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+12shanidar animal kenavo odrey colimasson IzaBzh Igor bix229 Marie Mordicus Bédoulène Babelle 16 participants | |
Auteur | Message |
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Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Documentaires Jeu 1 Mar 2012 - 19:26 | |
| Oh oui il faut voir Chronique d'un été! Le film est déjà sorti chez un autre éditeur. On ne s'ennuie pas une seconde. J'ai eu l'impression de voir mes parents entre 20 et 30 ans. On ne se lasse pas de suivre et d'écouter chaque protagoniste car, au fond, c'est la première fois qu'hommes et femmes s'expriment devant une caméra pour parler d'eux-mêmes. D'ailleurs ce n'est pas toujours joli-joli : une jeune femme nous sort le fameux "- je ne suis pas raciste mais..." devant un étudiant noir venu du Congo, les couples aspirent à une vie bourgeoise, monsieur n'hésite pas à travailler au noir s'il en a l'occasion et il nous le dit, des participantes reprochent à une autre d'avoir trop déballé son intimité en parlant de sa sexualité... Par contre la guerre d'Algérie, la lutte du Congo pour son indépendance sont peu évoqués. Mais ce n'était pas vraiment le sujet. Chronique a aussi été diffusé il y a quelques mois sur France 5. J'espère que le nouveau coffret comportera des bonus. Mais au fait, pourquoi et comment décide-t-on de remettre un documentaire en avant? On a reparlé cette année aussi de Kashima Paradis, avant le décès récent de Yann Le Masson. Même question. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Documentaires Jeu 1 Mar 2012 - 19:41 | |
| - Moman elle est tintelligente pa ce que elle ne met jamais le Nutella dans le frigoooooo
Vu hier soir un petit bijou intitulé : Ce n'est qu'un débutC'est sorti en novembre 2010. Réalisé par Jean-Pierre Pozzi et Pierre Barougier - Citation :
- Dans une école maternelle du Mée-sur-Seine, située dans une ZEP de Seine-et-Marne, une institutrice met en place un atelier philosophique pour faire réfléchir les enfants, dès l'âge de 3 ans, aux diverses questions qui préoccupent les êtres humains tout au long de leur vie : l'amour, la liberté, l'autorité, la différence ou encore l'intelligence.
Extrait, clicLe site ICI | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Documentaires Jeu 1 Mar 2012 - 21:57 | |
| - Babelle a écrit:
- - Moman elle est tintelligente pa ce que elle ne met jamais le Nutella dans le frigoooooo
Cette seule phrase suffit à me donner des frissons... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Documentaires Dim 4 Nov 2012 - 11:52 | |
| Je reviendrai sur le film ici ou ailleurs mais quelqu'un (d'autre) a-t-il (ou elle) vu Restrepo (soldats US en Afghanistan) ? | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Documentaires Mer 7 Nov 2012 - 11:18 | |
| La nuit nomade de Marianne Chaud Le constat qui émane de ce très beau documentaire, très humain, très émouvant est d'une grande tristesse. Ce documentaire montre sans aucun parti pris la difficulté d'un village nomade (70 familles il y a encore vingt ans, aujourd'hui vingt et demain cinq). Les nomades appartiennent à une tribu du Ladakh dans les confins de l'Himalaya, à Karnak précisément. Le documentaire explore l'histoire des familles qui telles des peaux de chagrin se réduisent au fil du temps. En partant pour la ville, les nomades savent qu'ils ne seront pas heureux, en tout cas sans doute pas plus heureux qu'avec leurs chèvres et leurs troupeaux de yacks. Car il ne faut pas se tromper : à Karnak la terre est si pauvre que l'on devine à peine une brindille au milieu d'un paysage désertique et montagneux, glacé et balayé par la neige. La transhumance dure toute l'année puisque tous les deux mois les nomades doivent changer de campements, remballer toutes les affaires et poursuivre ailleurs leur quête d'un peu de verdure. La vie est rude, il fait froid, la laine ne se vend plus aussi bien , la tentation est forte de partir à la ville, de rejoindre les enfants, ceux qui étudient parce que le savoir c'est le bonheur ! Un documentaire extrêmement touchant, avec des bergers qui gravissent des pentes enneigées, qui semblent insurmontables, mais qui n'oublient jamais de rire, de faire une blague et de rire tout le temps. Leur rire est un plaisir étonnant à découvrir, un partage, une mise en commun espiègle, malicieuse, délicieuse. Et puis, quel plaisir d'entendre leur langue, toute proche dans l'oreille, de les voir glousser, s'exprimer, être tellement ouverts, inquiets, amicaux et joueurs. Tundup ramasse des plantes médicinales qu'il vendra au docteur. D'ailleurs, à force de ne plus être assez nombreux, non seulement le travail est plus dur mais on ne peut plus danser… oui, depuis sept ou huit ans les nomades ne dansent plus lors des fêtes religieuses parce qu'ils ne sont plus assez nombreux (on danse à quatre, alors soit tout le monde danse et il n'y a plus de spectateurs, soit il y a des spectateurs mais plus personne ne danse et la réflexion génère un éclat de rire général). paysage désertique L'intérêt de ce documentaire tient aussi à sa forme et surtout à la position de la réalisatrice au sein de la communauté nomade. Loin des documentaires lisses qui ne laissent rien deviner de leurs réalisateurs, ici la réalisatrice (quoique toujours invisible) fait parler les hommes, donnent des réponses, sert de miroir. Et puisque Marianne Chaud (ancienne ethnologue) parle la langue des nomades, elle va nous en faire profiter et faire naitre des moments d'intimité (on se confie à elle, on lui demande conseil), d'échanges (on lui pose des questions sur sa vie en France, s'il y a des chèvres, des moutons, s'il y a des nomades…), et puis certains ne veulent pas être filmé (ne pas être 'plouc') conscients de leur différence, de leur étrangeté, de leur éloignement. Une femme la houspille un peu en lui demandant de cesser de filmer son mari (il te plait ?), une petite vieille transie lavant son linge dans un cours d'eau cachexique et glacé lui conseille de rentrer. Certains la remercie pour un pansement un autre s'inquiète de sa santé… On a l'impression d'être totalement immergé dans la vie quotidienne de cette tribu, de frissonner avec eux, d'avoir peur du loup, peur de la ville, peur de vendre tout son cheptel pour devenir maçon, peur de rester aussi, dans le froid, la solitude, l'immensité. Un documentaire extrêmement touchant, qui montre sans jugement la difficulté que rencontre cette tribu entre conservation du mode de vie nomade (dur, laborieux, ingrat) et l'appel de la ville (où le corps a chaud, vieillit moins vite mais où le cœur est triste)… Grâce à ce dispositif une relation se crée, une empathie s'instaure, bien plus réelle, envahissante qu'avec des formes de reportages moins intimistes. Très jolie leçon d'humilité et de grandeur grâce à un documentaire qui n'a rien d'enjôleur mais montre que chaque peine est compensée par une joie et cela pour chacun d'entre nous. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Documentaires Mer 7 Nov 2012 - 12:07 | |
| film de Jean-Paul Laud, d'après le livre du même nom du Professeur Séralini. Un documentaire un peu foutraque qui aurait peut-être gagné en cohérence s'il avait été un tantinet plus didactique. Par exemple, ce n'est qu'à la toute fin du documentaire que le professeur Séralini explique pourquoi les OGM et le nucléaire peuvent être liés (ils sont irréversibles, indestructibles et indétectables à l'œil nu) ; de même les OGM ne trouvent leur définition que dans la bouche d'un docker à peu près au milieu du documentaire. Un documentaire qui perd son propos à travers certaines longueurs (1h55) et qui ballote le spectateur de l'Afrique (une école d'agriculture bio) à Genève (siège de l'ONU), en passant par Fukushima, Caen, Nantes, les faucheurs OGM, le tribunal de Paris (où Séralini gagne un procès en diffamation), des réunions d'associations (le CERES…) et le laboratoire secret du prof. Séralini… Tout cela est un peu erratique et manque de lien. L'insistance sur les dangers du nucléaire, avec par trois fois la simulation d'une catastrophe en France et par trois fois une carte montrant les zones contaminées donne un léger sentiment non seulement de répétition inutile, mais aussi et c'est dommage d'être un peu pris en otage par un documentaire qui ne travaille que dans un sens et se veut particulièrement catastrophiste… C'est pourquoi, le documentaire est parfaitement anxiogène et montre d'une façon on ne peut plus efficace les méfaits des OGM et du nucléaire sur la flore, la faune et par extension sur l'humanité toute entière. C'est flippant, glaçant mais tout cela semble implacablement exact. Les interventions de Corinne Lepage sont à la fois passionnées et enrichissantes. On la découvre dans différents endroits se battant contre les pouvoirs publics, les scientifiques, les grandes firmes industrielles pour pouvoir obtenir l'autorisation de procéder sur deux ans à des essais en laboratoire afin de tester les OGM sur des rats (Monsanto se contentant de tester ses produits sur une durée de trois mois). Mais là où le documentaire passe peut-être encore une fois juste à côté du sujet c'est que ces tests (désastreux) pointent un élément extrêmement important : avec ou sans pesticide, les OGM sont des bombes à retardement, éminemment dangereuses. Attention le documentaire ne fait pas seulement intervenir les figures de Lepage et Séralini, il y a aussi José Bové, Jean Ziegler, des agriculteurs (ou leurs femmes quand elles sont veuves), des dockers (contaminés par les soja transgéniques qu'ils déchargent), des japonais irradiés… ce qui est affligeant c'est que la plupart de ces personnes (en dehors des faucheurs) semblent épuisées, vaincues, abattues et déséspérées. Bon malgré de nombreux défauts, l'appel est clair : que font nos dirigeants pour nous protéger ? La réponse, elle, est sans appel : il s'agit de l'engagement citoyen, du boycott des produits OGM et de la lutte contre les OGM et le nucléaire ! À bon entendeur ! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Documentaires Ven 9 Nov 2012 - 22:28 | |
| Merci pour ces deux commentaires bien étayés ! - shanidar a écrit:
film de Jean-Paul Laud, d'après le livre du même nom du Professeur Séralini.
Je m'y perds un peu dans les documentaires qui traitent de ce thème... il y en a tellement ! Actuellement je regarde Toxix Food... un peu le même principe, des conclusions similaires... et un grand constat d'impuissance ! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Documentaires Mar 2 Avr 2013 - 14:13 | |
| Tous cobayes (2012) de Jean-Paul Jaud Tous cobayes part d’un rapprochement un peu trop osé pour paraître crédible : les OGM et le nucléaire, c’est la même chose. Il s’agirait en effet de deux techniques similaires, non pas dans leurs moyens, mais dans leurs fins. Plusieurs experts indépendants s’expriment, parmi lesquels Gilles-Eric Séralini et Corinne Lepage. Dès le début du documentaire, les similitudes entre OGM et nucléaire sont évoquées afin de mieux faire comprendre le cheminement du reste du film : • Irréversibilité : Une fois l’hégémonie d’une souche issue des OGM assurée dans le domaine agricole, une fois la production nucléaire enclenchée, impossible d’annuler les conséquences qui en découleront. • Monopole : OGM comme nucléaire sont des choix qui résultent des décisions et des intérêts d’une petite catégorie d’hommes au détriment de tous les autres. • Perfidie : Anodines en apparence, lorsque les technologies des OGM et du nucléaire s’emballent et déraillent, la survie de l’espèce humaine est menacée. L’homme peut-il vraiment assurer l’innocuité de ces techniques qu’il utilise sans recul ? Gilles-Eric Séralini et Corinne Lepage s’inquiètent surtout de la disproportion qui existe entre la précipitation de la mise sur le marché des OGM et du nucléaire, et les conséquences radicales –bien qu’exceptionnelles- de leurs défaillances. En ce qui concerne le nucléaire, personne ne peut nier ses « inconvénients » : avec Tchernobyl et plus récemment avec Fukushima, nous en avons eu la démonstration. Tous cobayes flatte notre conscience patriotique en insistant sur le fait que nous ne risquons pas d’être épargnés dans un futur proche : sur la carte de France, aucune zone n’est exclue de la possibilité d’une contamination radioactive, et de nombreuses crises ont déjà été esquivées, de justesse seulement. Un réacteur s’emballe en région parisienne ? Radioactif, le champagne français. Un réacteur s’emballe dans la région lyonnaise ? Radioactives, les banques genevoises. Un réacteur s’emballe en région bordelaise ? Radioactifs, les vignobles bordelais. Apparaît sur l’écran une simulation inquiétante réalisée par Greenpeace, qu’on peut retrouver sur CE SITE. Michèle Rivasi et des habitants de la ville d’Iitate - Préfecture de Fukushima - Japon - 13 juin 2011 En ce qui concerne les OGM, aucune conséquence néfaste n’a encore pu être incontestablement démontrée. Pire, les rares expériences menées ont été conduites par des équipes de recherches asservies au géant Monsanto et leur durée n’excède jamais trois mois –comment peut-on observer l’apparition de quoi que ce soit en une durée aussi brève ? C’est pourquoi Gilles-Eric Séralini a décidé de conduire une expérience indépendante étendue sur une durée de deux années au sein du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique). Des populations de rats soigneusement isolées de tout effet secondaire autres que ceux liés à l’alimentation ont été soumises à différents régimes, dont OGM agricole et pesticide Roundup. Les premiers résultats parlants apparaissent après la période-phare des trois mois. Le résultat de l’expérience peut être consulté SUR CETTE PAGE. Tous cobayes est un film clairement engagé et au parti pris irrévocable pour la dénonciation des OGM. Doit-on pour autant négliger les conclusions qui ressortent de cette expérience ? Comme beaucoup ont tenté de le faire, il est facile de rabaisser certains résultats et d’invoquer le peu de ressemblances existant entre les rats et les êtres humains, mais le problème ne réside pas là : le plus grave, dans toute cette histoire, n’est-ce pas l’emballement qu’a pris l’essor des techniques des OGM et du nucléaire ? Qui a permis cela, si ce ne sont quelques groupes d’hommes aux intérêts financiers compréhensibles mais disproportionnés ? Pire encore, comment a-t-on pu les imposer au reste du monde en lui faisant croire qu’aucune autre technologie n’était disponible ? et que dans le fond, les actes barbares étaient commis en son nom, parce qu’il l’avait réclamé ? La comparaison entre OGM et nucléaire laissait sceptique. Après avoir vu Tous cobayes, documentaire foisonnant et audacieux, on comprend mieux quels liens invisibles permettent à ces deux technologies de s’affirmer sans cesse davantage. Le pessimisme ne doit pas faire baisser les bras : des solutions sont proposées dans le film et évoquées par des paysans français, des écoles agricoles sénégalaises et l’équipe de recherche du CRIIGEN. Dérisoires, peut-être, à l’échelle mondiale, et c’est pourquoi Tous cobayes cherche à les mettre en évidence et à faire prendre conscience au spectateur qu’il est possible de les concrétiser et de les rendre viables s’il agit en ayant conscience de la portée de ses actes. Une utopie ? Peut-être… Mais contrairement à celle de Thomas More, on ne rêve pas ici d’un monde meilleur, seulement d’un monde moins pire. Le site officiel Le livre de Gilles-Eric Séralini, publié suite à l'expérience : | |
| | | églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
| Sujet: Re: Documentaires Mar 2 Avr 2013 - 14:19 | |
| - colimasson a écrit:
Tous cobayes (2012) de Jean-Paul Jaud Tous cobayes part d’un rapprochement un peu trop osé pour paraître crédible : les OGM et le nucléaire, c’est la même chose. Il s’agirait en effet de deux techniques similaires, non pas dans leurs moyens, mais dans leurs fins. Plusieurs experts indépendants s’expriment, parmi lesquels Gilles-Eric Séralini et Corinne Lepage. Dès le début du documentaire, les similitudes entre OGM et nucléaire sont évoquées afin de mieux faire comprendre le cheminement du reste du film : • Irréversibilité : Une fois l’hégémonie d’une souche issue des OGM assurée dans le domaine agricole, une fois la production nucléaire enclenchée, impossible d’annuler les conséquences qui en découleront. • Monopole : OGM comme nucléaire sont des choix qui résultent des décisions et des intérêts d’une petite catégorie d’hommes au détriment de tous les autres. • Perfidie : Anodines en apparence, lorsque les technologies des OGM et du nucléaire s’emballent et déraillent, la survie de l’espèce humaine est menacée.
L’homme peut-il vraiment assurer l’innocuité de ces techniques qu’il utilise sans recul ? Gilles-Eric Séralini et Corinne Lepage s’inquiètent surtout de la disproportion qui existe entre la précipitation de la mise sur le marché des OGM et du nucléaire, et les conséquences radicales –bien qu’exceptionnelles- de leurs défaillances. En ce qui concerne le nucléaire, personne ne peut nier ses « inconvénients » : avec Tchernobyl et plus récemment avec Fukushima, nous en avons eu la démonstration. Tous cobayes flatte notre conscience patriotique en insistant sur le fait que nous ne risquons pas d’être épargnés dans un futur proche : sur la carte de France, aucune zone n’est exclue de la possibilité d’une contamination radioactive, et de nombreuses crises ont déjà été esquivées, de justesse seulement. Un réacteur s’emballe en région parisienne ? Radioactif, le champagne français. Un réacteur s’emballe dans la région lyonnaise ? Radioactives, les banques genevoises. Un réacteur s’emballe en région bordelaise ? Radioactifs, les vignobles bordelais. Apparaît sur l’écran une simulation inquiétante réalisée par Greenpeace, qu’on peut retrouver sur CE SITE.
Michèle Rivasi et des habitants de la ville d’Iitate - Préfecture de Fukushima - Japon - 13 juin 2011 En ce qui concerne les OGM, aucune conséquence néfaste n’a encore pu être incontestablement démontrée. Pire, les rares expériences menées ont été conduites par des équipes de recherches asservies au géant Monsanto et leur durée n’excède jamais trois mois –comment peut-on observer l’apparition de quoi que ce soit en une durée aussi brève ? C’est pourquoi Gilles-Eric Séralini a décidé de conduire une expérience indépendante étendue sur une durée de deux années au sein du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique). Des populations de rats soigneusement isolées de tout effet secondaire autres que ceux liés à l’alimentation ont été soumises à différents régimes, dont OGM agricole et pesticide Roundup. Les premiers résultats parlants apparaissent après la période-phare des trois mois. Le résultat de l’expérience peut être consulté SUR CETTE PAGE.
Tous cobayes est un film clairement engagé et au parti pris irrévocable pour la dénonciation des OGM. Doit-on pour autant négliger les conclusions qui ressortent de cette expérience ? Comme beaucoup ont tenté de le faire, il est facile de rabaisser certains résultats et d’invoquer le peu de ressemblances existant entre les rats et les êtres humains, mais le problème ne réside pas là : le plus grave, dans toute cette histoire, n’est-ce pas l’emballement qu’a pris l’essor des techniques des OGM et du nucléaire ? Qui a permis cela, si ce ne sont quelques groupes d’hommes aux intérêts financiers compréhensibles mais disproportionnés ? Pire encore, comment a-t-on pu les imposer au reste du monde en lui faisant croire qu’aucune autre technologie n’était disponible ? et que dans le fond, les actes barbares étaient commis en son nom, parce qu’il l’avait réclamé ?
La comparaison entre OGM et nucléaire laissait sceptique. Après avoir vu Tous cobayes, documentaire foisonnant et audacieux, on comprend mieux quels liens invisibles permettent à ces deux technologies de s’affirmer sans cesse davantage. Le pessimisme ne doit pas faire baisser les bras : des solutions sont proposées dans le film et évoquées par des paysans français, des écoles agricoles sénégalaises et l’équipe de recherche du CRIIGEN. Dérisoires, peut-être, à l’échelle mondiale, et c’est pourquoi Tous cobayes cherche à les mettre en évidence et à faire prendre conscience au spectateur qu’il est possible de les concrétiser et de les rendre viables s’il agit en ayant conscience de la portée de ses actes.
Une utopie ? Peut-être… Mais contrairement à celle de Thomas More, on ne rêve pas ici d’un monde meilleur, seulement d’un monde moins pire.
Le site officiel
Le livre de Gilles-Eric Séralini, publié suite à l'expérience :
Merci pour ce commentaire Coli ! Et si à travers ce film on entrevoit une ouverture si mince soit-elle , je suis partante pour le regarder un de ces moments !("solutions locales pour désordre global" proposait de même des lendemains possibles malgré tout .....et c'est ça qui est intéressant !) | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Docu Mer 3 Avr 2013 - 21:50 | |
| Oui, regarde-le sans hésiter, tu risques d'être surprise par les propositions avancées... j'ai notamment découvert que les pays dits "sous-développés" proposaient des modèles d'agriculture durable ET viables qui feraient rire beaucoup d'habitants des mondes "développés". | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Documentaires Dim 9 Juin 2013 - 19:50 | |
| Les Invisibles (2012) de Sebastien Lifshitz Invisibles aujourd’hui, mais peut-être pas hier… Le reportage de Sebastien Lifshitz s’intéresse au présent de ceux et celles qui ont revendiqué le droit à l’homosexualité lors des années de libération sexuelle des années 70. On se souvient de grandes manifestations, de témoignages et d’interviews qui indignèrent l’orthodoxie sexuelle des familles traditionnalistes. On a l’impression que ces manifestations visaient alors davantage à faire de l’homosexualité une nouvelle façon de vivre qu’un penchant sexuel cherchant à être reconnu de la même façon que l’hétérosexualité. On se souvient également des manifestations féministes pour le droit à l’avortement et d’une apparente solidarité sororale et transgénérationnelle formidable. Et puis… que sont devenus ces jeunes enflammés des années 70 ? Après avoir vécu leur rêve d’une société où chacun pourrait mener sa vie sexuelle et amoureuse comme bon leur semble, l’ont-ils poursuivi ou l’ont-ils abandonné ? Sebastien Lifshitz interroge plusieurs hommes et femmes, aujourd’hui âgés, sur le point déclinant, vivant seuls ou en couple car l’amour –même s’il est choisi- reste parfois moins préférable qu’une agréable solitude ou qu’une vie de papillonnage. Le casting effectué par Sebastien Lifshitz n’aurait certainement pu être mieux réalisé. Les hommes et femmes qu’il interroge sont possédés par une force vitale, une énergie et un dynamisme impressionnants. Est-ce la récompense pour avoir réussi à construire une existence originale ? Peut-être, mais l’intervention du réalisateur n’est sans doute pas à négliger. Il parvient à amener ses interlocuteurs jusque dans les retranchements les plus intimes de leur vie. Sans doute sentent-ils l’intérêt de Sebastien Lifshitz qui, en exacerbant leur fierté et leur joie dans le souvenir, crée une relation de confiance et amène des conversations aussi spontanées que si la caméra n’existait pas. Les Invisibles ne voue pas son sujet au seul fait de l’homosexualité. Ce reportage parle aussi de la vieillesse et, plus généralement, nous permet d’entendre l’opinion d’hommes et de femmes au sujet d’une existence qu’ils ont choisi de mener le plus en phase possible de leurs valeurs et de leurs sentiments. C’est parfois long, parfois attendrissant, parfois émouvant et parfois désespérant, à l’image de leur passé… Sur TELERAMA, des extraits commentés du film par Sebastien Lifshitz. - Citation :
- J'ai essayé de construire Les invisibles autour de séquences où l'on a le sentiment que la parole a le temps de se déployer, qu'elle est brute, naturelle et qu'elle n'est pas manipulée. Même si le montage, bien sûr, sculpte le témoignage et le contracte, j'ai essayé de couper le moins possible pendant le tournage et cette tourterelle, qui vient se poser dans le film, est un instant magique où nous avons retenu notre souffle pour ne rien gâcher, pour laisser s'installer la poésie et l'humour de la scène. J'étais toujours été attentif à rester très concentré, pour sentir ce qui se passait sous nos yeux et ne rien perturber quand la vie se manifestait d'une manière ou d'une autre.
- Citation :
- J'ai tenu à la filmer, comme tous les autres intervenants du film, chez elle, installée à sa table. J'appelais ça les “plans de table” parce que, pour moi, une maison se structure autour d'une table, l'endroit où l'on mange, où l'on parle, où l'on travaille… Il était important d'inscrire des gens comme Monique dans leur propre décor et de ne pas les installer dans un studio comme si on les avait posés là de manière arbitraire. Tout ce qui les entoure, leur espace, leurs objets, parle autant qu'eux. J'ai aussi essayé d'obtenir une parole spontanée, ni travaillée, ni répétée. Ce que Monique dit là, elle le dit pour la première fois.
- Citation :
- Comme Pierrot, filmé à 85 ans dans ce champ où il a passé sa vie, avec sa casquette de biais, ce soleil qui lui tape dans l'œil, les témoins des Invisibles sont des êtres accomplis. Je pense que le plaisir que les gens peuvent prendre à voir ce film vient de là : la découverte de ces gens qui sont partis de loin, qui ont accompli un long chemin et qui, au soir de leur vie, sont arrivés à bon port. Sains et sauf.
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| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Docu Mer 26 Juin 2013 - 2:48 | |
| Peut être certains ont-ils déjà vu ce documentaire,de Jean Xavier de Lestrade passé sur Canal . Il a une histoire singulière. Jean Xavier de Lestrade avait réalisé en 2002 un film sur un jeune noir accusé de crime à tort, intitulé Un coupable idéal.L'oscar du documentaire obtenu lui a ouvert beaucoup de portes pour tourner d'autres films, et survient l'affaire Michael Petersen. Michael Peterson est romancier , et réside en Caroline du Nord. Avec sa femme Kathleen et ses enfants issus de plusieurs unions. En décembre 2001 , après une soirée un peu arrosée, Michael Peterson retrouve sa femme presque morte ( d'hémorragie ) au pied d'un escalier. Enfin, c'est ce qu'il dit. Une enquête est ouverte et Peterson est accusé du meurtre de sa femme. C'est là que le cinéaste voit l'opportunité de tourner un nouveau film sur le système judiciaire américain. . Il sera intitulé The Staircase et diffusé en huit épisodes en France. Malgré les témoignages de ses enfants qui l'ont toujours soutenu, Peterson est condamné à la prison à perpétuité essentiellement à cause des rapports d'expertise . - Spoiler:
Le mobile: on découvre alors sa bisexualité qui aurait provoqué une dispute, etc. Et ,cerise sur le gâteau, le pauvre homme a adopté avec sa femme deux filles dont la mère a été retrouvée morte quelques années auparavant au pied d'un escalier, alors que Peterson était à proximité. Pour cette dernière, le médecin légiste avait conclu à une mort naturelle par hémorragie intracérébrale, mais cela fait beaucoup d'escaliers pour un seul homme. Donc Jean Xavier de Lestrade a terminé ce film sur ce verdict, tout en restant en contact avec Michael Peterson et son avocat. Huit ans plus tard , coup de théâtre. L'avocat d'un autre homme , qui a passé 17 ans en prison, réussit à démontrer que l'expert a falsifié les résultats et que son client est innocent.. Or l'expert est le même. L'avocat de Michael Peterson trouve là une dernière opportunité pour ne pas le laisser mourir en prison..Et Jean Xavier de Lestrade filme dans ce documentaire les 5 jours d'audience qui vont décider de son sort. C'est absolument passionnant . Et révoltant bien sûr. Car si même si ce cinéaste garde toujours la bonne distance pour ne pas nous influencer, on s'aperçoit très vite à quel point le premier procès était loin de témoigner d'une justice équitable. - Spoiler:
Pour qui s'intéresse à la justice américaine , on s'aperçoit quand même que Michael Peterson a été condamné- et détruit en prison- sans aucune preuve . Qu'il a été libéré sous caution avec un bracelet électronique. Et que pour sortir de cette situation , il y a 3 possibilités. Soit le Ministère public abandonne les charges, personne n'y croit. Soit il y a un nouveau procès, mais beaucoup de frais, d'énergie,cet homme est très fatigué, et tous les indices ont été contaminés par les premières expertises. Soit il plaide coupable d'avoir simplement poussé sa femme dans l'escalier, mais il se déclare innocent et ne veut pas...
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| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Docu Jeu 3 Oct 2013 - 22:44 | |
| Vu le doc sur l'ex quartier de la commanderie de Nogent sur oise, qui a le mérite de rappeler que toutes les cités ne sont pas dans les banlieues de grandes villes. Bon autant dire que ça fout le cafard. J'avais pourtant laissé 6 mois depuis la vision de celui sur la délinquance juvénile au tribunal de Creil. Sic. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Documentaires Dim 1 Déc 2013 - 9:31 | |
| La viande in vitro, bientôt dans nos assiettes ? (2013) de Véronique Préault Le 17 avril 2013, une équipe de chercheurs hollandais présente la concrétisation de laborieuses et coûteuses recherches. Devant les caméras, ils nous sortent un petit steak qui ne doit pas peser plus de 50 grammes, le font griller, le glissent dans un pain à hamburger, entre deux tranches de tomates et une feuille de salade, et croquent le tout. Précisons que ledit steak ne provient pas d’un animal mais de cellules élevées en laboratoire. Winston Churchill, qui rêvait d’un moyen de « fabriquer des ailes et des cuisses sans élever un poulet », est exaucé. Le documentaire ne se contente pas de nous présenter cette découverte. Dans un contexte de hausse démographique et d’amélioration des conditions de vie, il nous présente les difficultés croissantes que rencontrent les producteurs de viande pour satisfaire la demande. Les chinois, qui ne consommaient pas plus d’un morceau de viande par semaine quelques décennies en arrière, sont aujourd’hui les plus gros consommateurs de viande : 25% de la production totale de viande est mangée par 20% de la population mondiale. Le documentaire nous fournit les chiffres que l’on connaît déjà, mais que l’on peut encore rappeler : « 10 % des décès prématurés chez les hommes et 8 % chez le femmes auraient pu être évités en réduisant la consommation de viande à moins de 50 g par jour. Pour produire un kilo de viande de cochon, il faut 9,5 kilos de nourriture, pour les vaches, 25 kilos. Par comparaison, pour 1 kilo d'insectes, aliment consommé aujourd'hui par des millions d'êtres humains sur la planète, il faut 2,1 kilos de nourriture. Les insectes émettent par ailleurs 100 fois moins de méthane, gaz à effet de serre contributeur au réchauffement climatique.... »
On ne peut toutefois s’empêcher de se demander si la viande in vitro représente une solution viable et sans danger. Les mots d’antibiotiques nous front grincer des dents. Le coût et le gigantisme de la méthode nous effraient. L’équipe des chercheurs essaie de nous rassurer en nous rappelant les débuts difficiles des premiers ordinateurs. En comprenant, peut-être arriverons-nous à mieux accéder cette parade de l’homme cherchant à se substituer à la nature ? La méthode est résumée ainsi : « Le premier hamburger de synthèse aura nécessité six ans de recherche, quelques cellules de vache, des centaines de litres de milieu de culture, une bonne dose d'antibiotiques, des milliers de pipettes... et beaucoup d'argent. Tout commence à l'abattoir, où l'on prélève un morceau de viande sur une carcasse de cheval, dont on extrait les cellules souches de muscle. On les sème ensuite dans des boîtes remplies de milieu de culture qui leur fournit les minéraux, les acides aminés et le sucre nécessaire à leur croissance. Et des antibiotiques, ingrédients indispensables à leur croissance. Contre la surconsommation desquels on met, au demeurant, les malades en garde. Puis, les cellules deviennent de vraies cellules de muscles. Mark Post utilise des bâtonnets d'un gélifiant, l'agarose, comme des tuteurs autour desquels les cellules viennent pousser. Elles sont alors prêtes pour fusionner entre elles et former de grosses fibres de muscle, qui finissent par se contracter. Le "semeur de viande" obtient alors de petits donuts, qu'il transforme en bribes de muscle, récoltés et stockés au congélateur. »On passe d’expert en expert pour saisir davantage d’informations. Est-ce que cela vaut la peine d’investir autant d’argent dans la production de nourriture artificielle alors que des succédanés à la viande existent déjà ? Pour ne citer que quelques exemples, on peut évoquer le « Quorn », produit à base de protéines de champignons, qui se vend très bien en Angleterre ou en Suisse, et les « steaks » ou « saucisses » de soja deviennent de plus en plus courants dans les pays occidentaux. En Afrique, le manque de viande se pallie très simplement à l’entomophagie. Dans les pays occidentaux, on commence aussi à prendre le pli et certaines grandes écoles hôtelières des Etats-Unis apprennent à leurs élèves comment concevoir des plats à base de sauterelles ou de vers de farine qui ne soient pas trop déstabilisants pour les consommateurs. Finalement, la controverse autour de la viande in vitro tourne rapidement court. Il est encore trop tôt pour juger de l’efficacité et de l’innocuité de ce procédé. Reste que son achèvement fait réfléchir… avec ou sans viande –quoique plutôt sans- comment mangera-t-on demain ? | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Documentaires Jeu 26 Déc 2013 - 22:46 | |
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| Sujet: Re: Documentaires | |
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