[BD] Christian De Metter

kenavo a écrit:

Après l’enthousiasme d’Aériale et par la suite encore d’autres parfumés, j’étais partante pour l’adaptation en BD. Et c’est une vraie réussite !

Une idée déjantée (je pense que c’est la marque de fabrique de Fabrice Caro) qui donne le grand sourire.

Le lecteur ne peut pas s’empêcher de remettre tout en cause. Qui de notre entourage fait partit de Figurec ?

Les planches de Christian de Metter sont parfaites. On suit l’histoire avec beaucoup de plaisir, c’est un vrai tourne-pages.

Conquise par l’ensemble !

Ah merci pour ta présentation et ton avis, Kena!

Excellent souvenir que ce roman de Fabrice Caro mis en images par Christian De Metter

(Et vous pouvez compléter avec le livre )

graphisme génial



j'apprends que cette bd est la réédition de 2 bd (sans que cela soit mentionné par l'éditeur) : "la confession" et "le jugement". le sachant je comprends ce "faux rythme" que j'avais perçu dans la bd rééditée. le savoir me fait mieux apprécier cette bd, que je perçois depuis comme une sorte de "feuilleton".
autre réserve sur le scénario : le scénario impulse des choses, semble prometteur, mais ne développe pas ces promesses, ces espoirs de lecteur, la chute est un peu courte, impression que l'histoire se finit en queue de poisson...

Spoiler:

il s'agit finalement d'un huis clos en province, reposant sur très peu d'éléments (très peu de personnages, très peu d'action, un cadre fixe, une intrigue en deux temps, espacés de quelques mois), animé seulement par les faits et gestes des rares personnages autour de quelques événements fulgurants (une agonie, la révélation d'un lourd secret, une disparition, un décès, une incarcération).

le graphisme fait beaucoup pour l'histoire, en apportant une atmosphère, de la vie, de la densité et minimise des options un peu discutables au niveau du scénario.

J'ai beaucoup aimé les deux bédés lues de De Metter... Il faudrait que je complète... La couverture du Curé ressemble à une affiche de cinéma des années 50 (un rapport avec l'histoire ?).

Je retrouve dans ce que tu dis, titine, de l'ambiance et du peu de moyens utilisé par De Metter ce que j'avais aimé dans Marylin, une histoire comme tenue à bout de bras, fragile mais belle.

salut shanidar :)

bien vu la couv genre années 50 et ton intuition d'un prolongement du genre dans l'histoire.
on est dans ces années-là effectivement : le curé, le docteur, l'instituteur etc + une histoire qui me renvoie à des romans lus dans ma jeunesse, en pompant ce qu'il y avait chez ma grand-mère : Gide, Bernanos,... (des univers où la religion catholique est prégnante) + peut-être la forme "feuilleton" de la bd que j'évoquais (feuilleton plus que série). bref, un ressenti "vintage".

j'ai bien envie de lire d'autres bd de De Metter !...

Yep !

Il a l'air de travailler surtout sur des adaptations romanesques (Lemaitre- Au revoir, là-haut- dernièrement) et je me demande comment il fait ses choix... s'il y a un dénominateur commun qui motive ses réécritures...

je ne peux pas te dire, trop novice

lui peut-être pourrait te répondre, dans le cadre d'une itw... ?

je ne sais pas si tu trouveras une réponse dans cette itw-là...
en tout cas ses réponses sont intéressantes (notamment son intérêt et son questionnement sur les "bonnes rencontres" et les "mauvaises rencontres" ou le fait dans ses albums de questionner sans répondre ou sa façon de travailler ou son rapport aux lecteurs...) :
http://www.planetebd.com/interview/christian-de-metter/235.html

Beaux dessins en effet

titine a écrit:

je ne peux pas te dire, trop novice

lui peut-être pourrait te répondre, dans le cadre d'une itw... ?

je ne sais pas si tu trouveras une réponse dans cette itw-là...
en tout cas ses réponses sont intéressantes (notamment son intérêt et son questionnement sur les "bonnes rencontres" et les "mauvaises rencontres" ou le fait dans ses albums de questionner sans répondre ou sa façon de travailler ou son rapport aux lecteurs...) :
http://www.planetebd.com/interview/christian-de-metter/235.html

Merci pour l'interview, titine. Elle m'a permis d'apprendre certaines choses sur la technique de De Metter (peinture, pinceau, tâche, etc...) qui semble coller assez bien avec l'idée que je me fais du personnage (un brin torturé et esthète...).

genre : western
qualité : très bonne (autant l'histoire que le graphisme)

histoire : Colorado, 1896. Le procès d'un homme accusé de rapt d'enfants se tient à la ville. La veuve Mac Kinley, dont la fille Abby a disparu 6 ans plus tôt, se rend sur place. L'histoire est en route, et elle va avancer de surprise en surprise jusqu'au dénouement, qui tranche et en même temps laisse le lecteur dans un entre-deux.



Ces pages sont magnifiques : cases assez grandes, crayonnés (sans encrage) maîtrisés (qui donnent de beaux personnages et du mouvement, de l'action), ton sépia uniforme (qui apporte la touche "western").

bd à lire !!

la bd se situe pendant la guerre 14-18, sans que ça en soit le sujet principal. je trouve ça plutôt bien : cela donne une revisite originale de cette période triste.
la bd porte sur les relations homme-femme dans ce contexte, mais pas les relations homme-femme de façon générale, mais seulement sur grosso modo quatre personnes (deux hommes et deux femmes), et finalement sur un seul homme, un soldat, autour duquel gravitent les trois autres, sur lesquels il se trompe en définitive à chaque fois, ce qui donne matière à des rebondissements significatifs.
(personne ne peut dire qu'avec ces lignes j'ai spoilé !...)
j'ai été ravie par cette bd pour les raisons précédentes : avec très peu de personnages et d'événements, de Metter arrive à faire une histoire intéressante, captivante, émouvante, sur une dynamique juste, qui va crescendo, où les illusions cèdent la place à la vérité, surprenante, dérangeante, émouvante.

cette bd m'a envoyé vers un très ancien souvenir, le film "passion d'amour" d'Ettore Scola, qui n'a absolument rien à voir du point de vue de l'histoire, mais qui s'impose pourtant à moi, certainement via le personnage de Louisa (dans la bd), femme disgracieuse et/mais passionnée comme l'est Fosca (dans le film) :


Et puis, le dessin m'a bien plu, beau, sobre, intense :

Le scénario et les dessins sont de de Metter, l'illustration des lettres, de Catel :

je viens de la lire cette BD. j'ai beaucoup aimé le dessin, aussi, mais j'ai trouvé le scenario un peu juste, avec ces multiples retours en arrière et son intrigue cousue de fil blanc. Mais il y a des choses intéressantes.

fichtre, intrigue cousue de fil blanc, pas vu venir

Un détail suffit parfois à faire qu'on pressent les choses, ou pas.