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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 287 Inscription le : 24/07/2008 Age : 57 Localisation : Dordogne
Sujet: Nikos Kazantzaki [Grèce] Jeu 4 Sep 2008 - 14:23
L'auteur :
Níkos Kazantzákis (en grec Νίκος Καζαντζάκης) ou improprement, Kazantzaki, est un écrivain grec né à Héraklion, (Crète) le 18 février 1883 et décédé le 26 octobre 1957 à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne). Penseur influencé par Nietzsche et Bergson, il a également adhéré au marxisme et au bouddhisme, tout en étant profondément chrétien. Journaliste envoyé comme correspondant dans diverses régions du monde, notamment pendant la Guerre d'Espagne pour le quotidien Kathimeriní, il a par ailleurs exercé à diverses reprises des fonctions officielles en Grèce, notamment en organisant le rapatriement des centaines de milliers de réfugiés micrasiates suite à la révolution russe de 1917 et au démantèlement de l’Empire ottoman en 1922 et un bref passage au gouvernement après la Seconde Guerre mondiale. Il fut lauréat du Prix international de la paix en 1950. Il est aussi l'un des instigateurs du renouveau de la langue grecque moderne, la dhimotikí, inspirée des traditions orales (plutôt que du grec ancien) dans laquelle il a traduit de nombreux ouvrages de référence.
Zorba le Grec:
Un superbe livre, un film qui a marqué une génération, avec Anthony Quinn dans le rôle de Zorba.
Le narrateur est attablé dans un bistrot enfumé du Pirée. Dehors, il fait brumeux et triste. A l’intérieur de lui encore plus : il vient de dire adieu à son ami qui est parti soutenir ses compatriotes en danger quelque part dans le Caucase. Lui, il va partir pour un rivage crétois où il a loué une mine de lignite. Il s'en veut de ne vivre que dans les livres, dans les mots, et compte se jeter avec toute son énergie dans cette exploitation. Vivre avec des gens simples, vivre la vraie vie, celle du concret. Soudain il se sent observé par la fenêtre. Il se retourne et est dévoré par un regard auquel il n'arrive pas à échapper. L’homme, le regard, a la soixantaine, un baluchon sur l’épaule, ouvre la porte et marche droit vers lui. Il lui demande de l'emmener. A la question « Pourquoi ? », il répond avec dédain : « Pourquoi ! Pourquoi ! . On ne peut donc rien faire sans pourquoi ? Comme çà, pour son plaisir ? » Quand le narrateur lui demande quel est son métier, il répond : « Tous les métiers : du pied, de la main, de la tête, tous. Manquerait plus que ça, qu'on choisisse. » Cet homme s’appelle Alexis Zorba et le narrateur l'engage. Les voilà partis pour une grande aventure. L’exploitation de la mine, oui, mais cela ce n'est qu’un vague détail !… Ils vont surtout apprendre à se connaître, à se découvrir et à devenir les meilleurs amis du monde. Zorba : le feu, les flammes, la vie sous toutes ses formes. Un homme qui sait sans connaître, parce que la vie c’est ça et rien d'autre. Un homme qui vit par la musique, le cœur, le corps, le soleil, la musique et la femme. Nous allons découvrir des personnages aussi attachants que la « Bouboulina », aussi envoûtants que « la veuve », toujours de noir vêtue, rasant les murs, cachant sa beauté et sa sensualité, dont tout le petit village parle. Notre narrateur aura bien des difficultés à poursuivre son Dante et son Bouddha. Zorba va solidement secouer sa vie !… Un jour qu’il lit Mallarmé, le narrateur découvre soudain que tout cela lui apparaît « exsangue, dénué d’odeur, de saveur et de substance humaine. Des mots d'un bleu décoloré, vides, suspendus en l'air. »
Un trésor de livre
Bellonzo Sage de la littérature
Messages : 1775 Inscription le : 22/07/2008 Age : 75 Localisation : Picardie
Sujet: Re: Nikos Kazantzaki [Grèce] Mer 29 Oct 2008 - 19:41
Nikos ou comment venir au secours d'un grand écrivain que personne n'évoque.
La lune et le miroir,fort justement
Citation :
Un trésor de livre
Rassurez-vous ce Nikos n'est pas un bellâtre de la télé mais le grand écrivain grec Nikos Kazantzakis.J'ai vu un film de Jules Dassin de 1957 que la susdite télé n'a que très rarement programmé,Celui qui doit mourir,d'après le Christ recrucifié,formidable roman de Kazantzakis.C'est une histoire de terre et de violence dans la Grèce rurale qui met aux prises deux communautés sur le thème de l'exil et du pardon.Lors d'une reconstitution de la Passion du Christ l'on va s'apercevoir que s'il revenait il serait probablement crucifié à nouveau.J'avoue que le film de Dassin m'a déçu,trop appliqué,théâtral et grandiloquent.Déjà à l'époque le public avait été désorienté et le bouquin est bien plus fort.Néanmoins on peut y retrouver Hanin,Vaneck,Ronet très jeunes avec la muse de Jules Dassin,Mélina Mercouri.
Martin Scorsese avait en partie réussi l'adaptation de La dernière tentation du Christ qui avait soulevé bien des polémiques il y a une dizaine d'années mais c'est en voyant Zorba le Grec de Michael Cacoyannis(65),d'après le roman Alexis Zorba que l'on approchera le mieux l'univers de Nikos Kazantzakis,peut-ëtre qu'un Grec était le mieux placé pour saisir l'âme grecque.
Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
Sujet: Re: Nikos Kazantzaki [Grèce] Jeu 24 Mar 2011 - 9:44
Alexis Zorba
Nous sommes dans les années 30. Un jeune intellectuel est assis dans un café du port du Pirée et attend un bateau qui doit le conduire en Crète (dont il est originaire) où il se propose de rouvrir une vieille mine de lignite désaffectée. Il patiente, seul, quand il se sent tout à coup observé. Il se retourne vers la porte et aperçoit un homme de haute taille qui le regarde. C’est la rencontre avec Alexis Zorba (Macédonien) qu’il embauche comme contremaître et auquel il va se lier par une profonde amitié. Arrivé à destination, il s’intègre à la vie d’un petit village de paysans. La mine n’est qu’un prétexte pour décrire l’amitié de deux hommes, la vie rurale d’une petite communauté avec ses règles, ses coutumes, ses superstitions, ses amours, ses rancœurs et ses haines. Alexis Zorba, exhubérant, libre et un peu rustre devient le mentor que le jeune intellectuel (qui n’est jamais nommé autrement que par son statut de « patron ») a attendu toute sa vie. Par ses récits, ses narrations qui rythment le livre, Zorba ouvre l’esprit de son ami, lui fait découvrir « son » monde. Epicurien, hédoniste, il conte sa vie au jour le jour et sa philosophie très libre avec les femmes (laisser une femme – mariée ou non – dormir seule est l’unique péché que Dieu ne peut pardonner), ainsi que les nombreuses étapes de la vie qui l’ont façonné. Un livre dans lequel j’ai eu bien du mal à entrer (une bonne moitié durant laquelle je suis resté complètement en dehors). L’action est réduite à son plus strict minimum, l’auteur privilégiant la narration, la description. Mais Kazantzaki tisse les liens unissant les deux hommes et le lecteur devient alors sensible aux deux personnages qui se complexifient sans cesse et particulièrement à Zorba qui grandit de façon fantastique au fil des pages. Récit philosophique sur la vie, son origine, son but… sur la destiné humaine et la religion, du christianisme orthodoxe au paganisme ancestral. Un livre dans lequel j’ai fini par plonger entièrement et que j’ai achevé avec beaucoup d’émotion.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Un grand auteur auquel je reviens avec plaisir à l'occasion de la découverte de l'opéra de Martinu "La passion grecque" qui s'inspire de ce Christ recrucifié. J'ai en mémoire sa géniale version de "L'odyssée", "La dernière tentation du christ" et "Dans le palais de Minos" qui était une belle réécriture simple et poétique du mythe de Thésée et d'Ariane. J'aime son humanisme, sa sobriété, ses descriptions de la nature et des passions humaines qui entrent en résonance, ses relectures de la Bible, de la mythologie, de certaines grandes figures de l'histoire et de la pensée, ses combats pour la paix...
Le christ recrucifié raconte l'histoire dans les années 20 d'un petit village de Grèce qui vient de fêter Pâques où, comme chaque année, quelques habitants sont désignés pour participer à une reconstitution de la Passion du Christ. Les 5 prochains villageois sont choisis pour l'année suivante et ont pour mission de s'imprégner durant l'année de leur personnage, d'en adopter la pensée et le comportement avant de l'incarner. Il faudra donc un christ, les apôtres Pierre et Jean, Marie-Madeleine et Judas. Des réfugiés grecs chassés par les turcs et affamés après des journées d'exil viennent demander asile à la population locale qui se révèle hostile et ne souhaite pas partager sa terre ou leur venir en aide. Seuls le berger Manolios (futur Christ) et la jeune veuve (qui incarnera Marie-Madeleine), bientôt suivis par les 2 apprentis apôtres, font preuve de compassion et veulent leur accorder un bout de terre. Cela génère des tensions croissantes entre les 2 camps jusqu'au drame final qui verra Judas trop bien remplir le rôle qui lui était désigné.
Ce roman fait revivre toute cette petite communauté avec saveur. Il y a de belles descriptions de la nature, des scènes burlesques, des moments oniriques, des digressions sur la parole du Christ et le communisme (parfois un peu longues et didactiques mais c'est intéressant) ... Kazantzaki semble vouloir montrer l'intemporalité du message biblique en transposant les conflits fratricides à l'époque de la guerre gréco-turque. Il cherche surtout à montrer, en grand croyant, que la fidélité à la foi et aux préceptes du Christ est une voie qui permet de s'ouvrir aux déshérités, de dépasser l'égoïsme et l'ignorance qui divisent les hommes pour faire preuve de compassion et de générosité. Manolios apparaissant comme le Christ une victime expiatoire qui sera à son tour sacrifié, symboliquement recrucifié. The Greek Passion de Bohuslav Martinu
Martinu a composé 2 versions d'un opéra/oratorio inspiré de l'oeuvre de Kazantzaki. La première (1954/1957) est en anglais et devait être créée à Covent Garden mais on lui reprocha d'être trop avant-gardiste dans sa construction faite de collages d'éléments en apparence disparates (un peu comme les différents climats du roman). Il en a donc écrit une deuxième version très différente et interprétée aussi bien en anglais qu'en tchèque. Les 2 sont de grandes qualités mais Martinu avait une préférence pour la version d'origine faisant l'objet de ce DVD qui est cependant une version légèrement écourtée car devant être formatée pour une diffusion télévisée (les images étant un film de télé où les protagonistes chantent en play back). Donc nous voilà avec 4 versions différentes!
Sans être forcément un chef-d'oeuvre, le résultat est superbe et semble directement inspiré des oeuvres de Janacek ou de Smetana. On y retrouve également les sonorités ensorcelantes typiques de Martinu qui varie les climats sans jamais verser dans le folklore. L'écriture est modale et il y a de très beaux passages aussi bien pour les choeurs (formidable final notamment) que pour les arias des principaux protagonistes (les airs de Marie-Madeleine). Une découverte très plaisante qui donne envie de le voir sur scène.
Photocopie du livret du DVD:
On peut aussi trouver une version CD de cet enregistrement dirigé par Mackerras:
Un extrait dans une autre version:
Dernière édition par Marko le Lun 5 Mar 2012 - 20:51, édité 1 fois
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Il existe aussi un film de Jules Dassin avec Pierre Vaneck que je n'ai pas vu:
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Nikos Kazantzaki [Grèce] Mar 6 Mar 2012 - 0:11
Marko a écrit:
Un extrait dans une autre version:
Merci!
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Nikos Kazantzaki [Grèce] Mar 6 Mar 2012 - 0:13
coline a écrit:
Merci!
Aucun des extraits de youtube ne me conviennent. J'aurais voulu mettre une des arias de Marie-Madeleine qui sont très belles. Mais ça donne une petite idée.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Nikos Kazantzaki [Grèce] Mar 6 Mar 2012 - 14:26
Et je regrette une fois de plus l'absence de Bellonzo qui avait évoqué ce livre un peu plus haut et avec lequel j'en aurais parlé avec plaisir.
Sujet: Re: Nikos Kazantzaki [Grèce] Mar 6 Mar 2012 - 17:22
Marko a écrit:
bix229 a écrit:
Restent les textes de Kazantzakis, qui ne sont d' ailleurs pas tous traduits en français. A lire La Liberté ou la mort, peut etre son plus beau livre.
Tu as lu "Le Christ recrucifié"? Tu as aimé?
Oui, il y a longtemps... Comme Dostoievski, Faulkner, Kazantzakis était obsédé par le personnage du Christ. Autour de ce personnage, il a construit une fable moderne, avec les habitants d' un un pauvre village et qui revivent la Passion. Kazantzakis a un style lyrique superbe. je crois me souvenir qu' il avait envisagé de réécrire l' Odyssée.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Nikos Kazantzaki [Grèce] Mar 6 Mar 2012 - 18:11
bix229 a écrit:
Autour de ce personnage, il a construit une fable moderne, avec les habitants d' un un pauvre village et qui revivent la Passion. Kazantzakis a un style lyrique superbe. je crois me souvenir qu' il avait envisagé de réécrire l' Odyssée.
Comme je le disais dans mon post au-dessus non seulement il l'a envisagé mais il l'a réalisé. C'est une oeuvre très dense et magnifiquement écrite. Un vrai choc de lecture mais qui demande du temps. Et ce n'est pas vraiment une réécriture mais plutôt une sorte de suite qui commence au moment où Ulysse rentre à Ithaque puis repart sur les mers.
P.S. Ce livre est très difficile à trouver mais j'en ai un exemplaire qui peut circuler.
Sujet: Re: Nikos Kazantzaki [Grèce] Mar 6 Mar 2012 - 18:48
C' est vrai tu parlais de l' Odyssée. Alors j' ai lu et oublié ou alors je n' ai pas lu et c' est ma faute. Sorry !
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Nikos Kazantzaki [Grèce] Mar 6 Mar 2012 - 19:16
bix229 a écrit:
C' est vrai tu parlais de l' Odyssée. Alors j' ai lu et oublié ou alors je n' ai pas lu et c' est ma faute. Sorry !
Pas un problème. Je me doute bien qu'on se lit souvent en diagonale les uns les autres
Kazantzaki(s) - je préfère avec le s aussi ! - était fasciné par le personnage du Christ mais aussi d'une manière générale par la plupart des grandes figures spirituelles, mythiques ou philosophiques de l'histoire de l'humanité. Il a abordé des sujets très différents notamment à travers son théâtre. J'aime bien aussi ses souvenirs Lettre au Gréco, souvenir de ma vie
Pour ceux que ces "grands" sujets rebuteraient je trouve que son roman Dans le palais de Minos vaut la peine d'être lu. C'est le mythe de Thésée et du Minotaure avec le fil d'Ariane mais décrit comme si on était dans un récit naturaliste. On est en Crète avec une vraie présence de la nature et des êtres qui semblent plus humains que divins. C'est très dépaysant et agréable à lire. Mon souvenir remonte à loin mais il m'en reste une atmosphère très lumineuse. C'est presque un roman d'aventure pour adolescents mais à lire à tout âge.
Le début:
C'est midi, en plein coeur de l'été. Le soleil qui tombe droit sur l'illustre Palais de Cnossos aux doubles haches de bronze fait miroiter ses toits colorés et ses larges cours. Le fleuve coule, tranquille, au milieu des lauriers-roses en fleur; de part et d'autre sur les rives poussent des oliviers, des cyprès et des figuiers. Assis à l'ombre, des hommes déjeunent. A l'intérieur du Palais, les esclaves vont et viennent jaillissent des sous-sols, courent le long des corridors, gravissent les escaliers de marbre pour porter leur repas aux princes. Le Palais bourdonne comme une immense ruche pleine d'abeilles ouvrières au travail. Au loin, la plaine fume au soleil. La moisson est déjà finie et les épis s'entassent sur les aires à battre le grain. Le blé, le fruit sacré qui nourrit les hommes, s'accumule maintenant en immenses tas blonds. Allongés sous les oliviers, les paysans mangent leur frugal repas: quelques olives et un bout de pain sec. Ils regardent, sans parler, le blé qui s'amoncelle, en hochant la tête de tristesse.
tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
Sujet: Re: Nikos Kazantzaki [Grèce] Mer 7 Mar 2012 - 10:22
Marko a écrit:
bix229 a écrit:
Restent les textes de Kazantzakis, qui ne sont d' ailleurs pas tous traduits en français. A lire La Liberté ou la mort, peut etre son plus beau livre.
Tu as lu "Le Christ recrucifié"? Tu as aimé?
Je m'immisce.
J'interviens peu sur ce fil que je lis depuis 2 jours, car j'ai lu ce grand auteur il y a pas mal de temps et ne me souviens pas des détails. Sauf d'avoir été émue et transportée. Et m'être dit à l'époque (au-delà du contexte du livre), que oui, si le Christ revenait, les teigneux le trucideraient encore et que finalement, son message a été peu voire pas compris. Le livre le montrait admirablement. J'avais été étonnée d'apprendre que NK était un homme politique (pour moi, c'est un peu antinomique avec le fait d'avoir une certaine spiritualité, mais je suis mauvaise langue, sans doute... ). J'ai lu aussi A. Zorba. J'ai chez moi la lettre à Domenikos Theotokopulos, mais pas encore lue. Celui-là aussi était habité par un feu puissant, je ne suis pas étonnée que l'écrivain s'y soit arrêté.