Festival America

Epi a écrit:

Ben justement... Je n'ai jamais aimé aller voir les auteurs que j'aime, je serais tétanisée ! Pour lui, je ferai une exception mais les photos, ça m'étonnerait

Queenie va y aller et nous faire des photos

kenavo a écrit:

Epi a écrit:

Ben justement... Je n'ai jamais aimé aller voir les auteurs que j'aime, je serais tétanisée ! Pour lui, je ferai une exception mais les photos, ça m'étonnerait

Queenie va y aller et nous faire des photos

Si j'y vais, ouais, sûr jprendrais l'APN, parce qu'en plus j'ai jamais fait ce genre de salon !

du 23 au 26 septembre 2010

un site bien alimenté pour trouver plein de raisons pour y aller: site

Bon... cette année... j'y arrive ?

Queenie a écrit:

Bon... cette année... j'y arrive ?

mais oui.. faut au moins une fois tester un tel évènement.. qui sait, tu vas faire de belles rencontres? découvertes?...

La foule, aussi.

Je suis pas certaine de pouvoir y aller finalement, je ne devrais pas être à Paris ce week end là mais si je peux reporter, j'aimerais bien y aller, même si je n'aime pas la foule non plus.

De retour à l'instant.

Côté organisation, rien à dire, c'est bien réglé.

Si on parle de l'intérêt de ce genre de manifestation pour le lecteur (pour l'écrivain et l'éditeur c'est pas difficile à comprendre), c'est ce que je supposais. A peu près aucun. Le discours est bien réglé, trop bien, on n'y apprend finalement rien (ou alors des erreurs, genre 1933 fut une mauvaise année de John Fante n'a jamais été traduit en français, dixit l'intervieweuse du débat de Dan Fante "Père et fils"). Bukowski disait que ce qu'un écrivain a à dire se trouve dans ses bouquins, et c'est tout à fait vrai. Dans une rencontre avec son lectorat, l'écrivain a une image à entretenir, et il se laisse forcément prendre au jeu de la séduction. Le discours est connu sur le bout des doigts (il faut dire que les questions sont toujours plus ou moins les mêmes), si bien qu'on finit par s'ennuyer. L'écrivain essaye de placer quelques petites blagues, auxquelles le public rit tout acquis à sa cause. Après le débat, on se précipite devant le messie pour obtenir sa signature, une poignée de main, un petit mot faussement personnel. On se balance du "my friend" entre inconnus, on s'esclaffe, on prend des airs enthousiastes alors qu'à l'évidence, on se force pour jouer le jeu et paraitre agréable, parce que au fond, l'écrivain n'a sans doute qu'une envie : retourner devant son écran d'ordinateur et s'isoler. Hormis peut-être les professionnels de la représentation, qui passent plus de temps sur les plateaux télé et dans les festivals que devant leurs textes. Et ils sont nombreux, c'est vrai.

Vous allez me dire que ma vision est excessivement sombre. On va dire que c'est la pluie et la grisaille qui amplifie ma déception, mais objectivement, je me suis ennuyé.

Quant au salon, beaucoup de stands, mais beaucoup trop de monde à partir d'une certaine heure de l'après midi, impossible de se déplacer. Une seule envie. Sortir.

Je n'ai d'ailleurs pas assisté au dernier débat que je prévoyais de voir.

Hank a écrit:

Vous allez me dire que ma vision est excessivement sombre. On va dire que c'est la pluie et la grisaille qui amplifie ma déception, mais objectivement, je me suis ennuyé.

Quant au salon, beaucoup de stands, mais beaucoup trop de monde à partir d'une certaine heure de l'après midi, impossible de se déplacer. Une seule envie. Sortir.

Je n'ai d'ailleurs pas assisté au dernier débat que je prévoyais de voir.

désolée de lire ta déception.. et oui.. parfois ces 'festivals-rencontres-...' n'apportent pas ce que le lecteur recherche..
jusqu'à présent je n'ai fais pratiquement que de bonnes expériences lors du Festival à Saint Malo.. mais il y a eu naturellement aussi des moments moins bons dans le lot, faut l'admettre
Certainement cela joue aussi un rôle si on ne va que pour un après-midi

T'as pas essayé les lectures ? Ça peut permette de réellement entendre un texte.

Mais les débats sont avec plusieurs auteurs non ? J'imagine que ça ne doit pas voler très haut (vu qu'ils ont l'air d'être limités à 1h), mais est-ce que ça ne permet pas de découvrir des pistes auxquelles on aurait pas pensé (ne serait-ce que dans l'association des auteurs présents à un même débat) ?

Queenie a écrit:

T'as pas essayé les lectures ? Ça peut permette de réellement entendre un texte.

Mais les débats sont avec plusieurs auteurs non ? J'imagine que ça ne doit pas voler très haut (vu qu'ils ont l'air d'être limités à 1h), mais est-ce que ça ne permet pas de découvrir des pistes auxquelles on aurait pas pensé (ne serait-ce que dans l'association des auteurs présents à un même débat) ?

Il y avait quelques lectures au programme, mais je n'y ai pas assisté (les auteurs lus ne m'intéressaient pas ou peu). Par contre, on m'a dit que les lectures de Dan Fante (des poèmes) et Barry Gifford (des nouvelles), étaient très réussies, jeudi. Mais très peu de gens y ont assisté d'après la personne qui m'en a parlé.

Je trouve que ce genre de débat est complètement stérile. L'écrivain est là pour amuser la galerie et soigner son capital sympathie auprès de ses lecteurs. Et puis pour tout dire, je préfère encore quand il est seul avec la personne qui l'interviewe. J'ai assisté à la fin du débat sur Los Angeles avec Fante et Richard Lange, il n'y a aucun dialogue entre les écrivains, le type qui les interviewe leur pose des questions à tour de rôle, les interprètes font leur boulot derrière (et quand on a à peu près compris sans lui, ça devient vite pénible cette répétition), et il ne sort rien.

Bon, c'est vrai que j'avais centré la journée sur Dan Fante (je n'avais pas le temps de voir autre chose de toute façon), mais bon, si lui - que j'apprécie en tant qu'écrivain - m'a ennuyé, qu'en aurait-il été de ceux qui me rasent, me laissent indifférent ou m'exaspèrent ?

Mais à bien y réfléchir, je me demande si ce qui m'a le plus gêné est le conformisme des écrivains, ou bien l'attitude de l'assemblée qui l'écoute. J'ai trouvé qu'il s'en dégageait une sorte de snobisme et de superficialité à laquelle je n'ai plus tellement envie de me confronter. Ca fait encore plus snob de le dire, mais tant pis, j'assume, la plupart des gens que j'ai vus m'ont exaspéré avec leurs petits rires pincés, leurs questions stupides et leur goût manifeste pour le sulfureux (qu'ils n'ont assouvi que par quelques anecdotes et quelques vulgarités d'usage, parce que Fante n'est plus ce qu'il a décrit dans ses bouquins, aujourd'hui, c'est un homme rangé et en paix avec lui-même - il l'a assez répété).

Bref, pour ce qui est de découvrir des choses, personnellement aucune. Tout ce qui se dit relève beaucoup du cliché ou simplement du déjà entendu ou lu.

Je vois.
Ça ressemble un peu à ce que je crains de trouver dans ces salons. Bon, on verra dans deux ans... Je ferais peut-être juste ma midinette pour aller voir de près un auteur que je ne veux pas rater, sans me faire d'illusions sur les débats... (Par contre, comme j'aime les lectures en général, j'irais faire un tour de ce côté là).


Merci pour ton compte rendu.

Citation :

Ca fait encore plus snob de le dire, mais tant pis, j'assume

On le sait bien qu'il y a en chacun de nous un côté lecteur prétentieux.

Hank a écrit:

[
Bref, pour ce qui est de découvrir des choses, personnellement aucune. Tout ce qui se dit relève beaucoup du cliché ou simplement du déjà entendu ou lu.

Quelle déception!

Albin Michel a publié à l'occasion de l'édition 2010 du festival America ce livre



Patricia de Gorostarzu, Vintage America

Citation :

Près de 200 photographies de l’Amérique d’aujourd’hui, un road-trip qui nous emmène de New York à la Californie, en passant par le Sud, Chicago, l’Arizona, le Nouveau-Mexique, le Texas, le Nebraska, le Montana ou le Colorado. Une Amérique éternelle, celle d’Edward Hopper et de John Ford, celle de Wim Wenders et de Gus Van Sant.

Pour accompagner son travail photographique, Patricia de Gorostarzu a choisi les nouvelles de cinq jeunes auteurs américains, qui entrent en résonance particulière avec ses tirages. Scott Wolven, Dan Chaon, Brady Udall, Benjamin Percy, et Richard Lange. La littérature et la photographie réunies donnent une dimension particulière à cette Amérique que Patricia de Gorostarzu saisit à merveille.

20-23 septembre 2012: 10e Festival America à Vincennes

Citation :

Pour souffler ses 10 bougies, le Festival America a invité 75 écrivains

Crée en 2002, le Festival America se déroule tous les deux ans à Vincennes où il reçoit des écrivains nord-américains. Cette année, pour la première fois, il accueillera également des auteurs d’Amérique du Sud et traitera ainsi la littérature américaine dans son sens le plus large.

Ce seront donc les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, Cuba et Haïti, mais aussi l’Argentine, le Brésil, la Colombie, le Nicaragua et le Pérou qui seront représentés, entre autres.

Considéré comme la principale manifestation littéraire française consacrée aux littératures américaines, le festival fête cette année ses dix ans d’existence et le 520ème anniversaire de la découverte du continent américain.

Parmi les auteurs invités cette année, on note dès maintenant les noms de Toni Morrison, Philip Meyer et Russell Banks (USA) Lyonel Trouillot et Marvin Victor (Haïti) Louis Hamelin et Catherine Mavrikakis (Québec), Luiz Ruffato (Brésil), Alberto Manguel (Argentine) ou encore Luis Sepulveda (Chili).
source

Dans le nouveau PAGE des Libraires, il y a un grand dossier autour de ce festival.. il va y avoir du beau monde