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 Enrique Vila-Matas [Espagne]

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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyLun 10 Juin 2013 - 3:22

GGG,

Il y a plusieurs formats poche de Vila-Matas. Sinon, il reste toujours la bibliothèque. Tu peux te procurer plusieurs de ses livres chez Christian Bourgois, collection «Titres» ou encore chez 10-18.
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyLun 10 Juin 2013 - 9:14

Merci pour l'info JHB !
Je pense qu'un ouvrage de Vila Matas va fatalement se retrouver entre mes mains un jour ou l'autre.
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyLun 10 Juin 2013 - 22:16

Commentaire qui donne envie effectivement, sauf pour :

shanidar a écrit:

(J'ajoute que ce roman, l'un des premiers de Vila-Matas ne croule pas sous les références littéraires et qu'il se lit comme une enquête policière, ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais ce livre donne déjà une belle idée de la manière dont l'auteur se joue de la fiction et de la réalité à l'intérieur d'un récit.)

... qui me fait penser que si je dois poursuivre l'oeuvre de Vila-Matas, ce ne sera pas prioritairement avec ce roman...
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyMar 11 Juin 2013 - 11:52

Je me rends compte, en vous lisant, que ça prendrait sans doute une lecture commune de Vila-Matas. Je me préserve sans cesse pour ses romans. Jusqu'à date, je dois en avoir lu 3-4 de ma collection et 2-3 autres tout au plus. Je n'en ai même pas lu la moitié. Vila-Matas se découvre épisodiquement et à la faveur d'une ou deux oeuvres qui illuminent nos pérégrinations littéraires. Ce n'est pas tout le monde qui est vendu, mais il n'en reste pas moins que Vila-Matas a patiemment construit une oeuvre assez étendue.
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyMar 11 Juin 2013 - 13:40

Docteur Pasavento (2006)


Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 Emmanu11

Le Docteur Pasavento porte un nom qui le prédestinait presque à prendre la fuite. La tentation semblait d’ailleurs le démanger depuis longtemps... Un jour, alors qu’il est invité à Séville pour donner une conférence, et alors qu’il réfléchit à l’improvisation qu’il s’apprête à donner –car le Docteur est un homme joueur qui aime se laisser surprendre par son esprit -, il décide finalement de disparaître dans la nature. Il n’ira pas à son rendez-vous et ne donnera aucune explication à quiconque pour se justifier. Couardise ? Absolument pas. Cela faisait déjà quelques temps que le Docteur entendait des voix lui demander : « D’où vient ta passion pour la disparition ? ». Il fallait éluder le mystère, et parce qu’il est justement à l’opposé de toute veulerie, le Docteur Pasavento décide de vivre la disparition pour mieux comprendre la fascination qu’il éprouve à son égard. Séville ne le verra pas de sitôt. Il choisit son nouveau trajet au hasard –tout du moins le croit-il- mais il finit par atterrir à Naples où il retrouve un ancien collègue, fol esprit maintenant enfermé dans un institut psychiatrique. Quel meilleur interlocuteur pour devenir quelqu’un d’autre ? Le Docteur Pasavento improvise une nouvelle biographie et en évalue la crédibilité au regard d’un homme qui, moins fou qu’il ne veut le faire croire, oscille entre crédulité et ironie. Trop longtemps resté à Naples, le Docteur s’enfuit ensuite à Paris, rue Verneau, où il avait déjà logé plusieurs fois lorsque sa maison d’édition l’envoyait donner des conférences en France. En retrouvant les lieux et les personnages du passé, le Docteur espère-t-il secrètement se faire enfin reconnaître ? C’est que depuis sa disparition, personne ne semble le rechercher. Dans la salle Internet de son hôtel, il aura beau se connecter plusieurs fois par jour pour arpenter les sites d’informations, il doit finir par reconnaître que sa disparition n’alarme personne. Est-ce pour cela qu’il se précipite sur l’invitation que lui fait une lointaine connaissance de passer en Suisse pour donner une conférence ? A Bâle, il retrouvera les traces de son modèle à penser, Robert Walser. Enfin, après avoir exploré la disparition dans toutes ses variations et modalités, le Docteur Pasavento se réconciliera avec son identité dans une ville portuaire hispanophone.


Enrique Vila-Matas semble avoir imaginé l’histoire du Docteur Pasavento page après page, sans savoir à l’avance quelles réflexions pourrait lui inspirer le thème de la disparition. Son personnage constitue une formidable mise en abyme de lui-même –personnage toutefois plus courageux puisqu’il ose s’abandonner à l’anonymat, contrairement à son auteur :


« Je pense parfois que, si je n’avais pas eu le courage suffisant pour satisfaire mon désir de disparaître en tant qu’écrivain et rompre avec tout, […] j’aurais toujours pu utiliser le pouvoir donné par l’écriture de fiction pour, ne fût-ce que sur le papier, devenir la personne que dans la vie réelle je n’osais pas être. Mais, par bonheur, j’ai eu ce courage et il n’a pas été nécessaire d’avoir recours à la fiction. »


Et après ceci ? Quiconque est attiré par le mobile du Docteur Pasavento doit certainement s’être lui-même imaginé prendre la fuite –abandonner famille, amis, travail, résidence. Comment réagiraient les autres ? Peut-être ne réagiraient-ils pas, comme c’est le cas ici. Dans ce cas, reste la question la plus intéressante : comment réagirait-on soi-même ? C’est là que Vila-Matas est décevant ou, en réalité, terriblement pertinent puisque là où le lecteur s’attend à lire la confession personnelle d’un individu qui n’aurait disparu que pour les autres, il nous donne à lire la confession anonyme d’un homme qui a cessé d’être pour lui et pour les autres. Ainsi, ses idées sont celles d’autres autres hommes : des écrivains (Montaigne, Robert Walser, Emmanuel Bove…) ou des connaissances. La première partie du livre, notamment, n’est qu’une déflagration de références, de citations, de digressions qui visent uniquement à brouiller les limites entre la personnalité du docteur et la personnalité des individus auxquels il se réfère. Pire que ça, l’imprégnation des modèles sur le discours du Docteur se fond parfois brusquement au détour d’une phrase anodine, oubliant tout guillemet pour mieux nous troubler à notre tour : avons-nous déjà lu cette phrase dans l’œuvre d’un autre auteur ou serions-nous en train de paranoïer ? Cheminer dans la disparition équivaut peut-être à effectuer un Voyage au bout de la nuit : « J’ai pensé que ces avenues, bourrées de gens se promenant après le grand repas familial du jour de Noël, étaient, effectivement, un endroit parfait pour se dissoudre dans le flux permanent des foules, dans le flux heureux de toutes ces grandes vagues incessantes d’êtres vides qui, depuis des temps immémoriaux, venaient du fond des temps mourir sans arrêt dans cette ville immortelle. »


Dans un premier temps, tout n’est que périphrase, citations, manière de s’exprimer sans avoir l’air de le faire. On ne ressort pas de ce tourbillon de références qui semble cacher de la prétention ou de la veulerie. Et puis surgit cette réflexion : « Les livres et les écrivains font partie de la réalité, ils sont aussi réels que cette table autour de laquelle nous sommes assis. Alors pourquoi ne pourraient-ils pas être présents dans une fiction ? » et on comprend que tout ce qui précède n’est qu’un subterfuge derrière lequel se réfugie le Docteur Pasavento pour mieux parler de lui-même. Pourquoi n’évoquerait-il pas Robert Walser alors que ce sont les réflexions de ce dernier qui lui ont donné le goût pour la disparition ? Pourquoi ne citerait-il pas aussi souvent les propos de ses amis et connaissances alors que l’individu n’est, finalement, jamais autre chose qu’un homme élevé au milieu d’autres hommes ? Mais alors, même en changeant de nom et en modifiant sa biographie, le Docteur pourra-t-il vraiment disparaître ?


Ce jeu des références permet également au Docteur Pasavento de révéler ce « réseau de coïncidences » qu’il pense voir opérer quotidiennement dans ses choix, dans ses pensées et dans ses rencontres. Peut-être parce que la disparition le renvoit à sa solitude, il devient plus attentif aux signes et « découvre de plus en plus de choses partout, là où pour autrui il n’y a rien. »


Si le Docteur Pasavento nous a convaincu sur ce dernier point, peut-être pourra-t-on alors considérer que cette lecture n’est pas anodine et qu’elle est un maillon de plus dans notre propre réseau de coïncidences. Sauter de référence en référence, parsemer son discours de citations semble avoir été le seul bonheur qui est resté constant chez le Docteur Pasavento au cours de son simulacre de disparition. Je ne vois pas comment mieux rendre hommage à cet auteur qu’en passant de son texte à l’œuvre de Robert Walser ou d’Emmanuel Bove, ces deux figures d’importance dont le Docteur Pasavento parle avec une passion tangible, multipliant les citations et les anecdotes jusqu’à abolir toute existence autonome au profit de ces auteurs pourtant eux-mêmes voués à la disparition.


*photo : Emmanuel Bove et sa fille Nora
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyMar 11 Juin 2013 - 13:48

Principales découvertes : celles de Robert Walser et d'Emmanuel Bove, qu'il faut que je m'empresse de découvrir.

Robert Walser :


Citation :
« Si un jour, une main, une occasion, une vague me soulevaient et me transportaient vers le haut, là où règnent le pouvoir et le prestige, je réduirais en miettes les circonstances qui m’auraient mené jusque-là et je me jetterais moi-même vers le bas, vers les infimes et insignifiantes ténèbres. Il n’y a que dans les régions inférieures que j’arrive à respirer.»


Citation :
« Le malheur et le bonheur
supporte-les,
car tous les deux passeront
comme toi. »


Citation :
« Je n’accorde aucun prix à ma vie, seulement aux vies d’autrui, et, malgré tout, j’aime la vie, mais je l’aime parce que j’espère qu’elle me donnera l’occasion de la jeter dignement par-dessus bord. »


Citation :
« La timidité nous rend toujours à moitié fous. »


Emmanuel Bove :


Citation :
« Certains hommes forts ne sont pas seuls dans la solitude, mais moi, qui suis faible, je suis seul quand je n’ai point d’amis. »


Citation :
« Je m’assois sur une chaise –une chaise de jardin qui se plie- et je pense à l’avenir.
Je crois qu’un jour je serai heureux, qu’un jour quelqu’un m’aimera.
Mais il y a si longtemps que je compte sur l’avenir ! »
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyMar 11 Juin 2013 - 13:53

Sur le site Temps Zéro : [url=http://tempszero.contemporain.info/document506]un article très étayé sur le Docteur Pasavento
jack-hubert bukowski a écrit:
i"]Enrique Vila-Matas n'est pas exactement le genre d'ecrivain a nous impressionner avec sa citation percutante. Disons qu'il nous a a l'usure, par sa maniere a nous enseigner la litterature, a la railler et a la faire grincer dans ses fondements.

Très bien décrit...
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyMar 11 Juin 2013 - 18:41

Superbe commentaire !
C'est du Coli recommandé : il n'y a pas à oblitérer dentsblanches
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyMer 12 Juin 2013 - 11:17

colimasson a écrit:
Sur le site Temps Zéro : [url=http://tempszero.contemporain.info/document506]un article très étayé sur le Docteur Pasavento
jack-hubert bukowski a écrit:
i"]Enrique Vila-Matas n'est pas exactement le genre d'ecrivain a nous impressionner avec sa citation percutante. Disons qu'il nous a a l'usure, par sa maniere a nous enseigner la litterature, a la railler et a la faire grincer dans ses fondements.

Très bien décrit...

Tout d'abord, merci pour la référence URL. J'ai bien l'intention de parcourir cette analyse de l'oeuvre de Vila-Matas. Soit dit en passant, tu as bien fait de me remettre sur le nez une de ces citations où je semble me contredire d'un message à l'autre. Pourtant, Vila-Matas n'est pas exactement celui qu'on cite dans l'intention de tirer la citation qui nous en apprend beaucoup. Je mentionnais dans la lecture commune de Beckett que ce dernier - ainsi que Kerouac - se citent difficilement. Ce n'est pas le même niveau de difficulté qu'avec Vila-Matas. Comme vous l'avez vu plus haut, j'ai dégainé certaines citations en guise de début de mon travail scolaire portant sur son oeuvre. Ce sont des citations qui sont de nature à caricaturer la démarche de Vila-Matas. Comme tu le soulignes en conclusion, il faut voir au-delà des citations et comprendre les ambitions qui la sous-tendent.
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyMer 12 Juin 2013 - 15:52

Commentaire exhaustif et coliesque !
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyMer 12 Juin 2013 - 17:31

bix229 a écrit:
Commentaire exhaustif et coliesque !
Ouf  ... J'avais lu qui donne la colique No
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyMer 12 Juin 2013 - 20:28

jack-hubert bukowski a écrit:


Tout d'abord, merci pour la référence URL. J'ai bien l'intention de parcourir cette analyse de l'oeuvre de Vila-Matas. Soit dit en passant, tu as bien fait de me remettre sur le nez une de ces citations où je semble me contredire d'un message à l'autre. Pourtant, Vila-Matas n'est pas exactement celui qu'on cite dans l'intention de tirer la citation qui nous en apprend beaucoup. Je mentionnais dans la lecture commune de Beckett que ce dernier - ainsi que Kerouac - se citent difficilement. Ce n'est pas le même niveau de difficulté qu'avec Vila-Matas. Comme vous l'avez vu plus haut, j'ai dégainé certaines citations en guise de début de mon travail scolaire portant sur son oeuvre. Ce sont des citations qui sont de nature à caricaturer la démarche de Vila-Matas. Comme tu le soulignes en conclusion, il faut voir au-delà des citations et comprendre les ambitions qui la sous-tendent.

Très dur de le citer en effet... son oeuvre se comprend dans sa globalité, aucune phrase ne ressort particulièrement. On aurait presque l'impression que ce qu'il écrit est anodin. Alors qu'en fait...


GrandGousierGuerin a écrit:
bix229 a écrit:
Commentaire exhaustif et coliesque !


Ouf  ... J'avais lu qui donne la colique No

:lol:c'est peut-être ce que tu avais envie de lire ?
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyDim 18 Aoû 2013 - 18:54

Abrégé d’histoire de la littérature portative

Loufoque et ludique.
Où les pérégrinations d’écrivains plus oubliés que connus au sectarisme universaliste, se fondant sur une lecture approfondie des œuvres, tressant les particularismes et coïncidences dans des mouvements, pensées où le portatif est un kaléidoscope dont les couleurs donneraient une jaunisse-rougeole à un caméléon. Et on se délecte ou on s’interroge devant Crowley dansant la gigue, Céline en traître par vocation, Meyrink accompagné de petits génies gigogne de compagnie. A vous de vous faire laisser porter ou, qui sait, transporter par Vila-Matas et de découvrir et redécouvrir des auteurs selon une trame macérée aux essences loufoques et ludiques. Une lecture qui donne faim d’autres lectures.

Pour ma part, j’ai rajouté à ma LAL Meyrink et Blanchot !
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyDim 18 Aoû 2013 - 19:16

C'est bien ça... Vila-Matas est avant tout un 'passeur génial et un peu fou' qui donne envie d'aller à la rencontre d'autres auteurs, d'autres littératures et d'autres mondes. Et pour l'instant l'Abrégé d'histoire de la littérature portative est mon préféré... tu as eu la main heureuse GGG !
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MessageSujet: Re: Enrique Vila-Matas [Espagne]   Enrique Vila-Matas [Espagne] - Page 3 EmptyDim 18 Aoû 2013 - 19:42

Cela fait déjà un certain moment que je tourne autour de Maurice Blanchot, GGG.
Merci de me le rappeler. sourire 
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