! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 14 Mar 2010 - 15:31 | |
| La saison des mangues introuvables de Daniyal Mueenuddin - Citation :
- Dans les huit histoires pakistanaises entrelacées de La Saison des mangues introuvables, la poussière, la luxure, les doux parfums du jasmin et des mangues côtoient la lutte des classes, la pauvreté et la puanteur de la corruption. Entre Lahore et Islamabad alors que décline l’ordre féodal du Pakistan à la fi n des années soixante-dix, gravitent les ultiples personnages d’une véritable comédie humaine autour de K.K Harouni, un vieux et digne propriétaire terrien distant, passif et négligent.
Pour qui fréquente un peu la littérature pakistanaise (Sidhwa, Aslam, Hanif ...), La saison des mangues introuvables de Daniyal Mueenuddin déconcerte un tantinet. Le style alerte et parfois débridé des 8 nouvelles qui composent le livre (entrelacées, elles se répondent pour constituer un vrai roman) est une première surprise, quoique le fait que l'auteur soit américano-pakistanais (et diplômé de Yale) explique sans doute l'impression d'avoir à faire à un auteur issu de la World Litterature. L'époque a son importance également, Mueenuddin a choisi la fin des années 70, soit une période où le Pakistan voit la fin d'une certaine féodalité tandis qu'une frange privilégiée de la population vit au coeur de la société de consommation. Ce qui fait l'intérêt de La saison des mangues introuvables (titre énigmatique, l'original étant In Other Rooms, Other Wonders), ce sont les portraits impressionnistes de personnages dont le destin est à la merci du hasard et des évolutions de la société, dont le bonheur ne tient qu'à un fil. Mueenuddin excelle dans les détails, les petits riens d'une existence, le déraillement des existences vers la désillusion. Au style enlevé répond donc un pessimisme fataliste qui n'enlève rien au charme de ces nouvelles qui laissent un arrière-goût d'amertume et de détresse. | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 14 Mar 2010 - 19:14 | |
| Merci beaucoup Traversay pour ton commentaire; ça a l'air pas mal sans être inoubliable. Je vais attendre le poche | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 14 Mar 2010 - 19:45 | |
| - Madame B. a écrit:
- Merci beaucoup Traversay pour ton commentaire; ça a l'air pas mal sans être inoubliable. Je vais attendre le poche
tu n'as pas tort... | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Lun 15 Mar 2010 - 14:59 | |
| J'ai failli l'acheter l'autre jour, mais je vais aussi attendre le poche. Merci Traversay ! | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Ven 19 Mar 2010 - 0:23 | |
| Hôtel des adieuxtraduit de l'anglais ( Etats Unis) par Odile Demange NiL Brad Kessler s'est inspiré d'un fait réel, le crash d'un avion dans la baie de Halifax au Canada, pour raconter l'histoire d'un couple,propriétaire d'un vieil hôtel sur la côte sauvage de l'île de Trachis Island, au large de la Nouvelle-Écosse, qui doit recevoir les familles de victimes d'un accident d'avion . Toutes venues bien sûr d'horizons et de cultures différentes, ce qui est l'occasion de décrire- brièvement- les coutumes de deuil en fonction de ces cultures. Ce n'est pas une mauvaise idée, ça se lit sans déplaisir, il y a même de très belles pages de description de cette île, mais au final, tout est effleuré et assez superficiel. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 20 Mar 2010 - 16:06 | |
| Le terroriste N°20 de Abdullah Thabit - Citation :
- Zahi al-Jibali est un Saoudien d’une trentaine d’années qui ressemble par ses origines et son éducation aux dix-neuf terroristes du 11 Septembre – et qui aurait pu participer avec eux à l’attentat contre le World Trade Center de New York.
Abdullah Thabit est poète et journaliste. Son premier roman, Le terroriste N°20, est au croisement de ces deux influences et lui donne une tonalité étrange, à la fois d'une précision redoutable et d'un lyrisme pénétrant. L'écrivain saoudien décrit l'itinéraire d'un homme perdu dans l'intolérance et l'intégrisme qui trouve sa délivrance dans la musique et les livres. Le roman est comme une confession, scandée à la manière de psaumes, rongée par le doute et la culpabilité. Cette plongée dans le sud de L'Arabie Saoudite, au coeur d'un groupe religieux fondamentaliste est troublante tant Abdullah Thabit se glisse dans la peau de Zahi, son personnage principal, jusqu'à en faire une sorte de double de lui-même. Ce n'est pourtant pas une autobiographie, bien au contraire, pour ce lettré, éditorialiste à Al-Watan et auteur de trois recueils de poèmes. Mais cette identification à Zahi est tellement poussée qu'elle en donne le frisson. Davantage qu'à un roman, Le terroriste N°20 ressemble à une longue lettre déchirante et douloureuse, difficile à lire parfois, agaçante souvent par ses redondances et ses leçons de morale. Dans tous les cas, une lecture hautement perturbante et singulière. | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 20 Mar 2010 - 21:03 | |
| Merci pour ton avis Traversay, ce livre me tente bien malgré les quelques bémols. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 25 Mar 2010 - 0:15 | |
| Je vais en sortir deux ou trois, des livres que j'ai beaucoup aimés, et donner du travail à Arabella en faisant un fil! Et sinon, pour Ce qui était perdu de Catherine O' Flynn, il me semble que j'avais ouvert un fil, il me semblait bien que Nathria en avait parlé! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 6 Avr 2010 - 14:06 | |
| Les chérubins de la moquette de Eléni Yannakaki - Citation :
- Une journée presque ordinaire dans la vie d’une femme qui a renoncé à sa carrière d’architecte lors de sa première grossesse : mère quadragénaire de trois enfants, dévouée corps et âme à son foyer, elle commémore secrètement l’anniversaire de la mort de son amant et fait le bilan de son existence.
Maria, moins de 40 ans, mariée, mère de trois enfants, femme au foyer. Pendant une journée, la romancière crétoise Eléni Yannakaki se glisse dans la tête de cette ménagère, névrosée de la propreté, et livre ses pensées les plus enfouies, à mesure qu'elle brosse, récure et nettoie. Les chérubins de la moquette, au-delà de la chasse aux acariens et autres cafards qui préoccupent tant Maria, est un roman construit comme un puzzle, un long monologue intérieur, où, peu à peu, la paranoïa et la culpabilité s'insinuent dans l'esprit de cette athénienne moins nette qu'il n'y paraît. Sans dialogues, sans autre point de vue que celui de Maria, Eleni Yannakaki traque sans relâche les sinuosités des pensées de son héroïne, tel un policier des indices sur la piste d'un crime. Ce thriller domestique, conçu comme une bombe à retardement, se caractérise par son harcèlement constant du subconscient de son personnage principal qui fonctionne continuellement par auto-suggestion. Maria est écartelée, disséquée par une romancière sadique qui n'a aucune commisération pour elle et qui la pousse dans ses retranchements jusqu'à l'impensable aveu. Cela vaut le coup de la suivre jusqu'à l'épilogue en dépit de quelques tunnels narratifs (à moins d'être un(e) inconditionnel(le) du ménage, ici décrit avec force détails). N'empêche, à la place de Maria, on irait immédiatement porter plainte à la police pour harcèlement moral ! Eléni Yannakaki est née à Réthymnon (Crète) en 1955. Elle vit en Angleterre et enseigne la littérature grecque à l'université d'Oxford. Les Chérubins de la moquette, son deuxième roman, a connu un grand succès public et critique en Grèce, on l'auteur a reçu en 2002 le prix du premier roman décerné par le magazine Diavazo. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Ven 9 Avr 2010 - 9:12 | |
| La cinquième saison du monde de Tristan Ranx (premier roman-publié chez Max Milo) L'éditeur écrit : " Pendant plus d'un an, de septembre 1919 à décembre 1920, la cité de Fiume fut une zone autonome, un havre pirate au coeur de l'Europe, réunissant des futuristes, des anarchistes, des révolutionnaires, des dadaïstes, des bolcheviks et des aventuriers, des fêtards, des femmes fatales et des âmes perdues. A leur tête, l'étrange poète Gabriele d'Annunzio, un personnage mixte de dandy et de guerrier au discours hypnotique.Sous la plume imaginaire d'Enzo Cellini, l'auteur nous fait revivre un épisode refoulé de l'histoire officielle du XXème siècle. Des tranchées françaises de la première guerre mondiale aux Brigades internationales en Espagne, à la manière précise et parfois lyrique des carnets de guerre et de rébellion, ce texte nous fait éprouver l'essence des idéaux pour lesquels le siècle passé, si proche et si lointain, a fait couler autant d'espoir que de sang. Un roman aussi documenté qu'inspiré." Les mérites Sans doute, le premier mérite d'une telle lecture est de nous rappeler des évènements oubliés de notre histoire. Fiume, 1920, qui se souvient de cette horde de révolutionnaires en rupture de société qui s'est installée dans cette ville fantôme pour en faire une oeuvre d'art et de rébellion ? Rappeler l'existence des courants futuristes italiens et dadaïstes, rappeler l'existence de Marinetti et de sa folie de la vitesse, de son amour des machines à une époque où la voiture apparait, où les avions deviennent des idoles, où la vie tourbillonne entre deux guerres. Les années folles, oui, avec sa cohorte de folie, d'ivresse, de désir de vivre et de mordre, de s'oublier et de construire. L'un des autres mérites de cette lecture tient aux questions soulevées dans le texte : celle de la démocratie (et de la démocratie participative), celle de la révolution dans la révolution et de la révolution dans l'art, celle du retour à la nature, celle de la transgression, celle de la libération des femmes, celle du terrorisme et encore et encore... Questionnement dont nous ne pouvons aujourd'hui toujours pas nous défaire. L'histoire est bien menée, bien écrite et un jeu littéraire s'instaure puisqu'il s'agit d'un cahier trouvé dans l'épave d'un sous-marin torpillé par les Allemands. L'auteur utilise donc la plume d'un certain Enzo Cellini pour nous faire découvrir de l'intérieur les grandes figures intellectuelles du mouvement futuriste : d'Annunzio, Guido Keller, Mario Carli et bien d'autres. Extrêmement documenté, bourré de références (j'ai dû en omettre plein), ce livre est néanmoins très accessible, ni pontifiant, ni croulant d'érudition, on peut le lire comme on écoute une valse qui s'accélère... Mention spéciale aux éditions Max Milo : beau papier, belle typographie et en prime des photos de Fiume et de Guido Keller, une petite chronologie et des biographies succinctes des protagonistes. Les bémols Pour parler de l'aventure futuriste, l'auteur choisit une langue très classique, il s'agit d'un militaire me direz-vous et non d'un artiste, mais il écrit comme un poète du XIXème siècle (beaucoup de références à Baudelaire, à Verlaine et Rimbaud). Peut-être aurait-il mieux valu une écriture plus 'moderne' pour parler de la guerre, du sang et de la vitesse, si chère aux futuristes ? Les références sont parfois un peu trop appuyées, trop lisibles comme si l'auteur surlignait sa connaissance du sujet avec un appétit trop vorace, et le lecteur est un peu abasourdi, noyé... Enfin, il m'a semblé qu'il manquait un fil (si, si, si) pour tenir la narration. Les chapitres ne sont pas placés dans un ordre chronologique (ce qui a mon avis n'a aucun sens et enlève tout effet à la lecture). Pour conclure Il s'agit d'un livre attachant et qui soulève le voile d'une révolution qui s'est étranglée elle-même. Il est fascinant de voir à quel point l'Europe du XXème siècle a été traversée par la lutte, par des déferlements de violence et de rêves. Ranx finit son livre en tentant de démontrer que les luttes ne sont pas finies... à voir... | |
| | | Nathria Sage de la littérature
Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 13 Avr 2010 - 9:44 | |
| L'année où j'ai vécu selon la Bible de A.J.JacobsA.J Jacobs est journaliste expérimental. Il travaille pour le magazine Esquire aux Etats-Unis et collabore au New-York Times. Quant à sa vie de famille, il est marié à Julie et ils sont parents d’un petit garçon : Jasper. A.J Jacobs est agnostique et s’est interrogé sur l’importance de la Bible au quotidien. - Citation :
- Mais frappé par la résurgence de la foi et le nombre croissant d’Américains déclarant prendre les Ecritures au pied de la lettre, il s’est mis à douter. Serait-il possible qu’il passe à côté d’une expérience humaine essentielle ? Pour en avoir le cœur net, il va lire la Bible et tenter de la suivre aussi littéralement que possible.
(Citation quatrième de couverture Babel). Le projet se déroule sur un an. A.J Jacobs commence donc par acheter, lire et étudier des dizaines de traductions de la Bible. Puis, il décrit sous la forme d’un journal quotidien sa transformation. (Ex p 38: Tu ne porteras pas sur toi un vêtement en deux espèces de tissu. LEVITIQUE 19,19 5ème jour). Il commence par la transformation physique : se laisser pousser la barbe et les cheveux, porter du blanc avec des pompons accrochés aux coins des vêtements. Les premières questions surgissent : se laisser pousser les cheveux sans jamais se couper les coins de la tête. (Qu’est-ce que la Bible entend par coins de la tête ?). A chaque difficulté de compréhension ou de réalisation d’une pratique, A.J. se tourne vers les spécialistes : des extrémistes religieux aux libéraux. (Et cela nous permet d’avoir un petit panel des différents courants religieux aux Etats-Unis.). Lorsque la réalisation des préceptes se met en place, A.J. doit s’obliger à une gymnastique intellectuelle quotidienne : autant « ne pas tuer » n’est pas un souci, autant « ne pas mentir » est plus compliqué à appliquer. A.J. commence à se percevoir autrement et le regard des autres change également : c’est sûr que jouer de la trompe le premier jour du mois pour célébrer le mois nouveau ou jouer de la harpe à dix cordes en place publique malmène l’égo. Mais dans l’ensemble, j’ai été surprise de voir le rapport des contemporains plutôt pacifique. Une des plus grosses difficultés est tout de même la foi. Car comment vient la foi, le fait de croire lorsqu’on est agnostique ? (C’est quand même la base !). Donc, A.J prie ou du moins apprend à prier car quoi dire ? Comment le dire ? Est-ce qu’on peut croire en gardant un zeste de lucidité ou doit-on s’abandonner et lâcher prise ? Finalement, il opte pour une répétition des textes de la Bible pour commencer. Il évoluera au fil de son expérience. Et puis, les proches, bien que prévenus, ont eu à vivre avec lui. Il a fallu gérer le quotidien de la famille. Des petites anecdotes assez sympathiques : lors d’une réunion familiale, A.J. fabrique un pain biblique et l’offre à l’assemblée qui remercie mais le laisse sur un coin de la table…On imagine bien le sourire commercial des beaux-parents : merciiii…. Jusqu’au moment où le couple, ne parvenant pas à concevoir de nouveau, est contraint de passer par l’insémination artificielle. A.J se tourne vers les spécialistes malgré tout ! Est-ce autorisé par la Bible ? Il est bien évident que Julie ne se pose même pas la question. Des photographies ponctuent l’ouvrage. J’ai eu beaucoup de plaisir à suivre les péripéties de A.J.Jacobs, il n’est pas dénué d’humour, est très professionnel. En plus d’apprendre pas mal de choses, cette expérience titille ma réflexion. Il a récidivé avec « Journal d’un cobaye » qui est en bonne place dans ma L.A.L. Pour en savoir plus, quoi de mieux que le site de l’auteur où il est possible de voir la biographie de l’auteur, les photographies du projet et une interview de A.J.Jacobs: ICI Extrait p 227 : Alors aujourd’hui, comme le demande le Deutéronome, je vais écrire un passage de al Bible sur les montants de notre porte. J’en informe Julie, qui m’édicte elle-même deux commandements inexorables :
- En aucun cas Jasper ne te voie écrire sur les montants de la
porte. Nous avons dû travailler contre ses tendances à abuser du crayon de couleur. Ca ne nous faciliterait pas la tâche.
- De grâce, par pitié, écris au crayon de bois. « Je ne veux pas
recevoir un appel du syndic à ce sujet. Ni avoir à payer un peintre.»
Je promets. Après leurs quarante jours de traversée du désert, Moïse a commandé aux israélites d’inscrire la parole de Dieu sur les poteaux de leurs maisons et sur leurs portes. C’est l’origine de la mezouzah – la boîte que (comme beaucoup d’autres juifs) nous avons clouée en biais à l’entrée de notre demeure. | |
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