Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Steve Mc Queen

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Avadoro
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 10:38

Je ne suis pas d'accord sur la question du pouvoir : le métier de Brandon pourrait être dans n'importe quelle branche de consulting. Il lui rend une façade, une illusion, mais cela reste un anonymat parmi tant d'autres. La consommation est pour lui une nécessité, et puisqu'il ne peut vivre qu'enfermé il reste inaccessible.
La scène du restaurant m'apparait très importante, une tentative de partage qui se heurte au malaise. Je n'y vois pas de stéréotypes.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 11:03

Avadoro a écrit:
Je ne suis pas d'accord sur la question du pouvoir : le métier de Brandon pourrait être dans n'importe quelle branche de consulting. Il lui rend une façade, une illusion, mais cela reste un anonymat parmi tant d'autres.

C'est vrai même s'il lui permet dans ce film de jouir d'une autonomie optimale pour rendre le contraste encore plus parlant.
C'est quand même très intéressant (et rare) de voir un film qui observe un certain type de comportement qui apparait comme un mécanisme adaptatif contemporain face à la dépression et au mal être existentiel. Toutes les nouvelles formes d'addictions ne sont que des variantes de comportements compulsifs plus anciens qui avaient la même fonction de déplacer des conflits, une souffrance, sur des objets en apparence extérieurs à eux. Ils se sont seulement transformés en fonction des caractéristiques du monde qui nous entoure dont le consumérisme est un des éléments essentiels. Rien que de s'intéresser à ce phénomène me parait nécessaire et justifie le projet du film. Après on s'intéresse ou pas à ce type de sujet mais ce qu'il en fait est extrêmement juste. Et je trouve aussi intéressant que ce type de sujet fasse débat. Où est la frontière entre une sexualité normale et épanouie même si elle est intense et l'addiction sexuelle? A partir de quand sommes nous enfermés dans des rituels obsessionnels qui nous rendent malades? Il y a de plus en plus d'ouvrages qui traitent de ces questions et c'est passionnant. Le film a le mérite de montrer cette réalité là.

animal a écrit:
pour le deuxième tour de métro il y a un changement de cheveux, la bague et les fringues sont les mêmes je crois, c'est une version plus ouverte de la première comme si la femme mariée était prête à franchir le pas, peut-être addict elle aussi (quelle largesse de vision de la condition humaine) mais lui a perdu sa confiance, ou trouvé la honte. ça pourrait être un chouette juste milieu entre sexe et contact humain, présence humaine véritable comme vision. Elle a déjà été témoin de son intérêt et c'est peut-être ça aussi qui la motive... allez savoir.

Le réalisateur ne laisse pas du tout entendre que cette femme serait également "addict" comme si tous les comportements de séduction relevaient de la pathologie. Heureusement! On pourrait même espérer que cette rencontre soit une ouverture vers quelque chose d'autre que la simple consommation. Ou que cette consommation soit source de plaisir et d'apaisement pour lui. Les rencontres éphémères pouvant être évidemment intenses et constituer de "vraies" rencontres aussi importantes que les autres. Il montre seulement que cette femme dont la séduction ouverte (après son malaise initial dans la première séquence) devrait habituellement être une joie et un plaisir, devient comme une sorte de menace pour lui comme serait le premier verre de l'alcoolique. Va-t-il se faire plaisir sans forcément replonger dans une sexualité frénétique et sans fin ou même faire une rencontre qui l'engagera? On peut en douter malheureusement comme on peut aussi espérer que son "addiction" ne soit pas une fatalité et que ce malaise qu'il ressent à ce moment là soit un début d'évolution. Tout reste ouvert.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 11:39

Puisqu'on évoque ce thème... 2 ouvrages qui abordent ces questions:

Steve Mc Queen - Page 6 51bmva10 Steve Mc Queen - Page 6 51yakw11
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 12:28

il est quand même en position de pouvoir, et même dans son boulot (la réunion avec les types en costards par exemple). sa perte de pouvoir principale est sa relation ratée avec sa collègue (doublé d'un obscur cliché/fantasme). la scène de resto reste light en psychologie mais c'est surtout son cadre, encore, socio-consumériste qui est appuyé : ambiance chic et fausse, et rien à faire de ce qu'il y a dans la gamelle, comme si ça allait immanquablement de paire avec le statut de nouveau riche décomplexé.

je trouve encore, pour ma part, son rapport au corps un peu bidon (la nudité appuyée (après la maigreur) ce n'est pas suffisant), facile, et racoleur. même pourquoi le choix de cette addiction si le problème est l'incapacité à se lier ou une quelconque distanciation vis à vis de l'image de la réussite (là, c'est un jugement moral).

Il n'y a pas de malaise dans la séquence initiale, au début, c'est le même comportement qu'elle adopte ! c'est lame si c'est uniquement pour expliquer qu'il a perdu sa confiance.

La seule honte du film c'est celle du scénario qui n'apparait que comme un prétexte à faire de l'image (et pas vraiment révolutionnaire quant à la vision de la société). mais le titre serait plutôt à taper dans la disgrâce ou le déshonneur. Même pour parler de sexualité c'est d'une platitude certaine.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 13:03

animal a écrit:

Il n'y a pas de malaise dans la séquence initiale, au début, c'est le même comportement qu'elle adopte !

Je ne trouve pas du tout. A la fin elle le regarde de façon très explicite et elle cherche à le séduire clairement. Mais au début elle est d'abord troublée par son regard puis de plus en plus mal à l'aise jusqu'à être au bord des larmes. Son malaise est assez intense comme si elle se sentait agressée ou déshabillée du regard et elle s'enfuit littéralement. Mélange d'attirance et de peur. Peut-être par la suite regrette-t-elle sa fuite et est-elle davantage prête à jouer le jeu de la séduction. C'est ce qui m'intriguait dans ce changement.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 13:16

c'est quand il se lève en même temps qu'elle que ça ne va pas, avant elle joue le jeu.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 13:38

animal a écrit:
je trouve encore, pour ma part, son rapport au corps un peu bidon (la nudité appuyée (après la maigreur) ce n'est pas suffisant), facile, et racoleur. même pourquoi le choix de cette addiction si le problème est l'incapacité à se lier ou une quelconque distanciation vis à vis de l'image de la réussite (là, c'est un jugement moral).

Le film génère donc des questions qui valent peut-être la peine d'être observées de plus près. Il y a un début de réponse dans la connaissance des mécanismes et des causes supposées de ce type de comportement. Un psy de ce documentaire en 5 parties parle de "dette sociale inversée" et de traumatismes infantiles où l'inceste, le dénigrement (sorte de honte transmise) ou les violences sexuelles subies ont souvent une place. Il y a d'autres façons de l'analyser. Steve Mc Queen montre et ouvre le champ d'interprétation. Il suggère des pistes et surtout il décrit précisément ce qui se passe dans l'univers de cet homme. La réussite professionnelle ou sociale ne me semble pas un problème central ici. Juste un cadre de vie qui rend son addiction d'autant plus facile probablement pour toutes sortes de raisons.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 14:05

il ne décrit pas grand chose (je me répète aussi) et surtout il le mélange avec une vision sociale imagée de façon sommaire. sous l'apparence de ne pas vouloir trop définir la pathologie (sans présentation du film, à froid parlerait on immédiatement de pathologie d'ailleurs ?) il brouille et mélange les sujets. Parce que résumer la "normalité" à l'image accomplie de la consommation et du "sexe à la fenêtre" c'est léger aussi. La réussite n'est pas le sujet mais le choix de ce cadre ne peut pas être expliqué comme neutralité. C'est pour ça que je parle de prétexte et pour ça que l'argument du film sur la pathologie ne peut pas vraiment m'interpeler.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 14:37

animal a écrit:
il ne décrit pas grand chose (je me répète aussi) et surtout il le mélange avec une vision sociale imagée de façon sommaire. sous l'apparence de ne pas vouloir trop définir la pathologie (sans présentation du film, à froid parlerait on immédiatement de pathologie d'ailleurs ?)
Tout le film nous immerge quand même dans son quotidien solitaire, sa quête insatiable de plaisir, son incapacité à éprouver du désir dès qu'il ne se présente plus à lui sous sa forme mécanique et privée d'affects habituelle, le malaise insupportable que provoque l'intrusion de sa soeur qui l'entrave dans ses rituels, l'escalade vers une sexualité qui s'apparente à une drogue violente quand il est prêt à n'importe quoi parce que la porte de sa discothèque habituelle lui est fermée, la déréalisation que génèrent ces espaces froids et lisses, le vide de son quotidien rempli par ses consommations d'objets érotiques et la pornographie internet omniprésente (y compris à son boulot)... Et au-delà de ce que certains pourraient encore envisager comme un rapport à la sexualité relativement "normal" il y a surtout une douleur morale et une incapacité à ressentir de l'empathie pour les autres (le message sur le répondeur, la solitude de sa soeur...). Il est complètement déconnecté de la vie sociale en dehors du minimum vital de son boulot (dont chaque journée se termine le plus souvent dans un bar pour célibataires...). J'ai l'impression que peu de choses ont été oubliées de la représentation de la violence de sa dépendance et de son enfermement.

Que trouves-tu qu'il manque pour que la vision sociale soit imagée de façon moins sommaire? Toute sa vie n'est qu'un rituel sans fin dans l'environnement quotidien banal d'une grande ville moderne. Les autres sont vivants et lui tendent une main (la collègue, sa soeur encore un tout petit peu, cette femme du métro?) mais il est comme mort, vidé de tout appel à l'émotion et à la relation affective. Dépression, addiction, autodestruction progressive.

La normalité n'est pas la consommation et le sexe à la fenêtre mais certains vivent ces choses sans en souffrir et en y trouvant une certaine satisfaction. La normalité ça pourrait être cette collègue de boulot, l'inconnue du métro... Autant d'appels qu'il a du mal à entrevoir autrement que comme une occasion supplémentaire de soulager son manque transitoirement. Mais il lutte encore comme il peut.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 16:09

sauf que le bocal d'immersion est caricatural, et je ne peux pas trouver ça gratuit ce contexte de débauche de fric et de pouvoir, auquel on peut revenir encore avec la scène avec sa collègue (qui prend les devant aussi d'ailleurs et donc du pouvoir ? et encore un cliché ?). De même on ne peut pas dire chaque journée : une fête post signature ? une sortie pour écouter la soeur chanter (au détriment d'un autre établissement), sinon soirée nouilles en carton et bière dans son appart. C'est uniquement une écriture scénaristique, et une lecture scénaristique (tu peux lire le film comme ça avec un descriptif de la pathologie, et encore), et si ça soeur n'avait pas couché avec son patron ? (soeur qui appelle d'ailleurs non stop tous les types/ex possibles en mode drame). Pour prendre encore de la distance avec ce sujet relativement hypothétique de la pathologie (si je comprends ta lecture du film pour moi elle n'est pas recevable comme qualité, trop simple et sans sens), on peut revenir au boulot : pour x raisons (le jeu de mots à lettre unique) c'est bizarre qu'il n'y ait pas un semblant de filtrage dans une entreprise à l'air prospère comme la sienne (en plus c'est louche le parc n'est pas homogène, le patron a un mac je crois), bref, la discussion alternée du patron avec notre Brandon et son gamin via internet, entrecoupée pendant une absence du gamin "qui pourrait être là" du catalogue du contenu pornographique du disque dur de Brandon.

S'il apparait incapable de se lier il n'y a rien qui dise ou montre une incapacité à ressentir de l'empathie (la froideur d'ensemble du film ne me semble pas suffisante).
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 16:34

animal a écrit:
S'il apparait incapable de se lier il n'y a rien qui dise ou montre une incapacité à ressentir de l'empathie (la froideur d'ensemble du film ne me semble pas suffisante).

Heureusement cette incapacité reste transitoire et liée à son addiction qui exclut le reste. Mais il peut évoluer. On peut le lui souhaiter en tout cas.

Pour le reste j'ai du mal à comprendre ce que tu veux dire. Je pense que toute image peut susciter des commentaires contradictoires. Il y a forcément intentionnalité, artifice de construction, réduction à un schéma scénaristique mais c'est le propre de n'importe quelle oeuvre qui raconte une histoire ou porte un propos. Il faut délimiter un sujet quitte à en faire une épure s'il le faut. Ensuite il y a un style, un univers et la façon de montrer et d'illustrer ces idées. Steve Mc Queen choisit dans ses deux films de nous faire partager viscéralement un rapport extrême d'un individu à son corps. Et que ce soit dans la manière de filmer le corps de Fassbender ou dans la façon de trouver des idées visuelles qui tendent parfois vers l'installation d'art contemporain (le jogging dans la rue, New York New York en temps réel, la stylisation des scènes de sexe...) il arrive à mon sens à proposer un regard neuf et intéressant sur des sujets forts. On adhère ou pas à son projet esthétique mais il me semble intéressant et habité par une certaine puissance de forme et de fond. Il est moins radicalement abstrait que Hunger mais j'ai ressenti quelque chose d'à la fois mélancolique, dérangeant, malaisant, mais aussi de troublant, d'attirant. C'est un bel objet très esthétique probablement mais pas publicitaire comme le disait Eric Neuhoff au Cercle. C'est un cadre dans lequel ce personnage tente de survivre. Et un sujet quasiment jamais traité.
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 16:55

oui mais on évite encore de parler de la caricature (c'est mettre à la porte plus de la moitié du film selon moi) et une fois de plus pour la nouveauté je ne suis pas convaincu (bien que je ne cours pas après). qu'est ce qu'il y a d'extrême comme rapport au corps ? il en fait trop quand il descend la caméra au début ou quand il cherche son image sur les quais vers la fin, en fin de jogging. c'est d'un artifice démoralisant. Les scènes de sexe ne sont pas vraiment stylisées, le pire c'est qu'il arrive à ne pas faire vivre certaines des beautés physiques du film, et je ne pense pas que ce soit un effet de choix et de talent démesuré de sa part, puisqu'après tout il a choisi d'inclure les scènes dans son film. C'est creux. Montré avec ostentation des hommes et des femmes à poil ce n'est un rapport au corps particulier, trois mimiques ne sont pas non plus l'expression parfaite d'un ressenti corporel complexe.

Il est mou finalement comme réalisateur.

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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyMer 14 Déc 2011 - 0:31

J'ai trouvé cet article (encore asketoner qui avait fait une petite incursion chez nous) qui t'intéressera peut-être Animal. Tout en soulignant en gros l'essentiel des défauts que tu trouves au film (et qui forcément restent discutables, question de ressenti, de regard et d'interprétation), il finit par démontrer en quoi Steve Mc Queen lui semble un grand réalisateur. Et si je n'adhère donc que très partiellement à la partie critique, ce qu'il développe vers la fin (l'idée de "territoire") m'apporte une dimension complémentaire qui enrichit encore plus ma perception du film... Lien: Une fameuse gorgée de poison: Shame de Steve Mc Queen
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyMer 14 Déc 2011 - 7:36

ah je ne peux pas dire que je ne suis pas sensible à ce genre d'approche, sur le territoire ! par contre le fait que le film ne le développe pas vraiment (sinon il aurait pu développer le sujet à travers la relation avec la collègue), je pense donc qu'il s'agit plus d'un "effet secondaire" des lieux et des clichés. Je remarque aussi que cette vision du film ne parle pas de la pathologie. La façon de raccrocher les deux clichés et pathologie serait de projeter la pathologie sur la société, mais là on tombe encore sur un principe vaseux et très flou.

j'aime bien le principe sur le territoire/cartographie mais je trouve quand même que c'est trop en demander au film (de construction très basique, incluse la "descente aux enfer", les joggings et les sorties).

(Abel Ferrara fait tellement mieux... )
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MessageSujet: Re: Steve Mc Queen   Steve Mc Queen - Page 6 EmptyJeu 15 Déc 2011 - 17:12

Me manque l'énergie et le temps pour lire vos derniers messages, mais je me range du côté d'Avadoro, Marko et Aériale : Shame m'a touchée, plu, parlé. Une vraie force et un regard juste sur la solitude et l'enferment dans une société où on brille. Ce n'est pas stéréotypal à mon avis. McQueen a décidé de parler d'un mec qui a tout pour lui, ça évite de ratisser dans tous les sens et de justifier une addiction par un manque autre part.
Le côté moralisateur je ne le vois pas du tout.
(par contre, comme Marko, les scènes de sexe où Brandon touche le fond avec homosexualité et triolisme, ça m'a un peu fait sourire mauvais).

J'ai aimé Shame, je le conseille. Je n'en ferais pas un film incontournable (un peu longuet par moments et répétitif, même si c'est logique vu le thème), mais un très très bon film.
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