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| David Toscana [Mexique] | |
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+7animal domreader pagesapages Aeriale kathel Arabella kenavo 11 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Jeu 9 Déc 2010 - 22:35 | |
| Je reprends ici les commentaires postés initialement sur un autre fil à propos du roman Un train pour Tula: Ce roman me fait un peu penser à Véronique Ovaldé avec Ce que je sais de Vera Candida. Aériale, as-tu aussi fait ce rapprochement ? - aeriale a écrit:
- Je n'ai pas lu Un train pour Tula, Senti, je ne peux donc pas te dire. Je n'ai lu que le premier où ce "réalisme magique" m'avait copieusement rasée
Pourtant j'aime bien Somoza dans ce genre là, par exemple. Mais j'ai trouvé son premier roman trop confus ce qui ne m'a pas incité à le relire. Si tu me dis que le second fait penser à celui de Véronique Ovaldé ça me tente déjà plus. Surtout s'il s' essaie à autre chose... C'est juste J'ai lu le fil de Toscana en partant de la fin pour remonter au début, du coup j'ai confondu les com' concernant le premier et le second roman. J'y trouve effectivement des correspondances avec Ce que je sais de Vera Candida, j'ai l'impression que je vais avoir droit à une sorte de conte ou de fable avec cette recherche de princes charmants dans l'un et de princesses charmantes dans l'autre, nous sommes également quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, le destin semble vouloir jouer un certain rôle, il y a trois histoires en une seule, le viol en tant qu'acte "fondateur" enfin plein de petits détails m'y font penser mais je ne suis qu'au tiers du roman, je ne sais si cette impression et cette comparaison se maintiendront au final... mais je pense effectivement que tu pourrais y trouver ton compte Aériale C'est drôle mais Kathel faisait déjà référence à Paul Auster à propos du premier roman de Toscana. Ayant terminé ma relecture de Moon Palace, j'y retrouve également des parallèles dans ce roman-ci, portant sur la problématique de la paternité et de l'identité, la parentalité de substitution suite au décès de la mère, le changement de nom, la confession d'un vieil homme à un jeune homme en manque d'argent et rétribué pour recueillir ses mémoires, des liens de parentés supposés (vrai ou faux ?), la question de la transmission etc Pas étonnant que Kena ait aimé Enfin voilà, ce n'étaient que des commentaires à chaud sur ma lecture d'une centaine de pages du roman, je suis curieuse de lire la suite... Si avec tout ça Aériale n'est pas tentée, je n'y comprendrais plus rien |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Jeu 9 Déc 2010 - 22:43 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Jeu 9 Déc 2010 - 22:51 | |
| - kenavo a écrit:
- je vais voir Véronique Ovaldé de plus près
Je te conseille vraiment Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé Par contre, je te déconseille fortement de lire Et mon coeur transparent du même auteur, qui est loin d'être aussi bon ! - kenavo a écrit:
- sentinelle a écrit:
- Si avec tout ça Aériale n'est pas tentée, je n'y comprendrais plus rien
mais tu as trouvé les meilleurs mots pour la faire craquer
Je l'espère bien |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Ven 10 Déc 2010 - 8:44 | |
| - sentinelle a écrit:
- y a trois histoires en une seule, le viol en tant qu'acte "fondateur" enfin plein de petits détails m'y font penser mais je ne suis qu'au tiers du roman, je ne sais si cette impression et cette comparaison se maintiendront au final... mais je pense effectivement que tu pourrais y trouver ton compte Aériale
Ecoute, avec tout ça c'est vrai que tu m'as remotivée pour prendre ce fameux train pour Tula. J'attendrai ton point de vue final (le souci avec lui c'est qu'il peut égarer le lecteur avec toutes ces pistes en parallèle) mais les références que tu soulignes titillent ma curiosité. J'avais bien aimé Ce que je sais de Vera Candida et celle d'Auster n'est pas des moindres! L'important pour moi est que l'on reste en accord avec ses personnages (comme avec Popaul) dans le premier ce n'était pas le cas (à mon goût) dans celui-ci peut-être? - kenavo a écrit:
- sentinelle a écrit:
- Si avec tout ça Aériale n'est pas tentée, je n'y comprendrais plus rien
mais tu as trouvé les meilleurs mots pour la faire craquer
Hé hé...oui bien joué Senti! Vite la suite de ton com' alors... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Ven 10 Déc 2010 - 9:45 | |
| - aeriale a écrit:
- J'attendrai ton point de vue final (le souci avec lui c'est qu'il peut égarer le lecteur avec toutes ces pistes en parallèle) mais les références que tu soulignes titillent ma curiosité.
Je suis également très curieuse quant à savoir si ce roman va tenir toutes ses promesses ! Beaucoup de thèmes sont esquissés, j'espère que l'auteur ne me plantera pas trop sur la fin
Dernière édition par sentinelle le Ven 10 Déc 2010 - 11:32, édité 2 fois |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Ven 10 Déc 2010 - 21:03 | |
| Je continue dans ma lecture du roman Un train pour Tula avec quelques citations. Ah Carmen ou l’impossible amour ! Mais qui est Carmen ? - Citation :
- — Connaissez-vous Carmen ?
— Quelle Carmen ? Domenico serra les dents. Le nom aurait dû suffire. À quoi bon un nom de famille ? À des gens comme elle, des êtres comme elle, un seul nom suffisait. Imaginait-on quelque chose comme "Crois-tu en Dieu ? —Lequel ? —Dieu González." ? — La connaissez-vous ? insista-t-il. Carmen, ce sont ces femmes jeteuses de charmes, de sortilèges et autres envoûtements. Carmen, ce sont ces ensorceleuses, striges ou sirènes... Qui sait ? - Citation :
- Tu verras qu’elle a plusieurs visages, plusieurs formes, et que finalement ce n’est qu’une seule et même femme. Ecris-la et réécris-la, mille et une fois. Dès que tu sauras bientôt qui elle est, tu sauras aussi qui chercher.
J’ai eu l’impression d’être le personnage d’un conte où le prince doit retrouver sa bien-aimée parmi une multitude, en la reconnaissant à la pointure de son pied, à un grain de beauté sur l’épaule ou à la voix qui chante dans la forêt. Il ne manquait plus que le vieux Capistran m’avertisse que je devais la rencontrer avant minuit. — Et que ferais-je quand je l’aurai trouvé ? — Tu sauras la femme que tu as… Elle s’appelle Patricia, n’est-ce pas ? Pas grand-chose en réalité. — Alors ne comptez pas sur moi, ai-je dit, en sentant une sorte de trouble m’envahir.
- Citation :
- Aujourd'hui j'ai vu Carmen.
Carmen Carmen Carmen Carmen L'écrire cinq fois ne me suffit pas. J'ai besoin d'en parler avec quelqu'un. Avec Patricia, n'y pensons pas : il suffit d'un « tu sais ? aujourd'hui j'ai vu une femme qui m'a profondément remué », et c'en est fini de la paix de cette maison. Mes collègues de bureau me poseraient des questions sur ses jambes, ses fesses, sa taille, ses seins et son visage. Je ne leur en veux pas : ce sont des questions logiques pour n'importe qui n'a pas rencontré Carmen.
- Citation :
- Peu à peu Patricia est devenue un être sans plus d’importance qu’une simple chaîne. En ce moment, tandis que j’écris ces lignes, elle est dans la chambre, en train de regarder la télévision et peut-être de penser à moi. Toute la journée elle répète que je ne suis plus le même, que je ne lui dis plus les choses d’avant, et elle insiste sur cet avant comme quelqu’un qui parle de la préhistoire. Avant Jésus-Christ. Pour moi seul existe l’après-Carmen. Préhistoire signifie "précarmen", et Patricia appartient au "précarmen". Elle n’est plus qu’un souvenir qui malheureusement occupe une place physique dans mon lit, un souvenir dont parfois je me sers.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Lun 13 Déc 2010 - 8:45 | |
| Résumé trouvé chez l’éditeur : - Citation :
- « Un ouragan balaya la ville… » : ainsi apprend-on aux premières lignes de Tula, que Froylán Gómez, ingénieur au chômage qui rêve de se convertir en écrivain à succès, disparaîtra, emporté par les crues avec des centaines d’autres malheureux. Mais un jour sa veuve Patricia, qui soupçonnait une fugue amoureuse, retrouve un tas de papiers écrits de la main de son époux et des cassettes audio enregistrées par un vieillard. Ces manuscrits et cette voix d’outre-tombe font la matière de ce prodigieux roman en forme de ruban de Möbius, construit comme ces images retorses d’Escher où l’on voit deux mains qui se dessinent l’une l’autre ou le vertige mathématique d’une architecture infinie.
J’ai terminé Un train pour Tula, et je suis restée sous le charme jusqu’au bout. Ce roman possède un je ne sais quoi comme une petite musique, une atmosphère et un ton particuliers qui ne laissent pas indifférent. Sous des allures de contes, des personnages truculents s’emparent du récit où les mises en abîme s’en donnent à cœur joie. Roman gigogne où la transmission et la passation générationnelles transcendent l’hérédité en prenant quelques chemins de traverse savoureux. Une jolie découverte et un auteur que je suivrais de près. |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Lun 13 Déc 2010 - 8:49 | |
| - sentinelle a écrit:
- Une jolie découverte et un auteur que je suivrais de près.
trop contente de le lire et merci aussi pour ton message avec les citations et images sur Carmen.. très bon | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Lun 13 Déc 2010 - 8:49 | |
| Tu avais raison Kena, j'ai aimé ce roman et ce jusqu'au mot fin |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Lun 13 Déc 2010 - 8:54 | |
| - sentinelle a écrit:
- Tu avais raison Kena, j'ai aimé ce roman et ce jusqu'au mot fin
on ne peut jamais être sûr qu'un livre qu'on a aimé, plait autant à d'autres lecteurs.. mais j'avais un bon pressentiment.. et pour son premier livre je crois aussi qu'il va te plaire, bien qu'il est vraiment différent de celui-ci.. mais on va en reparler après ta lecture | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Lun 16 Jan 2012 - 18:32 | |
| L'armée illuminée - Citation :
- Présentation de l'éditeur
Matus, professeur au bord de la retraite, a deux passions dans la vie - la gloire du Mexique et le marathon -, et une bonne nature pugnace. Il ne peut se rendre aux Jeux olympiques ? Qu'à cela ne tienne, il courra son marathon en solitaire, chez lui, à Monterrey, en même temps que les athlètes à l'autre bout du monde. On le démet de son poste d'enseignant pour avoir réinventé l'histoire des rapports du Mexique et des Etats-Unis auprès de ses élèves ? Très bien, il aura tout le loisir de conduire la lutte pour la reconquête du Texas ! Et c'est ainsi que Matus, général autoproclamé, part à la reconquête de Fort-Alamo avec une armée folklorique faite d'une poignée d'enfants un peu simplets : le gros Comodoro qui se rêve en chef, le petit Cerillo dans son petit costume blanc, El Milagro, miraculeusement rescapé d'un accident de la route dans lequel il a perdu toute sa famille, Ubaldo l'artiste du groupe et Azucena, qui à elle seule joue tous les rôles féminins - dulcinée de Comodoro, mère de Cerillo, infirmière de l'armée. Et voilà que commence l'épopée pleine d'ardeur des " Illuminés " - une quête magistrale et dérisoire, mêlant indissociablement le réel et l'imaginaire, dans la veine prodigieuse d'El último lector. Je pense qu'il n'y a pas d'autre auteur qui peut m'emporter pour suivre une telle lecture! Je ne sais pas pourquoi la magie de David Toscana m'enthousiasme à tel point. Je sais seulement: il le fait. J'ouvre un de ses livres et je me retrouve dans un monde déjanté, imaginaire, confrontée avec des idées qui ne m'attirent pas chez d'autres.. ici je me sens bien, je découvre avec joie et je ressors toute à fait heureuse de l'expérience. Avec ce troisième livre que je lis de lui, il m'emporte en guerre. Sujet qui peut retenir plus d'un lecteur, mais quelle imagination, quel feu d'artifice qu'il sort pour que le lecteur s'aventure volontiers avec lui pour regagner le Texas. Je ne sais pas où il trouve les idées pour ses livres, mais je me joins à Frédéric Vitoux qui a dit concernant son roman El ultimo lector: De page en page, on voit double, on voit triple, on voit magique. Certains ont l'alcool gai, Toscana a l'imagination heureuseVive son prochain livre | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Lun 16 Jan 2012 - 18:50 | |
| Un enthousiasme qui fait plaisir à lire. Je l'attaque ce soir. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Lun 16 Jan 2012 - 18:57 | |
| - traversay a écrit:
- Un enthousiasme qui fait plaisir à lire. Je l'attaque ce soir.
je suis déjà très curieuse de voir ton commentaire si tu ne vas pas acrocher, je vais être la ultimà pour défendre cet auteur par ici | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: David Toscana [Mexique] Mer 18 Jan 2012 - 16:07 | |
| - kenavo a écrit:
L'armée illuminée - Citation :
- Présentation de l'éditeur
Matus, professeur au bord de la retraite, a deux passions dans la vie - la gloire du Mexique et le marathon -, et une bonne nature pugnace. Il ne peut se rendre aux Jeux olympiques ? Qu'à cela ne tienne, il courra son marathon en solitaire, chez lui, à Monterrey, en même temps que les athlètes à l'autre bout du monde. On le démet de son poste d'enseignant pour avoir réinventé l'histoire des rapports du Mexique et des Etats-Unis auprès de ses élèves ? Très bien, il aura tout le loisir de conduire la lutte pour la reconquête du Texas ! Et c'est ainsi que Matus, général autoproclamé, part à la reconquête de Fort-Alamo avec une armée folklorique faite d'une poignée d'enfants un peu simplets : le gros Comodoro qui se rêve en chef, le petit Cerillo dans son petit costume blanc, El Milagro, miraculeusement rescapé d'un accident de la route dans lequel il a perdu toute sa famille, Ubaldo l'artiste du groupe et Azucena, qui à elle seule joue tous les rôles féminins - dulcinée de Comodoro, mère de Cerillo, infirmière de l'armée. Et voilà que commence l'épopée pleine d'ardeur des " Illuminés " - une quête magistrale et dérisoire, mêlant indissociablement le réel et l'imaginaire, dans la veine prodigieuse d'El último lector. Une fois de plus, très embêté je suis, pour dire quelques mots de la prose de David Toscana... Parfois, quand un lecteur a du mal à restituer ses impressions vis à vis d'un livre qu'il a, disons, moyennement apprécié, il emploie le qualificatif très pratique d'inégal. Avec le mexicain David Toscana, qui joue avec le réel et l'imaginaire comme d'autres avec le feu, c'est le lecteur qui se sent "inégal". Dans L'armée illuminée, certains passages sont très réussis, dans une veine comico-tragique ou encore héroïco-pathétique, et d'autres, malheureusement, laissent non seulement de marbre mais totalement décontenancés. De quoi parle ce livre ? D'une épopée donquichottesque, celle d'une poignée de "guérilleros" mexicains décidés à aller reconquérir le Texas, dût-il y avoir du sang impur de gringos versé. Le décalage entre le récit minutieux de cette aventure et le grotesque de la situation donne lieu à des scènes savoureuses et grandioses. D'autant qu'on peut y voir tout un tas de métaphores sur le ridicule des guerres quelles qu'elles soient, sur l'arrogance yankee, sur le nationalisme exacerbé. Malgré quelques dérapages oniriques et/ou virtuels, il est assez aisé de suivre Toscana sur cette route. Mais l'auteur mexicain est du genre à multiplier les sous-intrigues, moyennant quoi on se retrouve piégé dans un récit aux allures de dédale. 1968 est l'année charnière du roman : celle où est entreprise cette dérisoire expédition, celle aussi du massacre des étudiants de Tlatelolco, celle enfin des Jeux olympiques de Mexico. Mateus, à la tête de l'armée illuminée, est aussi coureur de marathon, et a participé à celui des J.O de Paris de 1924, façon de parler puisqu'il n'y était pas, mais il l'a couru malgré tout, au même moment, en solitaire, dans sa bonne ville de Monterrey. Et il remet ça, 44 ans plus tard, l'esprit vif (?) et les jambes flageolantes. Le roman commence et se termine sur l'exploit dérisoire et vain de ce héros aux grands idéaux. Il faut le lire pour le croire et après l'avoir lu, on n'est plus très sûr de ce qu'il faut croire. C'est tout l'art de David Tosacana que de brouiller les pistes et d'embrouiller l'esprit. Plus épuisant que d'avaler 42,195 km en petites foulées, pour dire la vérité. | |
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| | | | David Toscana [Mexique] | |
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