Livres témoignages

Il y a deux ans j'ai lu ce livre, Souad brulée vive
je me trouvais bien chanceuse de ne pas être née
dans ce pays des horreurs.


qui parmi vous a lu ce livre?
une histoire vécu

Le premier témoignage au monde d'une victime de "crime d'honneur".
Souad a dix-sept ans, elle est amoureuse. Dans son village comme dans beaucoup d'autres, l'amour avant le mariage est synonyme de mort.
"Déshonorée", sa famille désigne son beau-frère pour exécuter la sentence. Le lendemain, elle est en train de laver du linge dans la cour de sa maison. Son beau-frère approche, elle est terrifiée, il l'asperge d'essence, il craque une allumette, elle est brûlée vive. Aux yeux de tous, cet homme est un héros. C'est ce que l'on appelle un "crime d'honneur". Ce n'est en fait qu'un lâche assassinat. L'exécutant ne risque rien, il n'est presque jamais poursuivi, encore plus rarement condamné. Plus de cinq mille cas sont répertoriés chaque année dans le monde, bien d'autres ne sont jamais connus.
Brûlée vive est un témoignage bouleversant, mais aussi un appel. Il faut briser le tabou du silence insupportable qui recouvre la mort de ces femmes. Victimes de la loi des hommes.

J'avoue ne pas être très attirée par les livres témoignages Aussi n'ai-je pas lu ce livre qui a cependant touché profondément les lecteurs.

Chatperlipopette a écrit:

J'avoue ne pas être très attirée par les livres témoignages Aussi n'ai-je pas lu ce livre qui a cependant touché profondément les lecteurs.

tout le contraire pour moi,
car je sais que ce n'est pas une histoire inventée
c'est du réel. du vécu.

j'ai regardé le film l'express de minuit (faits vécu)
jeudi soir, un film qui date de longtemps

un film assez dure
un américain en prison en Turckie pour possession de drogues.

Je me souviens de ce film...culte! Dur et poignant avec une BO superbe Midnight express...un souvenir d'adolescente

Chatperlipopette a écrit:

J'avoue ne pas être très attirée par les livres témoignages Aussi n'ai-je pas lu ce livre qui a cependant touché profondément les lecteurs.

Je suis un peu pareil que toi, chatperlipopette...Et puis bien souvent, je trouve que ce type de livres est très racoleur, toujours à se complaire dans le sordide et les détails sanglants. Ce n'est peut-être pas le cas pour celui-ci, je ne dis pas, mais il y en a...

Quatrième de couverture :

28 mai 1996. Sabine Dardenne, 12 ans, est enlevée par Marc Dutroux sur le chemin de l'école. Ce monstre a déjà tué quatre enfants.
Ce que va subir Sabine Dardenne est effroyable. Pourtant, après quatre-vingts jours d'horreur, elle va être sauvée de la mort dans des circonstances extraordinaires.
Sabine Dardenne a attendu huit ans pour nous raconter ce qu'elle a subi :
"Je suis l'une des rares survivantes qui aient eu la chance d'échapper à ce genre d'assassin. Ce récit m'était nécessaire et si j'ai eu le courage de reconstituer ce calvaire, c'est avant tout pour qu'un juge ne relâche plus les pédophiles à la moitié de leur peine pour "bonne conduite" et sans autre forme de précaution..."
Un témoignage exceptionnel pour que la voix des victimes soit enfin entendue et que cesse la fascination pour les monstres.

Mon avis:

Ce récit nous fait découvrir les manipulations de Dutroux, comment il arrive à retourner les situations à son avantage, ... On voit le piège se resserrer autour de Sabine, son désarrois devant cette "vérité" qu'il lui fait avaler. mais c'est aussi le récit d'une fillette devenue adulte malgré se drame grâce à son caractère bien trempé. Même au procès, lorsque beaucoup de personne la prenne pour une folle, elle montre sa détermination à faire éclater la vérité, à prouver à son agresseur qu'elle n'a plus peur, qu'elle est forte.

Ceux qui rechercherait dans ce livre des passages sordides en serrait pour leurs frais. On devine tout mais rien n'est dit explicitement des sévices subits. Sabine Dardenne nous explique son état psychologique à chaque moment. Elle nous explique son regard d'enfant avec le recul de l'âge adulte.

J'ai un frisson à repenser à ces horreurs...
Quel âge a Sabine Dardenne maintenant?

Oh la belle édition que voilà.

En tout cas il me reste à vous dire que je ne cautionne pas vraiment ce genre de "littérature". Un produit marketing conçue pour la vente. Ca n'est pas ce que j'appelle un livre, une œuvre, mais Pocket ne trompe jamais de toute façon... On vend je trouve aujourd'hui tout et n'importe quoi, ce n'est pas contre cette femme, qui a vécu une atrocité, mais plutôt contre la logique qui veut qu'on en face du commerce.

Créer de l'extra quotidien avec du quotidien disais un autre... c'est affreux quand on y pense. Affreux et terriblement douteux.


Vive les belles lettres.

Je ne porterai pas de jugements sur ce livre mais je voudrais seulement faire remarquer que, étant un témoignage, il devrait plutôt avoir sa place sur le fil "Littérature non-romanesque"

C'est toute la différence entre le livre et le journal édité-partagé.

Ce sont deux genres à part... Il y en à d'autres!
J'estime que tous ont leur place dans la vie littéraire...
L'important, c'ets de lire, que ce soit un journal informatif ou que ce soit des pensées de Pascal...
L'un n'empêche pas l'autre, au contraire, la variété des réceptions nous incline à nous forger une opinion, à analyser, à trier.

Personnellement, j'ai autant besoin de lire du "beau" que de l'information!

Ces "Journal de" sont des moments de biographie d'êtres humains, à qui il est arrivé quelque chose d'extra-ordinaire qu'ils souhaitent (à but thérapeutique, informatif ou militant), partager. Ils ne sont pas forcément des "Lettrés", mais tout simplement ont une trace à laisser, à sauvegarder dans la mémoire collective, à encrer* dans l'histoire, cela les détachera (j'hésite là : avec ^ou sans détachera??? Hélas, les deux sont si justes!) eux-mêmes de ce petit bout de temps qui a basculé leur vie d'une manière indélébile.
Une réponse sociale à un problème social.
Une réponse personnelle à un vécu personnel aussi.



....Maintenant, que ce soit plus populaire -entrendre plus lisible pour plus de personnes- que Baudelaire ou Kant ne m'étonne pas, et qu'un organisme d'édition se soit "jetté dessus" pour en faire commerce encore moins!
Ceci dit, un grand écrivain ne refuse pas non plus ce commerce. Nous vivons dans un système de profit, donc ...Je ne dis pas que j'en suis d'accord...

Si les gens ont un attrait à connaître les sensations et sentiments de la vixtime lors de tels actes, c'est peut-être de la curiosité malsaine, oui, ou de la perversité, mais c'est peut-être aussi par intérêt humain pour elle, pour la connaissance juste de l'action menée par le "déviant", ou pour une information qui pourrait éviter un pire possible ultérieur...


C'est au travers du parfum de la rose que l'on repère le mieux celui du jasmin.

*Et ancrer!

lekhan a écrit:

Oh la belle édition que voilà.

En tout cas il me reste à vous dire que je ne cautionne pas vraiment ce genre de "littérature". Un produit marketing conçue pour la vente. Ca n'est pas ce que j'appelle un livre, une œuvre, mais Pocket ne trompe jamais de toute façon... On vend je trouve aujourd'hui tout et n'importe quoi, ce n'est pas contre cette femme, qui a vécu une atrocité, mais plutôt contre la logique qui veut qu'on en face du commerce.

Créer de l'extra quotidien avec du quotidien disais un autre... c'est affreux quand on y pense. Affreux et terriblement douteux.


Vive les belles lettres.

Son but n'était pas de se faire de l'argent! Elle a voulu faire passer un message, au delà de l'histoire qui lui est arrivée.
Durant le procès, elle a été traitée de folle, de droguée et de menteuse juste parce que sa version des faits n'étais pas la "préférée" de certains enquêteurs. Elle rétablit cette vérité.
J'ai appris beaucoup de choses sur la psychologie humaine grâce à ce livre.

Qui sommes nous pour cataloguer tel ou tel oeuvre comme "littérature" ou pas. C'est sûre qu'on trouve de tout sur le marché. Mais se n'est pas parce que ça fait rentrer de l'argent que c'est de mauvaise qualité!

La littérature c'est comme l'art, qui peut dire ce qui fait une oeuvre d'art!

A priori pas Pocket...

[edit] En fait je n'attaque pas le livre, je ne l'ai pas lu. Simplement la logique capitaliste, dont il découle. Le profit sur n'importe quoi. Et c'est une spécialité de Pocket... et d'autres maisons.

Ouvre un sujet là dessus ,si se n'est déjà fait!

Le profit, Lekhan, existe forcément dans une société cpitaliste? et que tu le rejette, est à mon avis, tout à ton honneur.
Essayons simplement de ne pas mélanger l'change intellectuel, littéraire ou sensitif avec lui, même si c'est forcément lié souvent.

J'apprécie beaucoup tes interventions sur ce fil feuillle (entendons-nous, pas seulement sur ce fil mais encore plus sur ce fil)