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| Alejo Carpentier [Cuba] | |
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+8Chamaco animal shanidar bix229 Arabella Marko Epi kenavo 12 participants | |
Auteur | Message |
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Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Mer 11 Juil 2012 - 20:42 | |
| Merci de ton commentaire Shanidar, qui me rappelle que je voulais lire d'autres livres de l'auteur. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Mar 11 Déc 2012 - 14:36 | |
| (pour donner à nouveau envie à Arabella et à d'autres...) Le Siècle des LumièresJe ne sais rien de ce que fut la Révolution française dans les colonies. Je sais juste et de loin le nom de Toussaint-Louverture, je sais qu'il y eut durant une courte période l'abolition de l'esclavage au nom de la Liberté, je sais l'abrogation de ce décret par Napoléon et puis c'est à peu près tout. Heureusement, Carpentier, fascinant d'érudition et de romanesque ouvre toutes grandes les portes de cette période, afin de mieux comprendre ce qui arriva alors, ici (en Métropole) et là-bas (en Guadeloupe et à la Guyane essentiellement, même si toute la Caraïbe est évoquée). Trois jeunes personnages se retrouvent livrés à eux-mêmes après le décès du pater familias et découvrent conjointement les joies multiples de la liberté. Ils vivent à La Havane, rêvent de grands destins et se laissent aller à toutes les paresses, les ivresses et les jeux. Survient alors un personnage énigmatique : Victor Hugues (qui a réellement existé), commerçant, franc-maçon, furieusement libertaire et passablement aventurier. Il va emmener les trois jeunes gens dans le sillage de ses élucubrations et de ses rêves de conquêtes du pouvoir. Esteban le suivra jusqu'en France, où les Sans-culottes ont pris la Bastille, où les têtes tombent, où le pouvoir des uns devient tyrannie puis Terreur avant d'être remplacé par le pouvoir des autres… De cette expérience Esteban revient échaudé, mais continue à accompagner Victor Hugues, lequel devient à Port-au-Prince le représentant de l'Etat français. De France, ils amènent par bateau le décret annonçant l'abolition de l'esclavage et la guillotine. Et, alors qu'Esteban est incapable de concilier ces deux éléments emblématiques d'une époque folle, Victor Hugues devient, par la force des jeux politiques, tyran et libérateur. L'homme, éperdu d'orgueil et de grandeur n'en finit plus d'étouffer sa conscience pour pouvoir se soumettre aux volontés toujours changeantes de ceux qui, de France, choisissent les tours que prendra la politique coloniale. D'autant que l'espace caraïbe, se remplit de pirates et corsaires à la solde des anglais, des espagnols ou des français. Chacun tire à lui la couverture de la Révolution. Les anciens dirigeants de France sont déportés à Cayenne où ils pourrissent dans des camps de la mort et les nouvelles qui se succèdent arrivent méthodiquement avec des mois de retard. Les temps sont fols. Le siècle des Lumières s'achèvent dans les ténèbres d'une Révolution sans lendemains qui chantent et qui s'effondre d'elle-même, étouffée par le poids de ses propres crimes, délits et délires. Carpentier livre une nouvelle fois un regard passionnant sur les relations des hommes et des femmes, sur leur manière d'assouvir leur rêve, leur désir, la manière aussi dont ils en sortent, désabusés, malades, grandis ou malheureux. L'écriture de Carpentier se veut, dans ce récit foisonnant, très classique (j'ai beaucoup pensé au Zola de la Curée en lisant les passages concernant personnage de Sofia, femme pleine de désirs, de convoitises et d'aspirations à la liberté mais qui doit également assumer sa condition féminine au sein d'un siècle tourmenté). Il est également question de lucidité dans ce roman, de la manière dont les révolutions s'achèvent, souvent péniblement, dans un semblant de retour à l'ordre ancien. Et une fois encore, Carpentier laisse à chacun la possibilité d'interpréter la fin de son roman : mort ou nouvelle vie, le destin de chaque personnage reste en suspens. A chacun d'y mettre ses propres rêves ou ses propres désillusions. J'ajoute qu'il y a dans ce roman, des pages absolument merveilleuses sur la navigation en mer et sur les couleurs, les odeurs, les pluies, les maladies, les ouragans qui égrènent les temps de ce lointain là-bas... Bref encore une fois je suis séduite par l'univers de cet auteur qui par sa méticulosité, son empathie, sa musicalité, son inventivité parvient à donner le goût du vin et des délices des mers aux vagues translucides. Bien agréable voyage en cet hiver rigoureux. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Mar 11 Déc 2012 - 21:22 | |
| Merci de me le remettre en mémoire. Même si en ce moment je n'aurais pas vraiment le temps ni la tête à lire. | |
| | | Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Sam 28 Juin 2014 - 13:21 | |
| - shanidar a écrit:
Je ne sais rien de ce que fut la Révolution française dans les colonies. Je sais juste et de loin le nom de Toussaint-Louverture, je sais qu'il y eut durant une courte période l'abolition de l'esclavage au nom de la Liberté, je sais l'abrogation de ce décret par Napoléon et puis c'est à peu près tout.
L'abrogation du texte par Napoleon aurait été suggérée à Napoleon par Josephine de Beauharnais (descendante d'une lignée de colons de la Martinique), il en reste une haine encore tenace envers cette femme, haine encore tenace à La Martinique de nos jours j'ai eu l'occasion de la ressentir lors de discussions avec les îliens.... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Sam 28 Juin 2014 - 18:44 | |
| la plus grande partie du livre se déroule dans la jungle du VenezuelaLe partage des eauxLivre qui a comme titre en espagnol Los pasos perdidos (Les pas perdus) et qu’on a traduit en allemand par Die verlorenen Spuren (Les traces perdues). J’aime beaucoup plus ce titre. Il s’agit d’un roman concernant la civilisation et dans ce contexte il m’est plus logique de parler de pas/traces… L’avantage de faire une lecture après que d’autres parfumés ont en déjà parlé en si bien: on peut s’épargner un long commentaire - Arabella a écrit:
- Roman baroque, foisonnant, dans lequel les thèmes et les motifs s’entrecroisent, comme dans la cantate que veux composer le narrateur. Impossible de les citer tous. La vie dans une grande ville moderne s’oppose à la vie dans la jungle, où tout ce qui compte est ce qui permet de survivre d’une façon quasi physique, et le reste est superflu. Mais où s’arrête l’essentiel et où commence le superflu. Où finit la nature et où commence la culture. Où s’arrête la liberté et où commence la contrainte. Le partage des eaux est le roman de la complexité des aspirations humaines, de leurs contradictions, de leur éternel inassouvissement. Un très beau voyage, dans l’espace et dans les méandres des âmes humaines.
- Shanidar a écrit:
- Nous ne sommes pas dans un livre de bons sentiments, la nature n'y est pas sublimée ni grandiose, elle peut être effrayante bien sur, mais elle est surtout lassante avec cette pluie qui n'en finit jamais. D'ailleurs le narrateur le souligne, outre quelques oiseaux et ces fichus caïmans qui ressemblent à des bûches, il n'a pas vu de bêtes sauvages, d'immenses serpents, ni d'horribles vampires pas plus qu'il n'a vu d'indiens anthropophages ou belliqueux mais plutôt des êtres à la limite de l'humain, connaissant l'harmonie du monde dans sa disharmonie, utilisant les plantes à bon escient, cultivant une certaine forme de croyance qui s'attache à la terre, celle qui nourrit, celle qui accueille les morts, celle qui protège.
- Animal a écrit:
- On trouve tout ce qui fait le livre solide à l'ancienne, un peu comme du Malraux (le choix de destins individuels et la présence de la mort , quelque chose de cette construction ?) sans la même tonalité bien que la culture soit présente, la mise en œuvre et en mouvement d'une réflexion et la capacité d'un récit à plusieurs strates chacune d'importance pour le sens final. Et des moments incroyablement porteurs, dans cet échappement, ce dépaysement qu'on peut qualifier de merveilleux, de salvateur. Sans négliger bien sûr ce qu'une telle lecture peut nourrir dans son lecteur, dans l'expérience faite et les graines laissées dans les recoins de la pensée.
D’accord avec vous, c’est un livre tout à fait extraordinaire, une écriture débordante, une narration fougueuse, exotique, des caractères sensibles, original à souhait, bref, un chef d’œuvre ! Et même si les descriptions de la jungle sont beaucoup plus fortes et parfois même menaçantes, j’ai quand même eu des images d’ Henri Rousseau dans la tête lors de ma lecture On l’a déjà dit probablement tous, dernièrement Arabella - Citation :
- Je sais que parfois le premier livre d'un auteur qu'on a lu est le plus marquant, parce c'est la découverte d'un univers
et c’est dans ce sens que je reviens sur la remarque de Shanidar qui considère Le partage des eaux comme le meilleur roman de Carpentier. Je vois tout à fait pourquoi elle a cette impression et je confirme que c’est vraiment un livre qui m’a aussi beaucoup touché, mais puisque La danse sacrale était mon premier livre de lui, celui-là va probablement rester à tout jamais mon préféré… même si je dois reconnaître toutes les qualités de Le partage des eaux. | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Sam 28 Juin 2014 - 18:54 | |
| - kenavo a écrit:
Livre qui a comme titre en espagnol Los pasos perdidos (Les pas perdus) et qu’on a traduit en allemand par Die verlorenen Spuren (Les traces perdues). J’aime beaucoup plus ce titre.
J'aime mieux aussi le titre Les traces perdues. C'est plus joli. Si c'est un chef d'oeuvre je vais le noter! | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Dim 13 Juil 2014 - 18:41 | |
| J’ai terminé « la danse sacrale » Tout au long de ce livre la musique (jazz, classique, Cubaine..) et la danse nous accompagnent, avec les rapides déboulés, le lecteur suit les héros en Espagne durant la guerre civile ; suivi d’un grand jeté qui le projette à Cuba où bientôt le révolutionnaire Fidel Castro prend le pouvoir, installant le Communisme sur l’Ile. L’aristocratie pompeuse avec ses compromissions à la dictature, voire la mafia nord-américaine, son insolence, son racisme est relatée avec des détails pointus qui rendent plus frappant le contraste avec la situation du peuple créole. J’ai beaucoup aimé ce récit foisonnant de citations culturelles, de digressions historiques . Les révolutions qu’elles soient artistiques, technologiques, sentimentales, morales….. m’ont intéressée, surtout celles conduites par le Peuple et qui ont jalonné le destin des personnages. Ce récit entraîne le lecteur dans une danse éternelle, mais que la vie réinvente selon les contingences J’ai eu beaucoup de plaisir aux passages dédiés à la cuisine, aux plantes (l’éloge au fromager notamment) comme ceux très critiques et intéressants envers Paris, Caracas, New-York. Ce qui m’a troublée ce sont les réflexions en contre-temps, sur les homosexuels ; le racisme mais qu’en fin de lecture le gouvernement nouveau éradique. L’amour enfin reconnu de Calixto (Noir) et Mirta (Blanche) en est le bel exemple. Que des sujets que j’aime dans ce livre dont le fond m’a rappelé « Zones » d’Enard par les références abondantes et dont certaines d’ailleurs se croisent. Révérence ! à l’auteur et aux centaines de Cubains qui ont perdu la vie pour leurs idées en Espagne et à Cuba - Spoiler:
mes souvenirs de danse ont ressurgi
A suivre prochainement « Le partage des Eaux « Chanté et joué pendant la guerre civile d’Espagne https://www.youtube.com/watch?v=Td6lN_U7Ecs
Dernière édition par Bédoulène le Lun 14 Juil 2014 - 8:20, édité 1 fois | |
| | | Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Dim 13 Juil 2014 - 20:45 | |
| La lecture de vos commentaires (dans lesquels avec objectivité vous prenez du recul pour analyser les phénomènes révolutionnaires) m'ont donné envie de lire cet auteur que je ne connais pas et que je n'ai pas lu, votre enthousiasme est communicatif et je vous en remercie. Il fera parti de mes prochaines lectures. Amicalement | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Lun 14 Juil 2014 - 6:29 | |
| alors je te souhaite de faire de bonnes lectures... pour moi, une des plus belles voix cubaines | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Lun 14 Juil 2014 - 16:18 | |
| - I.T.Nayrant a écrit:
- La lecture de vos commentaires (dans lesquels avec objectivité vous prenez du recul pour analyser les phénomènes révolutionnaires) m'ont donné envie de lire cet auteur que je ne connais pas et que je n'ai pas lu, votre enthousiasme est communicatif et je vous en remercie. Il fera parti de mes prochaines lectures. Amicalement
Pour autant que je sache, Carpentier ne s' est pas prononcé sur le régime cubain. Silence diplomatique qui lui a permis de mourir tranquillement à Paris en 1980. Au plus fort de la répréssion à Cuba.
Et puis son oeuvre romanesque,-axée sur le processus révolutionnaire-, était considérée comme un appui au régime. Implicitement en tout cas.
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| | | Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Lun 14 Juil 2014 - 18:05 | |
| ami Bix je ne dis pas que Carpentier s'est prononcé sur le régime cubain, je dis que les commentateurs ont pris du recul pour parler des révolutions, il y a eu plusieurs periodes de dictatures à Cuba... | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| | | | Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Lun 14 Juil 2014 - 19:37 | |
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| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Mer 16 Juil 2014 - 22:47 | |
| eh Bix, je crois qu'ITN parlait des commentaires des Parfumés !
certains évènements de ce livre je les retrouve d'ailleurs dans ma lecture de Barnet "un esclave à Cuba". | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Alejo Carpentier [Cuba] Sam 16 Aoû 2014 - 9:42 | |
| lu aussi le "Partage des Eaux" (merci Kena !)
vous avez déjà longuement commenté donc je ne raconte pas l'histoire.
Toujours le plaisir de l'écriture poétique, lyrique de l'auteur, il semble (à la lecture de mes 2 livres) que la musique sous tous les sons soit indispensable à cette écriture. Une petite révolution ou une guerre civile pour situer l'époque. Quels plaisir que les descriptions de l'auteur qui s'accompagnent de références littéraires, musicales, scientifiques selon l'objet, voire la personne étudiée.
Une région, des rites, des populations dont je n'avais aucune connaissance et dont l'évocation m'a autant, surprise, enchantée mais aussi effrayée tant notre société est en est éloignée, tant notre état primitif s'est altéré.
La conclusion de cette expérience, de ce voyage dans la profonde forêt vierge : les Indiens n'ont nul besoin de notre religion (cf l'assassinat de l'ecclésiastique) de nos lois, il semble aussi, hélas, que le sentiment de faire partie d'une "race supérieure" s'exprime parmi ces peuplades (cf les prisonniers repoussants que découvre le narrateur)
La population métissée vit simplement en accord avec la nature, adaptant ses besoins au rythme de la journée, des saisons, des lieux, respectant la Nature et les us et religions des autres populations.
Le narrateur, exerçait un métier (musicien) qui n'était pas un métier utile pour vivre dans le dur environnement de la forêt vierge, et je pense qu'il ne pouvait aussi pas offrir à Rosario ce qu'elle attendait d'un Homme, il s'en rend compte à son retour.
Le retour à la Nature, du moins celle-ci, semble impossible quand on a dans nos valises mentales tant de notre société matérialiste. Il ne suffit pas que de s'émouvoir des oiseaux, des plantes, des pierres, du chant de l'eau, il faut savoir gérer les dangers et nos peurs.
Il faut un corps et une âme forte mais surtout sincère pour s'adapter à une telle Nature.
Je n'ai pas saisi la fin du récit : le musicien part avec Yannes à la ville, oui mais après ? le lecteur ne peut que supposer et de toute façon il me semble que seule la musique, s'il réalise la création envisagée, pourra le sauver de la solitude, du désarroi dans lequel il se trouve.
Encore une fois c'est avec un grand plaisir que j'ai suivi Carpentier, merci à tous ceux qui par leur commentaire m'ont donné l'envie de cette découverte. | |
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