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| Marie Sabine Roger | |
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+5Camille19 Madame B. Bibliophile coline Aeriale 9 participants | |
Auteur | Message |
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Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Marie Sabine Roger Mar 12 Oct 2010 - 22:34 | |
| Merci Menine pour ce conseil de lecture. J'ai découvert récemment l'univers de Marie-Sabine Roger et tu me donnes envie de lire Les Encombrants (c'est vrai que tu prêches une convaincue). Merci de partager ce beau moment de lecture avec nous. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| | | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Marie Sabine Roger Mer 13 Oct 2010 - 13:21 | |
| Coline a écrit: - Citation :
- T'inquiète...Je vais le trouver...
on peut te faire confiance. | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Marie Sabine Roger Jeu 9 Juin 2011 - 10:46 | |
| Vivement l’avenir Un livre très facile à lire, un livre qui repose, gai et agréable. Un livre qui ressemble beaucoup à La Consolante d’Anna Gavalda tant par le thème que par l’écriture. Un tableau d’écorchés, jeunes, chômeurs ou employés au travail laborieux, à la situation précaire. On ne roule pas sur l’or, la vie n’a rien de simple et notre ticket n’est pas le ticket gagnant. La France d’en bas, la France profonde, hors des chemins touristiques. La région est sinistrée : peu d’emplois à part à l’usine de volailles qui déverse ses effluves nauséabondes à des kilomètres à la ronde, le paysage est monotone, assez moche, la ville pas gaie non plus. Alex, jeune femme de 30 ans sans attache ni féminité est le personnage central du roman. Elle crèche chez Marlène et Bertrand, un couple de quadragénaires moyens, pas très heureux, pas très cultivés non plus. Ils hébergent Gérard (dit « Roswell »), le frère handicapé de Bertrand. Handicaps physique et mentaux. Lourds, très lourds. S’occuper de lui est un sacerdoce, une contrainte que Marlène ne supporte plus. Elle râle, hurle, tempête contre le « débile » et contre son mari, bouc-émissaire, souffre douleur et responsable de tous les maux de la vie quotidienne. Mais Alex s’attache à ce beau-frère encombrant. Elle commence à s’en occuper, à le sortir. Avec Cédric et Olivier (dit « le mérou ») dont elle a fait la connaissance dans des circonstances douloureuses, elle va construire un monde nouveau, moins gris et où va poindre une lueur d’espoir. Jusqu’à la conclusion bon enfant, belle et gentillette. Un livre à l’écriture taillée à la serpe (langue orale avec ses constructions de phrases incorrectes, vocabulaire populaire, très familier et parfois vulgaire mais qui percute) pour décrire le monde réel (parfois un peu caricatural). Une écriture très vive dans laquelle les dialogues abondent. Un texte très aéré, bourré d’humour et émaillé de réflexions que j’ai trouvé très justes et bien trouvées, des vannes qui font sourire (« chez nous, il fait beau plusieurs fois par jour »). Un livre grâce auquel j’ai passé un très agréable moment. | |
| | | Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Marie Sabine Roger Jeu 9 Juin 2011 - 11:15 | |
| Décidément que des critiques très positives sur "Vivement l'avenir"! Je le note!
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| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Marie Sabine Roger Sam 21 Avr 2012 - 11:51 | |
| La tête en friche
voilà un livre qu'on aurait envie de faire lire à tout le monde tellement il fait du bien. Un peu dans le style de Gavalda : un paumé qui rencontre une esseulée, et les voilà qui se mettent à parler littérature... le début d'une "adoption" de chacun par l'autre. C'est plein de bons sentiments, gentil, mais ça touche quand même, on se prend à rêver de telles rencontres. Allez, le prochain qui squatte mon banc, je lui parle de pigeons ! | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Marie Sabine Roger Ven 24 Aoû 2012 - 10:12 | |
| Bon rétablissement
Jean-Pierre est un homme de 67 ans. Veuf depuis plusieurs années, sans enfant ni chien ni chat. Retraité d’un métier l’ayant tenu une grande partie de sa vie hors de France loin de chez lui. Bourru et misanthrope, il gît sur un lit d’hôpital, en miette : il vient d’être miraculeusement repêché de la Seine dans laquelle il venait mystérieusement de tomber. Le réveil est comateux : il ne comprend pas ce qu’il fait là. Le jeune inspecteur de police chargé d’enquêter sur sa mésaventure lui apporte les premiers éléments : un chauffard qui a pris la fuite l’a reversé sur un pont enjambant le fleuve ; le choc l’a projeté dans l’eau d’où un jeune homme qui se prostituait là l’a immédiatement sorti. Sans lui, Jean-Pierre ne serait plus de ce monde. Le brouillard s’éclaircit peu à peu et une longue remontée des enfers commence : ballet des infirmières et aides soignantes, des médecins, du personnel d’entretien. De cette foule qui entre dans sa chambre à chaque instant et qui, chaque fois, ressort sans refermer la porte. Retour contraint à une vie sociale, échanges de mots avec l’autre : Jean-Pierre est un vieux con (il en a parfaitement conscience) adepte de l’humour pince sans rire, de l’ironie, du sarcasme et de l’autodérision. Trait d’esprit : caustique, Jean-Pierre plaisante, courtise les jeunes infirmières cherchant à voir sous leur blouse blanche afin de vérifier si la rumeur dit vrai. Il met à profit ce temps de repos forcé à échanger des emails avec un vieux camarade, taille le bout de gras avec le jeune inspecteur avec lequel il a sympathisé, réfléchit à sa vie passée, à ses joies et ses actes manqués. Une écriture cette fois encore très vive dans ce nouvel opus. Je retrouve les ingrédients que j’avais aimés dans « Vivement l’avenir ». Phrasé argotique, rythme enlevé grâce à des phrases, des paragraphes et des chapitres courts. Remarques pertinentes, dialogues abondants, savoureux, croustillants et souvent drôles, parfois mordants. Un livre très bon pour le moral et qui devrait être remboursé par la Sécurité sociale : un très agréable moment. Auteure à suivre : Bravo !
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| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Marie Sabine Roger Lun 28 Jan 2013 - 16:17 | |
| Marie-Sabine Roger, Bon rétablissement
J'ai aimé pour les mêmes raisons qu'Harelde le dernier roman de M.S.Roger.
Un homme bougon, vieux et solitaire se retrouve à l’hôpital suite à un plongeon inexpliqué dans la Seine. Autour de lui gravitent différents personnages : une adolescente boulotte (« un doughnut sur pattes »), un flic qui cherche un substitut paternel, un étudiant qui se prostitue et bien sûr les médecins et le personnel hospitalier. L’histoire est finalement sans surprise, on imagine la tournure des événements : le bougon va finir par s’ouvrir aux autres. Cela peut sembler très convenu oui mais voilà il y a le style de Marie Sabine Roger, très percutant (renforcé par des chapitres courts et des dialogues qui font mouche), tout en ironie douce, qui parvient à nous émouvoir dans un éclat de rire et à nous faire rire au détour d’un passage un peu triste. L’auteur ne cède pas à la facilité et pourtant c’était possible avec un tel sujet.
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| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Marie Sabine Roger Ven 18 Oct 2013 - 11:22 | |
| La tête en friche
Germain Châze est quelqu’un de simple. Pas très malin. Un peu simplet. Un grand naïf, attachant, volontiers blagueur. Il vit dans une caravane sise au fond du jardin de sa mère. Sa mère qu’il ne supporte pas. Sa mère qui ne l’a pas aimé et pas vraiment élevé.
Germain Châze sait à peine lire (mais de toute façon il ne lit pas), à peine écrire. Il faut dire que personne ne s’est jamais donné la peine de l’éduquer autrement que par des coups et des brimades. Il aurait toutes les raisons d’en vouloir à la terre entière, pourtant, il est gentil. Il travaille un peu (les boulots pénibles que les autres refusent). Suffisamment pour ensuite toucher le chômage et avoir du temps pour les activités réellement importantes : compter les pigeons dans le parc et inscrire son nom au marqueur indélébile sur le monument aux morts de la guerre d’Algérie.
C’est au parc justement qu’il fait la connaissance de Margueritte, une vielle dame toute menue dont les pieds ne touchent pas le sol lorsqu’elle s’assoie sur un banc. Margueritte est différente des « autres ». Elle ne prend pas Germain de haut et parle d’emblée avec lui d’égal à égal. Pourtant, elle est très cultivée, très instruite. Elle a beaucoup voyagé. Beaucoup lu. Mais Germain, qui l’a arraché à sa solitude, lui plait immédiatement. Un intérêt réciproque à l’origine d’une grande amitié qui va bientôt lier ce couple disparate. Amitié née de l’exclusion et confortée par la littérature et les livres que Margueritte lui lit à haute voix : Germain découvre un monde dont il ignorait tout et qui le fascine dès les premières pages.
La tête en friche est un livre agréable. Un livre dont la lecture caresse le moral dans le sens du poil. Qui donne du baume au cœur. Une écriture simple qui m’a rappelé celle d’Anna Gavalda. Une écriture vive dans laquelle les dialogues abondent, pleine d’humour et d’ironie. Et de poésie. Et de tendresse.
Un bon moment de lecture. | |
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| Sujet: Re: Marie Sabine Roger | |
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| | | | Marie Sabine Roger | |
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