Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Steve Mc Queen

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Marko
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Marko
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Marko


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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptySam 12 Fév 2011 - 23:29

eXPie a écrit:
mais Hunger, que j'ai vu hier, n'apporte pas grand chose non plus, sur le plan des idées ou de l'Histoire, j'ai été pas mal déçu... c'est "esthétique" - dans la catégorie "je fais un film silencieux et je filme un type qui nettoie le sol pendant deux minutes avec une caméra fixe, c'est de l'Art - et on voit un type mourir de faim... certes la scène du "duel verbal" avec avec la caméra fixe est plutôt pas mal faite, mais c'est peu... est-ce un film de cinéma et pas de télé ?.

Je trouve juste que la mise en scène de Hunger est d'une créativité et d'une force impressionnantes pour montrer les moyens de révolte d'un individu qui n'a rien d'autre que son corps pour s'exprimer dans un contexte d'enfermement et de privation de parole. Une mise en scène c'est arriver à trouver les moyens plastiques d'incarner une idée plutôt que de seulement l'illustrer et là c'est pour moi du grand cinéma. Contrairement au Discours d'un roi qui ne repose que sur des conventions académiques et des stéréotypes. Je sens le débat à l'avance exténuant! dentsblanches


Dernière édition par Marko le Sam 12 Fév 2011 - 23:31, édité 1 fois
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kenavo
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyJeu 3 Nov 2011 - 9:18

Citation :
Le film aborde de manière frontale la question de l’addiction sexuelle par un trentenaire new-yorkais. Projeté en compétition officielle lors du festival du film de Venise. Prévu dans les salles le 7 décembre
.

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Marko
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyJeu 3 Nov 2011 - 11:10

Je l'attends avec impatience. Il a reçu le prix d'interprétation masculine et le prix de la critique internationale à Venise.
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kenavo
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyJeu 3 Nov 2011 - 11:11

Marko a écrit:
Je l'attends avec impatience. Il a reçu le prix d'interprétation masculine et le prix de la critique internationale à Venise.
d'après la bande d'annonce ce sera aussi un film que je vais aller voir au ciné Very Happy
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Avadoro
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMer 23 Nov 2011 - 20:31

Steve Mc Queen - Page 4 173868618movieshame


"I'm not perfect, but I'm trying"
"We're not bad people. We just come from a bad place" (Sissy/Carey Mulligan)

Découvert lors de la première avant-première parisienne, j'en attendais beaucoup et ai été fortement bouleversé. Steve McQueen confirme avec Shame les promesses de Hunger : si la narration adopte une trame plus conventionnelle et la démarche esthétique apparait moins radicale, le film est tout aussi ambitieux, transmettant une sensibilité viscérale d'une urgence et d'une rigueur admirables.
McQueen suit la trace d'un homme qui ne peut vivre que par le refoulement et dans l'auto-destruction. Il s'oublie lui-même et la jouissance est autant un besoin qu'un déni, rythmant un quotidien marqué par une répétition morne du même vide. Michael Fassbender s'approprie ce rôle grâce à un engagement de tous les instants, présence physique confrontée à sa propre solitude, et la seule expression d'un regard fuyant révèle une absence insurmontable.
L'irruption brutale de sa soeur met littéralement à nu un masque et accélère une prise de conscience tout en précipitant un nouvel effondrement. Leur relation ne tient que par un basculement constant entre attraction et répulsion car elle lui tend un miroir qu'il ne peut contempler : elle libère douloureusement un ressenti, cherche une proximité affective comme rempart à une détresse inconsolable. Carey Mulligan poursuit l'évolution de son jeu entamée avec Drive, à nouveau dans un second rôle indispensable, et offre une prestation particulièrement poignante en dévoilant une fragilité, une recherche de tendresse qu'elle ne peut contrôler.
La mise en scène de Steve McQueen ne lâche jamais ses protagonistes, mais elle impose face à leur violence l'impression d'une délicatesse, d'une attention. Les nombreux plans séquence et plans fixes, loin de représenter une démonstration virtuose, s'attachent à creuser des failles et tissent un drame d'une grande fluidité. La beauté limpide des cadres dessine New York et son environnement comme un brouillard opaque, dans une dimension oppressante. Alors que Hunger représentait le corps en tant qu'instrument de révolte et de libération dans un espace fermé, Shame explore le corps comme fardeau dans un espace évoquant une torpeur infinie et anonyme. McQueen perce une souffrance de plus en plus aigue, mais se refuse à trancher entre la rédemption et la chute, tout comme à révéler un passé qui pourrait justifier ce comportement et ce plongeon dans l'abîme. Il reste des blessures, des plaies à vif à cicatriser, et l'épreuve que signifie l'affrontement de son propre regard.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMer 23 Nov 2011 - 23:56

Avadoro a écrit:
Découvert lors de la première avant-première parisienne, j'en attendais beaucoup et ai été fortement bouleversé.

Vivement...
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMar 6 Déc 2011 - 0:42

Avadoro a écrit:
Alors que Hunger représentait le corps en tant qu'instrument de révolte et de libération dans un espace fermé, Shame explore le corps comme fardeau dans un espace évoquant une torpeur infinie et anonyme. McQueen perce une souffrance de plus en plus aigue, mais se refuse à trancher entre la rédemption et la chute, tout comme à révéler un passé qui pourrait justifier ce comportement et ce plongeon dans l'abîme. Il reste des blessures, des plaies à vif à cicatriser, et l'épreuve que signifie l'affrontement de son propre regard.

Steve Mc Queen - Page 4 Hunger10

La honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurions commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout. Kundera, L'immortalité (cité par Steve Mc Queen)

Avadoro a magnifiquement dit tout le bien ce que je pense de ce film. Aux accords d'une musique qui mêle Bach, une version très émouvante de New York New York chanté par la fabuleuse Carey Mulligan, et une sorte de variation sur le thème du film "La ligne rouge", Steve Mc Queen crée une atmosphère clinique et mortifère, profondément mélancolique, qui ne s'anime qu'au cours d'une séquence rouge sang permettant peut-être une forme de catharsis par miroir interposé (entre frère et soeur). Peut-être seulement, parce que j'ai lu que le réalisateur considérait la fin comme une boucle et un choix de son personnage de poursuivre une quête compulsive de plaisir sans affect. A l'image l'ambiguïté demeure malgré tout.

Steve Mc Queen - Page 4 Gh139310

Réflexion sur la liberté, le libre arbitre plus exactement, et sur la manière dont nous créons notre propre morale intérieure (et la honte qui en découle) par l'incorporation des fondements religieux et sociaux de la civilisation occidentale, également par le refoulement éventuel d'une souffrance familiale puisqu'elle est ici discrètement suggérée (incestueuse?). La scène la plus violente étant d'ailleurs celle où il se révèle pour la première fois impuissant devant cette femme qu'il voudrait parvenir à aimer. Une impuissance qui le condamne pratiquement à s'enliser dans les pulsions insatiables de son corps (et de son esprit surtout). Michael Fassbender est génial dans ce rôle qui rappelle un peu le personnage de Patrick Bateman dans American Psycho, l'addiction au sexe remplaçant les meurtres en série. Il est mis à nu au propre comme au figuré avec une sacrée intensité.

Ma seule petite réserve va à cette façon un peu conventionnelle de suggérer le fond de l'enfer d'un désir sans fin sous la forme d'un bordel homo digne du "rectum" dans Irréversible de Gaspar Noé et d'une scène de triolisme avec deux femmes (formidable d'ailleurs avec le contre point d'une fugue de Bach). Cette quête de jouissance est-elle nécessairement une impasse et incompatible avec l'épanouissement d'une relation affective? Je n'en suis pas si sûr. Mais c'est vrai qu'il évoque dans ce film le cas particulier d'un véritable processus pathologique qui est celui d'une sexualité ultra compulsive et devenant maladive (source de souffrance surtout) à l'image d' autres formes d'addictions. La honte surgissant d'ailleurs presque systématiquement après la jouissance comme il en irait d'un alcoolique ou d'un toxicomane après la défonce.

J'aime en tout cas l'idée de suggérer que cet homme n'est pas jugé par les autres mais par lui-même. C'est probablement son plus grand enfermement. Il pourrait avoir le choix entre intimité ou satisfaction de ses désirs, ou même de mêler les deux en toute conscience, mais il n'arrive plus à sortir de la spirale à cause de forces intérieures qu'il ne maitrise pas. Sa solitude et sa souffrance nous poursuivent un bon moment après la projection.

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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMer 7 Déc 2011 - 20:03

Le thème musical de Harry Escott qui rappelle énormément ce que Hans Zimmer a composé pour le film "La Ligne Rouge" (qui avait déjà inspiré Danny Elfman dans "Magnolia").




Une scène qui m'intrigue et donc question pour Avadoro ou ceux qui le verront... La séquence d'ouverture dans le métro répond à la scène finale où, si je ne me trompe pas, on retrouve la même jeune femme. Au début elle semble très perturbée par ce regard prédateur (presque traumatisée, au bord des larmes) et elle s'enfuit sans qu'il puisse la retrouver. A la fin elle est au contraire à son tour en position de prédatrice et lui semble lutter. Va-t-il la suivre? Ou renoncer? Ce qui m'intrigue c'est le fait que cette femme ait changé d'avis en quelque sorte puisqu'on suppose qu'il s'agit d'une seconde rencontre de hasard dans le métro. Est-ce une sorte de vision mentale fictive (on le voit régulièrement se repasser dans sa tête les "rencontres" de la journée), une véritable évolution de son désir, ou un artifice de mise en scène un peu trop théorique? C'est curieux en tout cas.

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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMer 7 Déc 2011 - 22:21

Marko a écrit:
(qui avait déjà inspiré Danny Elfman dans "Magnolia").
scratch
Magnolia, le film de Paul Thomas Anderson ? La musique est de Jon Brion, avec Aimee Mann, d'ailleurs. Mais tu veux parler d'un autre film, je suppose... ?
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMer 7 Déc 2011 - 22:26

Je veux dire qu'un des thèmes de Magnolia s'inspirait aussi de cette musique. Et oui c'était Jon Brion... Me suis plante.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMer 7 Déc 2011 - 22:29

Marko a écrit:
Je veux dire qu'un des thèmes de Magnolia s'inspirait aussi de cette musique. Et oui c'était Jon Brion... Me suis plante.
Pas grave ! En tout cas, merci pour le rapprochement, Marko, c'est toujours intéressant, ces mises en perspective ! bonjour
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMer 7 Déc 2011 - 22:35

J'attache beaucoup d'importance au son et a la musique dans les films. Et il y a souvent des idées musicales qui circulent de l'un a l'autre.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMer 7 Déc 2011 - 22:39

Marko a écrit:
J'attache beaucoup d'importance au son et a la musique dans les films. Et il y a souvent des idées musicales qui circulent de l'un a l'autre.

Oui, surtout que certains compositeurs, comme James Horner, sont réputés pour piquer ou recycler des thèmes... c'est en tout cas ce que disent les méchantes langues, dont je ne fais bien sûr pas partie ! Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMer 7 Déc 2011 - 23:10

Je trouve cette première séquence magnifique : si la jeune femme s'enfuit bouleversée, son regard exprime auparavant l'intérêt, l'envie, la méfiance, la tristesse, l'angoisse. Ce n'est pas rien et le contraste avec la fixité du regard de Fassbender est mémorable.
Pour répondre à ton interrogation, je penche davantage vers ta première idée. L'alliance est absente du final, ce qui semble représenter une ouverture...mais l'échange de regards est en demie-teinte : il est face à une porte fermée qu'il ne peut entrouvrir.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 4 EmptyMer 7 Déc 2011 - 23:24

Avadoro a écrit:
il est face à une porte fermée qu'il ne peut entrouvrir.

De la même façon que le passé du frère et de la soeur reste opaque (on sait juste qu'ils ont quitté l'Irlande pour venir à New York pour trouver une vie meilleure et les parents ne sont jamais évoqués), le final laisse chacun face à ses propres désirs pour le personnage. Il a atteint un point de non retour mais on sait à quel point une addiction reste complexe à vaincre. On pourrait même penser que ce sourire engageant de cette jeune femme rompt l'espoir qu'avait provoqué son malaise initial. Il pouvait d'abord se culpabiliser mais maintenant la porte s'ouvre à nouveau. Comme si on tendait à un alcoolique son premier verre. Je le perçois comme enfermé. Les premières images du film apparaissant presque comme une vision mortuaire avec ces couleurs bleutées qui lui donnent un aspect de cadavre. Son corps est érotisé mais il est aussi comme dans un linceul. Tout son comportement est un lent suicide que sa soeur parvient presque à réaliser.

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