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| Robert Louis Stevenson | |
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Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Lun 16 Aoû 2010 - 15:42 | |
| - bix229 a écrit:
- Et puis il y a Le Maitre de Ballantrae qui est un chef d' oeuvre psychologique au meme titre
que les livres de James. Un livre complexe, d' amour et de haine, plein de subtilité, de perversité aussi. Je suis entièrement d'accord avec toi. Le Maître de Ballantrae est une histoire très cruelle et tragique dont le final en pleine nature accentue la sauvagerie de cette vengeance. J'en ai gardé un souvenir intense. On y voyage beaucoup et cet affrontement fraternel qui va jusqu'à la mort a du inspirer Ridely Scott lorsqu'il a réalisé son film "Les Duellistes" qui est d'abord une adaptation de Conrad (Le Duel). | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Lun 16 Aoû 2010 - 16:02 | |
| Il m' est ariivé d' imaginer qu' à travers cette attirance morbide, d' amour et de répusion il y avait peut etre une attirance incestueuse du narrateur pour son frère... Je suis étonné qu' aucun critique ne l' ait pensé... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Sam 15 Jan 2011 - 9:30 | |
| Les nouvelles Mille et une nuits (première livraison) C'est avec ça que commence le premier volume de l'intégrale des nouvelles. Je n'ai pas relu le Club du suicide. Dans la deuxième partie de cette deuxième livraison, il y a d'abord d'autres petites nouvelles dans la lignée du Club et rapportée de ce même conteur arabe. Même atmosphère dix-neuvième mêlant l'aisance et le crime dans le Diamant du Rajah. Des "héros" peu héroïques, faibles ou un peu bêtas voire un peu trop intéressés ... heureusement qu'on finit par y retrouver Florizel. héhé. En fait c'est assez merveilleux, cette suite de petites intrigues, qui parfois ne font que s'effleurer... tout dans le plaisir de la narration bien huilée et rehaussée de surprises en tous genres. Avec beaucoup d'humour dans ces caractères tranchés et dans des évolutions qui tendent à s'endiabler... et au diable une morale plan-plan. Jusqu'au bout on s'amuse ! Pour se remettre de nos émotions on part ensuite plus au nord dans Le Pavillon sur la Lande que Conan Doyle considère comme l'invention de la short story . Quelques dizaines de pages chapitrés et une ambiance étrange de Lande pour une petite histoire à suspens façon coin du feu par un vieux bonhomme au fort caractère... culture, bon milieu et bohème. Et une nouvelle célébration des joies du récit qui entrelace finement une intrigue musclée et des joies simples avec un humour toujours grinçant. Très chouette et très efficace. Le narrateur appelle sans cesse celle qui ne l'était pas encore " sa femme", ce qui contribue à un effet Stevenson qui ne se satisfait pas de l'humour donc mais va jusqu'à gratter certains fondements de la narration en sapant régulièrement sa réalité. La fin de cette première partie se tient en trois nouvelles dont deux moyen-ageuses : une avec François Villon (petit chef d'œuvre dans son genre de subtile irrévérence), une autre également moyen-ageuse qui est la très plaisante histoire d'un mariage forcé qui s'annonce réussit puis une histoire de saltimbanques. Bohème encore mais avec grandeur et quelques affirmations démonstratives. Je vous laisse les derniers mots qui résument avec justesse ce qui peut se passer quand on ouvre ce livre : - Ma guitare est un esprit familier dit Léon, tandis qu'Elvira et lui prenaient le chemin le plus court pour rejoindre l'auberge. Elle a ressuscité un commissaire, fait naitre un touriste anglais et réconcilié un homme et son épouse. Stubbs, quant à lui, partit dans le matin, tout à ses pensées. "Ils sont tous fous, se dit-il, vraiment tous fous... mais terriblement convenables."Livre qui propose aussi des textes de Michel le Bris qui permettent de découvrir un peu l'auteur avec quelques repères biographiques mais qui surtout parlent de son travail d'écrivain de ses débuts et de son évolution. Avec beaucoup de soin, d'attention et sans dévoiler les histoires qui suivent. Très intéressant, surtout ? pour des textes en apparence simples, dans tous les cas faciles à lire mais qui n'en sont pas moins un concret travail littéraire et des reflets de l'auteur et de sa vie. ça donne bigrement envie de poursuivre et d'en savoir plus sur le bonhomme. je suis convaincu qu'il ne faut surtout pas se priver de ces lectures addictives et enivrantes. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Sam 29 Jan 2011 - 16:22 | |
| -Le club du suicide- - animal a écrit:
- ...le but premier est de consacrer l'art et le jeu de la narration. Je marche, je suis les yeux fermés. Il s'agit de lecture divertissement bien construite et bien écrite et c'est très réussi.
Tout à fait. De R.L.Stevenson je ne connaissais rien à part bien sûr les Dr Jekill et Mr Hyde ou L'île au trésor tirés de ses oeuvres au cinéma. J'ai beaucoup aimé me plonger ainsi dans ce Londres du 19ème au parfum de mystère, et suivre les pas de ces deux héros Florizel et Géraldine. La trame est super bien construite, tout se recoupe et alors que l'on croit avoir perdu toute trace de nos deux personnages et que le décor semble complètement changé, ceux ci réapparaîssent subitement (subtilement aussi) et redonnent corps à l'ensemble... Plaisir donc de se laisser prendre par la main et retrouver cette petite excitation propre aux aventures rocambolesques que l'on adorait enfant. Lire ces nouvelles c'est un peu ça, Stevenson s'amuse à nous surprendre et l'on n'en finit pas de renouer les fils de ces différentes histoires bien que l'on n'en voyait plus le lien. C'est assez diabolique quelque part car nos héros sont pris au piège, même si au départ ils sont juste guidés par le hasard et un certain désoeuvrement. Comme si la morale voulait que l'on soit toujours complètement maître de nos actes, car au fond rien n'est anodin. Merci à Animal sans qui je n'aurais pensé mettre la main sur ce genre là, des récits en forme de contes fantastiques maîtrisés brillamment par R.Louis Stevenson. Rencontre tardive mais pour celà il n'y a pas d'age à vrai dire. J'ai donc le temps ha ha. Je relirai surement le monsieur | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Dim 27 Mar 2011 - 19:38 | |
| Les nouvelles Mille et une nuits (deuxième livraison)
Le Dynamiteur
Avec quelques mots de Fanny Osbourne, sa femme, pour commencer, car elle a joué les Shéhérazade et à participer à l'écriture de cette série de nouvelles.
Et cette série est très très mille et une nuits. Autour de notre prince déchu et marchand de cigares trois jeunes gentlemen vont partir à l'aventure et rencontrer et s'en faire conter bien d'autres. Beaucoup de séduction et de mystère, un brin d'exotisme sauvage et une figure récurrente et omniprésente de femme qui s'amuse et raconte des histoires en la personne de Mrs Luxmore et de ses incarnations.
Caricaturale juste ce qu'il faut, impertinent et irrévérencieux à plaisir, édifiant comme les plus beaux contes et divertissant au possible sans se départir d'une ombre. Une ombre de liberté sans classe mais également une ombre de vanité parfois destructrice. Une ombre portée du revers de la médaille de tout un esprit de bonne morale mise légèrement à mal et surtout désemparée face aux charmes et aux retournements du destin de cette galerie de losers magnifiques malgré eux (et leur insignifiance) et tragiques.
La fausse unité de temps donnée par les récits dans le récit et surtout leur unité dramatique place le bonheur encore un cran plus loin. Surtout que le tout est baigné d'un esprit certain et ne manque pas de répartie. Proprement génial ! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Dim 24 Juil 2011 - 15:11 | |
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Le Club du suicideComme dit par Animal et Aériale, c'est un petit livre qui se déguste avec un vrai plaisir. Des histoires à se raconter au coin du feu, un soir de pluie, enfouie dans les coussins, avec un thé fumant. C'est un peu espiègle, ce qui évite le côté trop moralisateur ou vieillot de l'époque. Y'a un petit air de sourire en coin qui donne vraiment toujours envie de revenir sur les lignes, et de continuer les histoires. Surtout lorsqu'on s'aperçoit à la deuxième nouvelle, qu'en fait, les trois sont liées, et vont permettre le dénouement. Et Stevenson maîtrise parfaitement son petit suspens, son démêlement d'intrigue, et nous tient bien en haleine du coup. Sans parler qu'il croque bien ses personnages (un peu stupides parfois, voir souvent). Un vrai bon petit plaisir de lecture. | |
| | | IzaBzh Agilité postale
Messages : 932 Inscription le : 19/05/2010 Age : 58 Localisation : Bourgogne/Paris
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Jeu 11 Aoû 2011 - 12:38 | |
| La malle en cuir
"Voici le premier roman qu’écrivit Robert Louis Stevenson, resté jusqu’à ce jour à l’état de manuscrit. Une lettre, datée de mai 1877, l’annonçait avec enthousiasme : « Sonnez tambours, résonnez trompettes – je suis embarqué sur – trompettes, tambours – un roman ! " Un groupe de jeunes gens de Cambridge, à l’instant d’entrer dans la vie adulte, décident de s’en aller bâtir ailleurs un monde plus accordé à leurs désirs. Ils n’ont sur la question que des idées fort vagues, quelques penchants bohémiens, et la promesse d’une mystérieuse malle en cuir. Assez pour commencer à rêver aux îles des Navigateurs, dans les mers du Sud. Mais ils ne se doutent pas qu’ils auront à vivre pour cela bien des aventures : cambriolages, fuites nocturnes, île déserte à l’ouest de l’Ecosse, bataille navale, tempête… Entrepris parallèlement aux Nouvelles mille et une nuits, La malle en cuir se voulait « le » roman des temps de bohème. Les épreuves du voyage en Californie devaient transformer profondément l’écrivain et clore pour lui cette époque : l’œuvre, pourtant presque achevée, ne fut pas terminée. Manquaient les derniers chapitres. Michel Le Bris, qui découvrit le manuscrit dans une bibliothèque américaine au bout d’un véritable jeu de piste, a utilisé sa connaissance approfondie de Stevenson pour imaginer la suite de son projet : la fin est tout aussi savoureuse que le roman lui-même."
Michel le Bris, grand spécialiste et ardent admirateur de Stevenson, a utilisé toutes ses connaissances et son talent pour clore ce roman de jeunesse inachevé. De l'aventure, du grand air (salé, de préférence), de la critique sociale, de l'amitié, des personnages truculents, de l'humour, un bélier, tout y est ! Seul petit regret, le fait que le Bris nous rappelle parfois que nous lisons une suite ajoutée, mais c'est un petit regret. L'introduction vaut le mérite d'être lue pour celles et ceux qui connaissent Stevenson de façon superficielle et, chose rare aux introductions de spécialistes, elle a le grand mérite de ne rien dévoiler de la trame de l'histoire. Un grand bol d'air vivifiant qui donne envie de replonger dans l'oeuvre du grand écrivain écossais ! | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Ven 20 Juil 2012 - 22:16 | |
| L'intégrale des nouvelles vol. 2Je vais tenter de faire court pour ce petit pavé de 750 pages que je pensais lire par morceaux pour finir par ne plus pouvoir m'arrêter. Présentation plus simple qui se limite à une rapide présentation de la nouvelle et une notice bibliographique (n'empêche que c'est intéressant). Le volume recouvre presque toute la vie de l'auteur puisque la première date de son adolescence ! On ne s'arrête pas et pourtant les débuts sont plus difficiles, très prenants mais un rien plombant, plus autobiographiques, le rapport difficile avec le père autoritaire et l'impression d'être un raté... très observateur des autres et de lui même on comprend pourquoi on parle de noirceur avec Stevenson. Et oublié le raté magnifique, son éternel double tiens du raté moyen, assez brave parfois. Et injustices et quiproquos et autres contraintes des apparences... des débuts difficiles qui amènent au voyage, loin l'Écosse : France, Espagne, contrées nordiques incertaines, Amérique et îles du Pacifique... La forme évolue aussi et se libère tout en égratignant diverses formes de bonnes sociétés, les personnages changent. Ils gardent leur part de naïveté et d'erreurs mais vont plus librement vers leurs histoires faites ou non de désillusions mais faites de rencontres et de séductions, et alors vrai ou faux, bien ou mal, on sent que c'est l'histoire et cette séduction qui mènent le jeu. Jeu volontiers double dans le respect des attitudes savamment méprisantes et dans le respect de la vertu. Doublé à l'occasion d'une couche de fantastique et d'exotisme et d'une fâcheuse tendance au conte pur et simple... On comprend, à force et définitivement avec les contes justement qui clôturent le volume que l'histoire et une part de confiance sont son monde et peut-être le monde. Chacun ses croyances et ses apparences, certains sont plus aimables. Et ces moments particuliers que sont ces nouvelles et le talent de conteur de Stevenson prennent un sens très émouvant. On passe du lecteur émerveillé au lecteur changé. Il faut aussi parler des Samoa et du rapport de ces Blancs avec les indigènes, non dénué d'humour, noir à l'occasion bien sûr, et de l'adoption d'une atmosphère. Prétexte de plus à se lancer dans un monde magique mais présent. A revenir à un apaisement débrouillard dans les rencontres amoureuses. Une lecture exceptionnelle qui rapproche de cet auteur déjà génial. Et quelles nouvelles dans cette collection : Olalla, Ceux de Falesa, La bouteille endiablée... Indispensable. Et l'enchainement des deux volumes est judicieux je crois. D'abord se laisser prendre puis ensuite comprendre et aller plus loin, et comprendre encore et se laisser prendre définitivement. C'est toute la place, l'importance, et le sens de l'histoire ou du conte pour tout un chacun qui est à portée de main. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Ven 27 Juil 2012 - 22:00 | |
| Une des fables : - Citation :
- Le têtard et la grenouille
- Honte à toi, dit la grenouille. Lorsque j'étais un têtard, je n'avais pas de queue. - C'est bien ce que je pensais, dit le têtard. Tu n'as jamais été un têtard. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Ven 27 Juil 2012 - 23:10 | |
| Ceux de Falesa est un chef-d' oeuvre. J' ai découvert cette oeuvre récemment et j' en ai aussi parlé. Pour ceux qui veulent la découvrir, elle est publiée dans l' excellente collection La Petite Vermillon, éd. de la Table ronde. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Lun 30 Juil 2012 - 22:37 | |
| Oui, très belle nouvelle, très dépaysante et dans laquelle on retrouve très bien une naïveté et une crédulité chez quasiment tous les personnages, y compris les plus véreux (pas grand monde de vraiment tout blanc d'ailleurs). Extrait : - Citation :
Je sortis sur la véranda juste avant le lever du soleil. Ma maison était la dernière en direction de l'est : un promontoire de falaises boisiées me cachait l'aurore. A l'ouest, une rivière rapide et froide courait à la mer, au-delà s'étendait la place du village, parsemée de cocotiers, d'arbres à pain et de maisons. Les volets de certaines d'entre elles étaient ouverts, les autres fermés. Les moustiquaires étaient encore en place. On apercevait derrière elles les ombres de ceux qui venaient de se réveiller, assis à l'intérieur, et dehors, un peu partout, d'autres se tenaient immobiles en silence, drapés dans leurs vêtements de nuit multicolores comme les bédouins dans les illustrations de la Bible. Un calme mortel et solennel présidait à la scène ; il faisait presque froid et sur le lagon la lumière de l'aube posait des lueurs de feu. Mais quelque chose de bien plus proche m'inquiétait. Des dizaines de jeunes hommes et d'enfants, installés en demi-cercle, surveillaient ma maison. La rivière divisait leur bande, répartie sur les deux rives. L'un d'eux se tenait sur un rocher qui en occupait le centre et tous demeuraient silencieux, assis par terre, enveloppés dans leurs couvertures, et me fixaient moi et la maison, à la manière des chiens d'arrêt. N'était-ce pas étrange ? Après m'être baigné, je revins, ils n'avaient pas bougé. Leur troupe s'était au contraire grossie de deux ou trois individus. C'était de plus en plus étrange. Qu'est-ce qui pouvait bien les amener à rester en contemplation devant ma maison ? Perplexe, je rentrai chez moi. Mais la pensée de ces observateurs me trottait dans la tête et je ressortis bientôt. Le soleil avait monté, mais le promontoire boisé le cachait encore ; un quart d'heure environ s'était écoulé. La foule avait beaucoup grossi. Sur la rive opposée de la rivière, une trentaine peut-être d'adultes étaient alignés et deux fois autant d'enfants, les uns debout, les autres accroupis, tous regardant ma maison. J'avais vu une fois une maison ainsi entourée dans un village des mers du Sud, mais un négociant y rouait sa femme de coups et celle-ci hurlait. Rien de semblable dans mon cas, le fourneau était allumé et sa fumée montait le plus paisiblement du monde - rien d'insolite dans ce tableau. Bien sûr, un étranger s'était installé là la veille, mais ils avaient tous pu le voir ce jour là et se rassurer sur son compte. Quelle mouche les piquait maintenant ? Je m'appuyai à la balustrade de la véranda et les observai en retour. Impossible de deviner ce qu'ils avaient en tête. De temps en temps, je voyais des enfants bavarder, mais ils parlaient si bas que le murmure de leurs voix ne me parvenait même pas. Les autres étaient comme des statues, ils me fixaient, muets et moroses, de leurs yeux brillants et il me vint en tête que les choses n'auraient pas été différentes si je m'étais trouvé au gibet et que tous ces braves gens fussent venus me voir pendre. | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Lun 22 Avr 2013 - 23:59 | |
| - shanidar a écrit:
- Le cas étrange du Dr Jekyll et de Mr Hyde
Il s'agit à nouveau d'une véritable investigation psychologique dans le Londres brumeux du XIXème siècle. Tout le monde connait l'histoire de ce fameux médecin qui inventa un double pour pouvoir assouvir tous ses vices. L'intérêt du récit se trouve dans l'idée que le Dr Jekyll n'est pas une victime de Mr Hyde mais qu'il a réellement créé cette créature pour s'essayer au Mal. L'atmosphère trouble de Londres plonge le lecteur dans le brouillard d'un récit qui oscille entre fantastique et études de caractères. Un récit qui invite à réfléchir sur le carcan de la société victorienne et sur les limites que les hommes sont capables de s'imposer. La lutte entre le Bien et le Mal est traitée de manière un peu manichéenne mais la rapidité du récit restreint quelque peu les possibilités de complexité. Tout pareil. Emballé, c'est pesé, je peux aller me coucher P.S 1 : Je vais m'endormir avec le sourire aux lèvres en me laissant bercer par le doux plaisir d'avoir enfin découvert une oeuvre que je souhaitais découvrir depuis longtemps. P.S 2 : J'ai déjà Le Maître de Ballantrae dans ma LAL donc je relirai cet auteur, c'est sûr. P.S 3 : Vu vos avis dithyrambiques sur ce livre, je n'en resterai probablement pas là. P.S 4 : Je pense que j'ajouterai ensuite Les nouvelles Mille et une nuits et Le club du suicide. P.S 5 : Je dois m'échapper des griffes de ce fil. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Mar 23 Avr 2013 - 15:35 | |
| Je te conseille aussi Ceux de Falesa, dont on parle trop peu et que j' ai découvert récemment... | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Mar 23 Avr 2013 - 16:16 | |
| - bix229 a écrit:
- Je te conseille aussi Ceux de Falesa, dont on parle trop peu et que j' ai découvert récemment...
Bix tu exagères, j'ai dit que je devais échapper aux griffes de ce fil ! | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Robert Louis Stevenson Mar 23 Avr 2013 - 16:36 | |
| - Kannskia a écrit:
- bix229 a écrit:
- Je te conseille aussi Ceux de Falesa, dont on parle trop peu et que j' ai découvert récemment...
Bix tu exagères, j'ai dit que je devais échapper aux griffes de ce fil ! Oups, c' est vrai Kann ! Pas pu m' en empecher... Mais il est tout pitit... Juste 240 pages dans la si jolie collection La petite Vermillon... | |
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