Fritz Lang

Enfin vu Les Nibelungen. Animal en a déjà parlé donc j'en dirai peu de choses : je me suis beaucoup ennuyé ! Grandiloquence, jeu outré des comédiens, lenteur, on est là dans un film qui fait son âge, contrairement au Dr Mabuse, le joueur, La femme sur la lune, Les espions ou Metropolis, oeuvres d'un Lang visionnaire.

Casier judiciaire (You and me, Fritz Lang, 1938). Une simple histoire d'amour ? Oui, mais Lang transforme la guimauve en or pur. Sylvia Sidney est adorable.

Le retour de Frank James

Western de 1940
avec Henry FONDA (Frank James), Gene TIERNEY (Eleanore Stone), Jackie COOPER (Clem),...



Jesse James est abattu dans le dos par les frères Ford, un peu malgré lui la vengeance l'emporte... une femme, des hésitations, un jeune tout gentil mais un peu bêtat qui rêve de grandes choses un peu simples... violence, procès... et une poignée de scènes efficaces et solennelles (et d'indispensables grosses images à l'ancienne qui font jubiler, un théâtre, un train, un tribunal... ).

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Peut-être pas un gros chef d'œuvre mais un franchement bon film qui bien que sans grosse surprise a oublié d'être bête, le jugement de Frank James est une jolie démonstration de justice un peu barrée, avec un avocat du nord payé par les chemins de fers qui se met la population locale à dos et se fait foutre de sa gueule par ses vieux sudistes. Une parodie de justice scénaristiquement juste qui se révèle vraiment intéressante.

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Avec ça le rapport à la vengeance (et à la violence) est un peu étrange. Frank James qui la recherche un peu malgré lui mais vraiment et pourtant elle lui échappe, les frères Ford ne mourant pas de sa main à lui.

Petite découverte un peu par hasard. Au début je devais seulement vérifier que le dvd proposait bien la VF.... levé trop tôt, j'allais quand même pas arriver au boulot à 6h30...

Mais oui, c'est un bon film ! Et c'est le premier rôle de la divine Gene Tierney (aoooooouh).

Jean-Loup Bourget, Fritz Lang, Ladykiller

Citation :

Présentation de l'éditeur
Il sagit dun ouvrage consacré à Fritz Lang (1890-1976), l'un des plus grands cinéastes du XXe siècle, actif en Allemagne puis en Amérique. Il a réalisé, entre autres, Metropolis et M le Maudit, ainsi qu’un grand nombre de films hollywoodiens dont Furie, La Femme au portrait, Le Secret derrière la porte ou Les Contrebandiers de Moonfleet. La vie et les films de Lang sont évoqués à partir de trois angles privilégiés : les relations de Lang avec les femmes et son obsession « biblique » pour la chute de l’homme et le meurtre d’Abel par Caïn ; les rapports de Lang et de son œuvre avec la politique contemporaine, d’abord dans l’Allemagne de Weimar et lors de l’arrivée de Hitler au pouvoir, puis à Hollywood, où il affiche son identité de Juif viennois et son engagement antinazi ; enfin, le statut artistique de Lang, ses rapports avec Murnau, Eisenstein et les surréalistes, sa longue rivalité avec Hitchcock, les débats qui ont agité la critique sur l’importance relative Le livre, soigneusement documenté, accorde une large place aux anecdotes de la vie de Lang, son exil d’Allemagne, ses démêlés avec Goebbels et le FBI. Il s’appuie principalement sur des analyses détaillées d’un petit nombre de films considérés comme les plus importants et les plus personnels.

kenavo a écrit:

Jean-Loup Bourget, Fritz Lang, Ladykiller

Je viens de le commender et si tout va bien, je vais le recevoir avant le weekend

Maline a écrit:

Je viens de le commender et si tout va bien, je vais le recevoir avant le weekend

je viens de lire la critique dans Le Monde des livres qui donne vraiment envie de découvrir ce livre

kenavo a écrit:

je viens de lire la critique dans Le Monde des livres qui donne vraiment envie de découvrir ce livre

C'est elle qui m'a incitée de commender le livre.
Je vais aller revoir « Les trois lumières » (TO Der müde Tod) à la fin du mois. C’est un film muet de Fritz Lang sorti en 1921. Je le verrai accompagné par un orgue Wurlitzer.

Et puis, bien sûr, lors de la prochaine Berlinale (déjà en février) il y aura la présentation de « Metropolis » en version restaurée. Je n’ose espérer de trouver une place pour une des représentations du film.

Arte a diffusé Metropolis en direct de la Berlinale dans la soirée du 12/02.
La version correspondait-elle au DVD édité par MK2 en 2004 ?
soit : -2 DVD : 119'+bonus 76'
Copie entièrement restaurée, orchestration originale de 1927 (inédit), commentaire audio de l'historien Patalas.
Soit :
J'ai un doute parce que la dernière restau de la version d'hier sur Arte serait plus récente encore.

oui normalement c'est plus récent et pas exactement avec tout dans le même ordre si je me souviens bien de la présentation.

Merci animal, je sais que tu as regardé, même que l'épreuve canapé a été difficile pour toi...
Donc, dirions-nous que l'éd. 2004 est obsolète? Un nouveau DVD sortira-t-il?
J'étais crevée et j'ai dû quitter sans avoir vu les 10 dernières minutes. Je n'ai mis à l'enregistrement que le documentaire qui a suivi.
Je ne sais si ça vient de la restauration mais l'image était sublime, le dessin épuré.
L'impression d'une œuvre très moderne. Si j'ai été éprouvée par la longueur c'est sans doute dû à la fatigue...

ça serait surprenant qu'il n'y est pas de dvd. moderne oui, certainement. mais j'avoue avoir été un peu moins emballé qu'à ma première vision. en live pour de vrai avec la musique ça devait être une sacrée expérience.

Le Monde a su très bien expliquer ce que le directeur de la Berlinale, Dieter Kosslick, racontait en novembre dernier lors d'une réunion avec le Club des Affaires (France-Allemagne) à Berlin :

Spoiler:

Harakiri (1919)
Troisième film de Fritz Lang, une adaptation de Madame Butterfly. Pas besoin d'être diplômé en Lang oriental pour juger qu'il s'agit d'une oeuvre mineure de l'ami Fritz, et pas seulement parce que l'héroïne, Lil Dagover, n'est pas une minute crédible en japonaise. L'histoire n'est vraiment pas un cadeau (pas même un Mikado) avec ses bonzes et ses méchants, un mélodrame exotique assez épouvantable. Pourtant, par éclairs, Lang montre son talent de mise en scène, dans ses cadrages, et dans sa science du montage alterné, qualités qui s'exprimeront à plein dès son film suivant, le feuilletonesque Les araignées. Harakiri est à réserver à ceux qui voudraient connaître tout Lang.

Quatre hommes autour d'une femme (Vier um die Frau/Kampfende Herzen, 1921)
Retrouvé par hasard, il y a quelques années à la cinémathèque de Sao Paulo, ce film de 54 minutes (est-il complet ?) est plutôt déconcertant. Une sorte de mélodrame conjugal qui devient thriller avec un passage dans les bas-fonds qui préfigure le Dr Mabuse. Curieux et parfois difficile à comprendre, ce Lang ! Il est programmé fin juin au Cinéma de minuit de France 3.