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 Bernard Lenteric

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MessageSujet: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptySam 13 Déc 2008 - 12:22

Bernard Lenteric Aa141

Biographie

Bernard Lenteric a exercé les métiers les plus variés. Il a été, entre autres, maître nageur, vendeur de savonnettes fabriquées par les aveugles, colleur d'affiches, danseur mondain et joueur de poker. A 37 ans, il devient producteur de cinéma. Un de ses films, Le Dernier Amant romantique, remporte un grand succès.

En 1980, il écrit son premier livre : La Gagne, puis un second : La Nuit des Enfants Rois, best-seller en France. Comme son premier livre, ce dernier sera bientôt porté à l'écran.

Pour trouver l'inspiration, il puise dans sa propre vie des éléments propres à nourrir ses oeuvres qui se révèlent d'une richesse étonnante et fantastique.

Bibliographie

La Nuit des enfants rois (Voir résumé plus bas)
La Guerre des cerveaux
Les Enfants de Salonique (trilogie) (Voir résumé plus bas)
Substance B.
Ennemi.
Les Maîtres du pain
La Fortune des Laufer
L’Empereur des rats
L’Ange Gabriel
Voyante
Le Secret
Vol avec effraction douce
La Gagne
Hiram le bâtisseur de Dieu
La Guerre des cathédrales
Les Chemins de la gloire

La nuit des enfants rois

Lorsque Jimbo, jeune informaticien, part à la chasse aux génies avec son ordinateur surnommé Fozzy, il ne sait pas combien d’enfants rentreront dans le programme dont il s’occupera.

Lorsqu’il aura l’idée de superposer les dessins de 7 enfants disséminés partout aux Etats-Unis, il ne s’attend pas à obtenir un résultat, et pourtant... Lorsqu’il décide de les intégrer dans le programme pour pouvoir suivre leur évolution et être présent le jour où ils se rencontreront, il ne sait pas non plus ce à quoi il doit s’attendre.

Ils étaient sept, seuls et perdus, réunis par la main de Jimbo, mais la folie des hommes les laissera-t-elle être ce qu’ils sont ? Des adolescents ?

Les Enfants de Saloniques (Quatrième de couverture)

Moi, Diane, dix ans, je les aime tous les trois pour toujours. Comment pourrais-je choisir entre Démosthène, Basile et Périclès?
Moi, Démosthène, onze ans, j'aime Diane plus que mes meilleurs amis, Basile et Périclès. Elle m'épousera car je serai un grand poète.
Moi, Basile, onze ans, je pourrais tuer Périclès ou Démosthène, mes meilleurs amis, si Diane décidait d'épouser l'un d'eux au lieu de devenir ma femme. Mais je gouvernerai le monde et elle me choisira.
Moi, Périclès, onze ans, je découvrirai les plus beaux diamants d'Afrique pour les offrir à Diane, ma bien-aimée.
En 1881, à Salonique, un des ports les plus actifs, les plus prospères, les plus agités aussi de la Turquie d'Europe où vivent Grecs, juifs, Bulgares... sous le joug impitoyable des Turcs, commence l'extraordinaire histoire de ces chevaliers du monde moderne, leur prodigieuse épopée.

Liens utilisés:

- Pour l'image, la biographie et la bibliographie: http://www.scifi-universe.com/fiche_personne.asp?per_id=2726
- Pour les résumés: http://www.missmopi.net/article631.html et http://pagesperso-orange.fr/calounet/resumes_livres/lenteric_resume/lenteric_salonique.htm


PS
: Je ne sais pas si c'est vraiment comme ça que je dois introduire un fil car c'est mon premier. J'ai lu les indications mais il bien possible que quelques choses m'aient échappées...Dans ce cas-là, n'hésitez pas à me le faire savoir, merci Wink
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptySam 13 Déc 2008 - 12:57

Solitude a écrit:
Bernard Lenteric

PS[/b][/u]: Je ne sais pas si c'est vraiment comme ça que je dois introduire un fil car c'est mon premier. J'ai lu les indications mais il bien possible que quelques choses m'aient échappées...Dans ce cas-là, n'hésitez pas à me le faire savoir, merci Wink

C'est bien Solitude...
En ouvrant un fil, on commence généralement, comme tu l'as fait par la biographie (courte) et la bibliographie(au moins sélective)...
Après il s'agit de parler des livres de l'auteur (si possible ceux que l'on connaît pour pouvoir apporter un point de vue personnel)...
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptySam 13 Déc 2008 - 13:05

Voilà la deuxième partie du fil alors^^

Mon avis:


J'ai découvert la première fois cet auteur à travers La nuit des enfants rois qui a eu le don de me charmer complètement autant par son histoire, plutôt originale, que par le style simple et sans fioritures de l'auteur. La psychologie des personnages est développée et la trame de l'intrigue accentuée par une double narration: celle de Jimbo d'un côté, et de l'autre un des Septs à tout de rôle. C'est un livre fantastique de mon point de vue qu'on ne se lasse pas de relire tant il garde à la lecture une saveur sans égale.

Plusieurs années plus tard, je pris par le plus grand des hasards (oui, de ces hasards assez bien coïncidents xD) Les enfants de Salonique et cela, sans même me rendre compte que c'était le même auteur. Pourtant, cette trilogie m'a de suite séduite. On y retrouve une intrigue bien menée et des personnages hors du commun par ce talent incomparable de Lenteric:
-Démosthène, le poête maudit, sournois politicien et ami égoiste.
-Périclès, chercheur de diamants, amoureux de la Nature et de la Paix, tranquille et réservé
-Basile, maître du monde, fin stratège et vendeur d'arme international doublé d'un esprit calculateur
-Et enfin, Diane, "la femme secrète", idéalisée par les trois autres et épicentre de leurs préoccupations et de leur combats.

Egalement, le cadre de l'histoire est très riche et on observe de près des événements historiques par les yeux des personnages. Ainsi, le conflit greco-turc est un pivot sur lequel s'enchaînent les aventures des 4 héros. Les prémices de la Première guerre mondiale se dessinent même à l'horizon à la fin de la trilogie. Enfin, on suit l'existence mouvementée des personnages pendant des dizaines d'années ce qui contribue à créer une complicité silencieuse entre ces derniers et le lecteur.

En conclusion, il me semble que cet auteur demeure tout de même une figure importante de la littérature et je conseille ses romans à tous! C'est le plus sûr moyen de lire des récits bien construits, divertissants et historiques, le plus souvent. Bref, un plaisir assuré! Wink
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptySam 13 Déc 2008 - 14:54

bonjour pour ton premier fil
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptySam 13 Déc 2008 - 15:54

J'ai lu il y a quelques années ses trois premiers livres. J'en ai gardé le souvenir de romans très divertissants mais comme tu le dis au style simple, un peu plat même. Un auteur de thriller en somme mais avec de bonnes idées. C'était l'époque de l'Enfer ou La Machine de Belletto et autres thrillers "à la française". Il semble s'être un peu plus diversifié après, à l'image de son propre parcours.
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptyDim 14 Déc 2008 - 20:19

Kenavo a écrit:
bonjour pour ton premier fil

Merci! honte Je suis contente d'avoir réussi à faire un fil plus ou moins correct:P

Marko a écrit:
J'en ai gardé le souvenir de romans très divertissants mais comme tu le dis au style simple, un peu plat même. Un auteur de thriller en somme mais avec de bonnes idées.

Il est vrai que ses romans sont intéressants surtout d'un point de vue historique. Du reste, ils demeurent simplement divertissants. Pas vraiment transcendants de ce côté-là. Mais l'originalité des ses récits et surtout leur cadre spatio-temporel leur confère un charme ineffable.

Je ne peux résister à l'envie de vous allécher (ou pas xD) avec le résumé d'un autre de ses romans qui m'a également bien plu:

Le Secret (Quatrième de couverture)

En 1836, dans le monde mystérieux du compagnonnage, avec ses règles, ses codes et ses rites, deux ennemis irréductibles s'affrontent depuis des années. L'un, Léo Frochot, est un compagnon boulanger, pauvre et méritant. L'autre, Rochetal, un compagnon menuisier arrogant et prospère. Le drame se noue lorsque Frochot donne naissance à un fils, Thibaut, tandis que Rochetal, lui, n'a que des filles. Fou de rage et d'orgueil, il transgresse le secret des compagnons pour en installer un autre, terrible, bâti sur le mensonge : sa seconde fille sera un garçon, Adam, et en-trera dans l'univers des compagnons d'où les femmes sont bannies.
Frêle sous son déguisement d'aspirant menuisier, la fille de Rochetal affronte seule, quelques années plus tard, les pièges et les dangers sur la route initiatique du Tour de France.
Un jour, elle y rencontre Thibaut Frochot. Entre les deux jeunes gens, ignorants de la haine qui oppose leurs pères, naît une étrange relation...
Dans ce roman, Bernard Lenteric renoue avec l'inspiration des Maîtres du pain, et mène avec brio une histoire bouleversante dans l'univers fascinant et méconnu du compagnonnage.

Mon avis:

Encore une fois, on suit l'histoire des personnages sur plusieurs générations ce qui est édifiant d'un point de vue historique mais également fort plaisant en ce sens qu'on acquiert une connaissance des héros approfondie, ce qu'un autre genre de narration n'aurait pas vraiment permis. Les intrigues se succèdent dans un cadre spatial original et le côté historique du roman, assez conséquent du reste, est savamment mis en valeur par les péripéties des différents personnages. Ces derniers, hauts en couleur, demeurent cependant assez typiques.

Un récit qui en ravira plus d'un grâce à la narration successive des deux principaux héros, Thibaut et Adam. La double narration constitue d'ailleurs un trait de caractère chez Lenteric qui réussit par là à donner une vision subjective de chaque scène. En somme, une lecture agréable qui ne tranche pas avec le style de l'auteur, toujours aussi simple.
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptyVen 22 Juil 2011 - 9:36

Ouch... Avis beaucoup moins enthousiaste pour ma part...
Revenue sur La nuit des enfants rois, un livre que j'avais bien aimé lorsque j'avais dix ans.

Bernard Lenteric 97822510
Résumé :
Citation :
Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants génies. De l'horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent des centaines de millions de dollars, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l'a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu'il ne soit de leur côté... Cela, personne ne le sait. Alors, si ces sept-là n'étaient pas sept, mais huit ? S'ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, LA NUIT DES ENFANTS ROIS.

Le résumé est clair. Les enfants rois du récit de Bernard Lenteric sont les sept enfants les plus intelligents du monde, rien que ça. Ils ont réussi avec brio les épreuves conduites par Jimbo Farrar dans le plus grand secret depuis plusieurs années, et seul celui-ci peut concevoir l’importance de ses résultats. Jimbo Farrar, lui-même désigné comme un homme d’une très grande intelligence, se prendra de pitié pour ces sept petits génies qu’il sait inévitablement condamnés à la solitude parce qu’ils ne peuvent supporter les esprits limités de ceux qui les entourent. C’est pourquoi, toutes les années, il fera une brève apparition dans leur vie pour leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils seront bientôt réunis pour former l’entité la plus intelligente de ce monde. Ceci se produira avec l’ouverture d’une école qui, au terme du programme, regroupera quelques centaines d’enfants parmi ceux ayant obtenus les meilleurs scores aux épreuves.
A partir de ce moment-là, la belle mécanique imaginée par Jimbo Farrar se détraque et les sept petits génies, une fois regroupés, deviennent aussi hargneux et crétins qu’une bande de hyènes décidées à tout décimer sur leur passage, à la différence près que leur meilleure arme sera leur intelligence hors du commun. Evidemment, Jimbo Farrar, qui est le seul vrai génie gentil du monde, ne l’entend pas de cette oreille et ne laissera pas cette petite basse-cour d’enfants détraqués réunis par sa faute diriger le monde comme elle l’entend. Et paf, la deuxième partie du livre nous racontera cette formidable guerre menée entre les forces du mal et les forces du bien. Comme la quatrième de couverture nous indique que ce livre a eu beaucoup de succès, on ne doute pas un instant de l’issue de cette histoire.

Mais laissons tomber le côté prévisible du récit. Le reste du bouquin en vaut-il la peine ? Eh bien non, à moins d’avoir du temps à perdre et de vouloir rire des grossièretés de l’histoire, de la balourdise des personnages et de la vision de l’intelligence telle que l’entend Bernard Lenteric (elle vaut son pesant d’or).

D’entrée de jeu, le style de la narration laisse dubitatif. Si l’histoire traite du génie et de l’intelligence, on s’attend un minimum à ce que l’auteur soit renseigné sur le sujet et que son texte soit d’une qualité supérieure à la rédaction d’un enfant d’école primaire. Eh bien ce n’est pas le cas. Mais peut-être Bernard Lenteric pensait-il destiner son livre à un public exclusivement composé de sous-lecteurs impressionnés de lire les aventures de personnages dont le QI dépasse souvent les 150 ? Quoiqu’il en soit, la description de chaque personnage, qui survient automatiquement après l’apparition de son prénom dans le texte, ne s’embarrasse pas de tournures grammaticales trop compliquées. En revanche, suivre le fil de la pensée de Lenteric peut s’avérer être une activité plus déroutante puisque, succédant par exemple à la description de la couleur des yeux et des cheveux de Jimbo, l’écrivain nous indique en outre sa grande gentillesse, avant de nous étaler le chiffre de son QI (bien sûr, tous les personnages connaissent leur QI dans ce livre, sauf les femmes qui préfèrent poser pour Playboy), en terminant par nous rappeler sa gentillesse caractéristique :


« Il est blond châtain. Il a des yeux bleu clair avec de longs cils sombres, qui lui donnent un air très doux. Il est extraordinairement intelligent. Son quotient intellectuel est bien au-dessus de cent soixante. A cent dix, on n’est déjà pas bête… Il a l’air incroyablement gentil. »


Quant aux petits génies, on appréciera la grande ouverture d’esprit de Bernard Lenteric qui permettra au lecteur de découvrir que même un enfant obèse, un enfant noir ou un enfant fille peut arriver à exceller dans l’usage de son cerveau, même s’il répond typiquement à tous les clichés du genre :


« Hari le Noir lui sourit avec une tendresse fraternelle. De ses longs doigts de basketteur, il lui effleura la main… »


En plus de cela, Bernard Lenteric pense qu’il est nécessaire de donner une petite touche sexy à son roman pour attirer le plus grand nombre de lecteurs. Attention, si vous recherchez du graveleux, vous serez déçu : ici, rien que du très doux-doux et mignon, sauf la scène du viol mais là c’est différent, ça concerne les méchants.
On découvre ainsi les exploits sexuels que Jimbo relate à son meilleur ami l’ordinateur (aussi con que l’écrivain imagine son lecteur) :


« - Je vais épouser Ann, Fozzy.
Silence. Jimbo ricana.
- Enthousiaste, hein ?
- Pas de programmation à ce sujet, dit Fozzy.
- Je suis sacrément heureux d’épouser Ann. Ca a été fantastique, elle et moi, cette nuit, Fozzy. Je ne sais pas comment j’ai fait, mais le résultat a été réellement fantastique. Les autres fois, ça a toujours été bien, mais cette fois…
- C’est tout bon, mec, dit Fozzy au hasard. »



Et des scènes torrides qui sauront réveiller l’attention du lecteur endormi (ce qui serait tout à fait compréhensible) :


« Elle se retourna enfin et lui fit face, ses cheveux blonds teintés de rouge par la lueur du poêle. Elle vint vers lui, prit doucement la tête de Jimbo entre ses doigts et amena le visage contre ses seins :
- Sentez, ils sont tout chauds. »



Bon, on voit que le lecteur est vraiment considéré comme un abruti qui réclame à corps et à cris sa dose de scènes pseudo-érotiques à raison d’une toutes les cinquante pages environ. En revanche, les petits génies ne sont pas de ce bois-là. La chair, le corps ? Ils ne connaissent pas. Sauf peut-être le seul spécimen femelle de cette étrange corporation, et encore. Descendante de femmes qui pratiquèrent, il y a quelques milliers d’années, le plus vieux métier du monde, elle n’hésite pas à perpétrer la tradition et à vendre son corps lorsqu’elle sait pouvoir en retirer du bénéfice. A part ça, les trucs du corps, ça ne l’intéresse pas. La dualité corps/esprit a encore de beaux jours devant elle. D’ailleurs, elle n’aime pas nommer les choses telles qu’elles le sont vraiment, et plutôt que de bien vouloir avouer qu’elle aimerait bien se faire Jimbo, elle préfère dire :


« […] j’ai envie de lui ouvrir mon ventre. »


Ce qui est nettement plus classe, cela va sans dire. Et si Jimbo se laisse tenter par les attraits de la divine petite intellectuelle, c’est bien sûr en toute connaissance de cause. Il ne s’agit que de manipulation, on vous le fait bien comprendre, et Jimbo est bien trop intelligent pour céder à une simple pulsion. D’ailleurs, bien souvent, il ne s’exprime que par langage codé, et il ne peut pas s’empêcher de faire l’étalage de sa culture prodigieuse :


« Je croyais que nous allions au Pentagone, remarqua Jimbo. Pentagone, du grec penta qui veut dire baïonnette, et du latin gono, qui signifie littéralement « s’asseoir dessus ». »


On croit rêver mais non, le gars dit vraiment ça et personne ne se fout de sa gueule. Un autre monde… Mais il faut dire aussi que tous les personnages qui entourent Jimbo et sa bande de petits génies ne sont pas très futés. Facile pour eux, dans ces conditions-là, de mener à bien leurs projets machiavéliques. Apprécions par exemple la rapidité d’esprit des professeurs des génies (les meilleurs professeurs du monde, cela va sans dire, et pourtant, on a du mal à y croire) :


« Calvancanti trouva normal que trois ou quatre des Jeunes Génies, dont Gil, reviennent régulièrement rendre visite à Luque, même en dehors des cours.
Il ne fut pas davantage surpris que l’ordinateur de Luque et celui de la Fondation puissent utiliser exactement le même type de bandes magnétiques et d’encodeurs, pour la production du software, c’est-à-dire du logiciel, autrement dit les programmes qui disent à un crétin d’ordinateur sur quoi et comment il doit travailler. [vous êtes sûrs d’avoir bien compris ?]
De sorte que ni Calvancanti ni Luque ne s’étonnèrent de voir les Jeunes Génies transporter des disquettes IBM. Ils en prirent l’habitude. Ils étaient amusés, même flattés de voir les « gosses » manifester autant d’intérêt pour leur spécialité. »


Et ainsi, par le biais du réseau informatique, les petits génies réussiront presque à dominer le monde. Normal, on se demande souvent si eux-mêmes n’appartiennent pas à cette espèce composée de circuits électroniques en tous genres. L’intelligence humaine, définie et mesurée selon les critères de l’intelligence artificielle ? On y est presque on dirait…


« Pas un instant il ne soupçonna ce qui se cachait derrière le miroir sans tain des grands yeux noirs apeurés de Gil Geronimo Yepes : un cerveau capable de deviner, d’enregistrer et de mettre aussitôt en mémoire des centaines de programmes et des milliers d’instructions. Et, mieux que cela, ayant percé les codes d’accès, capable de concevoir et d’exécuter le branchement qui allait permettre d’établir, à distance, le contact avec la mémoire centrale de l’ordinateur. »


Heureusement, les longs passages chiants à base d’informatique sont ponctués de petites bulles d’air rafraîchissantes au sein desquelles le lecteur pourra goûter à l’humour ravageur de Bernard Lenteric :


« - Tous ces mouvements avaient été exécutés par les banquiers sur ordre écrit et codé émis par leurs 548 clients…
- Ouais, mec, uniquement par correspondance, seulement par-écrit-tu-l’as-dit-bouffi. »


J’en ris encore. Je pense qu’il s’agit d’ailleurs du but ultime et inavoué de Bernard Lenteric : payer une bonne tranche de rire à son lecteur. Comment aborder autrement ce roman ? Manuel destiné à la compréhension de l’intelligence à destination des crétins, la première page devrait se parer d’un avertissement adressé au lecteur potentiel. Un peu comme lorsque Bernard Lenteric ne cesse de nous répéter que la réunion des sept génies devra inévitablement engendrer une catastrophe planétaire, alors même qu’il n’est encore rien arrivé :


« Ann était heureuse pour Jimbo. Pourtant, un piège venait à l’instant de se refermer sur eux tous. »


Le lecteur est content quand il tient le livre entre ses mains pour la première fois et qu’il croit lire un petit thriller bien ficelé et piquant à souhait. Et pourtant, il ne sait pas encore que Bernard Lenteric se fout de sa gueule.
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptyVen 22 Juil 2011 - 13:54

J'adore ton commentaire Coli, tu m'as bien fait rire. J'avais bien aimé moi à l'époque, je l'avais trouvé divertissant et sans prise de tête. Mais je pense que ce roman est destiné avant tout aux très jeunes ados (volontairement ou pas de la part de l'auteur) et d'ailleurs, il serait bien dans la section "littérature jeunesse" mais je ne connais pas ses autres livres.
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptyVen 22 Juil 2011 - 14:10

J'ai bien ri moi aussi colimasson ! Une critique en bonne et due forme. J'ai l'impression que tu ne fais que rendre la monnaie de sa pièce à ce M. Lenteric (c'est vraiment enervant d'être pris pour un idiot)
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptyVen 22 Juil 2011 - 14:13

Oh que c'était drôle ton commentaire Colimasson !

Moi qui avais beaucoup entendu parlé de ce livre, et avais cru qu'un jour je prendrais plaisir à le lire, en voyant ce que tu en dis, et les extraits plus que médiocres, je vais m'abstenir.
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptyVen 22 Juil 2011 - 22:00

Epi a écrit:
J'adore ton commentaire Coli, tu m'as bien fait rire. J'avais bien aimé moi à l'époque, je l'avais trouvé divertissant et sans prise de tête. Mais je pense que ce roman est destiné avant tout aux très jeunes ados (volontairement ou pas de la part de l'auteur) et d'ailleurs, il serait bien dans la section "littérature jeunesse" mais je ne connais pas ses autres livres.

Quelle bonne idée !
Mais il nous faudrait les commentaires d'autres lecteurs de ce Lenteric pour savoir si ses autres livres sont du même genre. Pour ma part, j'ai déjà donné avec cette Nuit des enfants rois... Veux pas en voir plus !

chrisdusud a écrit:
J'ai bien ri moi aussi colimasson ! Une critique en bonne et due forme. J'ai l'impression que tu ne fais que rendre la monnaie de sa pièce à ce M. Lenteric (c'est vraiment enervant d'être pris pour un idiot)

J'espère qu'il passera sur le forum... Razz

Queenie a écrit:
Oh que c'était drôle ton commentaire Colimasson !

Moi qui avais beaucoup entendu parlé de ce livre, et avais cru qu'un jour je prendrais plaisir à le lire, en voyant ce que tu en dis, et les extraits plus que médiocres, je vais m'abstenir.

Eh eh, j'ai réussi à atteindre mon but... diablotin
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptySam 23 Juil 2011 - 9:38

Citation :
Le lecteur est content quand il tient le livre entre ses mains pour la première fois et qu’il croit lire un petit thriller bien ficelé et piquant à souhait. Et pourtant, il ne sait pas encore que Bernard Lenteric se fout de sa gueule.
Ha ha oui, excellent Coli, j'ai bien ri aussi. Enterré Lanteric rire
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptySam 23 Juil 2011 - 18:55

Oui !....Lentéric, un très vieux souvenir de roman de vacances pour ados. COntrairement à Marc Lévy je l'avais fini celui-là, mais je n'en ai pas lu d'autres.

Colimasson tu m'as bien fait rire.
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptyDim 24 Juil 2011 - 21:46

domreader a écrit:
Oui !....Lentéric, un très vieux souvenir de roman de vacances pour ados. COntrairement à Marc Lévy je l'avais fini celui-là, mais je n'en ai pas lu d'autres.

Hu hu hu, un jour, un de mes défis sera de lire un Marc Lévy !
Comment ça, encore pire que Lenteric ? Noooon....
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MessageSujet: Re: Bernard Lenteric   Bernard Lenteric EmptyLun 25 Juil 2011 - 12:12

Marc Lévy vaut pour sa poésie (c'est dommage je n'ai pas de bouquins à lui chez moi pour te donner un exemple) et ses leçons de vie incroyablement originales (pour être heureux, il faut profiter du moment présent). Est- ce que Lenteric peut en dire autant?
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